L'intrusion mentale est un don que j'ai découvert tôt, beaucoup trop tôt même pour que je puisse avoir une vie normale. Je sais qu'en tant que médium je ne pouvais pas avoir la vie que mes amies avait, mais ce don... Je l'ai considéré comme une malédiction. Il faut savoir que je suis orpheline. Je n'ai jamais connus mes parents et selon ma tante qui m'a recueillie depuis peut, ils se seraient fait tous les deux tuer par un dibook. Mais ce n'est pas le moment pour parler de ça.
J'ai grandis jusqu'à ma majorité en France, dans une famille d’accueil. Je n'ai pas fais qu'une seule maison, loin de là. Je changeais presque tous les mois de centres d'accueil. Le matin je me réveillais, ma chambre sans dessus dessous et parfois même j'hurlais pendant la nuit, me battant et m'infligeant des douleurs. La famille prenait peur et je changeais de résidence. Jusqu'au jour où les choses allèrent plus loin que de simples « crises ». Selon les dire, j'aurais délibérément tentée de noyer un nourrisson. Je suis entrée dans un hôpital psychiatrique, croyant peut à peut que j'étais folle, dérangée. J'avais des visions, d'une vie passée, une vie qui n'était pas la mienne et de mes 14 ans jusqu'à mes 18 ans, je suis restée là, à croire que je devais me gaver de médicament jours et nuits...
Je pensais qu'il ne s'agissait que d'hallucinations, ou que j'étais vraiment médium. Mais la vérité se révéla plus sombre... Une tante sortit de l'ombre et me prit du jour au lendemain, ou plutôt quatre ans plus tard et m'emmena chez elle à la Nouvelle Orléans et je repris peut à peut un semblant de vie normale. Sans les camisoles, pensionnaires bipolaire et cachets, mais toujours avec cette énergie en moi.
Je découvris que j'étais une médium, tout comme ma mère et que ce que je voyais n'était pas des visions. Du moins pas de mon propre chef. C'était un esprit qui me montrait ce qu'il voulait que je vois. C'est lui qui m'avait poussé à tenter de tuer un enfant. Il a disparut peut de temps après que ma tante m’eut recueillie, selon elle « Il avait peur des femmes de notre famille, celle qui savent ce qu'elles sont. » j'étais perdue et j'étais donc une proie facile pour lui. Quand il disparut, il laissa néanmoins des traces en moi, dans mon esprit. Ce qui développa mon don : l'intrusion mentale. Un don rare, il faut être puissant pour encaisser la brutalité de ce pouvoir. Je peut dorénavant montrer des choses aux humains tous comme le faisait l'esprit, je peux modifier certains de leurs souvenirs et je peux aller jusqu'à implanter des mémoires. Je peux jouer avec les pensées et les sentiments. C'est ça, l'intrusion mentale. Certes je n'ai pas put faire ça du jour au lendemain, il me fallut du temps et je prend garde d'utiliser ce don, même si j'aime avoir recours au vaudoo dans mon quotidien. Au, ne voyait pas ce pouvoir comme un avantage sans limites. Il est fréquent qu'à force de l'utiliser, je tombe dans le coma  ou être moi même infliger, comme oublier un événement ou me rappeler des choses qui ne se sont jamais déroulées.

Qui suis je ? Je vais pas y aller par quatre chemins ni tourner autour du pot : une garce. Une vraie garce qui n'en fait qu'à sa tête sans vraiment se soucier des conséquences. En me voyant les gens pensent que je suis quelqu'un de bien, calme et posée... Loin de là, c'est juste que je sais quand je dois me tenir, bien que la plupart du temps je suis assez excentrique ou élégante, en variant. La plupart du temps je n'hésite pas à jouer avec les sentiments pour parvenir à mes fins, je n'ai aucun remords à voler et je peux aller jusqu'à fouiller dans la tête des gens avec mon pouvoir. Tiens d'ailleurs parlons en de la magie, j'adore l'utiliser, elle a une véritable influence dans mon quotidien et je l'utilises tous les jours pour mon confort ou mon amusements. Bien sûre, je suis une garce mais je ne vais pas pour autant confectionner des poupées vaudoo ou faire de la magie noire... Quoi que, je dois avouer que la noirceur m'a toujours attirée, le danger est attractif chez moi. Que dire d'autres, euh... Ah, parlons sentiments. Je suis incapable d'aimer, mais bon tente toujours peut être que ça ira plus loin qu'un coup d'un soir !
Bon, ne pensez pas que je suis née avec l'inscription « BIATCH » sur le front, en fait c'est après mon séjour chez les dingues que je me suis découvert insensible, égoïste, vaniteuse, sarcastique... Tous les jolis trucs quoi. Ça ne m'empêche pas d'avoir des amis, je suis assez franche et je n'y vais jamais trop lentement quand j'ai quelque chose à dire, c'est d'ailleurs une des choses qu'on aime chez moi, ma franchise. Je sais également être loyale envers mes proches, c'est juste que je sais faire le tri entre les roues de secours et les vrais amis qu'on comptent sur les doigts de la main. Hum... Et bien je crois que c'est tout, bon aller mes amours, je dois me casser faire le mur pour aller en boîte, ma tante n'aime pas que je sorte tard la nuit mais si je descend pour prendre la porte d'entrée elle ne me laissera même pas aller sur le porche, aller bisous ! -A

Tout a commencé dans la chaleur du mois de juillet, dans le sud de la France, vers Nice. Mes parents étaient apparemment des gens bien et respectés, avec des amis qui n'avaient pas d'histoires... Bref on formait une jolie petite famille avec notre chien, jusqu'au jour où l'animal fut retrouvé vidé de ses entrailles et pendus à la porte de notre maison, le sang et les organes coulants sur le paillasson, charmant hein ? C'est à ce moment là que les bruits ont commencés à courir au sujet de mes parents, ma mère aurait essayé d'étouffer les rumeurs, faisant croire à un malade mental mais les gens de la calanque où nous vivions croyaient dur comme fer à leurs théories : mes parents étaient satanistes.
Pas loin, nous avions en effet affaire avec des entités surnaturelles, mais contre notre gré. Jamais je n'aurais pu vous dire cela si je n'avais pas fais des recherches en France, fouillant dans le bureau de ma tante et l'harcelant de questions. Je me suis également permit d'utiliser l'intrusion mentale sur certains pour avoir accès à leurs souvenirs. J'ai alors découvert que mes parents exerçaient des rituels démoniaques. Ça c'est ce que pensaient les humains. En réalité mes parents essayaient de repousser le démon. Il était facile d'en venir à des conclusions rapides sans avoir toutes les pièces du puzzle, moi je savais très bien que les Esprits cherchaient un hôte chez les femmes de ma famille depuis toujours. Ce fameux soir notre maison a prit feux, et je fus la seule survivante.

J'ai commencé à être recueillie par des familles d’accueil, certaines étaient composées de gens bien. Mais je n'étais pas la seule à entrer dans ces maisons à mon arrivée. Il me suivait et toujours des incidents se produisaient. Des vols, fenêtres éclatés, ampoules brisées,  pièces dévastées, vaisselles détruites... Et devinez qui étaient proclamée fautive ? Moi. Chaque soir il me murmurait à mon oreille de le laisser rentrer, que tout ira mieux, qu'il arrêtera de me causer du tord, je sentais son toucher sur ma peaux... Mais je résistais, je savais que cette présence était maléfique, que je ne pouvais pas lui laisser avoir ce qu'il voulait : moi.
Finalement le pire se produit : il arriva d'une manière ou d'une autre à avoir le contrôle sur moi en essayant de noyer avec mes mains un bébé. Après cet événement je fus internée à l'asile de Lastedge, en Angleterre pour les cas plus qu’étranges.
Quatre ans, quatre longues années à absorber des médicaments, à me tordre contre des murs de mousses les bras enlacés, à déambuler parmi des schizophrènes, pervers, tueurs... Seul avantage : je l'entendais moins, mon traitement devait tellement embaumer mon esprit que ses paroles devinrent plus difficiles à saisir.
Je découvris à ce moment là mon pouvoir, qui me permettait de m'introduire dans la tête des gens. Au départ ça commençait par des visions, de l'esprit et des pensionnaires, puis je parvins à provoquer la peur, chez certains d'entre eux qui me répugnaient, ils avaient peur de moi. J'ai su pourquoi ils étaient là, j'ai aussi appris que certains étaient là alors qu'ils étaient innocents... Et aussi ironique que cela puise paraître, c'est dans cette asile que j'ai apprit à dormir sans avoir peur de la présence.

Aujourd'hui je vis avec ma tante, à la Nouvelle Orléans et j'ai découvert avec surprise que je descends d'une lignée de médium, ou de sorcières et je ne sais trop quoi d'autres. Que les membres de ma famille ont un lien sensibles avec les esprits et que certains d'entre eux tourmentent les gens comme moi afin d'avoir un corps plus apte à recevoir le surnaturel. En effet je suis une genre de sorcière et mon corps, mon sang, tout mon être est imprégné de magie, ce qui facilite l'accès des esprits à mon corps. Mais ma tante a sut éloigné cet esprit et m'a aidée à utiliser ma magie, depuis je tiens un métier de serveuse dans un bar restaurent crée par ma famille, le Coven. Et je sens que je vais particulièrement jouir de mes pouvoirs maintenant que je connais toutes la vérité...

Ce soir la salle était remplit. L'air sentait l'alcool, le whisky, la vodka, la tequila, le rhum, la bière et du vin bon marché, plus loin depuis les cuisines l'air était embaumait par les épices comme le piment, le curry, le curcuma, le cumin, mais aussi du citron, romarin, gingembre et autres herbes aromatiques. Il y avait tellement de monde que la chaleur semblait monter d'un cran, les gens riaient, buvaient, mangeaient, parlaient fort et tout semblait normal ici, au Coven. Mais ici rien n'était normal. Au fond se trouvait des statues de dieux païens enroulés de serpents de bronze dont des billets, des pièces, de la nourriture et des boissons étaient offertes en offrandes, des encens et des bougies de toutes tailles, formes et couleurs brûlaient, donnant à ce lieu une ambiance surnaturelle. A l'étage se trouvait mon arrière grand tante Cordélia qui recevait des clients pour leur lire les lignes de la main et autres trucs de bonne femmes, ça servait à garnir un peut plus la caisse du bar. Il avait un bon succès mais c'était toujours ça. Bien sûre, on se gardait bien de dire que tante Cordélia avait perdue tous ses pouvoirs et qu'elle était une arnaqueuse, mais qui oserait douter des sois disant pouvoirs d'une De Laurier, âgée et dont les bras cliquetaient de bijoux ornés de pierres et d'ossements, avec un front couvert d'un foulard rougeoyant et au cheveux grisâtres ramenés en chignon farouche.
Ce soir j'étais au bar et je servais divers cocktails, répondant en souriant aux clients. Le Coven était un des plus anciens bar/restau de la ville, il était devenue connu grâce au bouche à oreille, en effet ce lieu avait un air de cabaret où le jazz, le bluz, le gospel et autres musiques résonnaient. Personne ne pouvait savoir où se trouvait le Coven si il n'avait pas passé une nuit dans l'une des parades du vieux carré, où les rumeurs et murmures se rependaient, parlant d'un endroit mystiques, un lieu de rendez vous pour les humains autant que pour les médiums, un endroit où l'on peut se détendre, se rassasier et profiter des boissons ou assister à un spectacle. Plusieurs prospectus étaient accrochés dans divers bars de la ville, beaucoup se demandait où trouver le Coven, il fallait chercher dans le centre ville, ce vieil immeuble condamné où il fallait descendre par un escalier qui menait jadis dans un parking souterrain. Maintenant tout avait était refait il y a maintenant des années par mes ancêtres. Il fallait descendre les marches en pierre, frôlant les barrières en métal noires représentant des motifs floraux pour franchir une porte et avancer dans un couloir, uniquement éclairés par de petites lampes ajoutées au dessus de portraits et de photos jaunis, représentant des familles ou les marais de la Nouvelle Orléans.

Ce soir je finissais le service tôt, j'en avais parlé à ma tante et elle savait que je pratiquais le vaudoo, elle avait donc accepté de me laisser partir plus tôt. J'avais donc laisser le bar à une collègue avant de rejoindre l'arrière de du bar et enfiler un long manteau noir, attraper un sac de voyage remplit de ce qui me fallait et rejoindre ma voiture sur le parking. Jetant un coup d'oeil sur l'écran de mon portable qui affichait dix heures et demi, je finis par démarrer pour rejoindre une route plus ou moins déserte, à environ un quart d'heure de Bywater. Une route qui menait à un cimetière oublié dans lequel peut de gens se rendaient, où les sépultures étaient recouvertes de mousses et les noms cachés par des plantes grimpantes, pourtant un homme se chargeait de dégager ces lieux, j'avais l'habitude de le voir rentrer chez lieu le soir, à la fin de mes rituels. Même si selon les rumeurs, l'homme qui se chargeait d'entretenir le cimetière fait partit d'un des résidents.
Après avoir garé ma voiture, je me dirige vers la grille en métal pour l'ouvrir d'un revers de la main et avance vers le fond de cette terre de repos. C'est une fois arrivé dans une zone dégagée que je me dirige vers une sépulture antique et y pose mon sac, à côté et sort une grosse boîte de sel, des chandelles, des calices, des herbes, de l'encens, des cristaux, des gris gris, des ossements et autres objets nécessaires à mon sort.
Commençant à murmurer les incantations, je prend une poignée de sel et ouvre un minuscule espace pour pouvoir former un dessin avec la poussière, lentement en m'appliquant, croisant les lignes, fermant les cercles, joignant les carrés et pointant des flèches. Je dispose ensuite les bougies sur certaines intersections, de manières inégales et remplit un calice d'eau avant d'y jeter des pincées d'herbes. J'aggripe ensuite les sachets d'os d'animaux et d'humains pour les enfermer entre le creux de mes mains et marmonner avant de les relâcher sur le dessin, faisant lentement bouillir le contenu du verre et faisant apparaître une brume.
Derrière moi je sens la chaleur me caresser le dos. Je me redresse pour faire face à l'immense pentacle de feu. Je me trouve dans l'une des branches et autour de moi je vois les silhouettes s'avancer, séparant les flammes en deux pour pouvoir pénétrer le cercle. Nous sommes chacun des De Laurier, et je suis ici présente pour commencer mon initiation en tant que Mambo, grande prêtresse du vaudoo. Ce soir, la soirée ne fait que commencer.