Lorsque le voile décida enfin de se lever, il ne fut aucun doute que la journée, ou la soirée risquait encore d'être longue, terriblement même. Le soucis dans cette histoire ? L'incohérence de mes émotions en cet instant. J'étais enfermé avec d'autre et mes mains tremblaient presque d'excitation alors qu'il était claire que les choses ne tourneraient pas en notre faveur. Repartir en enfer ? Souffrir à nouveau ? Je ne savais pas exactement ce qui allait nous arriver, mais une chose est sur, je n'allais guère apprécier. Une porte s'ouvrit alors et l'on nous força à bouger. Quittant alors la sécurité de mon mur, je fus emmené avec d'autre devant ce qui avait tout l'air d'être un grand orateur. Ce ne fut toutefois pas lui qui répondit, mais bien une voix familière. Tournant alors la tête vers elle, mon visage se fendit d'un sourire dément.

« Ça me semble évident… Les jouets viennent d'être amenés. »

J'étais fatigué par tout ça, j'étais à bout et j'avais tellement à faire pour me défendre moi qu'aujourd'hui, je serais presque prêt à céder à toute offre tant qu'elle pourrait m'apporter le calme, le silence. J'avais atteint mes limites depuis longtemps, depuis que je n'étais plus en mesure de contrôler quoi que ce soit. Je devais me battre pour Sophya, pour moi au final, mais là, j'avais la sainte impression que nous ne pourrions rien faire pour nous en sortir. Rien. Je devrais sans doute me reprendre… Sans doute.

Le jouet avait plus qu’assez morflé, mais il était évident que nous n’avions pas le choix et qu’il serait plus simple de laisser les choses se faire. De ne pas lutter plus longtemps. Jia Li commença alors à s’énerver, s’avançant sur ce qui pourrait-être dit, et sur la façon de gérer tout ça. Elle chercha dès lors à se séparer de ses liens, de s’en sortir et de se libérer de tout ça, là ou moi… J’en avais marre de tout ça, j’avais presque envie d’abandonner, de me donner directement pour que ça s’arrête, juste un jour, juste pour être tranquille. Mais l’on ne me laisserait pas faire, sauf si je profite de cette journée pour expédier les choses.

« Je ne suis pas certains que cela soit utile. »

Lui soufflais-je en la voyant se démener comme un diable. En la voyant chercher à se sauver.

« Laisses les en finir, ça évitera peut-être que d’autres soient touché. »

Je n’étais pas spécialement optimiste, mais j’avais de quoi. Je savais ce qui pouvait arriver à tout le monde pour le peu qu’on poussait les choses trop loin. Et je n’étais pas certain que fronder serait la chose la plus intelligente à faire pour le grand public.