Sujet: All the animals come out at night. (ft. Zeev) Mer 23 Juil - 15:13
All the animals come out at night.Feat. Zeev
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La nuit. Une odeur de pourriture dans les rues. La ville était déjà éteinte lorsque les premières figures infâmes commencèrent à s'éveiller au monde. Je savais bien que New Orleans, aussi maquillée soit-elle, s’avérait être un véritable nid de vipère passé l'heure du crime. Ce jour là, même les couleurs criardes s'étaient fanées dans une brume lugubre, ne laissant que quelques pâles lueurs guider les âmes égarées qui tentaient encore de rejoindre leur logis. C'était une heure de débauche, si sale et si humaine. Les bars grouillaient d'individus rampants, crachant ou pleurants devant les porches. Comme tous les soirs, j'écoutais le sons des bagarres violentes et des lamentations sordides former cet étrange orchestre de douleur. D'un certain point de vue, je comprenais. C'était là le nirvana pour tous les êtres qui tentaient d'oublier leurs soucis quotidiens. La nuit leur offrait un échappatoire, une raison valable de s'abandonner aux plaisirs du poison et du sang . Mais d'un autre côté, je ne pouvais m'empêcher de les voir comme des bêtes sauvages et enragées, complètement vidées du poids qui alourdissait auparavant leurs poitrines. Déchirées, elles s'étaient laissées dominer par le monstre cupide qui s'était lové dans leurs tripes. Riches, pauvres, hommes, femmes, ils avaient tous été emportés dans une frénésie brutale et destructrice. Ils se croyaient invincibles, imprenables. Mais ils ne l'étaient pas. J'avais passé assez de temps sur terre pour reconnaître les âmes blessées et je savais bien que ces types, aussi ensanglantées que pouvaient être leurs mains, n'étaient que de pauvres quidams cherchant leur heure de gloire.
Il n'y avait pas à dire, nous traversions un siècle pitoyable. J'avais vu se dégrader l'univers comme une vieux fruit se flétrissant au soleil et avais observé les hommes et les femmes de cette ville corrompre les plus nobles esprits de ce bas-monde. Un drame. C'était un drame qui se déroulait sous mes yeux. Pourtant, au delà de toute tristesse, ce spectacle sordide m'était devenu tout à fait divertissant. De mon vivant, je n'aurais jamais pensé mettre les pieds dans de tels endroits, ces boui-bouis où toute la fange du monde venait se soûler et se rouler à terre. Comme quoi, la mort change bien des choses. De nos jours, j'en venais moi aussi à écouter mon instinct de spectre, rejoignant la foule sans visage dans l'indomptable et mystérieux dédale urbain. Tout ces gens, ces pantins, je ne les aimais pas. Il y avait quelque chose de triste dans l'attitude presque mécanique des êtres de chair. De mon point de vue, mes apparitions venaient seulement amener quelque chose de différent dans leur vie monotone. Il me suffisait de suivre ces misérables dans les ruelles sombres et d'apparaître ensanglantée sous leur nez pour bouleverser tout leur monde . C'était plutôt amusant pour ma personne et, jusque là, assez inoffensif. Après tout, dans ce quartier, je ne comptais que quelques paniques soudaines et crises d'angoisses.
Ce soir-là, j'avais déjà choisi ma victime. C'était un homme, la trentaine, bellâtre; plutôt lambda si l'on ne s'y intéressait pas de plus près. Zeev, avais-je appris. J'en étais arrivée à suivre l'individu de loin pendant quelques jours, puisqu'il traînait dans les parages et que je n'avais rien d'autre à faire. Il était rare que je m'amuse à jouer l'espion, mais après la perte soudaine de ma seule demeure, l'ennuie, mon Némésis, s'était fait de plus en plus constant. Je voyais cela comme une occupation temporaire, en quelque sorte. Dans tous les cas, il avait une vie banale. Un chauffeur de taxi quoi. Pas de quoi en faire une histoire, typiquement le genre de personne qui ne m’intéressait en rien. Pourtant, malgré moi, j'avais perçus quelque chose dans le visage inexpressif du concerné, quelque chose que je n'aimais pas du tout. Je ne sais pas vraiment comment j'en étais arrivée là, mais j'avais fini par filer l'inconnu lors de ses sorties nocturnes. C'est là que j'avais découvert le véritable type. Il représentait à peu près tout ce que j'avais à détester sur cette terre. Il était désespéré, pervers, dépressif et quelque peu perdu. Enfin en bref, c'était une de ses personnes qui préférait se noyer dans l'alcool plutôt que d'affronter sa vie quotidienne. Moi, je n'avais pas eu la chance qu'il avait de vivre. Si j'avais une raison à donner pour justifier mes actes, ça serait surement celle-là. Je l'admet, il y avait une pointe de jalousie dans mes plans, mais c'était loin d'être ma seule motivation.
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A l'arrière du taxi, il ne pouvait pas me voir. Je faisais tout pour qu'il ne puisse pas me voir. Jugeant de l'obscurité, il se faisait tard et l'homme était probablement en train de finir son service. Je n'avais jamais hanté un véhicule dans le passé et la seule chose qui me vint à l'esprit était d'une évidence folle. Il fallait que ça soit progressif, il devait croire à des hallucinations, du moins au départ. J'avais repéré l'intervalle à laquelle il regardait dans le rétroviseur. Une. Deux. La troisième était la bonne. J'apparus en éclair dans le reflet du miroir central, ne laissant que le temps d'un clignement de paupière à ma victime. "Zeev'." avais-je soufflé comme un murmure derrière le siège conducteur. Un rire lointain, comme à la radio, conclut cette première tentative. Je n'avais pas pris le temps d' observer la réaction du chauffeur, mais, si mon plan se passait comme prévu, il ne tarderait pas à afficher un masque de peur absolue.
♦ Désolé du retard ♥
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Sujet: Re: All the animals come out at night. (ft. Zeev) Sam 2 Aoû - 20:52
La journée fut des plus catastrophiques. Comme d’habitude. Des clients exécrables. L’un d’entre eux avait refusé de payer et cela avait fini en bagarre avant qu’un policeman soit obligé d’intervenir. Un autre avait fumé dans la voiture ; l’autre se plaignait de l’odeur. Il soupirait. La journée était terminée. Ne restait alors qu’à rendre le taxi et aller dormir après un bon verre. Ouais ; un bon verre. Dormir… Rêver éveiller ; des cauchemars. Voila ce que lui infligeait Yâaqov. Il refusait de croire que celui-ci était bel et bien réel. Il ne vit pas l’ombre assise à l’arrière de sa voiture ; il était épuisé et roulait un peu trop vite. Il était tel un somnambule ; agissant sans le vouloir la nuit tombée. Nemo contrôlant son corps ; épuisé. Voila ce qu’il était. Impossible d’avoir une nuit paisible si ce n’était en se droguant. Combien de temps pourrait-il survivre de la sorte ? Il ne savait pas. Puis il regarde dans le rétroviseur. Un visage apparaît. Il freine par pur reflexe d’excellent conducteur qu’il était. Personne derrière. Il se gare sur le coté. Son rétroviseur est réglé de façon qu’il puisse voir ce qu’il se passait sur les sièges arrière ; une manie de chauffeur que d’y jeter en permanence un coup d’œil même s’il n’y avait personne. Il se retourna. Une voix l’avait appelé. Dans les airs ; mystérieuse. Puis un rire alors que ses yeux bleus cherchaient encore une logique à tout cela. Rien, ni personne.
Il soupire. Coupe l’autoradio d’un geste brute ; il en avait assez. A quoi jouait Nemo ? Il en avait juste assez. Son cœur tambourine ; il ne supportait plus tout cela. Il allait devenir fou, complètement ravagé de la théière. Il n’y avait personne ok, il n’y avait pas de Yâaqov… Putain, qu’est-ce qui lui arrivait ? Il soufflait légèrement, sur son visage. Ce n’était pas la peur à proprement dit. Il commençait à avoir l’habitude de toutes ces apparitions dans sa vie ; violentes parfois. Il avait du mal à l’accepter. C’était l’inquiétude ; celle d’être complètement fou. Il se demande quand il allait finir par craquer, quand il s’abandonnerait aux cauchemars et cessera de lutter. Il est seul ; personne ne veut le soutenir. Et il ne veut personne dans son enfer. Personne ne méritait ça. Alors, pourquoi se battre encore ? Combien de temps devra t-il souffrir de la sorte ? Pour rien…
Il soupire alors ; enfoui un instant son visage entre ses mains. Puis il se concentre un peu. Il est loin d’être médium ; mais les pouvoir de Nemo sont réels. S’l peut voir certains esprits parce qu’ils se montraient à lui ; alors il pouvait le voir. Nemo lui, ne réagit pas. Elle n’est pas menace à ses yeux. Torturer Skyler pour le punir un peu de le rejeter de la sorte ; de ne pas croire en son existence. Il est parcouru d’un frison. Il se retourne. Il plante ses yeux bleus dans ceux de l’esprit. Ils sont aussi étonnés l’un que l’autre. Il voit au travers des yeux de Yâaqov ; il ne pensait pas que cela serait possible. « Qui es-tu ? » Cette question franchis ses lèvres ; il avait peur à présent. Oui ; il est effrayé. Elle disparaît ; ou il n’est plus capable de la voir. Il ne sait pas ; l’angoisse l’emporte. Il se tourne de nouveau face au volant. Il se sentait mal. Il palissait. Il ne sait pas s’il sera capable de reprendre la route. Il tente de passer la première ; il fallait être au dessus de tout ça.
Navré de cette réponse minable --'
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Sujet: Re: All the animals come out at night. (ft. Zeev) Jeu 7 Aoû - 19:26
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"Qui es-tu ? »
Une voix avait soudainement résonné dans la voiture. Quelques minutes plus tôt, j'avais croisé le regard halluciné du conducteur, et pendant une fraction de seconde, j'avais eu l'impression qu'il pouvait me voir. Ce n'était pas comme lors de ma première apparition, cette fois-ci, il m'avait regardé de sa propre volonté, droit dans les yeux. Déstabilisée, je me décidai très vite à classer l'affaire, me disant que même si le regard bleu avait eu l'air de se planter dans mon âme, cela ne devait être dû qu'à un hasard fortuit. Dans un certain sens, je n'avais pas tord, le conducteur ne semblait absolument pas comprendre ce qu'il venait de se passer. Il avait enfoui son visage dans ses mains, comme pour effacer la vision spectrale qui s'était imposée à lui. La voiture était à l'arrêt depuis quelques secondes, et seul le bruit ronronnant du moteur venait troubler la quiétude nocturne. Puis il y eut ces mots, froids, lointains. "Qui es tu?". C'était bel et bien une situation à laquelle je ne m'étais pas préparée. Un autre esprit? Quelles étaient les chances? Mais de toutes les explications plausibles, c'était bien celle-là qui remportait la course. Nous étions donc trois à s'être installé dans la même petite boîte en metal. Quelle veine.
J'y réfléchis un instant, ma main fermée sur mon front comme pour soutenir un poids. Il n'y avait que deux cas de figures possibles: soit un de mes comparses avait eu la même idée que moi au même moment, soit Zeev était possédé. Bien que cela ne me plaisait pas vraiment, j'eus vite décidé de la véracité de la deuxième option. En plus d'être plus plausible, elle expliquait bien des choses sur le caractère de ma victime. J'avais déjà vu des possédés changer radicalement de comportement et oublier leurs anciennes vies juste parce que leur fantôme attitré en avait décidé ainsi. Plus rien de m'étonnait. Et si ce n'était peut être pas juste, cela ne me fit pas m'attendrir sur le sort de l'homme qui se tenait courbé, totalement abattu, à l'avant du véhicule. Par ailleurs, je n'avais toujours pas répondu à sa question - ou plutôt à celle de l'esprit – et préférais garder le silence pour ne pas soulever plus de problèmes. Ce n'est qu'une fois calmé que l'homme se remit en tête de redémarrer. Je n'avais même pas remarqué qu'il avait éteint la radio. En réalité, j'étais tellement perdue dans mes pensées que j'en avais oublié de réfléchir à un quelconque plan. J'avais à présent plus de raison de fuir que de rester. Pourtant, dans un élan soudain, je profitai de la concentration du conducteur pour me rapprocher du siège avant. Je pris un moment pour contempler toutes mes possibilités. Les yeux qui avaient percés mon être quelques secondes auparavant fixaient la route fermement. C'était comme si ils se battaient pour éviter tout contact avec l’intérieur de la voiture. A en juger de l'attitude de Zeev, c'était un habitué de ce genre d'apparitions. Il pouvait tenter de les noyer dans l'alcools, celles-là ne se dissiperaient probablement jamais. Le taxi roulait à présent à une vitesse modérée. Des tonnes d'idées me traversaient l'esprit. D'ici, j'avais accès à tout ce qui pouvait compromettre l'arrivée à bon port du véhicule. Un accident, un freinage d'urgence? Non, je devais commencer en douceur. Ma première réaction fut de rallumer la radio. A peine avais-je appuyé sur le bouton que je vis Zeev baisser le regard et la ré-éteindre au plus vite.
"C'est ma chaîne préféré." soufflais-je amusée.
Je rallumai une nouvelle fois l'auto-radio et la réglai afin que l'on n'entende plus qu'une sorte de grésillement informe. Je vis le visage de Zeev pâlir à vue d’œil, mais cette fois-ci, il n'essaya pas de couper le son qui émanait du lecteur. L' ambiance venait de devenir plutôt étrange, un peu surréaliste. Quant à moi, je guettais le moindre mouvement sur le visage fatigué de l'homme. Plus de surprises, plus de rictus effrayés, il semblait à présent se fondre dans une phase de déni total. Si ça lui était salvateur, c'était nettement moins amusant pour moi. Après tout, je n'étais pas là pour m'ennuyer, et je devais donc réviser mon jeu si je voulais extirper une réaction de mon voisin de siège. Le son crépitant se faisait de plus en plus dense dans la petite boîte confiné qui ne ressemblait plus vraiment à un taxi. J'avais le sourire au lèvre, profitant de la sensation de puissance qui semblait à nouveau parcourir mes veines. J'en avais presque oublié l'autre esprit. Presque. Il n'avait pas dû voir un danger en ma personne et devait être retourné à ronger l'âme de son hôte. C'était le moment pour moi de tenter le tout pour le tout. Même si je savais bien qu'il était rare que les humains entendent la parole des morts, c'était quitte ou double. N'ayant plus la patience d'attendre, je baissai le son envahissant de la radio, et m'adressai directement à mon chauffeur:
"Alors, on a perdu ses mots, Zeev?"
♦ Encore ésolé du retard ! Et t'inquiètes pas, elle allait très bien cette réponse! :3
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Sujet: Re: All the animals come out at night. (ft. Zeev) Ven 8 Aoû - 22:56
Il roula alors, pas trop vite. Anxieux. S’efforçant d’ignorer ses hallucinations. L’autoradio s’allumait de nouveau, il l’éteignait alors. Mais un souffle lui parvenait à l’oreille. Il tenta de l’ignorer ; mais c’était mentir que de dire qu’il n’en fut pas particulièrement mal à l’aise. L’autoradio démarrait de nouveau, il grésille. C’était insupportable. Il ne toucha pas aux boutons cette fois ci, il se pensa bien capable de balancer l’autoradio par la fenêtre. Il s’efforçait à ne rien laisser paraitre ; essayer d’être le plus raisonné possible. Quant à Yâaqov ; il s’amusait de voir cet esprit torturer son hôte. De voir tant de naïveté chez cette femme pour croire qu’elle pourrait s’en sortir ainsi. Elle n’était pas partisane de Belâam. Plutôt du genre à venir s’amuser à effrayer les malhonnêtes. Si elle avait idée de la véritable âme de Skyler alors elle n’aurait probablement jamais cherché à lui causer tant de peines. Mais puisqu’elle voulait jouer aux justiciers ; il se ferait un plaisir de la prendre à son propre jeu Fantômette. Il en découvrirait assez sur elle ; pour la renvoyer de là où elle venait. Nemo n’aimait pas être dérangé pour rien, et si elle n’avait pas ressentie sa présence c’était qu’elle était esprit inférieur. Un jeu d’enfant. Peut-être était-elle plus âgée, et si le temps était une forme de pouvoir il ne faisait pas tout. L’expérience de vie, de mort et la haine étaient des moteurs qui faisaient de Nemo un esprit errant puissant bien que sa possession du pauvre Zéèv s’avérait plutôt bancale tant celui-ci avait de personnalité également. Il ne s’était pas attaqué à hôte suffisamment faible ; qu’importe. Il lui rongeait doucement l’âme et lui viendrait à bout.
Skyler ne répondit pas. Essaya de se persuader qu’il ne s’agissait là que d’un problème électrique, des appareils qui déconnent. Il y en avait partout. Le son diminua, un soulagement. Bref. Parce que cette fois la voix féminine se fit plus forte cette fois. Comme si quelqu’un était véritablement assis à coté de lui. Il se pinçait les lèvres ; hésitant à éteindre le moteur et rentrer chez lui à pied. Mais se serait ridicule n’est-ce pas… Il n’y avait absolument personne. Justement… Puisqu’il n’y avait personne, que perdait-il a parler tout seul ? Personne ne le verrait, personne ne le traiterait de fou. Si ce n’était lui-même. « Foutez-moi la paix. » C’était ça ou lui dire d’aller au diable. Il pensa que c’était malvenu. Ce n’était que des hallucinations. Il n’allait quand même pas être à bout de nerfs parce qu’il voyait des éléphants roses. Putain, c’était si réel. Il ralentissait encore au passage piéton ; laisse passer une femme qui poussait sa poussette. Bon dieu, est-ce une heure convenable pour sortir ses gosses par les temps qui courent ? Lui aussi était père. Un instant, il pensa à sa famille. A tout ce qu’il avait laissé derrière lui. Pourquoi s’en était-il sorti ? Pourquoi avait-il témoigné. Il aurait mieux fait de se barrer au Mexique avec femme et enfants. Ouais… Rien de tout cela ne serait arrivé. Pourquoi l’avoir envoyé à la Nouvelle Orléans ? Il était connus qu’ici ; le crime régnait. Les criminels ; les mafias… Ce gouvernement était vraiment étrange. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond ?
Il passe la première, reprend la route avant de déclarer plutôt pour se convaincre lui-même ; dans son déni le plus absolue. Son refus de croire aux forces mystiques, aux esprits érrants et aux sorcières « Tout cela n’est pas réel. Je ne suis pas fou, juste… Terriblement fatigué… » Oui fatigué il l’était. Parfois se demanda où trouver l’énergie pour se lever le matin. Tant de souffrances, pour quoi faire après tout ? Il soupira ; éreinté. Il ne voulait qu’une chose. Dormir. Et cette voix, qui ne cessait de parler dans sa tête ; comment l’ignorer ? Non, il n’était pas fou ? Vraiment… Il devait bien finir par l’accepter. Il était fou, ravagé de la théière. Combien de temps pourrait-il demeurer dans le déni. Il viendra bien un jour où il devra accepter. Il sentait, qu’il avait fait des choses immondes, des choses qui le rongeait. Alors, pourquoi ne pas laisser Yâaqov gagner tout simplement. Lui laisser son corps ; oublier tout simplement qui il fut puisque tout cela était bafoué. Il avait été quelqu’un de bien, il avait lutté. Mais personne n’était là pour l’aider. Il était seul. Il n’avait que Nemo ; ou sa folie. Quoi que ce soit ; ça gagnait du terrain. Bouffait ses moindres volontés ; le réduisait en esclave…
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Sujet: Re: All the animals come out at night. (ft. Zeev) Jeu 14 Aoû - 21:21
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Plus un son. Ma question n'avait suscité qu'un silence pesant.
J'avais toujours eu cette capacité à ignorer les conséquences de mes actes. Lorsque j'étais encore en vie, je méprisais avoir à m'expliquer et exécrais au plus au point devoir justifier mes moindres faits et gestes. Tout logiquement, je pensais que cela changerait avec le temps, et même si mon corps éthéré n'évoluait plus, j'avais espoir que mon esprit gagnerait en sagesse. Ah ! Ce que je ne savais pas, c'est que le changement est un combat vain dans le monde des spectres. Lorsque je m'étais relevée de ma chute, celle qui avait tout changé, j'étais devenue une poupée de cire figée dans le temps, un être inutile et incapable de toute évolution. Cela me paraissait tellement lointain. Depuis le temps, j'avais pris conscience de ma nature juvénile. Après tout, j'étais morte adolescente, je me devais de garder la fibre immature qui coulait auparavant dans mes veines. Je survivais comme tel, un vague souvenir de ce que j'étais . Et à mon grand dam, la seule chose que ma nouvelle forme ne pouvait me permettre était bel et bien d'altérer mon âme. J'étais condamnée à obéir aux gamineries qui me traversaient la tête.
A ce moment précis, je savais très bien ce qui m'attendait. Le déni total dont Zeev faisait preuve me permit de réfléchir à la situation quelques instants. Même si il semblait me laisser tranquille, l'autre esprit était bien présent, probablement plus puissant et malfaisant que moi. En m'attaquant à son hôte, je m'attaquais indirectement à lui. Jusqu'ici, je m'étais amusée, mais dans la course silencieuse du taxi, je me pris à m'inquiéter de ce qu'il pouvait m'arriver. « Qu'est-ce que je fais là ? » Mon sourire amusé s'était métamorphosé en une moue inquiète. A plusieurs reprises, je dirigeais mon regard vers les sièges arrières, m'attendant à apercevoir la figure déchue à tout instant. Quel lunatique, pathétique fantôme je faisais. Quelques secondes seulement étaient passées depuis que j'avais adressé ma question au chauffeur de Taxi et seule sa voix tremblante réussit à me faire sortir de mes pensées.
« Qu'on te foute la paix ? » répétais-je en chuchotant. Il aurait dû y penser plus tôt. On ne récolte que ce que l'on sème , non ? J'étais loin d'être une justicière, mais je trouvais que, pour une fois, ma victime semblait mériter sa tourmente. Ou alors, il m'avait laissé entrevoir ce qu'il savait faire de pire. En quoi devais-je questionner ma morale ? Je n'existais même pas aux yeux des humains. J'étais un souffle ou une brise, tout au plus. Leur foutre la paix. Si seulement je pouvais. C'était là le seul moyen d'exister pour les esprits mineurs. Le taxi se mit soudainement à ralentir. Des piétons passèrent. Je n'y fit même pas attention. Non, j'avais à nouveau porté mon regard sur Zeev. Il était a bout, mortifié, persuadé de nager en plein délire. Je pouvais même apercevoir un soupçon de tristesse dans les traits tirés de son visage. Et si j'avais tord ? Encore le doute. Je ne mis que quelques secondes à effacer cette idée de ma tête, il me suffisait de me rappeler du caractère de l'homme assis à côté de moi pour transformer ma pitié en dégoût. Ce n'était pas le moment de faiblir, d'autant plus que l'autre fantôme le percevrait sûrement.
L'hésitation, une lâcheté de vivant. Pourtant, je n'avais pas l'habitude d'être tant déstabilisée. Jusqu'ici, mes victimes n'avaient été que de simple humains, pas des possédés. Puis je ne m'inquiétais pas autant, et quand je le faisais, j'éliminais le doute rapidement. J'étais totalement piégée par la nouveauté de la situation, comme une araignée dans un bocal. Je n'avais pas l'intention de partir, bien sûr, mais je souhaitais à tout prix éviter une quelconque confrontation avec l'autre esprit. Que pouvais-je faire à part ignorer la menace ? Quoiqu'il en soit, il était difficile pour moi de m'amuser si je devais être constamment sur mes gardes. Le chauffeur recommença à se murmurer des mots, persuadé d'être en proie à une folie destructrice. Cela devait être épuisant pour un simple humain. Je m'étais toujours refusé à la possession , une histoire de principe. Jamais je n'aurais accepté d'occuper l'esprit d'un homme tel que celui qui se tenait à mes côtés. En vérité, je ne savais plus vraiment à qui j'avais à faire. Avant que je monte dans le taxi, Zeev était pour moi le cliché idéal de l'alcoolique pervers que tout le monde déteste. Mais maintenant qu'il était là, je commençais à me demander si je n'avais pas fait fausse route. Il y avait quelque chose d'énigmatique dans son caractère d'homme brisé. Des tonnes de questions se faufilèrent dans mon crâne inexistant et ne finirent par former qu'une seule et même phrase :
« Qui es-tu réellement, humain? »
Je n'avais pas l'intention de poser cette question à voix haute. Les mots semblaient s'être échappés de ma bouche. Ce n'était pas que la réaction de Zeev m'effrayait, mais je venais d'afficher mes doutes à la présence inquiétante qui attendait dans l'ombre. Comme pour rattraper le coup , je jetai mon pied sur le levier de la boite à vitesse, créant une soudaine secousse dans l'automobile.
« Ugh , c'est tous les mêmes de toute façon. »
♦ ...
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Sujet: Re: All the animals come out at night. (ft. Zeev) Sam 16 Aoû - 20:45
Son cœur se serre ; il avait froid. Pourquoi sentait-il ainsi que tout cela ne valait plus la peine. Il avait n’avait qu’à mettre un coup de volant sur le coté et ça en serait fini. Mais il était bien capable de s’en sortir. Après tout, n’était-il pas un miraculé ? Putain de mauvaise blague. Il était juste épuisé de vivre ; d’être l’esclave de cette vie qu’on lui laissait. Qu’on lui prenait petit à petit. Il était mort d’une certaine façon, il n’était plus rien. Pourquoi se battre ? Il n’y avait aucune cause pour qu’il puisse se battre encore. Il pouvait se laisser noyer, laisser Nemo gagner sur lui tout simplement. Mais il ne le pouvait ; les intentions de cet esprit étaient bien trop néfastes. Il sentait le danger approcher. Mais existait-il seulement ? Ou était-ce une part de lui-même ? Sa part d’ombre ? Il ne savait plus même à force, il savait juste qu’il ne serait plus jamais cet honnête homme parce qu’il ne pouvait plus supporter son reflet. Yâaqov lui était partout. C’était la sensation oppressante qu’il avait. Alors ; il tenta de se concentrer davantage sur sa conduite. Puis cette voix. Cette façon qu’ils avaient tous de l’appeler « humain ». Il blanchissait un peu plus encore ; puis la voiture reçoit une étrange secousse. C’est plus fort que lui, l’instinct le pousse à freiner et rétrograder. « Tous les mêmes. » De quoi parlait donc cette femme. Alors ; il prend la décision étrange de s’arrêter. Se gare sur le coté, cette rue n’est pas la sienne. Il se sentait des plus mal qui soit.
Ne coupe pas le moteur, s’accoude un instant sur le volant, pose son front au creux de sa main. Dormir… Mourir… C’était quoi la différence ? Il soupire doucement, Quitte à être complètement fou… A parler seul… Que risquait-il ? Il était fou oui. Complètement ravagé. « Très bien… » Il redresse doucement la tête, puisque Nemo l’abandonne ce soir. Puisqu’il n’était que lui ; seul une fois de plus face aux événements qui le dépassaient. Il ne savait pas vraiment comment faire pour s’en sortir ; il semblait qu’il n’y avait aucune issue pour qu’il puisse se sauver. Il était prit au piège, sans savoir comment il était tombé dedans. Jeté dans la gueule du loup ; prit de faiblesse dans son désespoir d’une vie dérobée. Si… Elle voulait parler ; alors… Parlons. Il tourne la clé du contact, le moteur se coupe et il tourne la tête vers son passager invisible qu’il ne pouvait voir.
« Je ne sais pas ce que vous me voulez… » Qui était-il réellement ? Est-ce que c’était pour cela qu’on le harcelait de la force ? Est-ce que c’était cette histoire qui le rendait fou ? Il ne savait pas, il n’y avait qu’une façon de le savoir. Se jeter à l’eau, qu’avait-il à perdre après tout ? Il passe nerveusement la main dans ses boucles blondes foncée « Je ne suis pas… Un esprit ou je n’sais pas ce que vous attendez de moi. Je suis mort ; enfin. Un instant seulement. Je ne suis pas mort ; pourquoi… » A vrai dire, il ne savait vraiment pas par où commencer. Sa thérapie avec le psychiatre ne donnait vraiment rien. Absolument rien. C’était tout simplement désespérant. Oui, le désespoir était un mot qui hantait notre homme. Il n’avait que trente quatre ans, mais il n’était plus personne. Sa vie était fichue, gâché, envolée, anéantie ; volée tout simplement. « Ça me fait peur tout ça… Je n’étais qu’un agent immobilier à New York. J’avais ma femme, mes enfants qui comptaient plus que tout… Ma moto, des jeux vidéos, une maison dans un quartier tranquille et j’étais bien… Maintenant… Je n’sais même plus qui je suis… » Il prend bien conscience qu’il parle seul. Il était vraiment mal. Très mal. Il s’enfonce dans le dossier de son fauteuil. Il se sentait tout à fait mal à l’aise. Cette présence ; elle était si réelle.
Il jeta un coup d’œil alors dans son retroviseur approche la main et le règle sous différents angle ; puis le dirige vers lui. Dans le miroir apparu alors le visage amaigris du déporté qui le fixait d’un air autoritaire. Le juif disparu alors et laissa place à son regard azuré effrayé. Il donna un coup dans le miroir ; détourne son attention à la recherche d’une clope pour se calmer un tant soit peu.
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Sujet: Re: All the animals come out at night. (ft. Zeev) Sam 23 Aoû - 22:10
All the animals come out at night.Feat. Zeev
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«Tous les mêmes, oui » m'étais-je répétée dans ma tête comme pour me persuader de la véracité des mes propos. La surprise qu'avait provoqué la secousse n'avait amené qu'un sourire éphémère sur mes lèvres. Malgré la fatigue, les réflexes aiguisés du chauffeur lui avait permit de s'en sortir sans aucun efforts, presque miraculeusement. Quelle réussite... Aussitôt l'action passée, un sifflement cafardeux se mit à nouveau à résonner entre mes dents. « Réfléchis. Fais quelque chose. » me répétai-je en guise de motivation. C'était tout ce dont j'avais besoin d'habitude. Ça, et le silence des tourmentés. Après tout, qu'avais-je à gagner à entendre leurs histoires ? Mes digressions sur l'identité de Zeev m'avaient déjà fatiguées au plus haut point et je n'avais à présent plus aucune envie d'écouter sa réponse.
Il ne me restait donc rien, pas de cartes cachées dans mes manches, pas de disparition dans un nuage fumée. Je n'avais plus aucune idée de ce que je faisais ici. Le piège s'était refermé sur moi, et le pire, c'est que je m'étais volontairement jeté dedans. Je ne voulais pas en savoir plus sur ce gars. Je ne voulais pas me confronter à sa véritable identité. Au fond, j'avais beau vouloir croire à la justesse de mes actes, je savais que ce n'était encore qu'un misérable prétexte. Si mes gestes obéissaient toujours aux pulsions enfantines dictées par mon inconscient, mon cœur, ou du moins ce qu'il me restait d'âme, se serrait comme un oiseau en cage tout au fond de mon être. Ce n'était pas le première fois que je ressentais une telle détresse. Il m'était arrivé de me confronter à ma propre morale dans le passé, et le peu d'efforts que j'avais entrepris pour préserver ma part d'altruisme n'avait conduit qu'à la lente agonie de mon humanité. Ma vie dans l'au-delà n'était et ne serait qu'un combat éternel entre Ophelia et Hel. Bien sûr, cela n'avait que peu d'importance lorsque je me retrouvais seule. J'avais toujours était en guerre contre moi-même et il m'était presque devenu simple d'ignorer mon double. Mais lorsque étaient impliquées d'autres personnes, tout devenait différent. C'était un enfer. Je passai un certain temps à analyser mes erreurs. J'avais fait de cette histoire une croisade personnelle, une véritable vendetta. C'était une idée que ma conscience réfutait tout au fond de moi et pourtant, je ne pouvais pas m'en défaire. J'avais bel et bien assimilé ma victime à tout ce que je détestais le plus en ce monde. Il n'avait pourtant montré que les faiblesses d'un humain fragile. Je le voyais maintenant. Je pouvais crier au fond de mon crâne qu'il l'avait cherché, je savais pertinemment que c'était faux. Zeev était un paumé comme les autres, un de ces humains dont la vie n'avait été qu’embûches et tromperies. Il n'y avait ni bons, ni méchants dans l'affaire. En bref, je m'étais trompée.
J'étais encore plongée dans mes pensées lorsque Zeev s'arrêta sur le bord de la route, enfin décidé à prendre en compte ma présence. Le ralentissement du véhicule m'avait poussé à relever la tête, me confrontant soudainement à la pâleur inhumaine qu'affichait le visage de ma victime. Sa tête tournée en ma direction, ou du moins vers la source du son qu'il avait entendu plus tôt, Zeev entama un monologue hésitant et gêné. La voix qui retentit dans l'espace confiné de la voiture était emplie d'un mélange d'émotions des plus variées. J'avais toutes les raisons d'ignorer ce qu'il avait à me dire. Je ne voulais rien entendre d'ailleurs. Si j'avais pu, j'aurais fermé mon esprit afin de devenir hermétique à tout ce qui m'entourait. Mais c'était impossible. J'étais comme dans une boîte et chaque son semblait rebondir jusqu'à trouver le chemin vers mon crâne. Malgré tous mes efforts, des fragments du discours parvinrent à mes oreilles. Aux premiers abords, je compris que l'homme qui se tenait à côté de moi menait une double vie. Non, ce n'était pas tout à fait ça. En rassemblant les morceaux, je me rendis compte qu'il avait eu une vie, puis qu'il en avait eu une autre. Si je tentais tant bien que mal d'ignorer ses dires, les quelques bribes que j'avais attrapé au vol suffisait à me faire culpabiliser un court instant. Il fallait que je pense à autre chose. De drôle. De triste.Une femme ? Des enfants ? La poisse. Pourquoi avais-je entendu ça ?
L'humain s'arrêta et jeta un coup d’œil en arrière d'un air fiévreux. Il avait stoppé net son discours, à bout de souffle, et je pouvais lire sur son visage que son souhait le plus cher était qu'on lui fiche définitivement la paix. Que devais-je faire ? partir ? Il était maintenant évident que ma présence n'était qu'un ajout malheureux à la tourmente que subissait le pauvre chauffeur. Un autre monstre s'occupait de manipuler le squelette de Zeev, et à en juger l'état de ce dernier, il ne devait pas être aussi conciliant que moi. Le jeune homme avait attrapé une cigarette d'une main tremblante et s'était mis à fumer frénétiquement. Je l'observais en silence, bougeant à peine du siège où j'étais installée. Je n'avais écouté son discours qu'à moitié et pourtant une pointe d'amertume s'était manifestée dans mon esprit. Bizarrement, ce n'était pas de l'émotion ou de la pitié que j'éprouvais... Non, loin de là, je me sentais juste vexée. Vexée de ne pas avoir eu raison. Vexée d'avoir eu à douter de moi. Et surtout, vexée d'avoir été confrontée à une réalité que je refusais de voir. Une boule de haine et de frustration s'était formée au fond de mon estomac, et je ne pus m'empêcher de répondre avec véhémence :
« On a tous perdu des choses, c'est pas un prétexte pour devenir un salaud. »
A mon plus grand malheur, ce n'était pas qu'au chauffeur que j'adressais ces mots.
♦ Désolé, je suis un peu en manque d'inspiration ces temps-ci! J'espère que cette réponse ira tout de même. ^^
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Sujet: Re: All the animals come out at night. (ft. Zeev) Lun 8 Sep - 19:00
Fumer, il n’y avait plus que ça pour le tenir. Ô qu’il était pitoyable. Il en avait pleinement conscience, c’était probablement ça le pire finalement ; avoir conscience de ces horreurs qu’il causait. Il savait bien à quel point il devenait un personnage lugubre et cruel. Oui, il avait conscience de tout ça. La culpabilité savait se faire exécrable. Sans pitié, c’était un cancer qui rongeait le genre humain. Il fumait, cette relaxation nécessaire pour qu’il ne se jette pas du haut d’un immeuble poussé par le désespoir. Skyler se laissait gouverner petit à petit par cette force qui était étrangère à sa propre volonté, bouffé chaque jour un peu plus. Perdant du terrain sur ses convictions. Jour après jours, laissait Yâaqov le maitre à bord. Combien de temps pourrait-il encore penser ? Agir ? Mouvoir son corps selon sa propre volonté ? Tant de question. Quand serait-il mort une seconde fois, sans vraiment l’être. C’était un funèbre destin qui l’attendait et il se souvenait encore de cet esprit qui l’eut menacé de parler un jour, alors il lui restait quoi après tout ? Comme si tout à coup, les forces de l’au delà étaient devenu bien trop fort. Lui, qui avait toujours refusé d’y croire.
Il tournait en rond, son regard triste ne savait plus où regarder. Cherchant le confort dans l’enfer, c’était une place difficile à trouver. Les flammes ne pardonnaient pas. Le frisé se sentait prit en étau et quand il songea que peut-être cette présence avait décidé de s’éloigner, de cesser de l’asphyxier. Oh, il ne demandait rien de plus qu’on lui fiche la paix. Mais Nemo ressentait très bien la présence de cette femme et cela ne lui plaisait que très peu. Et quand elle souffla une dernière phrase, il se senti particulièrement irrité tandis que Skyler se sentait une fois de plus abattu par la situation. Entrouvre sa fenêtre, jetait son mégot et songeait bien en fumer une seconde. Jeta un coup d’œil dans le miroir du rétroviseur contre la vitre ; aperçoit le regard azuré de Yâaqov qui semble vouloir lui passer un message d’une façon qu’il ne descellait pas. Que veux-tu me dire ? Il soupire doucement, bat doucement des paupières et se laisse envahir d’une sensation étrange, il s’endormait alors. Fuyant comme toujours la réalité devenue bien trop insupportable à ses yeux.
Quand il se redresse ; il dessinait sur ses lèvres un sourire. Puis enfin, il tourne la tête et plonge ses yeux dans le regard de l’esprit frappeur qui venait tourmenter son hôte. Alors comme ça l’on veut jouer la mignonne ? « Un salaud ? » Reformulait-il en observant cette créature que Zéèv ne pu voir ; il s’amusa de son étonnement, mais bien plus encore de cette lueur de crainte dans ses yeux. Il la fixait, la toisait, la transperçait de son regard d’humain. Elle l’avait cherché, alors maintenant qu’elle l’avait trouvé que voulait-elle ? Elle chercha le secret du pauvre chauffeur de taxi inoffensif ; le voici. Un monstre dans la peau. « Tu voulais le voir n’est-ce pas ? Le voici… Qui le demande ? » Il attrapait l’esprit par la gorge, elle est glacée sur sa peau ; mais le Dibbouk la tient solidement, l’empêche de disparaître de cette voiture. Aucune fuite n’est possible ; elle lui était soumise à cet instant et même s’il gaspilla son énergie inutilement, elle servirait d’avertissement pour tous ceux qui remettent en question sa présence nauséabonde en ce monde. Un avertissement pour tous ceux qui pensent que les hôtes doivent être libérés, qui voudraient venir en aide et s’opposer au mouvement. Il laissait apparaître ses dents en souriant de façon bien plus prononcée et sadique. Il se délectait de ses réactions ; alors qu’elle peut très bien s’échapper de lui en le traversant ; mais elle n’était point obligée d’en avoir connaissance. « Parle… Que veux-tu à Zéèv ? N’essaie plus jamais de l’approcher tu entends… » Parce qu’il serait là pour défendre sa propriété. Il avait besoin d’en savoir plus sur elle et maintenant, c’était à son tour de poser des questions, de s’approprier la peur de l’autre.
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Sujet: Re: All the animals come out at night. (ft. Zeev) Jeu 30 Oct - 21:21
Le sujet n'a pas eu de réponse depuis plus d'un mois, merci d'y remédier ou de le signaler au staff afin que celui-ci soit archivé =)
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Sujet: Re: All the animals come out at night. (ft. Zeev)