Léopold :
De par ses origines anglaises, Léopold est tout ce qu'il y a de plus courtois et raffiné, toujours à l'heure pour prendre son thé. D'un naturel enjoué mais très respectueux, vous verrez que Léopold est poli dans toute situation. Sa courtoisie et son charme plaisent beaucoup aux femmes, tout comme ses manières et sa façon si anglaise de parler.
Il est toujours optimiste et plein d'espoir, il n'apprécie pas que les bonnes manières ne soient pas respectées, mais quand il s'agit de ses élèves, il tente d'inculquer en douceur ces gestes courtois qui font de lui ce qu'il est. Léo est un homme fier, qui aime servir de modèle. Il ne se sent pas supérieur aux autres tout de même, mais préfère insister sur les bons côtés de sa personnalité. Il est très protecteur envers les personnes qu'il aime, et il fera tout pour garder la sécurité pour eux. Leopold n'est pas un homme colérique, bien que rancunier, mais il se peut que parfois il se mette tout de même en colère si on le pousse trop. Il n'en oubliera pas la politesse.
Concernant tout ce qui est sciences occultes, Léopold a beaucoup étudié tout ce qui concerne les exorcisme, le vaudou, mais il n'aurait jamais soupçonné que cela puisse arriver.

Tancrède, l'esprit:
Tancrède est ce que l'on peut dire, le contraire de Léopold. Acharné, irrespectueux et incontrôlé. Il ne quitte jamais l'objectif qu'il s'est fixé, quitte à tout perdre. Il aime beaucoup s'amuser, et par la même occasion, faire du mal. Tancrède ne se fixe pas de limites, il torture, tue, que ce soit des animaux ou des humains. Et surtout ne le mettez pas en colère parce qu'il ferait tout pour vous détruire. S'il soupçonne que quelqu'un pourrait se douter que Léopold est possédé, il traquera cet individu jusqu’à ce que ce dernier se rapproche trop de la vérité, ce qui ne sera pas bon pour lui qui risquera certainement de perdre la vie.
Tancrède sait aussi séduire, pas de la même manière que Leo, bien que parfois il se prête au jeu de la séduction à l'anglaise. Il cherchera des femmes bien, de bonne réputation qu'il puisse corrompre, et si elles sont mariées, il les fera chanter pour qu'elles fassent tout ce dont il désire.
La manipulation est un don qu'il a acquit quand il était encore vivant.

Leopold et Tancrède, deux en un :
Tancrède n'a pas encore entière possession de Léo qui se défend comme il le peut. Il prend plaisir à torturer l'âme du pauvre humain qui se débat en lui même. Il arrive souvent que devant le miroir, Tancrède dise à Leopold que s'il continue de résister, il tuera toute les personnes qu'il aime, ce qui fait que Leo ne risque rien en présence de son entourage.

Leopold est né il y a de cela trente neuf ans en Angleterre, dans la beauté de la ville de Londres. En fait, il y a passé toute son enfance avant que ses parents ne l'emmènent avec eux en Ecosse. Ce qu'il adorait ce pays, et pourtant, le caractère des gens était vraiment spécial comparé aux valeurs et aux manières que lui inculquaient ses parents. Le respect, c'est eux qui le lui ont apprit, et malgré l'éducation stricte qu'il a reçue, il remercie ses parents de lui avoir donné tant de qualité de vie. Cette vie, sa soeur en bénéficiait aussi, mais un peu plus rebelle que lui, elle avait du mal à se faire à l'ambiance maniérée de la famille.
Dès l'école secondaire, Leopold a très vite eu du succès avec les filles, bien qu'il n'était pas un coureur de jupons, loin de là, ce qu'il voulait, c'était pouvoir un jour se marier et former un couple comme celui de ses parents pour lui aussi créer sa petite famille. Il repoussait alors plusieurs des avances que lui faisaient les jeunes filles, car il n'était pas convaincu de la sincérité de leurs intentions. A l'heure de choisir une université, il décida de se lancer à l'aventure et de quitter le pays qu'il chérissait. A cause des choses étranges qui se passaient dans le manoir de ses parents, il voulut en savoir plus sur le monde occulte, domaine dans lequel il se spécialisa pendant ses études à l'université. Ses parents n'ont jamais approuvé ce choix, ils envisageaient plutot de voir leur fils en grand avocat ou en notaire.
Pendant ses études, Leopold fit la rencontre de Maureen, celle qui fut plus tard sa femme, et ce ne fut pas une mince affaire. Elle était avec un autre quand il a été séduit par elle, et sa courtoisie l'empêchait d'aller plus loin que l'amitié, pourtant, les sentiments qu'il ressentait pour elle étaient sincères. Ce fut elle qui fit chaque premiers pas, mais il n'accepta ses rendez-vous qu'une fois qu'elle eut rompu avec celui qui n'occupait plus ses pensées.
Mariés, installés ensembles et chacun avec sa propre profession, ils emménagèrent à la Nouvelle-Orléans, heureux comme des pinçons, ils avaient tout deux trente et un ans. Leur bonheur ne fut pas aussi long que l'espérait Leo. En effet, il ne sait pourquoi, Maureen s'éloignait peu à peu de lui, laissant de côté leur complicité. Après qu'il le lui ait fait remarqué, elle lui annonça qu'elle devait partir car elle avait une proposition de travail en Europe. Leopold était prêt à la suivre, mais elle lui fit comprendre qu'il n'aurait pas sa place et que de toute façon, il aimait trop cette ville qu'elle détestait.

Seul dans sa grande maison, Leopold ne se désespérait pas, ou tout du moins, il essayait. Il fit tout pour se changer les idées, ne pas rester seul, et il réussit grâce à ses amis à remettre ses idées en place, mais ce ne fut pas long avant que sa tranquillité ne soit troublée, cette fois-ci par un esprit.

Leopold n'est pas quelqu'un de spécialement fort, et encore, il s'était remit des émotions de la rupture avec sa femme (qui n'a cependant pas donné signe de vie, ni fait de demande de divorce), mais ce doit être ces évènements qui ont sollicité Tancrède à prendre la possession de son corps. Les évènements furent plus que douloureux. Effectivement, Leo connaissait le domaine des esprits, et dès les premiers signes, il commença à paniquer, et pourtant, il savait très bien qu'il ne fallait pas. Il commença à faire des recherches sur le reflet qu'il voyait, chaque détail était important, il en parla à ses proches, alla voir les professionnels qui seraient capables de l'exorciser. Le problème, c'est qu'il ne réussissait pas à trouver l'identité de cette chose. Traqué par un esprit dont il ne pouvait se séparer, le stress était à son comble. Jamais le professeur n'avait été dans cet état là, il était si exténué, si traumatisé, il n'avait pas dormi depuis plusieurs jours parce qu'il savait ce qu'il risquait, et pourtant il n'eut pas le choix, son corps l’abandonna, le faisant tomber dans un sommeil immédiat dès qu'il se posa sur son fauteuil.
La nuit fatidique arriva, la douleur insupportable, Leo était prit au piège dans son propre corps, enfermé et torturé en lui même, détestant au plus profond ce qui avait remplacé sa personne, il tentait comme il le pouvait de reprendre ce qui était à lui, mais en vain. Cet esprit était plus fort que lui, il s'agissait d'un Poltergeist , il devait errer depuis bien longtemps pour amasser une telle puissance.
Déjà quelques semaines qu'il était dans cet état, parfois il réussissait à se libérer, mais tellement peu de temps qu'il ne pouvait rien faire, et pourtant, il n'était pas question qu'il se laisse mourir en laissant la place à un être ignoble.

La journée était passé vite, Léopold ou plutot l'esprit qui le hantait, avait survécu à toute ces heures de cours, aussi lassantes étaient-elles, Tancrède essaie de respecter l'emploi du temps de son hôte pour ne pas trop éveiller les soupçons, c'est en fait la seule chose qu'il respecte. La dernière sonnerie procura un soulagement sans égal à l'esprit, tandis que Leopold redoutait le moment où il se retrouverait seul avec lui. Mais il était loin d'être seul. Tancrède avait décidé de le mener jusqu'au premier bar venu, pour s'amuser. Il fit tout d'abord une escale aux toilettes des hommes. Posté devant le miroir, l'esprit jubilait de sentir l'angoisse et la colère de Leo, il faisait d'ailleurs souvent ça, se mettre devant un miroir, le laisser reprendre le contrôle de lui même pour se reposer le temps d'un instant, avant de reprendre de plus belle la domination qu'il avait sur lui.
Arrivé au bar, il commanda un whisky, avant de scruter les alentours à la recherche d'une future occupation bien plus intéressante.  Et il trouva du regard ce qu'il attendait. Une femme, jolie, blonde, tout à fait jolie et peut être assez raffinée et naïve pour faire d'elle ce qu'il voulait. "Puis-je m'asseoir ici, jolie demoiselle ?" Elle ne mis pas longtemps à lui dire oui, juste le temps de l'observer instamment de la tête aux pieds. L'air gentleman de Leo qui couvrait toute l'horreur de la personnalité de Tancrède avait l'air de donner satisfaction à la jeune femme qui riait à l'humour décalé de Monsieur VanHooper. Leo hurlait à l'intérieur de lui même, il voulait prévenir cette femme de toute ses forces que ce qu'elle avait en face d'elle était une abomination. Il observait les poignets fins de la femme blonde, voyant des images de sang et de torture, lui donnant tellement l'envie de la faire sortir et faire couler le liquide qui la faisait vivre. Mais Leo réussit soudain à prendre quelques secondes le controle de son corps, ce qu'il tentait désespérément de faire depuis un moment. "Allez vous-en ! partez !" Il hurla sur la blonde en jetant leurs verres dans un mur en face. Il avait réussi, la femme le traita de malade avant de partir de l'établissement. Le moment avait été court, mais ça en valait la peine, il lui avait sauvé la vie. C'était bien là le caractère de Léo, faire passer les autres avant son propre sort.
Tancrède était dans un tel état de rage qu'il partit sans payer pour retrouver la femme qu'il avait choisie en tant que proie, mais elle avait totalement disparu. Totalement fou, il entra dans sa voiture, froissant violemment tout ce qui lui tombait sous la main, avant de tourner le rétroviseur pour voir son reflet.
"Si tu recommences encore une fois ce que tu viens de faire, je butte chacun de tes proches, un par un, chacun, sans exception !"