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La folle et le flic : fable du XXIe siècle [Lucas]

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MessageSujet: La folle et le flic : fable du XXIe siècle [Lucas] La folle et le flic : fable du XXIe siècle [Lucas] EmptySam 18 Oct - 15:53

Les derniers mois ont été difficiles. Les esprits ne cherchent plus à se cacher pour mieux sévir, Hayel est mort, je n'ai plus de boulot, un spectre m'a assuré qu'il pourrait me posséder et, comble de tout, je me retrouve de nouveau à l'asile. De quoi placer 2014 dans mon top cinq des années les plus pourries que j'ai vécues. Deux semaines que j'ai retrouvé les murs blanchâtres et ces foutus néons qui me donnent la migraine. Les infirmiers condescendants, les journées réglées au pet près, les délires des colocataires et ce psy qui a tenu à reprendre des séances presque journalières. Je suis sur le point de péter les plombs. Je veux péter les plombs. Mais si je me laisse emporter, je pourrais dire adieu au monde extérieur. Ils ne chercheront plus de tuteur. Et je ne supporterais plus de vivre des années dans cet hôpital. A la merci des connards d'esprits qui ont décidé de faire de la ville leur terrain de jeu. S'il faut trouver un point positif à ça, c'est que certains employés de l'asile penchent à me croire maintenant. Mais ceux-là ne garderont pas leur boulot longtemps.

Pour éviter de faire une connerie, j'ai laissé champ libre à Tamsin. Elle est sans doute plus terrorisée que moi par la vague d'ectoplasme, mais elle réagit plus discrètement que moi. Elle reste calme et, au contraire de moi, ne fera rien de stupide. Elle a accepté ce retour forcé au point de départ et attend sagement la libération. Elle est toujours sage. Elle est toujours ce qu'on attend d'elle. Alors je la laisse se démerder parce que sa médiocre jumelle n'a qu'une envie, celle d'éclater le front de son psy, des infirmiers qui la prennent en pitié, du directeur contre le mur. Oh oui, le déchet que je suis en a tellement envie. Sentiment exacerbé lorsque le responsable de mon dossier entre dans la pièce. Et s'il est possible de donner un coup de pied mental, Tamsin vient de le faire.

Elle observe l'homme lui annoncer que notre nouveau tuteur arrive, que ce n'est plus qu'une question de minutes pour que nous sortions. Muette, elle hoche simplement la tête et lui adresse un fin sourire. Un sourire à la fois timide et pétillant, le sourire dont elle a le secret et auquel personne ne résiste. Un abruti m'a dit que j'étais un corps libre et que je serais bientôt possédée pour servir leur cause. Je comprends pas l'intérêt du mensonge, ma sœur ne va pas se carapater pour lui donner raison... Comment ce sourire, ce comportement si opposé au mien serait possible, hein ? Ne l'écoute pas, m'avait-elle dit, il veut me tuer une seconde fois.

Le médecin s'installe derrière son bureau et sort un dossier de l'un de ses tiroirs. Le pose devant lui, choisit plusieurs feuilles et les place tout au-dessus. Il nous demande ensuite si nous sommes prêtes à recommencer là où on s'était arrêtées. Tamsin croise mes mains, un peu hésitante avant de répondre.

"Oui, monsieur."


Voix douce, ton poli. La parfaite couverture. Elle ment bien sûr. Elle souhaite plus que tout vivre en dehors de cet hôpital, mais la perspective des horreurs qui l'attendent l'effraye au plus haut point. De toute façon, le bâtiment n'a pas de barrières magiques ; les horreurs peuvent s'inviter comme bon leur chante. Cateline peut revenir la hanter à son gré où qu'elle soit. A cette pensée, un frisson la parcoure. Elle donnerait tout pour que son bourreau disparaisse, même si ça signifiait que les autres esprits restent.

Avec cette agaçante manie de pencher la tête sur le côté, l'homme nous analyse. Heureusement que c'est Tamsin aux commandes. Elle se contente de croiser les jambes, tout en baissant les yeux. Qu'elle relève aussitôt. Sa bouche s'ouvre, se referme, avant qu'elle n'émette un son.

"Je suis sûre, monsieur. Je pense que ça me fera plus de bien que de mal."

Oui, nous voulons nous réinstaller dans l'ancien appartement d'Hayel. Enfin l'ancien appartement d'Hayel. C'est la meilleure chance de le revoir s'il erre à présent. Il irait là pour me voir. Je ne peux pas lui tourner le dos. Je lui dois bien ça. Je ne peux pas imaginer l'éjecter de ma vie alors que la dernière chose que je lui ai dite ait été "Ramène du shampoing en rentrant du boulot, steuplaît !".

On frappe à la porte et le doc clame un "Entrez". Un infirmier ouvre alors, présentant l'homme à la suite. Le médecin se lève et va serrer la main de ce type.

"Bonjour, monsieur Duplessis."
Il se tourne ensuite vers moi. "Hazel, je te présente ton tuteur."

Putain, il le fait exprès, cet enfoiré. Je déteste ce prénom, combien de fois ne me l'avait-il pas entendu dire. Mais Tamsin ne cille pas, il est légitime pour elle. Lentement, elle se lève et s'approche du duo.

"Bonjour, monsieur.", déclare-t-elle poliment.

Et au diplômé en jugement à la con des autres d'ajouter à l'intention de l'inconnu :

"Il reste quelques documents à signer pour officialiser votre statut, si vous voulez bien me suivre à mon bureau."
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Lucas A. Duplessis
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MessageSujet: Re: La folle et le flic : fable du XXIe siècle [Lucas] La folle et le flic : fable du XXIe siècle [Lucas] EmptyDim 26 Oct - 11:43

    Non mais sérieux, qu'avait-il donc fait pour qu'on le punisse ainsi ? Est-ce qu'il avait la tête d'un bon samaritain ? Du patron des causes perdues ? Non. Et pourtant, il se retrouvait à se rendre vers l'asile afin de rencontrer sa protégée. Bwahahaha, sa protégée ? Sérieux ? Bon sang, mais dans quel pétrin il s'était fourré... Surtout que la demoiselle en question avait tout pour lui déplaire. Elle avait tué sa sœur. Alors certes, il était question de folie là dedans, mais Lucas avait toutes les difficultés du monde à se raccrocher à cette circonstance atténuante. Lui qui avait perdu sa propre sœur à cause d'un malade ou d'un pauvre type possédé par un taré, il ne pardonnait pas à quelqu'un d'avoir assassiné un membre de sa famille ainsi. Et qu'est-ce qui prouvait qu'elle ne recommencerait pas ? Qu'elle n'était pas définitivement tarée et incurable ? Et voilà qu'on lui demandait de s'assurer qu'elle se soignait bien pour qu'elle puisse être libre ? Non, mais... la grosse blague !

    Comme s'il n'avait pas déjà assez à faire comme ça... La ville était à feu et à sang. Ils étaient enfermés à la Nouvelle Orléans par les autorités dites compétentes, qui pour le coup, étaient des putains de fumistes incompétents. Ils n'avaient pas compris ce qu'il se passait ici, que c'étaient les esprits qui avaient prit le contrôle et qu'ils allaient dévorer la ville. Qui pouvait les empêcher ? Lucas avait dit à Alastair qu'il trouverait un moyen de l'envoyer enfin en enfer, mais le fait était qu'il ignorait comment procéder. Il avait entendu parler d'exorcistes... Dans son esprit, c'étaient des prêtres, avec la bure, le crucifix, la bible... Il avait vu le film, mais était-ce le reflet de la réalité ? Il allait vraiment devoir se renseigner à ce sujet.

    Autant dire qu'il était débordé avec tout ce qu'il se passait... Viols, vols, meurtres, saccages, pillages... Trop de boulots pour leur unité. Les pompiers, les ambulanciers, les hôpitaux, tous étaient débordés. Comment gérer l'ingérable ? Comment tuer des esprits belliqueux qui avaient choisi leur terrain de jeu ? Des spécialistes de l'occulte essayaient de s'y atteler. Voilà qu'en plus des fantômes, il était question de mediums, de magie vaudou ou wicca... tout cela dépassait l'entendement du flic. Il était cartésien. Il n'avait pas assez de cartes en mains pour affronter ça.

    Il finit par arriver, se garant sur le parking. Il n'avait vraiment pas envie de rentrer là dedans... C'était... glauque. Il n'avait pas envie de se confronter à cette femme, à cette meurtrière. Il avait juste envie de dire à son psy de la garder enfermée pour toujours, par précaution. Inhumain ? Oui, sans doute dans le cas présent. Il prit pourtant son courage à deux mains et sortit de la voiture pour se diriger vers le bâtiment. C'était bon qu'il avait une dette envers la famille Wright, parce que sinon, ils auraient tous pu aller se faire foutre et bien profond ! Il se présenta à l'acceuil, avec l'amabilité d'une porte de prison. Un infirmier le pria de le suivre, ce qu'il fit, essayant de ne pas prêter attention aux quelques patients non dangereux mais dérangés qui se trouvaient par ci par là, qui marmonnaient, ou restaient silencieux. Bordel, mais comment on faisait pour bosser là dedans sans devenir dingue soi-même ? Et combien d'honnêtes gens qui avaient été possédés ? Cette idée le fit frissonner. Tu parles d'un sort...

    Ils s'arrêtèrent devant une porte. L'homme frappa avant qu'on ne les prie d'entrer. Le médecin tendit une main vigoureuse que Lucas saisit, avant de le présenter à sa patiente. Lucas la regarda alors. Un peu plus jeune que lui, de longs cheveux sombres. Elle avait l'air normale en cet instant. Mais il ne fallait pas se fier aux apparences. Elle le salua poliment et il se contenta de hocher très légèrement la tête en signe de salut, sans déserrer les lèvres. Ça se voyait là qu'il était ravi ? Lucas n'était pas du genre hypocrite, quand un truc le faisait chier, ça se voyait !

    « Je n'ai guère le choix de toutes façons. »

    Lucas emboîta le pas du médecin, prenant place alors qu'on lui fournissait quelques documents où il devait apposer sa signature.

    « Docteur, j'ai pris connaissance de son dossier, mais j'aimerais savoir ce que vous pensez de sa pathologie et de sa réinsertion, à l'heure d'aujourd'hui. J'avoue ne pas être très calé niveau psychiatrie. Et je ne suis pas ravi de devoir veiller sur une femme qui a déjà tué et qui pourrait aussi bien recommencer. »

    Voilà, autant être honnête dés le départ.
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MessageSujet: Re: La folle et le flic : fable du XXIe siècle [Lucas] La folle et le flic : fable du XXIe siècle [Lucas] EmptySam 22 Nov - 15:24

Tamsin observe l'homme du coin de l’œil, intriguée. Il faut dire qu'il n'a pas le profil d'un médecin. Alors pourquoi cet inconnu a accepté de devenir notre tuteur ? Où ont-ils été le pêché ? Parce qu'il ne paraît pas vraiment ravi d'être là... Il ne le fait certainement pas pour nous aider. Plus probable qu'il veuille surveiller une psychopathe tarée, voire lui faire payer. A cette pensée, les pires scénarios inimaginables traversent son esprit. Elle détourne le regard de l'homme et déglutit discrètement. Et si un esprit le possédait ?

Le médecin coupe ses pensées en invitant le type à signer les derniers documents. Ils vont s'installer de part et d'autre du bureau. Elle hésite un instant puis, apercevant le regard du psychologue, les rejoint finalement et s'assoit sur la seconde chaise, à côté de notre futur responsable. Enfin rien n'est moins sûr. A l'écoute des dernières paroles, elle ouvre la bouche, indignée et horrifiée.

« Je ne recommencerai jamais ! », s'exclame-t-elle. Tamsin retourne son regard sur le docteur, paniquée, perdant ses mots. « Je... Je ne veux pas recommencer, c'était... horrible. »

Horrible. Elle est la mieux placée pour savoir de quoi elle parle. L'expérience l'a tellement traumatisée que la vue du sang la met dorénavant dans tous ses états. Que la vue d'un couteau la rend pâle comme la mort. Inutile de préciser comment les esprits la paralysent... Mes propres réactions sont plus discrètes, moins étouffantes maintenant mais les raisons sont bien différentes. C'est la peur d'avoir voulu ce qui s'est passé, d'avoir apprécié, d'avoir été soulagée. De pouvoir recommencer. La peur de cette sensation qui me traverse parfois, l'envie de me défouler sur quelqu'un. Mais tout ça, je le réprime, l'enfouit profondément afin que personne ne le devine, et surtout pas Tamsin. En l'occurrence, cette vérité ne nous aiderait certainement pas...

Elle s'efforce de retrouver une attitude posée avant d'ajouter de son ton doux :

« Je vais beaucoup mieux, docteur, vous me l'avez dit vous-même. »

Rappeler les propres paroles du concerné constitue le meilleur argument. Il ne peut pas dire blanc et ensuite noir. Il ne peut pas accepter la sortie, réaliser les démarches pour finalement refuser que nous quittions l'établissement. Ce serait insensé. Et, si je peux me permettre, la preuve que ce vieux fait mal son boulot.

« Calme-toi, Hazel. Je sais ce que j'ai dit. », la rabroua-t-il posément.

C'est ça, la foldingue a le devoir de se taire pendant qu'on parle de son sort devant elle. Tamsin n'a qu'à écouter patiemment que ce type mette en doute notre droit de sortir de ce putain d'asile parce qu'on pourrait devenir un putain de tueur en série. Vas-y, fais-toi plaisir, ducon ! ... Heureusement que Tamsin a le contrôle. Elle, elle se tait sagement. Elle va écouter patiemment les hommes discuter tranquillement de son cas. Parce qu'elle est une gentille fille. Ou tout simplement parce que c'est une garce manipulatrice et qu'elle joue la comédie à merveille pour avoir ce qu'elle veut. A voir si ce sera suffisant.

« Cela fait maintenant près de trois ans que son dédoublement de personnalité est maîtrisé et ainsi que ses crises de violence ont disparu. », reprit-il à l'adresse de Duplessis. « Miss Wright a déjà quitté l'hôpital l'année passée et ce qui a été remarqué par les séances et son tuteur de l'époque est la crainte du regard des autres et de ne pouvoir se réhabituer au monde extérieur. La situation de la ville l'effraye, mais je n'ai encore détecté aucun signe avant-coureur d'une rechute. Je continuerais bien sûr à la suivre à raison d'une séance par semaine et je vous assure qu'au moindre signe ou au moindre problème, nous la réintégrerions dans le service. Dans l'immédiat, son état est inoffensif. »

Tamsin ne pipait mot et restait tranquille, intérieurement soulagée. Cela dit, si cet homme faisait marche arrière et abandonnait la démarche, plus de tuteur, plus de sortie.
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MessageSujet: Re: La folle et le flic : fable du XXIe siècle [Lucas] La folle et le flic : fable du XXIe siècle [Lucas] EmptyDim 30 Nov - 16:25

    Le regard bleu de Lucas se posa sur la jeune femme alors qu'elle répondait à la place du médecin à ses doutes. Un regard bleu qui a des teintes glacées et qui pourrait aussi bien la percer de milliers d'aiguilles. Il était méfiant, qui ne le serait pas avec une femme reconnue psychologiquement atteinte et qui avait commis un meurtre. Un sourire qui n'avait rien de rassurant, mais qui était méprisant recourba ses lèvres à sa tentative de convaincre les deux hommes. Mais encore heureux que c'était horrible ! Il ne manquerait plus qu'elle n'en éprouve pas le moindre regret. La signature typique des psychotiques. Aucune notion de bien et de mal. Aucun remord. Et pour ceux-là, il n'y avait aucune issue. Il espérait bien que ce genre d'individus ne pouvait pas sortir et se promener librement avec le risque qu'ils représentaient.

    « Manquerait plus que ça. »

    Il avait marmonné, la regardant toujours comme quelque chose de très dangereux. Il n'avait sans doute pas tort d'ailleurs. Mais il était clair qu'elle aurait pu tomber sur un tuteur un peu plus conciliant. Là... Elle pouvait sortir les rames pour amener Lucas à se montrer ne serait-ce qu'un poil bienveillant avec elle. Il avait trop de préjugés, il avait vu trop d'horreur pour se fier aveuglément aux rapports des psy. Et puis merde, elle avait tué sa propre sœur ! Elle continua son plaidoyer, cherchant visiblement le soutien du médecin, reprenant ses propres mots sous le regard sceptique de Lucas. Le médecin confirma, essayant de calmer la panique naissante de la jeune femme. Panique compréhensible alors qu'elle peut voir la liberté tant souhaitée s'envoler à cause d'un tuteur méfiant. Il ne ferait pas du baby sitting et si jamais elle déconnait, il serait sans pitié. Il ne faisait cela que pour payer une dette. Point barre. Et s'assurer en même temps qu'une tarée n'allait pas foutre le bordel. C'était déjà assez pénible comme ça dehors... mais une pensée lui traversa l'esprit. Et si elle avait été possédée elle aussi ? Maintenant qu'il était un peu plus au courant des choses... La question était légitime. Il pouvait peut-être lui accorder au moins le bénéfice du doute.

    Le médecin commença alors à faire son rapport concernant l'état de santé de la jeune femme et le regard bleu accusateur lâcha Hazel pour se poser sur le psychiatre. Pas de crise depuis 3 ans. Problème de réinsertion sociale, peur du monde dehors. Ouais, ben ça, il ne pouvait pas lui en vouloir, lui aussi avait peur de ce qu'il se passait et lui, il était stable. Alors quand on était folle... pensée pas très charitable, mais c'était Lucas. Il ne fallait attendre aucune diplomatie de sa part. Il appelait un chat un chat et délivrait la vérité telle qu'elle était, aussi violente et brutale soit-elle. Il hocha la tête d'un air un peu absent à la fin du plaidoyer du médecin.

    « Bien. Espérons qu'il n'y aura aucune rechute. C'est assez le bordel comme ça. »

    Pas besoin de prendre de gants.

    « Quel est mon rôle exactement ? M'assurer qu'elle se rende bien à ses rendez-vous auprès de vous, qu'elle prenne son traitement, qu'elle fasse tout pour se réinsérer ? J'vous préviens, j'suis pas une nounou et j'ai un boulot assez prenant, je n'ai pas énormément de temps à lui accorder. Surtout en ce moment. »

    Il était flic et étant donné les derniers troubles... inutile de préciser qu'il avait du boulot par dessus la tête. Qu'elle ne compte pas sur lui pour être derrière elle tout le temps. C'était peut-être mieux ainsi, elle ne serait pas constamment surveillée. Quoiqu'il était tenté de l'enfermer dans une planque, de coller des caméras et de s'assurer qu'elle ne déconne pas. Mais cela serait quitter une prison pour une autre et ce serait un peu extrême, non ? Il parlait d'elle comme si elle n'était pas là et se rappela de sa présence, la fixant de nouveau.

    « C'est compris ? Vous avez intérêt à vous tenir à carreau, sinon, adieu liberté et je veillerais à ce que vous ne ressortiez jamais de l'hôpital psychiatrique. »
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