« I understood it before the killing, I had a reason - to take what others didn't deserve. It was natural selection. »

I am Sylar

Ethan Summers est né de l'union de Michael Summers et d'une femme inconnue. Lorsqu'Ethan a cinq ans, son père le vend à son frère et sa belle-soeur, et tue sa femme suite à ses protestations. Ethan assiste au meurtre. Par la suite, Ray, son "père adoptif" finira par quitter sa femme, abandonnant le jeune garçon, qui se retrouvera seul avec sa "mère".

Quelques années plus tard, alors qu'Ethan a déjà bien grandi, il est contacté par un homme étrange, un professeur dont le nom ne lui a jamais été communiqué, qui pense qu'il est spécial. Mais les expériences ne donnent rien. Déçu, Ethan rencontre Josh Matthews, personne assez influente dans la ville. Se présentant sous le nom de Sylar -le premier mot qu'il avait sous les yeux lorsqu'on lui demande son nom, son regard étant tombé sur une montre de cette marque- il le tue et fuit. Choqué par ce qu'il a fait, il décide de se pendre. Une jeune femme, en mission pour une filière secrète du FBI, arrive chez lui, coupe la corde à temps et parvient à le convaincre de ne pas se suicider. Mis en confiance, Ethan lui révèle ses pulsions. Le lendemain, la jeune fille revient et le pousse à tuer à nouveau en amenant un autre être dont beaucoup de choses sont à envier. Ethan lui ordonne de partir avant d'assassiner sa seconde victime.

Suite à cet incident, il finit par retourner voir le professeur, afin de lui montrer qu'il est vraiment quelqu'un de spécial. Celui-ci, impressionné par sa bipolarité et son idée du meurtre avancée, acceptera de faire de lui un sujet expérimental : le patient zéro.

Le temps passa, comme chaque jour auparavant. Rien n'avait changé dans la vie de notre homme, si ce n'est qu'il était parvenu à ouvrir un Casino très réputé à New-York. Il était finalement devenu riche, grâce à des moyens assez... difficiles. Tout se passait donc dans le meilleur des mondes, jusqu'au jour où Ethan reprit ses activités. Véritable aimant à femmes, il se contenta de passer la nuit avec elles. Des histoires sans lendemain. Toutefois, le sens de cette expression était réel. Chaque nuit passée, il créa de véritables statues de glace, exposant ses proies dans une pièce particulière, une sorte de musée.

Il était devenu quelqu'un d'emblématique dans le milieu, était souvent invité à des soirées chics ainsi qu'à des parties de poker où ses adversaires ne désiraient qu'une chose, reprendre sa richesse et sa réputation. Jusqu'au jour où il rencontra Lisbeth, sa fiancée... Suite à cela, il décida de vendre son Casino et de se reconvertir dans la Psychiatrie, dans un asile, ayant fait des études appartenant à ce domaine. C'est alors qu'il s'installa à la Nouvelle Orléans, avec sa chère et tendre. Le monde semblait changer. Il devenait plus sombre, plus "terrifiant".

Mais celui-ci ne resta plus longtemps le lieu de vie d'Ethan.. Quelques mois après son emménagement, un esprit fit son apparition dans la maison, alors qu'il était seul. Sa vie s'acheva ce soir-là. Son corps en lambeaux, les os brisés et le cœur broyé, il n'était plus rien à présent... Ou du moins, il n'était plus Humain.<

Les machines à sous, le poker, le black jack, tous ces jeux, j'y étais habitué depuis le temps. Même dans ce qui me servait de bureau, je pouvais entendre le brouhaha parfois excessif des mauvais perdants ou encore des quelques chanceux fêtant leur victoire. Je passais en salle de temps en temps, mais seulement quand il y avait un intérêt. Non pas que je fuyais le Gouvernement et tout ce qui s'y rattache, mais je voulais éviter les problèmes un maximum, jusqu'à ce que je me décide à ouvrir le bal. J'étais là, dans cette pièce à vivre, assis dans un fauteuil déjà quelque peu abîmé, un verre de vin à la main. Les informations passaient au journal télévisé, annonçant quelques nouvelles, tantôt "intéressantes", tantôt inutiles, comme chaque soir. Sur une seconde chaîne, un discours de Monsieur le Président des Etats-Unis, Barack Obama. C'était le genre de personnes que je ne pouvais apprécier, que je ne pouvais pas voir. Son air hautain, son désir de dévoiler toute la vérité à la population et bien d'autres choses encore. A quoi tout cela pouvait-il bien lui servir ? Lui, qui n'avait strictement rien à voir avec la situation actuelle ? Il était impossible de comparer un simple humain, même un type comme lui, avec un Chasseur. Tout les séparait. Lassé par cette parlotte, j'appuyai une nouvelle fois sur le bouton de la télécommande pour zapper. Un polar, une série pour les simplets et une émission à l'eau de rose. Décidément, le programme ne nous gâtait pas ces temps-ci.

▬ Edgar, apporte-moi les fiches s'il te plait.

▬ Qu'est-ce que tu veux en faire ?

▬ Il faut que je retrouve les coordonnées de cette fille dont ils ont parlé aux informations, la dernière fois. Je suis certain de l'avoir déjà aperçue parmi ces documents. Une certaine Katherine Devis.

Feuilletant le paquet de feuilles qu'Edgar m'avait gentiment donné, je recherchai ce nom. Apparemment, elle était capable de retrouver facilement des informations, à partir des données informatiques. Une hackeuse en quelque sorte. Cela pouvait être intéressant pour moi. Me concentrant dans cette tâche, un bruit se fit entendre. Quelqu'un venait de frapper à la porte. La seule personne en mesure de le faire était Charles. A moins que par un quelconque moyen, quelqu'un ait pu prendre sa place. Peu importe, après tout. Ordonnant à la personne d'entrer, je découvris qu'il s'agissait bien de l'homme dont je parlais précédemment. Pour quelle raison venait-il me déranger en pleine recherche ?

▬ Ethan, tu devrais venir voir ça. Une femme est en train de rafler la mise au Black Jack. Quatre fois un score de vingt et un. Du jamais vu.

▬ Semble-elle possédée ?

▬ Je n'en ai aucune idée..

Un sourire se dessinant sur mon visage, je me relevai, déposant le paquet de feuilles sur le fauteuil, et je quittai la pièce. Edgar commença à me suivre, mais aussi vif que je l'étais, je lui fis signe de rester ici et de m'attendre. Je n'avais besoin de personne pour m'aventurer dans la foule. Après tout, qu'avais-je à craindre ici, dans mes propres locaux ? La table du Black Jack était très facilement repérable, surtout avec l'agglutination des groupies entourant la demoiselle. M'avançant lentement vers le groupe, j'écartais les quelques personnes me bloquant le chemin. Certains me connaissaient, d'autres non. Ces personnes, qui connaissaient mon identité, savaient qu'il était préférable de me laisser passer. Suffisamment proche de la demoiselle, je pris la parole.

▬ Je n'ai jamais vu une femme aussi splendide gagner autant d'argent au Black Jack. Mais, en vue de l'expression de votre visage, vous ne vous plaisez pas ici, ce n'est pas le genre d'endroit que vous appréciez, aie-je tord ?