Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ]
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Quinn L. Marchand
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Sujet: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ] Ven 23 Mai - 21:35
Parce que la nuit peut être sombre..
Ft. Alexandra D'Arrency .
Je rouvre les yeux, avant de me lever, peu convaincue. Sortir n'est pas ce que je préfère, mais il faut bien.. J'attrape une veste et l'enfile tout en descendant l'escalier qui mène au reste de l'appartement. J'inspecte rapidement les lieux du regard, mais tout est à sa place, les fenêtres sont fermées, la télé éteinte. Je glisse mes pieds dans mes converses, les laces à moitié avant de sortir, de claquer la porte derrière moi et.. De m'arrêter. Je soupire, me donne un petit coup sur le front avant de faire demi-tour. Si j'oublie l'essentiel.. Je passe ma tête dans l’entrebâillement de la porte, attrape mon téléphone, abandonné dans un vide-poche et prends mes clefs en passant, avant de fermer ma porte comme il se doit. Après avoir bien tout verrouillé et m'être assurée que la porte est bel et bien fermée, je descends en trottinant les deux étages d'escalier. L’ascenseur est toujours beaucoup plus long à arriver, et, de toute façon, marcher ne me fais pas de mal. Je regarde l'heure, par habitude, avant d'hausser les épaules, l'information ne m'apportant pas grand chose. Après quelques minutes de plus, me voilà dans le hall, cherchant ma boîte aux lettres du regard. Non, elle ne se déplace pas, mais je la cherche toujours, tapotant les étiquettes du bout des doigts. Arrivée à la mienne, je me débat avec mes poches avant d'arriver à en sortir les clefs, puis ouvre le tout. C'est mon jour de chance, elle est vide. Ah.. Je me penche un peu plus, avant d'apercevoir une feuille, au fond. Pas d'enveloppe. Mes sourcils s'arquent légèrement et je regarde autour de moi, avant de prendre ladite feuille. Un petit rectangle de papier, vierge sur le verso. Je le tourne, et ravale un hoquet d'horreur avant de fermer le tout, et de remonter, presque en courant les escaliers. Je me bas de nouveau avec la serrure, et pressée comme je le suis, fait tomber mes clefs au sol. J'expire, puis inspire. Je me baisse, les récupères, avant d'ouvrir la porte et de la fermer derrière moi. Je me laisse glisser derrière la porte, portant de nouveau le mot devant mes yeux.
« Tu as promis et tu n’as pas le droit de me mentir. »
L'écriture n'est pas la mienne et pourtant, maintenant, je me souviens l'avoir écrit, ce mot. Les mots sont tordus, griffonnés à l'encre noire. Je réprime un frisson. Avoir perdu le contrôle et ne pas m'en souvenir m'horrifie. Hécate, elle, ne dit rien. Elle n'imagine peut être pas la façon dont ça m'atteint. Ou alors elle le sait. Je soupire, me recroqueville un instant, me calme, et me relève. Je fais quelque pas, me laisse tomber sur une chaise, près de l'escalier, et tire sur un bout de tissus, mon cœur battant vite, sachant la scène qui allait se passer. Le voile gris tombe, et je distingue le reflet de mon intérieur, avant de tomber sur.. Ce qui devrait être moi. La femme que j'y vois est plus vieille que moi, et, mis à part la couleur des yeux, ne me ressemble pas. Je frissonne, et tente de me calmer. Comprendre que mon reflet ne m'appartiens plus est étrange, douloureux, mes certitudes s'ébranlent à chaque fois et je remets tout en question. Mais ce n'est pas pour ça que je viens la voir. Je la regarde, m'habituant de nouveau à ces traits. Elle sait que je préfère la voir quand elle me parle. C'est moins stupide que de parler "seule". Et moins flippant. Je déglutie, elle ne dit rien, alors je commence.
- Tu veux qu'on y aille, c'est ça ?
Son visage se ride légèrement tandis qu'elle me sourie, avant d'ajouter;
« Ce soir, Quinn. »
Elle ne cille pas devant ma grimace, ne dit rien sur le fait que je semble plus pâle, que je me mord la lèvre. Je n'ai pas envie d'y aller. En même temps, ce n'est jamais le cas. M'introduire dans la vie de cette fille ne m'enchante pas. Je crois que j'ai peur de n'être qu'une coquille, quelque chose qui puisse l'aider à attendre son but ; trouver sa famille. Et qu'après ça, je ne sois plus utile. Là, mon reflet grimace, et Hécate me décoche un regard sévère. Je me recule, comme une enfant prise en faute, pensant tout haut. Je ne pense pourtant pas tout haut.
« Je t'interdis de penser ça, tu sais que c'est faux ! »
Je baisse les yeux, ne sachant quoi répondre. Je ne sais pas ce qui est faux. Mais je fais tout comme, bannissant cette idée de ma tête. Elle semble se radoucir, me regarde, avant de me sourire. Un sourire doux, presque maternel. Quand elle me regarde ainsi, j'ai du mal à lui refuser quoi que ce soit. C'est comme si.. Comme si ma mère, c'était elle. Et là, elle sait qu'elle a gagné, que ce soir, nous irons. Le reste de la soirée passe lentement, je mange rapidement, anxieuse. Je l'ai dit, j'irais. Ça ne m'empêche pourtant pas de m'inquiéter...
J'enfile de nouveau ma veste, prend cette fois le temps de bien lasser mes chaussures, avant d'attraper clefs et téléphone. Je ferme la porte, vérifie que je n'ai rien oublier. Tout semble bon. J'inspire, j'expire. C'est parti. Je m'enfonce dans l'obscurité, la nuit commençant à tomber. Hécate m'a appris le chemin, et, depuis le temps, je le connais par cœur. Je pourrais presque y aller les yeux fermés. De toute façon, Hécate me guiderait, je n'ai pas de soucis à me faire pour cela, je ne me perdrais pas en route, ça non.. Tiens, je suis arrivée. Enfin presque. Son appartement se situe au 5e étage, et il y a justement une rampe, sur le côté, qui mène au toit. Je m'accoude à la rambarde, sans oser aller plus loin. Mais bientôt, doucement, l'idée s'insinua et germa, si bien que je commençais à monter les marches sans vraiment m'en rendre compte, jusqu'à arriver devant une fenêtre. Je restais bloquer devant, sans réelles prises avec le réel, hypnotisée par ce qui se passait à l'intérieur. J'avais presque envie de frapper au carreau, d'entrer. Mais il me restait un peu de bon sens, et je n'en faisais rien, ne bougeais pas non plus, ne tentais pas de descendre. L'histoire ne pouvait cependant pas continuer ainsi, et à part un mouvement de ma part, de l'occupante de l'appartement, rien ne changerait. Seulement, je n'étais pas prête de faire quoi que ce soit, et Sophya, elle, pas prête de me voir, ainsi cachée dans l'ombre. Il fallait bien que quelque chose se passe. Et un élément extérieur allait venir tout perturber...
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Sujet: Re: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ] Mar 27 Mai - 15:30
La lune était déjà haute dans le ciel, jetait un éclairage mitigé vu l'épaisse couverture nuageuse qui la masquait. Alexandra cheminait lentement, distraite, lunatique. Son esprit s'était divisé en deux; une partie était restée au boulot à ressasser les derniers résultats lus au microscope, l'autre la guidait par automatisme inconscient afin de l'amener à rentrer chez elle sans se tromper de chemin bref, elle marchait sans porter attention au trajet, tellement habituée de le faire que même en étant concentrée sur autre chose, son corps se dirigeait tout seul au bon endroit. Tout à coup, sans prévenir, Alexandra s'arrêta. Avait-elle fermé ses appareils avant de partir? Il lui semblait bien que oui. Mentalement elle refit sa routine, se vit éteindre la centrifugeuse, le microscope, l'ordinateur, les lumières. Bien! Qu'est-ce qu'il manquait, alors? Pourquoi est-ce qu'elle avait la désagréable sensation d'avoir oublié de faire quelque chose? Hésitante elle se remit en marche, un pli soucieux au front, ses lèvres pincées par l'effort de concentration qu'elle faisait malgré sa très grande fatigue. Après une dizaine de pas elle s'arrêta encore, presque sûre d'avoir trouvé l'objet de son tracas.
- AH!
Une peccadille, rien de plus, qu'elle confirma en fouillant dans son sac à dos. Effectivement, elle avait bel et bien oublié un truc mais ce n'était heureusement rien d'important... enfin presque. Son téléphone cellulaire était resté sur son bureau, reposait sans doute très sagement à côté du microscope. Oui parce que... ça ne dansait pas, un téléphone, hein! Eh bien tant pis. Alexandra n'avait pas envie de rebrousser chemin. Elle était déjà suffisamment avancée, dans moins d'une quinzaine de minutes elle serait chez elle. Si des gens tentaient de la joindre, ils n'auraient qu'à laisser un message sur sa boite vocale. Et puis de toute manière qui, à cette heure, serait soudainement pris d'une irrésistible envie de lui parler? Personne. Il était presque vingt-deux heures. La majorité des gens dormaient depuis belle lurette, du moins ceux de son entourage...
Son sac replacé sur ses épaules, la jeune femme poursuivit sa route. Elle ne fit pas douze enjambées que déjà elle s'arrêtait de nouveau, cette fois pour observer l'étrange manège d'une demoiselle au pied d'un grand escalier en forme de colimaçon. Que faisait-elle là, à cette heure tardive, accoudée à la rambarde, hésitante, l'air suspicieux... On aurait dit une voleuse! Une voleuse qui n'était pas très sûre d'elle, qui paraissait se demander si elle devait grimper ou pas. Bizarre...
Curieuse, Alexandra la suivit des yeux. De l'endroit où elle se trouvait, elle était quelque peu difficile à voir. La rue était bien éclairée mais il s'adonnait que là où ses pieds reposaient c'était plutôt sombre, un arbre mature et son lourd feuillage cachant la luminosité du lampadaire et de la lune. Qui plus est, la haie de cèdres apportait un certain refuge, offrant la généreuse possibilité de s'immiscer entre ses entrailles de par une fente où la densité de ses branches était moindre. La cachette idéale pour tout espion en herbe comme l'était notre amie recherchiste qui eut tôt fait de constater la montée de l'étrangère vers des étages de plus en plus hauts.
- Merde.
Ah ça oui, elle en était maintenant presque certaine, il s'agissait d'une voleuse! À la voir épier à l'intérieur de l'appartement comme elle était à le faire, nul doute. En fouillant à l'aveuglette, Alexandra tenta de mettre la main sur son téléphone... qu'elle ne trouva évidemment pas puisqu'il était resté sur son poste de travail, au laboratoire.
- Double merde!
Peut-être valait-il mieux alerter un voisin? Aller frapper à une porte? Ou tout bêtement passer son chemin et se contreficher des soucis des autres? Le problème, s'il en est un, était qu'Alexandra était de nature généreuse et serviable, à l'écoute de son prochain, toujours prête à rendre service et à aider. Elle ne pouvait donc pas rester tapie dans l'ombre à regarder une voleuse passer à l'acte, ni passer son chemin en balayant ces images de sa tête. Ce n'était pas bien! Ce n'était pas elle, de faire ça, d'agir ainsi. En plus, elle resterait avec une tache sur sa conscience. Mauvais, ça!
Alexandra s'apprêtait à aller frapper au domicile qui se trouvait tout juste derrière elle lorsqu'elle eut soudainement un doute; et si ce n'était pas ce que la fille s'apprêtait à faire? Et s'il s'agissait simplement d'une méprise? Que cette inconnue souhaitait simplement rendre visite, en cachette, à son prince charmant? Ou qu'elle avait carrément oublié ses clés dans son logis et qu'elle étudiait comment y pénétrer sans passer par la porte? Que de questions auxquelles il n'y avait qu'une solution pour en trouver la réponse. Agir. Il fallait agir. D'un pas sûr et grand, notre amie s'élança vers l'escalier, le coeur battant.
- Hey! Vous là-haut! Vous avez besoin d'aide?
Simple, rapide, efficace, sans détours.
- Je ne veux pas vous effrayer ni vous inquiéter mais... votre comportement pourrait vous attirer des ennuis...
Sa voix portait, forte, sans failles. N'importe qui se trouvait aux alentours pouvait très bien l'entendre. C'était une manière un peu maladroite de se protéger au cas où la situation tournerait mal. Qui sait, l'étrangère était peut-être armée...
Quinn L. Marchand
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Sujet: Re: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ] Jeu 29 Mai - 12:07
Parce que la nuit peut être sombre..
Ft. Alexandra D'Arrency .
Il y a des moments où tout vous paraît étrange. Comme si vous regardiez votre vie à travers un matériaux déformant, que vous ne compreniez pas ce que vous voyez. C'était exactement ça. J'avais l'impression que tout était plus lointain. Comme si.. Comme si, quelque part, j'étais en retrait, ce n'était pas moi qui tirais les ficelles. La tête embrouillée, je faisais un pas en arrière, heurtais la rambarde qui ne manqua évidemment pas de frémir. Je regardais autour de moi, complètement déstabilisée. C'était comme si quelque chose n'allait pas, qu'il y avait un problème. Peut être que le problème, c'était moi ? Je posais mes mains sur mes joues, avant de pousser mes cheveux en arrière. J'étais gelée, et presque courbaturée. Depuis combien de temps étais-je là ? Cinq minutes, peut-être plus. Je déglutissais, incertaine, pourquoi l'air avait-il des relents étrange ? Mon mal de crâne s'accentua et je me sentais plus confuse encore, avant que l'impression de malaise ne devienne plus forte.
« Regarde en bas, quelqu’un nous regarde ! »
Mon regard dériva vers le bas, et je remarquais immédiatement la femme, qui s'approchait de l'escalier. Personne qui ne perdit pas de temps pour entamer un semblant de dialogue.
- Hey! Vous là-haut! Vous avez besoin d'aide ?
Immédiatement ou presque, je sentie la panique m'envahir, tandis qu'immobile, je me cramponnais instinctivement à la barrière. Il n'y avait qu'un seul chemin pour descendre, et cette femme l'empruntait. Elle semblait trop sûre d'elle pour me vouloir du bien, et je cherchais désespérément quelque chose pour me sortir de là. Je ne parvenais même pas à répondre, la gorge soudainement trop sèche. Il fallait faire quelque chose, mais quoi ? L'inconnue continuait de progresser, se rapprochant marche par marche de moi. La panique me gagnait tout fait. Que pensait-elle ? Que je voulais commettre un vol ? Kidnapper quelqu'un ? A quoi pouvait-elle bien penser ! Je ne voulais finalement pas le savoir, une liste de délits tous plus perturbants les uns que les autres m'apparaissant subitement. La première chose à laquelle je pensais, c'était fuir. Mais par où, de quelle façon ?
- Je ne veux pas vous effrayer ni vous inquiéter mais... votre comportement pourrait vous attirer des ennuis...
Entendre de nouveau sa voix me fit l'effet d'un électrochoc, et je me rendais enfin compte que les problèmes arrivaient, surement en masse. Cette femme avait peut-être appelé la police, ou comptait le faire.
« Quinn, dit quelque chose ! »
Hécate commençait aussi à surchauffer, vu son ton, et je déclarais donc la première chose qui me venait à l'esprit, cependant pas assez fort pour que la rue ne l'entende. J'espérais qu'elle ne l'entendrait pas non plus..
- Oh. Mais qu'est-ce que je fais ici, moi.. On avait bien besoin de venir ce soir, tiens !
J'en avais beaucoup trop dit, il était probable que la rousse qui s'avançait vers moi l'ait d'ailleurs entendu. Je tentais rapidement de me calmer, et, la tête un peu plus froide, examinait la situation. Je pouvais toujours sauter par-dessus la rambarde, mais c'était compter sur un matelas géant ou sur la bonne réactivité de la demoiselle, qui devrait rapidement appeler les secours, que je puisse avoir une chance de m'en sortir, sautant du cinquième étage. Dans quel bordel m'étais-je foutue ?! Allez, on respire, on se calme. Dans les livres, les personnages ont toujours de la chance, quelque chose se passe, ils sont aidés. Moi, je ne suis pas dans un livre. Et personne ne viendra m'aider.
« C’est sans compter sur moi, Quinn. Je suis là, ne l’oubli pas, je vais t’aider. »
J'étais terrorisée, voulais que tout s'arrête, appuyer sur pause pour disparaître, que cette scène ne soit qu'un cauchemar, je ne voulais pas ça, je ne voulais pas ! Et pourtant, tout arrivait, et la femme se rapprochait, tandis que, plus par instincts que par réelle tactique, je reculais, sans la quitter des yeux, m'accrochant à la rambarde d'une main pour ne pas butter sur les marches. Il arriva évidemment ce qui devait arriver ; la fin de l'escalier. L'escalier avait une fin, comme tout, et cette fin se trouvait trop proche de l'inconnue pour que je sois tranquille. Je jetais des regards dans tous les sens, calculais silencieusement le nombre de chances que j'avais de finir en prison, ou du moins dans de sales draps. 80% au bas mot. A cette heure-ci, il n'y aurait personne, à part des jeunes traînant dans les rues, des personnes soûles, ou cette femme et moi. Je n'ai pas de sorties de secours, pas d'idées. Je soufflais, prenais un masque d'assurance que je ne possédais pas et déclarais, la voix claire, ferme :
- N'approchez pas !
Le bluff était mon dernier recours, et mon premier, dans ce cas-là. J'espérais vraiment que ça suffirait. Avec un peu de chance, elle aurait entendue assez d'histoires morbides pour décamper. Sinon.. Il faudrait improviser. Je me mordais l'intérieur de la joue pour masquer une grimace, j'étais mal, vraiment très mal.
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Sujet: Re: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ] Ven 30 Mai - 15:55
Les gestes esquissés par la jeune demoiselle étaient de plus en plus étranges. Alors qu'Alexandra cheminait vers elle de son pas plus que déterminé, elle avait pu remarquer la fille reculer et heurter la rambarde puis déposer ses mains sur ses joues, la mine extrêmement confuse. Qu'est-ce qui pouvait bien la mettre dans cet état? L'étonnement qui se lisait sur son visage troublait la recherchiste. On aurait dit que la jeune femme qui se trouvait tout au haut de l'escalier venait d'apercevoir quelque chose d'horrible, mais quoi? Qu'est-ce qui se passait, qu'est-ce qui la perturbait à ce point? Que de questions qui ne trouveraient sans doute réponse qu'une fois la conversation entamée, si conversation il y aurait.
Au pied du grand escalier Alexandra interpella l'inconnue, tout d'abord pour lui demander si elle avait besoin d'aide puis, par la suite, pour tenter d'ouvrir une discussion. Au début, la jeune femme eut une réaction étrange, se cramponnant fermement à la rambarde. Elle semblait tiraillée entre un paquet d'options qu'Alexandra pouvait à peu près deviner et qui aboutissaient forcément toutes au même résultat : la fuite. Le problème était qu'à cette hauteur il n'y avait nulle sortie autre que de dévaler l'escalier et bousculer Alexandra, ou bien pénétrer par effraction dans le logement du 5e étage et tenter une évasion par l'intérieur du bâtiment.
Le coeur toujours battant, Alexandra espérait un heureux dénouement. Cette jolie demoiselle avait visiblement besoin d'aide et tout criait à Alexandra de le faire. Plus elle s'approchait, plus il était force de constater que la fille était inoffensive, plus oppressant était le besoin de lui porter secours. Un dialogue s'imposait mais comment faire pour ne pas l'effrayer? La douceur était sans doute de mise, tout comme les gestes lents et calculés. Calmement, Alexandra mit un pied sur une marche, puis une autre, et une autre. Sa figure ne démontrait qu'une profonde envie d'aider, de rassurer. Elle esquissait un faible et doux sourire, ses mains légèrement levées en l'air en signe d'apaisement. Une idée lui avait traversé la tête et elle craignait maintenant que l'inconnue attente à sa vie, qu'elle se jette en bas de l'escalier. À cette hauteur, c'était fatal. Une chute pareille ne pardonnait point.
- N'ayez pas peur...
Lui parvint en suite une réponse des plus surprenantes. En effet, la jeune femme au haut de l'escalier s'interrogeait elle-même sur le pourquoi de sa présence en cet endroit. Bien que cette phrase étrange titilla Alex, ce fut la suite qui la déstabilisa le plus. Un mot, surtout. "ON". On? Mais qui, on? Parce que tout autour d'elles, à part des murs, un escalier et le vide, il n'y avait personne d'autre.
Cela n'empêcha pas Alexandra de progresser vers la fille, toujours de manière aussi lente et calme. Malheureusement cette dernière était tellement terrifiée qu'elle reculait au fur et à mesure que la recherchiste progressait. À un certain point, Alexandra s'arrêta. Il n'était pas correct de continuer ainsi, il fallait laisser un espace de libre entre elles et tenter d'installer un semblant de confiance. De toute manière, l'inconnue était parvenue au bout de l'escalier. Il n'y avait plus d'échappatoire autre que le vide ou la fenêtre par laquelle elle avait espionné l'occupant de l'appartement. Un ordre d'arrêter, vivement prononcé, mit définitivement fin au cheminement d'Alexandra.
- J'arrête, oui, j'arrête. Je vais m'asseoir ici, loin de vous. Je ne veux pas vous effrayer. Je ne vous veux pas de mal.
Après tout, elle avait l'air aussi inoffensive que la fille!
- Je rentrais chez moi quand je vous ai aperçue. Au départ, j'ai cru que vous alliez entrer par effraction dans cet appartement mais allez savoir pourquoi, j'ai par la suite eu le sentiment que vous aviez besoin d'aide...
Elle lui fit un sourire gêné, ses yeux pleins de bonne volonté.
- Je m'appelle Alexandra. Je travaille à l'hôpital, je suis tout ce qu'il y a de plus ordinaire comme personne, voyez, je ne suis pas armée...
Petit rire timide pour tenter de détendre l'atmosphère. S'il se trouvait, la demoiselle s'était peut-être évadée de l'institut psychiatrique... car son "on" était vraiment bizarre! Si c'était le cas, il fallait rester sur ses gardes et conserver son calme.
- Je m'assoies d'accord?
Elle s'abaissa lentement, pris place sur une marche sans enlever son sac à dos de sur ses épaules. Tournée vers le haut, à environ une dizaine de marches de distance de l'étrangère, Alexandra l'invita à faire de même.
- Assoyez-vous vous sur le palier du haut. Vous pouvez me dire comment vous vous appelez?
Elle avait bien envie de lui demander qui était le "on" qui l'accompagnait mais s'abstint. Déjà, il fallait lui laisser une petite chance de parler et de répondre à la question. Ensuite, elle verrait.
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Sujet: Re: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ] Mer 4 Juin - 16:10
Parce que la nuit peut être sombre..
Ft. Alexandra D'Arrency .
Le bluff n'était peut être pas le meilleur des remèdes mais il fallait bien admettre que la femme ne semblait pas méchante. Mais quelque part, en moi, s'insinua une idée terrifiante. Elle pouvait être possédée, pouvait être folle, ou bien une sacré bonne actrice. Ces mains levés n'y changeaient rien, pas plus que son ton ou son petit sourire rassurant. Certains se jettent dans la gueule du loup, attirent les problèmes. Je ne veux certainement pas être de ceux-là. Ai-je seulement l'air possédée ? Peut-on croire qu'il y a une autre personne, là, tout près ? Que je ne vois plus mon propre reflet, dans le miroir ? Non !, on ne peut pas le savoir. Et cette idée tourne dans ma tête, revient encore, en boucle. Elle pouvait être dangereuse. Je n'avais jamais pris autant conscience que chacun pouvait être dangereux. De la petite nièce de la voisine au parfait inconnu, tous pouvaient l'être. Même moi, je l'étais peut-être. Constater une telle chose, un tel niveau d'insécurité était difficile. Selon certains, on ne naît pas meurtrier, on le devient selon un enchaînement complexe de circonstances que même les probabilités les plus poussées ne peuvent expliquer. Et ce degré d'incertitude n'aidait pas, vraiment pas à me calmer. Les nerfs en pelote, je commençais réellement a paniquer. Elle s'en aperçu peut-être, et s'arrêta finalement. A moins que ma mascarade ne soit convaincante. Quoique cette hypothèse reste la moins probable. Quelle personne dangereuse aurait les mains qui tremblent et cet air désespéré dans le regard ? Peut-être un fou, autrement, je ne vois pas. L'étrangère, toujours à l'arrêt, ne me quittait pas des yeux et tenta de m'amadouer. Son ton se faisait détaché, mais doux, et surtout gentil. Je me surprenais à détester ça. La peur me semblait plus rationnelle que la compréhension. L'idée qu'elle veuille aider trop étrange. Les lèvres serrés, immobile, je ne peut que constater que mes mains tremblent. Je suis si raide que c'en est douloureux. Entre le mur et le bord de la rambarde, presque acculée, j'ai l'impression d'être le lapin qui voit venir la voiture sans bouger, terrifié. Mais la voiture n'en est pas une, je ne suis pas non plus un lapin. Je la fixe autant qu'elle me fixe, ne pouvant m'empêcher d'estimer sans cesse la place qu'il y a entre nous. Trois mètres tout au plus. Et d'un coup, elle recommença. Elle me raconta ce qu'elle faisait ici. Mes pensées se faisaient plus sombres, comme si la teinte du ciel m'influençait, rendait mes pensées plus acides. Plus assassines. Que pouvait-elle savoir de ce dont j'avais besoin ! Croyait-elle savoir que j'avais besoin d'aide ? D'où, je vous pris ! Voilà que cette femme que je ne connaissais pas venait à moi pour m'aider ? Je trouvais son geste déplacé, son envie d'aider presque malsaine. « Alexandra ». C'est donc ainsi qu'elle se nommait. L'étrangère avait donc un nom. Un sentiment de malaise m'envahit, tandis que je reprenais ma dernière phrase. Bien sûr qu'elle avait un nom ; tout le monde en a un. Alors pourquoi.. Tout s’embrouillait de nouveau, et, progressivement, je me trouvais étrangement ailleurs. Elle disait travailler à l’hôpital. Mais pourquoi me dire toutes ces choses ? Elle semblait gênée, eu même ce genre de petit rire, presque nerveux, révélateur quand à l'état de vos nerfs. Puis.. Sa phrase. J'haussais les sourcils. Pour quelle espèce de personne me prenait-elle ? Pourquoi prévenir ? C'était bizarre. Ridicule, même. Je posais ma main sur mon front. Ma main était glacée, mon front, lui, brûlant. Je soupirais lentement, osant enfin fermer les yeux. A croire que la crise de paranoïa était passée. Je savais que je n'étais pas parano. Je ne suis pas folle non plus. Le déni peut parfois être un allié, et je me réfugiais sous son aile, ne voulant pas appréhender la vérité, le comment de ma crise passée. Je me rappelais les tremblements de mes mains et respirais difficilement. Il y avait comme quelque chose de lourd dans ma poitrine, comme si chaque inspiration était piquante, m'arrachait la gorge. Je me calmais, ou du moins le tentais. Je ne devais pas faillir, l'oubli était presque là, je devais résister, y arriver. J'expirais, me décrochais à demi de la rambarde. Tout fut plus calme, comme si mon cœur commençait seulement à battre après un long arrêt. De là où je me situais, j’apercevais à peine la.. Alexandra, c'était bien ça ? Oui. C'était ça. A croire que dans mon délire, je l'avais vue avancer d'avantage -Inquiétant-. Alors que, surprise, je masquais mon trouble, elle me proposa de m'asseoir, toujours à une bonne distance de moi. Enfin, me le déclara plus exactement, comme s'il n'était pas question de ne pas le faire. Mais l'esprit de contradiction n'était plus là, et, doucement, je m'asseyais près des marches, avec toutes les précautions du monde. Comme si un bruit, et tout était fini.
- Vous pouvez me dire comment vous vous appelez ?
Ma gorge était sèche et il me fallut déglutir pour parvenir à articuler quoi que ce soit, mais, juste avant, une voix.
« Ne lui dis pas ! »
- Quinn.
C'était bien évidemment Hécate. Mais elle ne pouvait me dicter ma conduite, ma vie, et cette femme ne m'inquiétait plus autant qu'elle l'avait fait. Comment peut-on avoir peur d'une personne ayant l'air si.. Je ne sais pas quoi dire ; je n'ai pas de qualificatif approprié. Puis, si elle travaille dans un hôpital, c'est peut-être qu'elle est infirmière ? En tout cas, elle en aurait la douceur.
« Nous ne pouvons pas lui faire confiance, Quinn, elle.. »
Je me retournais soudainement, regardais autour de moi, comme si j'espère la voir, alors qu'aucun miroir n'est dans le coin. Oh, mais.. Mon regard coula vers la barrière et je suis confronté au reflet d'une autre, de cette autre qui est toujours là. Hécate. Elle semble en colère. Elle n'aime pas que je ne l'écoute pas, mais je ne peut pas toujours suivre ses conseils ! Puis, je reviens a Alexandra. Elle se trouve à une dizaine de marches plus bas et -à moins que son bras ne puisse s'allonger- est trop éloignée de moi pour faire quoique ce soit. Pourtant, je devinais que quelque chose n'allait pas. Que ce soit dans sa façon de se comporter ou l'air étrange que je voyais dans ces yeux.
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Sujet: Re: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ] Lun 16 Juin - 2:36
La magnifique jeune femme qui se trouvait devant Alexandra ne paraissait vraiment pas être dans son assiette. Il était évident qu'un paquet de pensées lui traversaient l'esprit sans arrêt car sa figure passait d'une expression à l'autre sans jamais qu'un seul mot ne s'échappe d'entre ses lèvres. Plus le temps passait, plus la chercheuse se posait des questions sur la santé mentale de la fille et plus elle regrettait de s'être approchée d'elle. Elle avait cru bien faire en lui proposant de l'aider. Son geste avait été très sincère et ses intentions pures et belles. Malheureusement, cela ne semblait pas toucher la jeune femme qui se trouvait tout au haut de l'escalier. La confiance en soi d'Alexandra en prenait pour son rhume. C'était un dur échec. Elle baissa les yeux, confuse, et se mordilla la lèvre inférieure. Son regard se porta sur la marche qui se trouvait à la hauteur ses yeux. Peut-être valait-il mieux partir.
Alexandra hésitait toujours lorsqu'elle remarqua que la demoiselle touchait son front tout en soupirant. Elle paraissait soudainement un peu mieux malgré sa respiration laborieuse. Tranquillement, son emprise sur la rambarde se relâchait. Calmement, son corps parvenait à se détendre et les traits crispés de son visage s'estompaient graduellement. Il y avait une amélioration, un certain affaiblissement de son attitude défensive. Curieuse, Alexandra l'observa, l'espoir de pouvoir l'aider étant maintenant de retour. L'inconnue s'était précautionneusement assise sans faire de bruit, un peu comme si elle siégeait sur quelque chose d'extrêmement fragile. Elle allait parler, la chercheuse le sentait, même si l'attention de la femme se dirigeait un peu partout.
- Quinn
D'ailleurs, cela intrigua Alexandra de la voir se mettre à fixer le métal de l'escalier. C'était comme si l'étrangère avait remarqué quelque chose d'inhabituel. Une anomalie dans le matériau ou peut-être un insecte nocturne allez savoir, mais assurément quelque chose d'assez important pour que son attention y soit fixée pendant plusieurs longues secondes. L'espace d'une seconde, voir deux, Alexandra eu un soupçon. Le "on" de la jeune femme toujours en tête, elle commençait à se demander si la fille n'était pas victime d'hallucinations. Peut-être avait-elle consommé de la drogue...? C'était une avenue fort possible vu son très étrange comportement.
- Quinn... c'est un prénom magnifique. Est-ce que tout va bien? Tout à l'heure vous sembliez un peu perdue...
Elle se rappelait la phrase découragée que la femme avait lâchée au tout début de leur rencontre. Ce fameux "on avait bien besoin de venir ici ce soir..." qui n'avait cessé de la turlupiner depuis...
- Je m'excuse si jamais je vous ai fait peur. Ce n'était vraiment pas le but, je vous prie de me croire.
Sa voix restait douce, calme, lente, apaisante. Un sourire aimable et rassurant demeurait accroché à ses lèvre, montrant toute la gentillesse dont elle était capable. Une gentillesse sincère et naturelle. Alexandra n'avait aucune once de méchanceté. Elle se portait spontanément au secours des gens. Elle aimait les voir sourire, elle aimait les voir heureux. Chasser le négatif, le mal, la tristesse, la colère et remplacer ces sentiments par de plus beaux et de plus positifs.
- C'est que je veux tellement aider les gens que parfois je ne m’aperçois pas que mon intervention peut les rendre mal à l'aise.
Elle se leva calmement pour ne pas effrayer la jeune femme.
- Je vais descendre et vous laisser un peu plus d'espace. Je ne veux pas que vous vous sentiez piégée.
Elle fit un pas par derrière, sans quitter la fille des yeux. Puis un autre, et un autre. Ainsi, en mettant un peu plus d'espaces entre elles, la demoiselle se sentirait peut-être moins coincée...
Spoiler:
Voilà une réponse courte et tardive mais qui te laisse la place pour faire ce dont nous avons parlé par mp J'espère que ça t'ira.
Quinn L. Marchand
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Sujet: Re: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ] Sam 28 Juin - 19:30
Parce que la nuit peut être sombre..
Ft. Alexandra D'Arrency .
Hécate était toujours autant sur ses gardes, en colère, et peut être même vexée. Vexée que je ne l'écoute pas. Mais les apparences étaient les apparences, et cette femme n'avait pas l'air dangereuse. J'avais même du mal à envisager qu'elle puisse l'être, tant elle avait l'air.. "Gentille". Et de toute façon, qui serait venu me voir comme elle l'avait fait ? Quelqu'un de dangereux ? Cette personne aurait beau me mettre en danger, elle serait stupide. Enfin, je le suppose. Dans ma tête, ma logique me souffle que cette Alexandra me veut du bien, et y croire, ne serait-ce qu'à moitié, ne fait pas de mal. Je croise son regard et y trouve toujours cette espèce d'expression, ce sentiment d'incompréhension. Ma résolution faiblit un instant, puis je me reprends. Dans une telle situation, elle doit se sentir plus en danger que je ne me dois de l'être. Elle, elle semble normale, moi.. Je préfère ne pas savoir à quel point je dois ressembler à une échappée d'asile. Je regarde droit devant moi, profite du léger courant d'air pour garder la tête froide. La panique sourde qui m'occupait tout à l'heure n'est pas complètement partie, je la sens encore, et sa présence en est littéralement tangible. Je masque mon malaise, décidée à avoir l'air normale. Je ne suis pas plus folle qu'une autre, alors autant le montrer, prouver à cette femme que tout va bien. Si je veux que tout se termine, il faut que je reprenne les rênes, que je parvienne à me contrôler. Si tant est que la chose soit encore possible. Je prends une grande goulée d'air, me force à regarder mon interlocutrice et à laisser de côté la silhouette de la rambarde. Plus j'y pense et moins je me contrôle. Je ferme un instant les yeux, fais le vide. Tout se passera bien, il n'y a pas de raisons. Je me contredis aussitôt, évoquant toute une liste, chaque raison me faisant hésiter. Mais je persiste, fais la bornée. Je ne dois pas flancher.
- Quinn... c'est un prénom magnifique. Est-ce que tout va bien? Tout à l'heure vous sembliez un peu perdue...
Je me retiens de sursauter en l'entendant parler et relève la tête. Elle a l'air de s'inquiéter pour moi. Encore.. Je m'oblige à lui répondre, et ma voix manque de peu de dérailler.
- M-Merci. Oui oui, en faite je.. Je suis somnambule !
La, je me tais, pince mes lèvres. C'est le mensonge le moins crédible que j'ai eu à dire. Elle n'y croira jamais. Je me mord la lèvre, tente de masquer mon embarra en baissant la tête. Alexandra poursuit, n'ayant -je l'espère- pas le temps de comprendre mes paroles.
- Je m'excuse si jamais je vous ai fait peur. Ce n'était vraiment pas le but, je vous prie de me croire.
Et moi je m'excuse de mentir. Mais je ne peux pas dire la vérité. On ne me croira jamais. Mais je ne suis pas folle, je ne veux pas être enfermée ! Alors je me contente de ne rien dire, d'hocher la tête, pour accepter ses excuses, qui ne font que me rendre plus coupable. Je lui mens, n'est même pas foutu de lui sortir une bone excuse, quelque chose de.. convainquant. Je soupire. Je n'aurais vraiment pas dut sortir ce soir. Mais ce qui est fait est fait, alors je me calme, régulant mes inspirations et expirations, trop rapides pour être normales.
- C'est que je veux tellement aider les gens que parfois je ne m’aperçois pas que mon intervention peut les rendre mal à l'aise.
Elle à l'air sincère. Elle l'est surement, après tout, pourquoi me mentir ? Ca n'aurait pas de sens. Enfin, pas à mes yeux.
« Ne l’écoute pas ! Quinn, tu vois bien qu’elle cherche à t’embobiner ? Elle sait, elle t’a entendue, elle sait pour nous ! Je te dis qu’elle est dangereuse ! »
Je secoue négativement la tête. Elle ne peut pas être dangereuse ! Elle est la gentillesse incarnée ! Peut-être un peu trop avenante, mais pas dangereuse !
« Mais si je te dis qu’elle l’est, c’est que c’est le cas ! »
Je ressens toute sa colère, mais je ne fais rien. Je laisse passer. Après tout, il faut qu'elle se fasse une raison, cette femme n'est rien de plus qu'une bonne âme. Mais, soudainement, je suis prise d'un violent haut-le-cœur et, quand je vois Alexandra reculer, ce ne sont plus vraiment mes yeux qui la regardent. Plus moi qui ait le contrôle. La minute d'après, je me jette sur elle. Je ne suis pas bien forte mais ma force en décuplée. Hécate a de la poigne. Je tente de me débattre, de rejeter son emprise, mais rien n'y fais. Je panique, j'ai peur. Mes mains se rapprochent de sa gorge. Tout va vite, bien trop vite pour qu'elle puisse réagir et d'un coup, elle se retrouve de l'autre côté de la rambarde, seulement tenue par mes mains autour de son cou. C'en est trop. Je suis horrifiée, je ne veux pas, absolument pas qu'elle tombe. Alors je tente de bouger, d'attraper son col, de la retenir, mais je me heurte à un mur. Les larmes dévalent lentement mes joues, mes jambes tremblent, et une partie de moi se délecte de l'impuissance d'Alexandra. Une partie qui commence à me faire peur, que je ne reconnais plus. Je tente de dire quelque chose, et n'arrive qu'à balbutier quelque chose qui ressemble plus à bruit nerveux qu'à des mots;
- H-Hécate.. Arrête !
Je n'ai jamais été une meurtrière, je ne veux pas en être une. Je ne veux pas tuer cette personne ! Et pourquoi ? Pourquoi ? Non, je ne veux pas !
Ps : Je suis désolé, je n'ai pas vu le temps passé, du coup, je suis super en retard ><.. Sinon, ça te va ?
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Sujet: Re: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ] Lun 7 Juil - 13:26
Alexandra avait décidé de mettre un peu plus d'espace entre elle et la fille dans le simple but de la rendre plus à l'aise. Son intervention paraissait mal tomber et pour une des rares fois la jeune femme se remettait en doute, se questionnait sur la validité de son geste. Elle qui avait toujours été bien reçue à chaque fois qu'elle prêtait main forte aux gens se retrouvait figée et hébétée devant cette Quinn qui ne semblait pas vouloir de son aide. C'était une première pour elle et cela la déboussolait énormément. En reculant, elle espérait mettre encore plus à l'aise la fille mais elle plaçait également une "sécurité" entre elles, juste au cas où cela tournerait mal... car l'éventualité que cette demoiselle soit dangereuse n'était pas à écarter, surtout quand on observait son comportement étrange mais non moins fascinant.
Debout, Alexandra reculait tranquillement, conservant une voix calme et basse. Son éloignement eut une étrange répercussion sur la femme qui paru être victime d'un malaise assez prenant s'apparentant à un genre de haut-le-cœur. Pire, la chercheuse eu le terrible sentiment qu'elle n'était tout à coup plus elle, qu'une lueur mauvaise venait de s'emparer de son âme, peignant de ce fait une air mauvais et menaçant sur son visage. En un éclair, la scène changea dramatiquement. Alexandra n'eut le temps de dire "merde" que la jeune femme se jetait sur elle avec violence et force et en moins de deux elle se retrouva les pieds dans le vide, une poigne solide la maintenant par le cou.
Son premier réflexe fut bien évidemment de s'accrocher à ses mains qui enserraient cruellement sa gorge et la privaient de respirer. Les yeux écarquillés, elle fixa avec désespoir la fille qui la tenait à sa merci sans rien pouvoir faire d'autre que de gargouiller des sons inaudibles. Elle ne pouvait même pas lui demander de la lâcher, en quel cas elle allait chuter de cinq étages et s'écraser sur le bitume. Lui demander de la remonter était tout aussi périlleux puisqu'elle risquait de lui arracher la tête en tirant vers le haut. Étourdie, le visage rouge et chaud, Alexandra lutta un moment contre la fille, s'acharnant à griffer ses mains et ses bras. Elle tenta par la suite de s'agripper à la rambarde pour se hisser légèrement vers le haut et alléger la sensation d'étouffement mais n'y parvint pas. Plus le temps passait, pire la situation était.
Désespérée, elle fendit l'air de ses mains impuissantes, des larmes roulant sur ses joues. Plus les secondes s'écoulaient, plus l'étourdissement grandissait. Avec le temps, de petits points lumineux apparaissaient, dansaient devant ses yeux qui eux, se fermaient lentement. Privée d'air depuis trop longtemps, Alexandra glissait lentement mais sûrement vers l'inconscience.
Pourquoi...?
La douleur à sa nuque était intolérable. De nouveau accrochée à la rambarde, l'impression que sa colonne vertébrale allait s'étirer comme un accordéon était moindre mais cela ne chassait aucunement tout la douleur qui lui vrillait tout le corps et la peur qui lui tordait les tripes. D'autres sons s'apparentant à des gargouillis surgissaient d'entre ses lèvres. Ça y était, c'était la fin. Elle allait mourir, pendue d'un escalier par des mains solides dont les doigts pénétraient sa chair avec tant de force qu'elle allait conserver des marques pendant des jours mais on s'en fichait non? Elle allait crever de toute manière...
Tout à coup, alors que la noirceur envahissait de plus en plus son champ de vision, un de ses pieds ballants trouva appui sur le côté d'une marche. Ragaillardie et encouragée, Alexandra s'y appuya avec force. Combiné à la poigne qu'elle maintenait à la rambarde, elle se hissa avec la force du désespoir puis, d'un geste rapide mais faible, elle frappa la fille en plein visage. Il y eut alors une infime amélioration au niveau du serrement à sa gorge et, pendant deux ou trois secondes, la chercheuse pu reprendre une bonne goulée d'air frais. Elle trouva même le moyen d'émettre un "arrête", les yeux plein d'eau, la mine défaite. Les points lumineux s'estompèrent, la noirceur s'évanouit calmement, amenant un répit longtemps espéré. La jeune femme n'était pas sortie du pétrin. Elle se tenait toujours à la rambarde, avec le peu de force qu'il lui restait. Un de ses pieds demeurait planté sur la marche, l'autre dans le vide. Ses mains quant à elles, continuaient de s'accrocher à la rampe mais avec le temps qui filait, leur efficacité diminuait dangereusement.
- Pitié... arrête...
Les mots étaient sortis avec peine, rauques, déchirés.
- Arrête...
D'autres larmes jaillirent, lourdes, abondantes.
- Quinn...
Elle eut un regard suppliant puis un hoquet de douleur. Elle n'allait plus tenir bien longtemps. Pour s'en sortir, la jeune demoiselle devait absolument la remonter avant qu'elle ne lâche prise.
Spoiler:
Pas de soucis pour le délais, ton temps de réponse me convient parfaitement J'ai essayé de ne pas trop te jouer, si quoi que ce soit ne te convient pas, laisse-moi savoir et je modifierai
Quinn L. Marchand
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Sujet: Re: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ] Sam 19 Juil - 17:37
Parce que la nuit peut être sombre..
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Mes gestes ne sont pas les miens, et j'ai peur. Mon cœur bat à cent à l'heure, je crois qu'il va me lâcher. Mes mains tremblent. Les yeux dilatés par l'effroi, je tente de faire quelque chose. Je continue pourtant de l'empoigner. Hécate est là, contrôle tout ce que je ne lui avais jamais donné. Alexandra tente de repousser mes mains, mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que ce n'est pas possible. Si je ne peux rien faire, que pourrait-elle changer ? Rien. Hécate est bien plus forte que je ne le suis, et je commence à croire qu'elle ne peut pas lâcher. Ou qu'elle ne le veut pas. Mais je me refuse cette éventualité. Je ne tuerais pas, Hécate non plus. Si nous sommes ensemble, c'est pour être égales. Alors j'essaie. Je force, je tire, je ne sens même pas mes muscles me répondre. C'est fou comme je me sens morte. Morte de l'extérieur. C'est ça, le coma, la vue en moins ? Je déglutie. C'est au moins ça. Hécate. Non. Pas ça. Des larmes commencent à s'accumuler, menace de m'en rendre aveugle. Alexandra se débat de moins en moins. Je tente de desserrer mes mains, n'y parvient qu'à grand peine. Ce n'est rien ou presque. Mes doigts tremblent contre son cou, serrent encore et encore. C'est une lutte que je ne connaissais pas. Je me jette dans ce combat plus qu'inégale, je m'en retourne les tripes. Je force, utilise tout ce que je peux. Mais mon corps me semble bien faible. Une petite brandille écorchée qui veut résister à une tempête. Les larmes débordent. J'ai mal. Là, dans la poitrine, où quelque chose se déchaîne, retarde le pire. Je veux crier, je n'y arrive pas. J'ai envie de mourir, mais je ne peux pas. Et cette vie que je tiens du bout des doigts est importante. Alors je surmonte la douleur, je continue. Alexandra arrive a s'accrocher et me fait perdre quelques centimètre sur son cou. Je revis une seconde, avant qu'une chape de plomb ne tombe sur mes membres. Elle reprend le contrôle, et la jeune femme qui me supplie replonge légèrement. Je prie pour que quelqu'un intervienne. M'aide, l'aide. Mais le sort est contre nous. Hécate déferle toute son énergie, la violence qui l'habite et serre encore et encore. Mais je continue. Je pleure bel et bien, souffle et re-souffle à la femme qui m'habite d'arrêter, que je ne veux pas. Plus inflexible que la rambarde, dure que le béton de ce sol, qui attends le corps de la jeune femme, elle ne bouge pas. Rien. Pas un mot, un geste de sa part. Elle ne veut pas changer d'avis. Moi non plus. Alors je force encore, je tire sur mes chaînes, force, en crache ce que j'ai au fond de moi. J'ai l'impression que ça bouge, à l'intérieur, que je suis faites de lave. De la lave qui se réveille, qui lutte contre le volcan qui l’oppresse. Ma victime se mit à pleurer. Elle sentait la fin. Moi aussi. Plus amères encore, l'eau ruisselait de mes joues. Je ne pouvais pas assister à ça, y participer.
- Quinn...
Je veux crier, lui dire que je fais tout ce que je peux. Mais je ne fais que pleurer. Je me bas encore et encore. C'est le rocher qui se fait battre par l'eau. Je ferme les yeux, évacuant d'avantage d'eau de mes yeux. Je respire difficilement, tombe dans le regard de la femme qui s'étrangle sous ma poigne. Il le faut. Je puise dans ce qu'il me reste, tire encore et encore contre cette force qui m'anime illégalement. C'est mon corps. Moi qui doit avoir le contrôle. Personne n'a à choisir pour moi. Je suis libre. Forte. L'adrénaline me submergea d'un coup et, mû par l'urgence de la situation, une force que je ne me connaissais pas attrapa les épaules puis ramena la femme que j'étranglais un instant plus tôt sur les marches. Aussitôt, je me jetais en arrière, dans un coin. Je ne pouvais m'arrêter de pleurer. Hécate était encore là, dans un coin, mais n'avait plus mon corps comme jouet. Roulée en boule, je ne pouvais m'arrêter de voir la scène en boucle. Mes mains, son cou, son regard. Je ne pensais plus, trop de choses d'un coup. Mes nerfs lâchaient, tout simplement, et mes larmes n'en étaient que plus douloureuses. La catastrophe était évitée de peu. Et si.. Si elle mourrait des suites d'un trop peu d'oxygène ? Ou si elle se retrouvait blessée à vie ? Je ne voulais plus penser à rien, redevenir le légume que j'avais été. Éreintée au possible, je n'esquissais plus un geste, laissais mes larmes me brouiller la vue et épuiser ce qu'il me restait de force, de volonté.
- Je voulais pas. C'était pas moi, je voulais pas..
Comme une litanie, un murmure qui résonne encore et encore dans le silence, une voix faible et hachée qui demande pardon.
A croire que le retard me colle à la peau.. Désolé, encore une fois ><, d'habitude, je suis plus rapide pendant les vacances.. (Même si ça te convient, je suis vraiment désolée pour le temps..) Sinon, ta réponse est parfaite !
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Sujet: Re: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ] Mar 12 Aoû - 13:28
La vision d'Alexandra diminuait au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. Plus elles passaient, plus les petits points se rapprochaient pour en former de plus gros, chassant graduellement les images de la rambarde, les images de la fille qui ne cessait de l'agripper par le cou. Le ciel d'encre de la nuit devenait omniprésent, engloutissait tout, se mêlait aux hallucinations de la chercheuse, avalait dangereusement sa vue pour n'en laisser qu'un écran géant de noir. Incapable de crier, incapable de hurler ou de se débattre, Alexandra glissait lentement mais sûrement vers l'inconscience. Ses mains ne cherchaient plus à s'agripper, son corps, devenu lourd et inanimé, pendait presque totalement dans le vide. Il n'était maintenu en l'air que par un de ses pieds ainsi que par les mains de Quinn, dures, fortes, tenaces, étouffantes. À bout de souffle, à bout de force, Alexandra abandonna. Avant que l'inconscience ne la happe, elle eut une pensée pour ses parents, pour son frère :
Je viens vous rejoindre...
Puis tout à coup survint l'impensable; un relâchement de l'emprise sur sa gorge, une sensation d'être tirée vers le haut, des mains sur ses épaules, son corps malmené et passé par-dessus la rambarde. Son corps s'échouant lourdement dans les escalier, ses membres se cognant durement contre elles. Sa tête, aussi. Immobile, Alexandra respirait lentement, épuisée, dévastée par une faiblesse innommable qui la privait pratiquement de tout mouvement.
Au début, la chercheuse tenta simplement de régulariser sa respiration. Les yeux fermés, elle laissait les doigts de sa main droite prendre contact avec la texture de la marche sur laquelle ils reposaient. Tranquillement, elle laissait son esprit refaire surface, reconnaître son environnement, réaliser ce qui venait de se passer.
Je touche du bois. Le bois de l'escalier... Mon autre main touche du métal. Le métal de la rambarde. J'ai mal à la gorge, je ne peux pas parler. C'est parce qu'une fille a tenté de me tuer. J'ai mal aux bras, aux jambes et à la tête. C'est parce que je me suis cognée en m'échouant dans l'escalier. La fille m'a remontée, elle m'a sauvée. Mais elle a également tenté de me tuer. Je dois fuir, je dois partir... mais j'ai mal, j'ai tellement mal...
Lentement, ses yeux s'ouvrirent. Péniblement, une plainte faible et douloureuse s'échappa d'entre ses lèvres. Fuir, il fallait fuir... Il fallait fuir cette fille qui pleurait à chaudes larmes, qui s'entêtait à dire que cet acte horrible qu'elle venait de commettre avait été perpétré par quelqu'un d'autre. Pourtant, Alexandra n'avait vu personne aux alentours. Depuis le début, c'était avec elle qu'elle s'était retrouvée. Rien qu'elle.
Tremblante, la chercheuse se laissa glisser sur les marches. Une à une, elle les descendit, le ventre collé à elles, ses pieds cherchant les prochaines pour s'y appuyer. Elle voulait toucher terre, elle voulait rejoindre le sol, se remettre sur pieds et partir. Pour l'heure, elle ignorait comment elle pourrait y arriver vu la faiblesse et les étourdissements qui l'accaparaient mais elle s'en fichait. Sa détermination l'emportait sur son ignorance.
Lorsque ses pieds touchèrent enfin le pavé, Alexandra releva les yeux et la tête afin de vérifier où se trouvait cette Quinn qui l'avait sauvagement agressée. Cette dernière était restée sur une des marches de l'escalier et continuait de pleurer, de dire qu'elle n'était pas fautive, qu'elle ne voulait pas ça.
- Moi non plus...
Trois mots qui avaient été extrêmement difficiles à prononcer et qui avaient tiré de lourdes larmes de ses yeux. Assise sur le pavé de l'entrée, Alexandra haletait, pleurait à chaudes larmes, toussotait, ses mains tremblotantes posées sur sa gorge meurtrie. Quinn elle, demeurait sur place, visiblement tout autant traumatisée qu'elle.
Au prix d'un ultime effort, la chercheuse se releva, s'aidant du mur du bâtiment contre lequel était appuyé l'escalier. Une fois debout, elle testa la solidité de ses jambes en lâchant le mur puis, validant leur plus ou moins bon état, fit un pas par derrière histoire de s'éloigner davantage de la fille. Ses bras et ses épaules élançaient pour s'être désespérément tenus à la rambarde, pour avoir supporté une partie de son poids pendant de très longues minutes. Sa tête résonnait pour avoir frappé le rebord d'une des marches de l'escalier mais aussi parce que des pleurs saccadés ne cessaient de la secouer. Heureusement, Alexandra ne semblait pas porter de blessures graves hormis une énorme bosse nouvellement sortie non loin de son oreille, vers le derrière de sa tête. C'est la main sur celle-ci qu'elle continua de reculer, ajoutant de plus en plus de distance entre elle et Quinn, son autre main clairement levée en l'air en signe de blocage, indiquant à l'autre de ne pas s'approcher.
Spoiler:
Pardon pour le terrible retard. Je pense qu'on pourrait soit fermer le rp et en ouvrir un nouveau plus tard pour refaire une rencontre et s'expliquer, ou bien on continue en entamant une conversation d'explications xD Je te laisse décider.
Quinn L. Marchand
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Sujet: Re: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ] Ven 22 Aoû - 19:54
Parce que la nuit peut être sombre..
Ft. Alexandra D'Arrency .
Je ne pouvais pas croire ce qui c'était passé. Non, je ne pouvais pas. C'était trop dur, trop douloureux. Alors je m'obstinais à faire barage. Mais chaque instant me rappelait la sensation de mes doigts serrant son cou, la façon dont elle gisait dans le vide, seulement reliée à la vie par mes bras. Bras impuissants, contrôlés de l'intérieur. La marionnettiste, elle, avait momentanément abandonné le navire. Du moins se faisait-elle discrète. Reprendre ma respiration était une chose difficile, presque un défi. Le corps secoué par des sanglots incontrôlables, je n'envisageais plus rien. J'avais du mal à reprendre pleinement possession de mon corps et de mes membres. Ma tête me faisait souffrir, j'avais envie de vomir, les entrailles nouées au possible. Mon corps faisait bloc à cette intrusion de trop, mon cerveau à ces images qui me venaient en boucles. Ma guerre intérieure durait, m'empêchant de remarquer que l'infirmière -ou ce que je prenais pour- commençait à partir. Une partie de moi aurait voulue lui dire de rester, pour éclaircir l'affaire. Mais elle ne la croirait, pas prendrait peur. Nouveaux spasmes, nouvelles larmes. Comment s'appelait cette femme ? A.. Alexia ? Non. Alexandra ? Le prénom sonnait plutôt bien, alors je supposais que c'était bien celui-là. Alexandra, sur le ventre, se laissait ramper sur les marches. Elle fuyait littéralement. Me fuyait. Mon ventre se crispa à cette évocation, et je manquais de me jeter de la rambarde, tiraillée entre désespoir et folie. Je n'avais cependant pas la force de me lever, et mes pleurs ne s'arrêtaient pas, mon corps étant secoué par à-coup. Bordel. Qu'est-ce que j'avais fais ? Contrôle ou pas, juridiquement, c'était moi. Et j'étais bonne pour l'asile. Ou la prison. Ou pire. Le souffle court, je regardais cette pauvre femme, dans cet état pour avoir voulu aider. Mon humeur se détériora encore un peu, et je me sentis m'enfoncer encore. A croire que j'espérais que le bitume m'avalerait. Le traître ne fit rien, et, plus bonne à rien, je vis la jeune femme, forte mais désespérée, poser les pieds sur le sol, quittant pour de bon l'escalier. Je venais de l'agresser, de manque de l'étrangler, et elle partait, marchait. A croire que la victime, c'était moi. L'injustice était totale, mais il n'y avait que moi pour la constater. Je n'avais rien fait, pas de mon propre chef, et je payais, le prix moral pour le moment. Qui sait, viendrait peut-être le prix pénal ? Aucun avocat ne pourrait me sortir d'affaires. N'aimant pas la tournure que prenait mes pensées, je relevais la tête et tombais sur la silhouette d'Alexandra. Elle c'était assise. D'une voix rauque, brisée, je l'entendis dire :
- Moi non plus...
Non, elle n'avait pas voulu ça. Et pourtant. Son avis n'avait rien changé. Mes yeux s'embuèrent de nouveaux et je commençais à me balancer, très légèrement, par réflexe, me ratatinant sur moi-même. Je lâchais les commandes, l'instinct peinant à faire fonctionner ma carcasse. Je ne pouvais pas. Trop dur. Les blessures encore trop vives. Sauf que moi, je n'aurais pas de marques. Du moins pas physiquement. Puis elle se leva, et, chancelante, se remis en marche. Elle voulait s'éloigner, je la comprenais. Les mains en l'air, elle m'enjoignait de ne pas bouger. Je ne le faisais pas, n'en ayant pour l'heure ni la force ni l'envie. Même si mes élans suicidaires c'étaient calmés, je n'envisageais pas de vivre. Pas après ça. Pas après avoir faillit ôter la vie. D'une personne innocente. Gentille. Probablement infirmière. Et qui plus est, rousse. Mon dernier argument aurait put me faire décrocher un sourire. Mes membres se mirent à trembler. La crise de nerf était proche. Étonnement proche. La poitrine comme comprimée, respirer devint difficile. La respiration hachée, je laissais ma tête cogner le mur, derrière moi, dans l'espoir de ne plus bouger et de me calmer. Au loin, Alexandra partait. Moi, je n'en était pas capable. Pas pour le moment. Il était encore trop tôt..
Je considère ce rp comme fini, de toute façon c'était la fin, faudra qu'on fasse le 2e quand tu reviendras ♥
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Sujet: Re: Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ]
Parce que la nuit peut être sombre.. [Ft Alexandra ]