Alastair se tenait dans le finn mccool's, profitant de l'ambiance typiquement irlandaise. Le mauvais esprit était assis sur une vieille chaise, invisible au yeux des autres mais il s'en moquait. Il se contentait de profiter de l'instant présent. La télévision en son sonore apaisait ses pensées chaotiques. Il n'avait plus de contact avec Sophya et cela le touchait plus que prévu. Néanmoins, le mauvais esprit ne se sentait pas de la contacter, sentant au fond de lui qu'il n'en tirait rien. Alors il errait, attendait il ne savait pas trop quoi, que le temps passe. C'était peut-être bien cela qu'il attendait. Même sa discussion avec Chase n'avait pas permis de détendre les choses. Il était dans une impasse que lui seul saurait résoudre. Mais encore fallait-il qu'il soit prêt à accepter certaines choses. Alastair était peut-être trop vieux pour faire un pas en avant, un effort. Le bruit de fond de la télévision agaçait maintenant le dibbouk. Un son à la base qui l'apaisait devenait un ennemi. Alastair se redressa, faisant bouger la chaise sur laquelle il reposait. Les clients regardèrent bouger l'objet, arquant un sourcil, se demandant quoi. Le Dibbouk quitta les lieux, de plus en plus de mauvaise humeur à mesure que le temps passait.
Il alla jusqu'à la place noire. Il était friand de l'ambiance vaudou et bruyante. Il y avait toujours des passants pour discuter, polémiquer sur la situation actuelle. Il y avait des charlatans comme de vrais médiums qui tournaient la tête dans sa direction. Ils ne le voyaient pas mais le ressentaient fortement. Alastair les effleurait au passage, faisant courir des tressaillements le long des échines mais il s'en moquait. Furfur s'arrêta en reconnaissant une silhouette, Zéèv ? Un sourire traversa son visage. D'une poussée d'énergie, il se rendit visible. Dans la foule dense, personne ne remarqua rien ni fit attention alors que déjà, il s'approcha de Nemo. Ils se connaissaient depuis longtemps. Leur religion les avait rapprochés. Alastair avait vu de loin la seconde guerre mondiale. Il avait vu de loin le massacre de son peuple. Parmi toute cette douleur, il avait croisé Nemo.
Le vieux esprit et le jeune – enfin plus si jeune – s'entendaient relativement bien. C'était toujours plus facile pour Furfur de supporter les esprits masculins. Il avait en véritable horreur les esprits féminins. Il avait tout simplement horreur des femmes, qu'elles soient mortes ou vivantes, elles réveillaient des sentiments contradictoires et compliqués en lui.
« Salut. »
En quelques enjambées, le mauvais esprit avait rejoint son comparse et le regarda de biais. Il n'avait pas l'habitude de cet hôte mais s'y était fait avec le temps.
« On profite du beau, n'est-ce pas ? »
La chaleur devait se faire sentir pour les vivants même depuis le temps, Alastair avait perdu l'usage de tous ces sens. Ce fut en regardant Nemo que Furfur pensa à la réunion de tous les esprits mais aussi Belaam qu'ils avaient tous pu voir.
« Tu penses que son plan va marcher ? »
Il faisait attention aux mots qu'il choisissait car ils étaient les deux visibles et les oreilles indiscrètes traînaient toujours si on n'y prenait pas garde. En tout cas l'ambiance de la ville avait changé. Il planait une ambiance de suspicion, de méfiance évidente.
« Je me demande si les autres vont répliquer. »
Les autres étaient les médiums. S'ils s'alliaient, ils leur seraient faciles de contrer les esprits. Alastair s'en méfiait même s'il appréciait quelques-uns. Quoi qu'il fasse, ses pensées revenaient sans arrêt à Sophya. Il ne pouvait se retirer de la tête sa descendante. Savoir qu'elle partageait une goutte de son sang l'émouvait bien plus que prévu. Lui, un grand sentimental ? Peut-être bien finalement.
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Sujet: Re: Ne coure pas. [PV Zéèv] Sam 14 Juin - 13:56
Triste solitude, vagabondant de cauchemar en cauchemar, les désillusions étaient de plus en plus brutales. Il ne parvenait plus à regarder son reflet dans le miroir, il ne parvenait plus à accepter ce qu’il avait fait. Pourquoi toutes ces choses ? Etait-il vraiment fou ? Les esprits ? Certes, il avait frôlé la mort il y avait déjà un an… Mais il n’avait vu ni bon dieu, ni angelots dénudés sur leurs petits nuages à jouer de la harpe sous les rayons sur soleil. Que le temps passait vite, il semblait que c’était hier encore qu’il était dépendant à la Morphine pour fuir la douleur ; à présent il était accro à d’autres drogues dans le but de fuir la réalité trop oppressante. Un coup de feu, un coup de couteau. Le sang sur ses mains, sur tout son être. Il se sentait sale ; il n’arrivait à retirer cette pellicule nauséabonde de sa peau. Que pouvait-il faire ? Cette présence, cette voix dans sa tête. La sensation de suffoqué, d’être en permanence étouffé. Impossible de penser, de réfléchir. Il voulait des ailes. Il ne voulait pas sortir de chez lui ; il en avait assez. Il aurait voulu prendre la corde et s’y balancer joyeusement. Des envies de mort, de sa mort. Mais il tuait, il était donc monstrueux à ce point ? Qui était-il enfin ? Pourquoi le sort s’acharnait-il à lui voler sa vie ? Du moins ce qu’il en restait. Il avait honte ; il mourrait en dedans.
Qui va-t-on tuer aujourd’hui ? Non… Personne. Le choc est brutal ; Yâaqov était épuisé. Se battre nuit et jour avec cet homme pour le dominer, finalement Skyler était bien plus fort qu’il ne le croyait. Mais Nemo était coriace, Nemo en voulait beaucoup plus que le vivant. Alors il prit la fuite. Ou allait-il ? Il ne savait pas. Comment pouvait-on se fuir soit même ? Traversant la place noire de monde ; il ne savait plus où il allait ; pourtant la détermination éclairait son regard. C’est alors qu’un type l’interpella ; du moins il en eut al sensation. Traversé d’un frisson ; Nemo se tournait alors vers Alastair et lui adressait un léger sourire. Le dibbouk en devait beaucoup au second qui l’avait guidé lorsqu’il fut bien trop aveuglé par la colère pour être raisonnable ; lui le vulgaire fantôme sans intérêt. Profiter du beau temps ? A vrai dire, il ne savait pas comment il était arrivé jusque là. Dessinant un léger sourire sur le visage de Zéèv ; un faciès qui le changeait de la maigreur squelettique du corps calciné que les Allemands avaient laissés de lui. Il était physique beau à voir, il n’avait plus cette allure de martyr malgré la mélancolie dans le regard de ce type. « Quand la dernière odeur que vous avez senti fut celle de la pourriture de tes frères ; je t’assure que tu profites. » Pourquoi Alastair n’avait trouvé hôte ? Il ne savait pas, peut-être n’en voulait-il simplement pas. Ils n’en avaient jamais parlé, ils avaient beau s’entendre ils étaient loin d’être de grands confidents.
C’est alors que Furfur interrogea Nemo sur les plans de Belâam ; le lieu n’était probablement pas approprié pour lui dire ce qu’il en pensait. Il y avait des oreilles malsaines partout parmi les humains. « Tu devrais faire attention à ce que tu dit. Regarde-les… Ils sont tous à cran, près à s’égorger les uns des autres. Que diable et la conscience. » Il parlait des humains évidements, de ceux qui se méfiaient désormais de leur voisin, de leur propre épouse comme de la peste… Puis la main de Zéèv se mit à trembler ; alors il plantait son regard dans celui de l’esprit qui s’était rendu visible avant de basculer doucement la tête en signe de négation ; un dernier message. Une mise en garde, une précaution à prendre d’urgence. Puis la main cessait de trembler ; Skyler décrochait son regard et observa quelque passant avant de s’adresser à cet homme qui semblait vouloir lui faire la conversation « Excusez-moi, je dois y aller. » Il s’élança alors de sa silhouette élancée entre les passants, le type à ses trousses. Oui, il devait y aller. Le commissariat n’était qu’à dix minutes d’ici et il irait se rendre. Au moins, enfermé il ne pourrait plus faire de mal à personne… Il accélérait le pas ; se mit à courir et quitta enfin la place pour emprunté des veinules moins fréquentées de la ville. Conscience et vengeance n'allaient décidément pas de paire.
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Sujet: Re: Ne coure pas. [PV Zéèv] Lun 23 Juin - 22:14
Furfur était bien loin de se douter que son camarade avait des problèmes avec son hôte. Il ressentait toujours quelque chose d'étrange en croisant Nemo. Probablement ce ressentiment que ce qui était arrivé à l'esprit du fait de sa religion, ce qui aurait pu lui arriver à lui. Le Dibbouk avait regardé de loin le massacre de son peuple. Néanmoins, cela avait fait échos en lui, lui rappelant sa fuite de l'Irlande pour échapper à la rage des catholiques envers les juifs. Les États-Unis avaient été une terre d'accueil pour sa famille, pour son peuple et on lui avait demandé de ne s'occuper que des chevaux des femmes riches. Alors quand il regardait Nemo, quand il posait son regard sur cet hôte, il voyait l'humain que l'esprit plus jeune avait été. Cet humain qu'il avait croisé dans un camps nazi et qui avait attiré son regard. Alastair avait rarement connu la pitié mais le massacre de son propre peuple avait réveillé cette forme de sentiment. Ce sentiment avait augmenté au fil du temps jusqu'à qu'il accepte Nemo.
En effet, l'ancien palefrenier, tueur en série, avait du mal à se lier aux gens. Il n'avait connu que la force des chevaux, les soirées de bière, de jeux de cartes et les échanges torrides avec Rebecca ou d'autres femmes. Il écouta les paroles du possédé et d'un air pensif, Alastair regarda le ciel. La pourriture, cette odeur n'était qu'une vague souvenir que son esprit ne savait même plus reproduire.
« J'imagine. »
Une parole, deux mots mais au fond, pensait-il vraiment imaginer quelque chose qu'il n'avait pas vécu ? Depuis deux siècles, Furfur errait et ne s'arrêtait que pour regarder les gens souffrir mais au final, il ne les aidait jamais. Il les laissait souffrir jusqu'au bout, se consumer. Ensuite, il s'intéressait à eux. Le Dibbouk parla de Belaam. Il avait été mitigé par le chef des esprits mais aussi par les autres, il fallait bien le dire. Particulièrement l'attitude de certains esprits qui l'avaient laissé dubitatif. Alastair regarda les humains non loin d'eux mais contrairement à Nemo, il n'avait pas peur. Peut-être parce que lui, il n'avait pas d'hôte et donc que la fuite serait plus facile à faire quand il devrait s'y mettre pour fuir un exorciste. Il se croyait à l'abri, loin de toute sentence. Il se trompait. Il allait répondre quand il capta du regard le tremblement de l'hôte. Alastair arqua un sourcil interrogateur et son regard croisa celui de l'esprit. Soudainement, il comprit quand le ton de voix changea et que l'autre parla de s'en aller.
« Ne fais pas ça. »
Siffla le Dibbouk mais trop tard, déjà l'hôte se frayait un chemin parmi la foule. L'esprit jura et se lança à ses trousses. Les gens l’engueulèrent mais se figèrent en voyant cet homme leur passer à travers. Alastair prenait énormément de risque mais au fond, il s'en moquait. Il continua d'accélérer. Quand le possédé devant lui se mit à courir, le Dibbouk puisa dans sa dose d'énergie pour accélérer le rythme. Cette jauge qu'il conservait jalousement pour une future possession qui ne venait pas. Il n'était pas encore prêt, visiblement. Alors que Zéèv empruntait un chemin moins prêt de la foule, Alastair décida d'élever la voix.
« Ça suffit, arrête-toi ! »
Il mettait toute l'autorité dont il était capable en se demandant si cela marcherait ou pas. Il verrait bien après tout. Alastair disparut pour apparaître soudainement devant l'hôte. Sa main glaciale toucha le torse chaud. Bien entendu, Furfur n'avait aucunement conscience du chaud ou du froid. C'étaient des notions complètement éloignées de son esprit. Il tenta de sonder ce regard qu'il ne reconnaissait pas, le regard d'un autre.
« Tu n'es pas lui. »
Il n'était pas Nemo mais par précaution, le Dibbouk ne disait pas le nom de l'esprit. Car le nom d'un esprit permettait à l'exorciste de renvoyer à l'au-delà et c'était quelque chose qu'on préférait vraiment éviter. Mais combien de temps un méchant esprit comme Alastair pourrait retenir Zéèv, hein ? Il ne faisait que l'effleurer mais le toucher plus, forcément, cela prendrait de l'énergie.
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Sujet: Re: Ne coure pas. [PV Zéèv] Mer 25 Juin - 14:24
C’était tout simplement irréaliste. Il courrait comme un fou, poursuivit par quoi ? Un fantôme ? La bonne blague. Il continuait de courir ; Skyler envahis par cette conscience qu’il pouvait avoir. Comment avait-il pu faire toutes ces choses ? Commettre ces crimes. Il était fou et il devait finir en prison. Oui, il était bon pour le cabanon et ne voulait plus fuir. Il courrait, il ne savait pas ce qu’il pouvait bien fuir de la sorte, les fantômes n’existaient pas. C’est alors qu’il apparu devant lui. Sortant de nulle part. Ce n’était pas réel, si c’était réel alors il ne pourrait pas le traverser. Cependant, le ton autoritaire le fit piller. Un contact glacé sur son corps ; il en fut secoué d’un violent frisson d’effroi. Ses yeux bleus affrontaient l’homme ou le spectre il ne savait pas vraiment ; qui venait de se dresser sur son chemin. C’était si froid, c’était irréel. Son regard mélancolique affronta cependant sans crainte le fantôme ; il n’avait pas peur des autres ça non. Peur de lui-même ; de ce qu’il était capable de faire. Il avait complètement perdu la raison, il devait se faire enfermé ; là bas était sa place. Les gens comme lui ne devaient être en liberté, il le savait.
Il recula un peu, la sensation cessa et il se figeait. Ne sachant s’il pouvait reprendre sa course. Il devait s’en aller, le commissariat n’était plus très loin et c’était là bas qu’il avait besoin d’aller ; de se rendre. Parler de tout ce qu’il avait fait, tout ce qu’il avait vu. Nemo était secoué ; faible au fond de ce corps rongé de culpabilité. La possession était une épreuve difficile et le meurtre était un moyen efficace pour lui de regagner en énergie et garder le contrôle du petit juif. Il avait envisagé la possession autrement, pas cette lutte incessante de cet hôte qui de toute évidence refusait de l’accepter en lui. Mais il l’aurait, à l’usure. C’était ignoble, mais il savait que Zéèv n’avait plus rien à perdre dans le fond. La phrase que l’home resta en suspend. Lui ? « Qui est lui ? » Cette voix dans sa tête ? Purée, mais qui pouvait le considérer comme réel ça. On avait tous une petite voix quelque part ; la sienne prenait des proportions beaucoup trop grandes et violente. Skyler était toujours dans le déni absolu quant à l’existence des esprits.
« Vous n’existez pas… Dégagez maintenant. » Il avait plutôt l’air d’essayer de son convaincre à cet instant que tout cela était irréel. Il fixait cet homme en tenue peut accordée à l’époque actuelle ; des vêtements d’équitation qui plus est. C’était du grand n’importe quoi. Trop de malheur autour de lui, il ne pouvait plus le supporter. Malgré son allure de mec complètement paumé ; ce qu’il était ; il ne manquait pas d’autorité. Il avait beau avoir fait des erreurs dans sa vie, avoir été à l’article de la mort ; il était loin d’être faible. Et cette lutte constante avec Yâaqov en était une preuve. Il doubla Alastair, évitent avec soin de ne pas l’effleurer ; il n’avait qu’un seul objectif à présent. Qu’une chose qu’il puisse faire. Il accepterait son jugement quoi qu’il advienne, il acceptait d’être enfermé jusqu’à la fin de ses jours et se laisser aller à sa folie jusqu’à la mort ; tant qu’il aurait la certitude que jamais plus il ne pourrait faire de mal à qui que ce soit. Skyler jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Personne. Putain, voila qu’il se mettait à jaser tout seul au milieu de la rue ! Redressant la tête, se retrouvant nez à nez de nouveau avec le cavalier. Il s’arrêta net. « Qu’est-ce que tu veux ? Tu vas me passer au travers c’est ça ? Putain, les fantômes… Des conneries. » Des hallucinations se persuadait-il. Sa drogue, il avait déjà regardé sur internet et avait clairement vu qu’il pouvait avoir des hallucinations ; il se demandait s’il y avait beaucoup de gars comme lui en taule. Probablement le saurait-il très rapidement.
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Sujet: Re: Ne coure pas. [PV Zéèv] Ven 4 Juil - 23:06
Nemo avait plus de charisme et Alastair se confrontait à l'hôte. Un hôte si faible, si mou aux yeux du Dibbouk. L'esprit le toisa avec défiance, attendant son heure. Cet homme, cet humain, il n'était qu'une ombre. Par la force de sa voix, si on pouvait ainsi dire les choses, le Dibbouk réussit à le stopper mais se demanda combien de temps durait ce manège.
« Qu'importe qui il est. »
Fut la réponse du très méchant esprit quand le possédé lui demanda qui c'était. Comme si Furfur allait donner la réponse, jamais. Il se demandait ce que faisait Nemo et pourquoi il ne reprenait pas le contrôle. Car laisser un hôte complètement sonné et paniqué n'était juste pas l'idée du siècle, bien au contraire. Alastair était frustré face à ce spectacle pitoyable. Il n'existait pas ? Un soupir s'échappa de la bouche du mort. Malheureusement, il existait. Il n'avait pas réussi à passer de l'autre côté à sa cause de sa haine. Il était probablement coincé dans ce monde à jamais. Jusqu'à que sa haine cesse de s'exprimer, autant dire que cela n'arriverait pas. Sauf si un exorciste se plaçait sur son chemin. Cela par contre, risquait d'arriver bien plus tôt que prévu. Alastair n'avait pas envie de se fatiguer d'expliquer qu'il était réel. Il disparut avec une facilité évidente, laissant l'autre homme faire quelques mètres avant d'à nouveau apparaître devant lui. Il laissa l'autre s'arrêter net et le regarder. Alastair n'avait aucun problème quant au fait de se faire dévisager, bien au contraire.
Au fond, il était bien amusé. Un sourire traversa son visage, un sourire de défi. Il aimait vraiment terroriser les vivants et ne voyant aucune raison pour s'en priver à dire vrai. Un rire lui échappa quand Zéèv lui demanda s'il allait lui passer à travers. L'esprit pourrait oui, mais n'avait pas envie plus que cela. Les premiers temps l'expérience était drôle, au bout de deux siècles, c'était franchement lassant.
« Tu es bien naïf. Ce n'est pas ainsi que je vais te faire mal. »
Il attrapa par le bras le vivant et serra. La sensation pouvait s'apparenter à quelque chose de froid, de non naturel, de désagréable qui vous serrait le bras. Il le regarda droit dans les yeux. Physiquement, le Dibbouk ne pourrait rien faire de plus que lui serrer méchamment le bras. Mais il n'était pas obligé de le préciser, il gardait ainsi une carte en poche. Lentement, l'esprit défit son emprise sur l'humain et le relâcha. Tenir un vivant lui coûtait de l'énergie qu'il n'était pas forcément d'accord d'utiliser à tout va et à perdre aussi bêtement.
« Des conneries, hein ? Mais au fond, on s'en moque de ce que je suis. Je ne sais pas où tu comptes aller mais tu ne vas pas bouger d'ici, tu m'as bien compris ? »
Il ne savait pas si cela suffirait mais il n'avait pas envie de voir cet humain courir partout en hurlant au Diable. C'était vraiment quelque chose qui avait le don de l'horripiler et ce n'était rien de le dire. Il n'aimait pas retenir un humain de faire une connerie, ce n'était juste pas son rôle mais il semblerait qu'il n'ait pas le choix et qu'on lui forçait vraiment la main. Un tressaillement courut le long de son échine tandis qu'il continua de toiser Zéèv.
« Arrête de délirer et tout se passera bien. Tu le sais au fond de toi. »
Voix cajoleuse du serpent qui menaçait de vous manger tout cru. Et oui, il était ainsi Alastair, dangereux comme un reptile. Il faisait diversion en espérant que Nemo profiterait de ce temps pour reprendre le contrôle. Il ne comprenait pas pourquoi l'autre esprit prenait autant de temps. N'avait-il plus l'énergie nécessaire ? Ou alors c'était un jeu pour lui. Furfur souffla de rage, prenant sérieusement sur lui pour le coup.
Qu’importe qui il est ? Oui évidement, puisqu’il n’existait pas. Le traverser ; et ce fut comme un rire qui s‘échappa des lèvres du fantôme ; était-il fou à ce point ? Puis cette poigne alors, solide et si réel. C’était froid. Ils s’affrontaient du regard ; il n’y avait pas tant de crainte que cela dans les yeux de Skyler, juste la sensation d’être complètement fou. Ce contact, une menace cependant qu’il ne pouvait que prendre au sérieux. Comment y croire ? L’esprit libera son bras et les yeux bleus de l’homme soit disant juif ne le quittait pas des yeux. Se demandant un instant si quelqu’un pouvait les voir. Bien sur que non, il devait avoir l’allure d’un pauvre fou qui causait seul ! L’étrange aura lui donna l’ordre de rester là, est-ce que c’était son genre d’obéir à quelque chose qui n’existait pas ? Bordel, il n’était pas le seul à se droguer, pourquoi est-ce qu’il ne voyait pas des éléphants roses comme tout le monde ? Probablement ferait-il mieux d’arrêter au plus vite cette saloperie… Il sentait qu’il ne le pouvait plus tout simplement. Pourtant en prison, il devra bien s’y faire. Il parait qu’on arrive toujours à s’en fournir et que l’infirmerie vous filles des substituts. Il savait que ce qui l’attendait risquait d’être bien pire encore ; mais il ne prendrait plus de risques pour les autres ; c’était suffisant pour le convaincre.
Les dernières phrases de l’homme restaient en suspens. Arrêter de délirer, la bonne blague il ne voulait que ça… Il ferma un instant les paupières ; se senti bousculé quelque part comme si quelque chose voulait l’enterrer. Il ne voulait pas se laisser faire et Nemo parla à Skyler. Il parlait sans cesse ; cette voix. Il aurait voulu qu’elle se taise. Il ouvrait les yeux, fut dépité de voir que le fantôme se trouvait encore là ; bordel n’avait-il donc pas quelqu’un d’autre à aller… Hanter ? « Je ne sais pas ce que vous mijotez, mais ça sera sans moi ok. Je n’ai aucune, vraiment aucune raison de m’en prendre à tous ces gens. Chacun sa chance dans la vie. » Oui, ils avaient déjà eu leur chance. S’ils l’ont gâché en quoi les vivants devaient le payer ? Il ne voulait pas participer à cela. Le chauffeur de taxi ajouta presque sur le défi, un peu arrogant, trop sur de lui « Je compte bien aller voir la police, si quelqu’un veut me croire alors… Ça vaut la peine. Je n’ai pas peur des fantômes. » Il refusait de se laisser impressionner. Il n’était pas un gamin effrayé des monstres planqués sous son lit ; il était un adulte. Il était libre de penser et d’agir. Du moins, il espérait.
Et bien non. Ses jambes restaient clouées là. Son corps ne lui obéissait pas ; c’était la première fois que ce genre de chose arrivait ; il s’efforça d’avancer d’un pas ; trainant un boulet de mille tonnes derrière lui. Se retrouvant nez à nez avec le dibbouk. Ferma les yeux un instant ; puis souris. « Fais pas cette tronche on dirait un mort vivant. » Un sourire railleur de Nemo « Il me donne du fil à retordre. C’est épuisant… » Il avait besoin de plus d’énergie ; il avait beau se nourrir de celle de son hôte ; de ses crimes et de la peur qu’il pouvait inspirer à autrui. Oui, la peur était une telle source d’énergie. Inépuisable. Il se demandait où Furfur allait se nourrir. Nemo se sentait faible ; Skyler et sa conscience. Un poisson.
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Sujet: Re: Ne coure pas. [PV Zéèv] Sam 26 Juil - 18:33
Alastair n'était pas non plus un spécialiste pour retenir les gens et la tâche s'avérait particulièrement ardue. Le fantôme était agacé, se demandant ce que faisait Nemo, des vacances ? En tout cas cela semblait le cas. Furfur voulait empêcher cet homme d'aller à la police car il y avait toujours quelqu'un de suffisamment fou pour vous écouter et accepter votre histoire. Le Dibbouk pencha la tête de côté quand l'humain affirma que chacun avait sa chance dans sa vie. Un sourire mauvais passa aussitôt sur le visage du mauvais esprit. C'était faux, l'égalité était un mythe. Les gens naissaient en ayant des chances différentes, des mondes différents et on devait faire avec.
« Chacun sa chance ? Crois-tu qu'ils pensent tous comme toi ? Détrompe-toi. Les gens ne te feraient pas cette faveur. Les gens ne luttent que pour eux-même. »
Et c'était vrai. La vie était un grand échiquier et vous aviez intérêt à bien jouer votre partie sinon vous perdiez lamentablement. C'était ainsi. La vie était un jeu et on perdait bien souvent. Alastair le savait bien pour avoir perdu. Il avait immigré depuis l'Irlande, dans l'espoir avec sa famille de réussir mais il avait échoué. Il avait épousé une femme plus riche que lui qui l'avait trompé, était tombée enceinte d'un autre et avait fait croire que le fils était le sien avant de vendre le pot-aux-roses. Vous parlez d'une vie ! C'était pour cela qu'Alastair détestait aujourd'hui les femmes mais aussi de manière générale, les gens. Les gens étaient des chiens en laisse qui si on les libérait, ils devenaient complètement fous. Les gens étaient régis par des pseudos codes sociaux mais c'était une bêtise, tout simplement. L'humanité était une chienne, oui c'était bien cela.
« La police ne te croira jamais. Tu auras à peine le temps de l'ouvrir que tu finiras interné. Pose-toi la question si cela vaut la peine ou pas. »
Bon sang mais que faisait Nemo ?! Pourquoi ne revenait-il pas maintenant ?! Alastair fronça les sourcils, il croyait que l'homme allait bouger mais il était comme figé. C'était étrange comme spectacle. Le mauvais esprit se pencha légèrement en avant, étudiant ce visage aux yeux fermés. Il se demandait si quelque chose d'extraordinaire allait arriver ou pas du tout. C'était peut-être le moment que son ami reprenne le contrôle, n'est-ce pas ? Car le Dibbouk ne comptait pas faire du baby-sitting toute la journée. Mais il avait menti sur un point. Si Zéèv allait au poste de police et balançait son histoire, cela allait forcément attirer l'attention de quelqu'un qui s'y connaissait en esprit. La Nouvelle-Orléans était peuplée de croyances et il n'était pas rare que quelqu'un connaisse un prêtre vaudou ou un exorciste. Les habitants de cette ville semblaient bien plus croyants que ceux des autres villes et c'était embêtant. Car Zéèv connaissait peut-être le nom d'esprit de Nemo et si c'était le cas, il aurait peut-être le temps de le balancer pour le faire partir de l'autre côté.
Alastair ne savait pas pourquoi il s'inquiétait pour l'autre esprit, car il était son ami, tout simplement ? Oui c'était un bon argument pour vouloir aider quelqu'un même si le Dibbouk n'avait pas forcément beaucoup d'amis. C'était un pur solitaire dans l'âme. La faute à son passé, c'était toujours la faute au passé avec lui. Alastair se détendit en voyant l'homme sourire étrangement, un sourire à la Nemo, surtout face au commentaire qu'il avait l'allure d'un mort vivant.
« Tu me mènes la vie dure l'ami. »
Souffla le Dibbouk. Épuisant, voilà, c'est donc cela. Le mauvais esprit soupira.
« Je vais donc devoir enfermer ton hôte en attendant. »
Il le regarda droit dans les yeux. On pouvait y lire aucune excuse et sans prévenir, Alastair attrapa un objet contondant qui traînait là. Les gens laissaient tout traîner dans la rue, c'était bien n'importe quoi. Le Dibbouk leva la batte et frappa avec toute la force dont son énergie était capable, histoire de bien assommer sa victime. Maintenant, trouver où le déposer en attendant que Nemo revienne. Alastair détestait utiliser son énergie inutilement mais il n'avait pas le choix. Sans plus attendre, attrapant sa victime par la cheville, il se mit à le tirer dans une ruelle sombre. Il ne pouvait pas le soulever, son énergie avait sa limite. Il lui fallait de l'aider, vraiment. Il lui fallait un disciple de Belaam. Alastair regarda Zéèv au sol et soupira.
« Je reviens. »
Quelques minutes plus tard, il revint avec un possédé qu'il avait repéré. Heureusement pour lui qu'il en y avait plein dans le coin.
« Prends-le. »
Le possédé arqua un sourcil mais accepta. Il savait qu'il aidait un de leurs pairs. Ils ne pouvaient pas courir le risque de se faire dénoncer par un possédé maître de lui durant quelques minutes. Il faisait sombre, il faisait humide selon les dires d'un mortel. Alastair était appuyé contre un mur délabré. Lui et le possédé avaient trouvé une vieille bâtisse qui ferait l'affaire. Le possédé avait ligoté Zéèv à une chaise et était parti, laissant Furfur avec son problème. Un soupir échappa à l'esprit quand il crut entendre l'hôte bouger.
« Tu te réveilles enfin ? »
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Sujet: Re: Ne coure pas. [PV Zéèv] Sam 2 Aoû - 20:26
Si ça en valait la peine ? Est-ce que toutes ces personnes tuées n’étaient pas une raison suffisante pour se denoncer ? Il était peut-être fou alors ; mais s’il ne l’était pas ; il espérait que quelqu’un l’entendrait. Est-ce que ça ne valait pas la peine d’essayer ? Qu’enfin, les choses changent ? Mais Yâaqov luttait ; Skyler n’avait donc pas assez peur. Sa détermination pourrait finir de le terrasser et il ne voulait se laisser faire. Quelle chance finalement, que Furfur soit là. Nemo avait confiance en l’esprit bien qu’il savait qu’il lui revaudra cela. Cela en avait toujours été ainsi entre eux ; l’altruisme peut-être en était une part. Cette solidarité qui les liait de par leur race ; mais peut-être plus que cela. Ils n’en parlaient pas ; ils n’étaient pas des enfants ayant besoin d’un meilleur ami. Ils s’entendaient ; c’était là suffisant. La vie dure, il se demandait quand la vie avait été simple. Ils étaient morts. A cette menace ; Nemo se retranchait et Zéèv ne vit pas le coup venir. Il tombait tout simplement au sol qui se déroba sous ses pieds.
Il se réveillait avec une douleur atroce à la tête. Il a l’impression d’avoir descendu la réserve de Vodka de Moscou ; sa vue était trouble. Il devait avouer peiner à lever les paupières. Skyler entend alors cette voix masculine. Il n’avait donc pas rêvé. Malheureusement. Il redressait lentement la tête. Il se sentait nauséeux. Puis seulement, se rend compte qu’il est attaché. Ligoté serait probablement un terme plus juste. Putain, il était où ? Au milieu de nulle part avec un… Un fantôme ? « Détaches moi » Ordonnait-il, sa voix n’est pourtant pas très puissante. Il semblait qu’il voyait encore des étoiles parsemées de ci de là. Il n’était pas crédible ; pas le moins du monde. Il tente de bouger les doigts, comment diable avait-il pu serrer à ce point ? Il était… Transparent, sans matière ! Du moins, c’était ce qu’il pensait. Skyler se leurrait sur ses connaissances en matière d’esprit ; ou plutôt des méconnaissances.
« C’est quoi cette putain de blague ? » Est-ce qu’il perdait patience ? Clairement ; oui. Un peu de peur également ; il n’était pas à l’aise. Il se sentait comme cloitré dans son lit d’hôpital. A la merci de tous. Oui ; il n’aimait pas cette situation. Avait-il été retrouvé ? Ce type était-il un esprit ou une blague de son subconscient ? Qu’est-ce qu’il avait fait pour une l’on s’acharne sur lui de la sorte ? Nemo lui, tambourine à la porte de son âme. Il ne sait pas pourquoi cette prise de contrôle soudaine, à croire qu’il ne l’avait pas assez détruit psychologiquement. Redoubler d’effort. Voila ce qu’il lui faudra faire. Mais il avait besoin de l’aide de Furfur, pour l’affaiblir suffisamment pour reprendre la place qui lui appartenait. Contrôler un humain était plus difficile que l’on ne pourrait l’imaginer, une baisse d’attention, laissez leur un peu trop de liberté et ils en profitent. Ingrat. Voila ce qu’était Zéèv ; une ingrat. C’était grâce à lui s’il ne c’était pas déjà jeté du haut d’un pont et maintenant il le lui reprochait ? « Dégages… Dégages de ma tête… » Luttait-il alors ; il agissait comme une dément. Un démon. Un possédé tout simplement.
Désolé c'est pas bien long --'
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Sujet: Re: Ne coure pas. [PV Zéèv] Jeu 7 Aoû - 21:56
Non, Alastair ne passait pas son temps à attacher les gens malgré la froideur qui s'exprimait sur ses traits. Il ne ressentait rien, aucune pitié. Il ne pouvait tout simplement pas laissé un possédé non contrôlé s'enfuir. Ce serait bien du délire. Un bref soupir franchit ses lèvres quand l'autre lui ordonna de le détacher. Lentement, le Dibbouk s'approcha de Zéèv et s'accroupit devant lui. Il pencha la tête de manière non humaine, presque féline.
« Je vais te rendre un service. Ne me donne pas d'ordre et secondement, non, je ne vais pas te détacher. Donc ne demande plus. »
Il espérait que cela entrerait dans la tête de l'humain. Sauf qu'entre temps, l'autre humain commença à lui taper sur le système. Furfur en avait déjà marre. Il ne savait pas combien de temps il allait tenir. Oh, il était bien tenté de laisser Zéèv ici, en trois jours, il mourait de déshydratation et ce serait parfait. Sauf que son ami Nemo ne risquait pas d'apprécier plus que cela le fait qu'il n'ait plus d'hôte. Sauf si en trois jours il trouvait l'énergie nécessaire pour reprendre le contrôle. Lentement, la créature se redressa et alla s'appuyer contre un mur. L'esprit regarda stoïquement l'homme qui hurlait et semblait se débattre avec lui-même. Furfur ferma les yeux tandis qu'une présence apparut à ses côtés. Lentement, l'esprit féminin de niveau Dibbouk redressa la tête et observa le spectacle qui s'offrait à eux. L'ancien palefrenier rouvrit les yeux et toisa cette nouvelle venue. Ce n'était pas bon signe.
« Qu'est-ce qui se passe ? Il y a des rumeurs qui courent que cet humain va nous dénoncer. »
Et merde, les problèmes commençaient. Alastair ne broncha pas alors que la Dibbouk s'approcha lentement de l'humain. Elle portait une longue robe d'une époque lointaine, de plusieurs siècles, dans une teinte pâle. Ses cheveux étaient en chignon, preuve qu'à l'époque, elle n'était pas tout à fait pauvre. Elle s'arrêta devant le possédé et l'attrapa avec autorité par le menton. Furfur ne bougeait pas. Il n'était pas encore assez fou pour s'en prendre à un esprit plus âgé que lui et probablement envoyée par les troupes de Belaam. Les esprits faisaient tout pour prendre le contrôle et si un possédé venait hurler au scandale, cela n'irait pas. Bien entendu, ils n'étaient pas capables de retenir tous les hôtes qui reprenaient le contrôle mais ce fait était assez rare. Et quand les hôtes tentaient d'alerter, on les prenait souvent pour des malades mentaux qu'on internait. On les bourrait de médicaments et on refusait de les écouter. Furfur se demandait bien ce qui allait se produire maintenant. Enfin la voix féminine s'éleva, cristalline.
« Rendors-toi, tout n'est qu'un rêve... Ferme les yeux. »
Elle eut un sourire presque tendre mais ses yeux clairs ne reflétaient que la méchanceté alors qu'elle relâcha Zéèv, tourna les talons et revint auprès de l'autre esprit. L'esprit masculin se tendit aussitôt. Il avait bien conscience qu'il était faible par rapport à l'autre et cela risquait de tourner au vinaigre. Elle s'arrêta à quelques centimètres de lui.
« Tu as intérêt à régler ce problème. Nous n'allons pas tolérer qu'un humain s'en sorte et nous dénonce. S'il ne revient pas... Prends les mesures qui s'imposent, suis-je suffisamment clair ? »
Furfur ne dit rien, le regard dur mais il avait compris le message. Quand elle avait parlé de ce il qui ne reviendrait pas, elle avait parlé de Nemo. L'esprit féminin tourna la tête vers l'hôte et le toisa avec dégoût.
« A ta place, je comprendrais où est ma place. »
C'est-à-dire nul-part, en bas de l'échelle. Le Dibbouk se décolla du mur et se rapprocha de Zéèv. Si Nemo ne revenait pas, c'était qu'il n'en n'avait plus la force. Il soupira longuement et sans prévenir, donna un coup dans la chaise, la faisant basculer en arrière. Peut-être qu'il fallait brutaliser l'humain pour lui faire perdre du terrain, peut-être. Alastair n'aimait pas l'idée d'utiliser son énergie pour un autre mais il avait comme l'impression que s'il n'agissait pas, ce serait lui qui récolterait la colère de la Dibbouk qui les toisait. Elle avait pris sa place et observait. Le mauvais esprit se pencha par-dessus l'humain et tendit sa main jusqu'à effleurer son visage. Un humain aurait été désespéré de voir que son ami ne revenait pas mais Alastair ne ressentait pas le désespoir. Non il ressentait plutôt une froide détermination. Le terme communauté lui était étranger mais il était dans une communauté maintenant. Belaam les fédérait et les rares qui ne voulaient pas lui obéir avaient intérêt à bien s'écraser.
« Je vais te laisser le choix, humain. Lâche prise ou je te jure que je te forcerai. Nous pouvons procéder de deux manières, la manière douce ou la manière violente. Quelle manière préfères-tu ? »
On pouvait appeler cela de la politesse car il lui demandait encore son avis. Comme c'était mignon !
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Sujet: Re: Ne coure pas. [PV Zéèv] Sam 16 Aoû - 20:59
Elle apparaît de nulle part, Belzébuth. Elle parlait de lui comme s’il n’était pas dans la pièce, comme s’il était… De race inférieure ? Putain, c’est quoi ce délire ? Skyler tentait alors de forcer sur ses liens ; en vain. Quel salopard ! Et cette voix qui ne cessait dans sa tête. Puis la femme lui confirma que cela n’était qu’un rêve, ou plutôt un cauchemar. Comment fermer les yeux ? Elle tenait son menton et plongeait son regard vide dans le sien, si bien qu’il sembla se noyer dans le néant de la mort ; encore une fois. Ce regard glacial le transperça de mille lames glacées et sentit le derme de sa peau frissonner et ses poils se dresser d’effroi. Où était sa place ? Pas ici en tout cas, pas sur cette chaise… Il y avait un fossé énorme entre la réalité et l’endroit où il voudrait être. Pense un instant à sa famille, aux personnes qu’il avait laissé derrière lui. Elle était si belle ; son épouse et tout ce temps qui les avait séparé. Et si seulement l’hiver ne les avait pas oubliés. Il avait bien du mal à déglutir, c’est peu dire qu’il crevait de trouille à cet instant, de cauchemars bien trop réels. Il n’était donc pas fou n’est-ce pas ? Il ne savait plus… Comment se résoudre à croire… A accepter… Il n’y arrivait pourtant pas. La particularité de Skyler était bien sa force d’esprit, s’il s’était remis de ses bales qui avaient traversé son abdomen ce n’était que par son mental d’acier. Et voila que tout partait en vrille. Mais il y avait bien longtemps qu’il était à la dérive. Trop longtemps. Ses mains sont délivrées, il ne s’en était pas même rendu compte. Fixe l’ombre face à lui.
La chaise bascule en arrière, lui dessus. Il sent son dos frapper contre le dossier et ferme les yeux un instant. Puis sentit quelque chose de glacé sur sa peau, ouvre les yeux où luisait une peur certaine d’un homme qui luttait avec désespoir. Ce regard le glaçait et puis cette voix. Le blond foncé tenta cependant de se relever ; cette voix dans sa tête qui ne cessait donc jamais. Non, ce n’était pas fini. Pourquoi serait-ce fini. Oh Yâaqov, il pensa que cet homme était une sorte d’ami imaginaire. Mais il se laissait ronger par celui-ci. Rongé jusqu’à la moelle. Il ne comprenait pas pourquoi cela lui arrivait ; il se sentait juste seul au monde. Malgré sa rencontre avec Amelia ; cette femme qui présentait les même troubles que lui. Alors c’était ça la réalité ? Et alors ? Personne ne pouvait donc rien y faire ? Il se sentait faible ; il se sentait fragile. Il avait les larmes aux yeux ; mais luttait. Il restait encore un peu de dignité dans son regard ; chose que cet esprit semblait près à détruire pour le voir disparaître à tout jamais.
« Je ne peux pas… » Lâchait-il alors cependant, non il était trop fier pour abandonner aussi facilement. Il ne voulait se résoudre aux crimes de Yâaqov qui était un personnage franchement dérangé à l’idée de Skyler. Pourtant, Nemo possédait tout autant de volonté que l’humain pour avoir survécu aussi longtemps dans les camps de travail en Allemagne. Espérant à bout de force, que les vivants viendront l’aider. Espérant jusqu’à crever, mourir et finalement haïr ce qui restait du monde. La fin pour tous. Les allemands respiraient encore et il sembla déjà que les mémoires s’étaient effacée puisque l’on glorifiait l’Allemagne de son économie, les accueillaient gentiment prendre des vacances sur des territoires Polonais. Des ordures, des parasites. Vengeance ! Vengeance ! Vengeance !!! Alors ; il pose sa paume au sol et s’agenouillait au sol. Respire difficilement ; Nemo étouffait doucement sa proie. « Pourquoi tu m’fais ça… » Lâchait-il malgré toutes ces souffrances. Pourquoi oui, il l’avait laissé venir dans sa vie sans lutter. Nemo avait menti. Il sera bien plus heureux parmi les morts et rien ne s’arrangera jamais. Mais avant cela, ils avaient des choses à accomplir. Ensemble, qu’il le veuille ou non. - Je t’ai menti… Tu m’appartiens. Tu es seul, personne ne veut de toi. Personne ne veut te croire, tu n’es qu’un pauvre fou. Pourquoi tu luttes. Rejoins nous, sois loyal et tu seras récompensé. Tu es condamné Zéèv… Choisi le bon camp, mon frère. Mon frère condamné.
Il pleure alors, il est pathétique. Nemo sait qu’il risque de perdre son hôte, il a clairement reçu la menace et ne tiens pas vraiment à être affaiblis à ce point. Il fallait que Zéèv le laisse de nouveau puiser sa force. Qu’il se laisse dévorer à petit feu, d’une mort éreintante qui l’attendait. Il devait l’accepter. Il pleurait. Personne n’était là pour lui. Personne. Il ne pouvait se laisser corrompre aussi facilement. Il ne pouvait compter que sur lui alors… Pourtant, quelque part Nemo grondait d’une colère qui le consumait ; cette Dibbouk voulait lui nuire et il ne pouvait laisser passer telle injustice. Il peut sentir sa force ; mais l’arrogance du déporté était sans limite. Belâam ou un autre, l’important était qu’il y trouve son compte. Il n’était pas le serviteur d’un seigneur ; plus jamais. « Je ne peux pas vous laisser faire ça, c’est de la folie… » Pourquoi servir les morts, puisqu’il était en vie. – Mais quand tu seras mort ; chose qui arrivera inévitablement, alors prépares toi aux plus lugubres punitions. Je ne pourrais rien faire pour toi… Choisi ton camp, choisi le bon.
« Jamais… » Erreur…
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Sujet: Re: Ne coure pas. [PV Zéèv] Ven 22 Aoû - 22:54
En quoi était-ce compliqué de se soumettre quelques secondes ? Alastair n'avait pas subi l'Holocauste mais avait vu les camps. Il avait vu l'horreur et pourtant, il n'avait ressenti aucune empathie envers ses « frères ». Le terme fraternité n'existait que pour ses frères et sœurs de sang qui étaient morts. Pourquoi le Dibbouk pensait-il à tout cela ? Est-ce que quelque part tout au fond de lui, l'attitude de Zéèv avait réveillé quelque chose ? Oui. Mais le mauvais esprit l'ignorait. Il était complètement enfermé dans sa rage, incapable de réagir correctement. Imbécile, l'humain aurait dû se taire plutôt que d'avouer qu'il ne pouvait pas. Alastair resta de longues minutes silencieux alors qu'il sentait la Dibbouk dans son dos s'intéresser à eux. Si elle s'intéressait trop à eux, il ne pourrait pas sortir Nemo de se merdier sans nom. Furfur réfléchissait à vive allure, tentant de trouver une porte de sortie. Il restait au-dessus de Zéèv qui dit quelque chose d'étrange. Très sérieusement, le mauvais esprit plongea son regard clair dans celui de l'autre. Il avait comme la nette impression que le possédé ne s'adressait pas à lui mais à l'esprit qui tentait de le gouverner.
Alastair se redressa lentement, les pleures étaient quelque chose qui le dégoûtaient et le hérissaient. Il ne supportait pas les jérémiades, jamais. Il regarda l'homme avec l'envie de le tabasser mais ne le fit pas. L'esprit attendit de longues minutes. Combien ? Ce fut difficile à dire mais il attendit, tout simplement. Le temps s'écoula jusqu'à que l'humain se fasse rappeler. La folie ? L'ancien palefrenier secoua la tête et leva les yeux au ciel, c'était malheureux.
« Et comment comptes-tu nous empêcher ? Je serais curieux de te voir faire, sincèrement. »
Curiosité. Une curiosité primitive, animale. La mort avait rongé le mauvais esprit jusqu'à lui retirer tout comportement un tant soit peu normal et humain. Il était comme un animal. Il n'avait pas vraiment de notion de justice, ni de bien ou de mal, ou alors, c'était très bien enfoui en lui. Alastair s'était mis des ornières jusqu'à oublier les idées qu'il avait eu humain. L'esprit qu'il était devenu aurait-il été violent envers l'humain du passé qu'il avait été ? Probablement. Si ses deux parties de lui se rencontraient aujourd'hui, cela ne pourrait créer que des étincelles. Le mauvais esprit se rapprocha de Zéèv jusqu'à s'arrêter à quelques millimètres de l'humain. Il entendit plus qu'il ne vit, la Dibbouk bouger. Elle se rapprocha et alors, le possédé dit un mot qui n'aurait jamais dû sortir. Silence. Le silence s'abattit sur la vieille bâtisse et on aurait même pu entendre les poutres craquer. Un bruit retentit, un bruit fait par quelqu'un de vivant. La Dibbouk toisa le possédé et Alastair, un dernier regard noir et elle disparut. Personne ne valait la peine de se faire voir par un vivant. Car c'était bien un vivant qui venait de se glisser dans la maison.
Il semblait parler avec quelqu'un. Furfur leva la tête et suivit du regard les traces de pas qu'il entendait au-dessus d'eux.
« Je vais te dire quelque chose. Si cet humain tombe sur toi, tu seras un fou, et on va t'interner. Alors que si tu choisis de me suivre, tu auras la liberté. Je ne sais pas ce que je préférais....Être enfermé comme le dernier des débiles ou vivre en paix ? La vie n'est pas aussi simple que tu ne le penses. »
Il avança calmement, tournant autour de Zéèv avec un naturel terrifiant.
« Tu dis que c'est de la folie mais où est la folie ? Nous avons plus d'expérience que vous, les vivants. Nous avons appris de nos erreurs mais vous... Vous allez tout détruire. Tout n'est pas tout gris ou tout noir. C'est une palette qui te suffirait d'accepter et de regarder. »
Il continua de regarder le plafond tandis qu'il entendait la personne se déplacer. On ne les trouverait pas tout de suite. Peut-être si quelqu'un hurlait et encore... Alastair tentait un pari fou, il tentait de convaincre un humain de leur cause. Sait-on jamais, cela pourrait marcher !
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Sujet: Re: Ne coure pas. [PV Zéèv] Sam 30 Aoû - 11:45
Comment les empêcher d’agir ? Il ne savait pas, il devait bien y avoir des gens en ce vaste monde ayant la réponse. Il pensa à cette femme qui se disait médium… Valérie s’il ne se trompait pas… C’était idiot… Elle n’était qu’un escroc parmi tant d’autre, une diseuse de bonne aventure pour les mégères et vieux garçons. Skyler ne trouva alors, rien à redire. Le regard de l’esprit dans le sien, imposant personnage d’une prestance malsaine. Pourquoi devenir à ce point aigris ? Allait-il finir comme se grotesque personnage ? N’être plus que la caricature de lui-même ? Les questions envahissaient son esprit tandis que Nemo tirait de son coté ses pensées ; ils se comportaient comme un vieux couple qui se tiraient le drap dans le lit. C’est alors qu’un bruit se fit au rez-de-chaussée ; Skyler ne pu s’empêcher de frémir d’inquiétude. Quelqu’un venait d’entrer dans la maison, quelqu’un arrivait… C’était pour lui, c’était bien pire que la faucheuse elle-même ; il le sentait au plus profond de son être et Yâaqov sembla tourmenté. Il réalisa alors être dans un sorte de cave, les pas aux dessus de leurs tête comme une guillotine. Enfin, seule sa tête était mise en jeu à cet instant.
C’est alors que l’esprit sembla presque… Compatissant ? Un revirement de situation tout à fait louche. Tout détruire ? Mais quoi donc et comment ? Mais… Pourquoi s’acharner envers les êtres vivants si c’était soit disant pour sauver le monde. Quel intérêt puisqu’il n’y aura plus personne en vie pour jouir d’un monde sans erreur. L’humanité est une erreur en soit. L’esprit tourna le dos, comme s’il allait partir, l’abandonner ici. En proie de ces… Malade… La peur lui serre les boyaux à cet instant. « Attends… » Lançait-il alors, d’un ton franchement désespéré. Il est essoufflé de ses émotions avant de dire « D’accord… Je… Je te suis…. Détaches moi… Je te suivrais... » S’il te plait ; mais sa voix s’étouffe. Le frisé se sentait affreusement mal a cet instant, nauséeux. Il n’avait pour unique désire de rentrer chez lui, dormir tout simplement. Sa volonté était sciée, il se sentait humilié et brisé tout simplement. Il se laissait aller tout simplement, probablement finirait-il complètement corrompu. Mais, avait-il le choix ? Il venait de se faire acheter par ce fantôme, la peur de quoi ? Il ne savait pas, des émotions qui n’étaient la sienne. La crainte de l’enfermement bien trop oppressant. Alors, c’est ainsi que Skyler abdiqua aux volontés de l’au-delà.