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C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan]

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MessageSujet: C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] EmptySam 26 Oct - 11:42

Lundi soir. Je m'habillais pour sortir ce soir. Où est-ce que j'allais aller ? Dans un bar, une nouvelle fois. Un autre groupe à écouter et à critiquer pour le journal. On m'avait demandé de critiquer un autre groupe de rock. J'avais plus le nom en tête, mais ça devait encore être un nom à la con. Je ne m'attardais que rarement sur les noms, en fait. J'avais sorti la Harley pour aller au bar. Encore une fois, il s'agissait d'une représentation faite dans un bar, c'est vrai que ça marchait bien en général. Et c'était bon aussi pour les critiques comme moi, en fait. On a les ressentis des autres personnes qui ont écouté en même temps que nous, c'est un avis non négligeable. J'entre dans le bar et m'avance au comptoir, commandant un soda. Vaut mieux rester sobre quand on critique. Voilà les artistes. Tous des mecs de race blanche, crâne rasé, chaussant des rangers, treillis sur le dos. A les voir, j'aurai juré que c'étaient des skins... Putain, un groupe de skins... Ca s'est confirmé quand j'ai vu les grosses croix gammées sur leur peau et avec leur salut nazi fait avant de jouer leur immonde "rock" de raciste... Ils partaient déjà mal, ceux là ! Ni une ni deux, je sors mon matos pour les juger, calepin et stylo. Essayons d'être le plus critique possible, que je me disais... Mais c'était peine perdue, je savais que j'allais détester leur musique. La batterie cognait fort, les guitares se la jouait mauvaise copie de la guitare de Scorpions, la voix qui chantait faux et qui articulait bien sur des phrases bien violentes et incitant à la haine raciale. Eh ben tu vas être servie, meute de chiens d'Hitler, ma haine va te détruire ta carrière ! L'écriture de leur musique m'avait bien inspiré pour écrire ma symphonie de reproches. A chaque ligne que j'écrivais, je me voyais les savater les uns après les autre. Un sourire sadique commençait à apparaître sur mon visage au teint laiteux. J'étais d'ascendance juive, ils étaient mal tombés, les chauves ! Leur carrière, ils pouvaient leur dire adieu une fois que j'aurai publié l'article. Lui n'aurait même pas à s'en mêler, je suis bien trop en forme pour tomber de sommeil et lui laisser finir mon article. Cette haine me donnait cette énergie qui enchante les artistes pour écrire avec la rage leurs textes. J'allais leur montrer l'Enfer. J'en avais assez entendu et je partais de ce bar, plein d'envie de les détruire. J'enfourchais ma moto avant de rentrer à la maison. Je me posais à mon bureau et je commençais à écrire au propre ma critique. Violente, je ne laissais aucun répit à ce groupe de racistes. La bougie étirait les ombres sur mon visage, dont le sourire...

Deux jours plus tard, ma critique était tombée dans le journal. Et par extension j'avais ouï dire qu'il y avait des manifestations anti groupes facho. Mais c'est comme le sida, comme l'homophobie ou le sexisme. Être contre ne les fera pas disparaître. Où était l'utilité ? Manifester son mécontentement ? Peut être bien. Le bureau m'avait appelé, une nouvelle fois, après chaque article. Le boss lui même me congratulait et s'était excusé de m'avoir fait critiquer un groupe antisémite (J'avais juste renié mon côté paternel, donc, tout le côté juif, je m'estime donc athée). Nouvelle cible à critiquer : Un groupe qui semblait être un groupe de pop sans prétention, qui ne faisait pas beaucoup parler de lui. Modeste, déjà ! Je n'étais pas un grand amateur de musique pop, mais ça se laissait écouter. Ils donnaient une représentation dans un bar près de chez moi. Pour le coup, je n'avais pas grande envie de sortir la moto et de marcher un peu... J'allais à pied au bar, encore une fois, un bar. J'avais tendance à préférer les groupes qui donnaient des représentations dans des bars plutôt que des concerts dans des grandes salles, je trouvais ça plus... Proche en fait. J'étais arrivé dans l'enseigne, commandé un soda, tout ça, comme d'habitude en fait. Le groupe donnait sa représentation, ça me plaisait plutôt bien. J'aurai appelé ça plus un groupe de pop rock que de pop. M'enfin bref, j'avais apprécié. Une bonne critique allait être faite sur ce groupe, c'était sûr. Une fois qu'ils avaient fini leur éventail de chansons, je les interpellais, me présentant comme étant le critique qui allait écrire sur eux. Après quelques minutes de félicitations de ma part, je sortais du bar et me préparais à rentrer. C'était pas courant les concerts faits en journée, mais bon... Alors que je marchais dans la rue, j'entendais mon groupe de skins... Mécontents, cela allait de soi !

- Eh, toi, c'est toi l'enculé de critique qui nous a défoncé ?
- Hmm Il semblerait, pourquoi donc ? Vous êtes étonnés d'avoir une critique mauvaise ?
- Connard de juif !
- A la base, je suis juif, mais je suis athée maintenant.


Ils ne semblaient pas vouloir se calmer et c'est à ce moment là qu'ils sortaient tous une arme. Chaîne de vélo, batte de base ball, couteau, bâton enflammé à l'extrémité... J'étais mal barré. Et bien entendu, j'avais fait la connerie de passer par une ruelle... Lui riait, il voulait que je fasse appel à lui... J'avais pas le choix si je voulais m'en sortir vivant. Je fermais les yeux. Mon timbre de voix avait changé. Plus sombre, plus rauque.

- On dirait que vous voulez vous battre... SI VOUS VOULEZ !


C'est celui qui avait la batte qui frappa en premier. J'avais réussi à attraper son poignet et à lui foutre un coup de coude pour qu'il lâche l'arme de bois. Je la ramassai vite fait avant de cogner comme un sourd autour de moi. Des coups portés au hasard, pas précis mais tous puissants. Celui qui allait se le manger allait déguster. BAM dans le crâne de celui qui avait la chaîne de vélo. Il tomba raide. Je balance la batte à la gueule d'un skin armé d'un poing américain. Ca allait le sonner pour deux minutes au moins. Sans arme, je tente de me défendre comme je peux. Celui au couteau tente de me poignarder et heureusement pour moi, Lui a de bons réflexes. Il retourne l'arme contre son propriétaire, lui fourrant dans la bouche et lui faisant un demi sourire de l'ange. Je l'appelle comme ça, Lui a le même... Il criait de douleur, mais tenait debout. Un militaire, sûrement... Il m'en avait décoché une à la mâchoire, bien violente. Je tombais à terre avant de me relever pour attraper la torche et mettre le feu au treillis de son propriétaire. Je sautais sur celui qui avait la batte avant de le mordre au cou comme un psychopathe, un chien enragé... On aurait dit Gollum dans le Seigneur des Anneaux, d'ailleurs... BAM. Coup de batte dans le dos, je m'effondre. Je saignais, mes os me faisaient mal... Je voyais ma dernière seconde arriver... Je lâchais quelques mots avant de sombrer dans l'inconscience et de sentir un mur contre mon dos.

- C'est vraiment... Pas mon jour...
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MessageSujet: Re: C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] EmptyLun 28 Oct - 15:15

C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] Tumblr_mbzv1ixZKl1qmgeg2o1_500

Le moral de tous les membres du groupe était sérieusement plombé depuis la publication de l’article nous descendant en flèche dans la feuille de chou locale. Une vraie crucifixion. Mais le pire dans l’histoire, c’était de me dire que j’avais envie de tuer celui qui l’avait écrite, tout en sachant qu’il n’y était, en partie, pour rien. Et heureusement d’ailleurs, parce qu’après l’incident de la boutique, je garde un souvenir douloureux et encombrant de notre ‘’rencontre’’, ou plutôt notre règlement de comptes. Ce type, ce Red Feather, ou Anthony, d’après sa carte, avait osé se pointer au Music Hole, et quand je l’avais incendié, j’ai bien cru qu’il allait me tuer. Sauf que d’un coup il a totalement changé de visage, sans donner l’impression de se souvenir qu’il m’avait pété la clavicule, et s’était barré vite fait, me laissant totalement terrorisée et sonnée. D’après Nana, il était possédé, mais je ne pouvais pas en parler aux garçons, sinon je devrais expliquer mon don. Hors de question. C’était privé, et à part Maddox, personne n’était au courant ici. Depuis deux jours je les entendais casser du sucre sur son dos, et j’étais en partie d’accord avec eux. Histoire de passer à autre chose, on était sorti faire la tournée des bars, avec des amis, et on en était à la moitié de notre marathon quand on a entendu du grabuge dans une rue pas loin.

Avant de comprendre exactement ce qui se passait, on voit un corps par terre, et deux ou trois types autour. L’un est bien amoché, et du sang barbouille sa main plaquée sur son visage. Les deux autres sont plus fiers, et ont l’air de vouloir foutre une rouste à celui qui est déjà à terre. Les garçons s’approchent, et en se voyant dépassés en nombre, et surtout entourés de spectateurs, les trois types tournent les talons en nous regardant d’un air mauvais et en nous insultant. Mais peu importe, ces connards de skins ont foutu le camp. Je m’approche du presque macchabée, et Jeff m’aide à le retourner. On échange tous les trois un regard lourd de sens quand on reconnaît ce connard à la plume assassine. Jeff se relève et recule d’un pas.

- Putain on dirait qu’il s’est mis la moitié de la Nouvelle Orléans à dos ce con ! On a qu’à le laisser là ce con, ça lui fera les pieds !
- Il a raison Nitzi, ce connard nous a démontés en face de toute la ville. On passe pour des guignols ! Ca lui apprendra à tenir sa langue.
- Oh les mecs, vous vous entendez ? Ok c’est un salaud mais on sait même pas s’il risque pas de claquer dans les dix minutes. Et même s’il est pas en danger de mort, les skins qu’on a effrayés vont sûrement se pointer pour voir s’ils peuvent finir le travail. Perso, c’est pas dans mes plans de finir au trou pour non assistance à personne en danger, ou homicide involontaire…
- Et on fait quoi alors ?
- On a qu’à le déposer au magasin. De toute façon je peux pas boire plus que ça à cause des médocs.
- T’es sûre ? J’aime pas te savoir seule avec ce type. Qui sait ce qu’il risque de faire !

Intérieurement, j’ai envie de hurler à Jeff et à son flair légendaire qu’il a mille fois raison, et que j’ai tout autant la trouille que lui qu’il ne m’arrive quelque chose. Mais bon, je crois aussi au karma. Il a besoin d’aide, et il m’en sera redevable. Je hoche la tête, et heureusement que la boutique n’est qu’à trois rues. Les garçons le ramassent, passant chacun un bras sous ses épaules, et ils le laissent retomber sur le vieux canapé installé dans un coin du magasin.

Merci les mecs. Je garde mon portable et ma batte de baseball à côté, si jamais. Lancez une tournée pour moi hein !

Après les avoir serrés chacun dans mes bras, je les regarde partir et me sers une tasse de café avant de m’asseoir en face du blessé. Il est encore en vie, et pas de coup sur la tête. Il est bien sonné, c’est tout. Il faut juste attendre que la belle au bois dormant se réveille. Je l’observe quelques minutes. Quelle force peut bien le posséder avec une telle force pour voir un changement de comportement si radical… Un esprit ancien et puissant, c’est sur…

Je file chercher une bassine d’eau chaude, et je nettoie la saleté et le sang de son visage, faisant du mieux possible avec mon attelle. J’attaque ensuite avec le désinfectant, que je tamponne sur ses blessures. Encore une fois, rien de sérieux, même pas de pansement à mettre. A le voir comme ça, on n'imagine pas la rage et la haine que j'ai pu lire dans ses yeux au moment où il m'a frappée et cognée contre le mur... Il est paisible, presque triste. Je me relève, m’étire lentement et m’installe au piano avec ma tasse de café. Je n’ai plus sommeil et je n’ai rien de mieux à faire. En plus, ça me permettra de garder un œil sur le grand blessé. Je fais courir mes doigts sur le clavier, et heureusement que c'est l'épaule gauche qui a pris, car j'arrive tout juste à assurer la rythmique avec tout mon harnachement. Je donne aussi de la voix, des paroles qui m'ont été inspirées par ce que je vois, par le monde dans lequel j'évolue. De toute façon, il ne m'entend pas.

Morceau joué:
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MessageSujet: Re: C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] EmptyMer 13 Nov - 15:04

Noir. Noir. Tout est noir autour de moi. Il fait froid. Je flotte dans une eau glacée, sombre, aucune lumière. Je coule, je sombre. Je perd de l'oxygène, je ne respire plus, mes yeux se ferment. Je sens une force m'élever, une force contre laquelle je ne peux pas lutter. Pendant quelques minutes, cette force me traîne, je me vois presque m'envoler sur cette puissance qui m'élève. Puis cette force m'abandonne. Bam ! Me revoilà dans ce noir immobile. Je sens une douce chaleur m'envahir... Les enculés, ils me pissent sûrement dessus... Mais pourtant, ça sent pas l'urine... je sens quelque chose de doux sur mon visage qui me caresse... Chaud. Très chaud, trop chaud ! Je brûle, cette chaleur dans mes pieds, j'ai l'impression d'être en feu... Puis je m'éveille dans mon Imaginaerium... Le miroir majestueux est là, au milieu de la salle. Cette odeur de noisette, semblable au parfum d'Harleen, ces bougies qui luisent dans l'obscurité... Je suis chez moi. Comme soulagé, je relâche mes muscles, sentant mon échine s'apaiser. Une musique cependant qui m'est inconnue circule dans l'air froid de ma pièce, mentionnant le diable à l'interieur... Je mets ma main sur la porte de laquelle je viens d'ordinaire avant de l'ouvrir... Mes yeux s'ouvrent lentement.

Je me retrouve allongé sur un canapé, près d'une demoiselle aux cheveux d'ébène qui joue du piano. La chanson vient d'elle...Je sens un animal petit et poilu arriver près de moi... Un miaulement me confirme qu'il s'agit d'un chat. Je pose ma main dessus, je l'entend ronronner comme le moteur d'une moto... Je cligne des yeux plusieurs fois pour y voir plus net. Je vois cette même demoiselle boire dans un mug du groupe My Chemical Romance, groupe que j'ai déjà critiqué par le passé. Elle a des yeux bleu clair, je la connais, je la reconnais. La chanteuse de Firefly... Elle a géré une bande de skins toute seule ?!  Même moi, j'ai pas réussi et pourtant, j'ai cogné comme un sourd... Mais ce qui me choque le plus c'est que j'ai atterri chez la disquaire. Et avec notre dernière entrevue j'ai un doute... Je respire faiblement, j'ai mal. Mes côtes ont morflé. Je me plie de douleur, je crispe les muscles faciaux, bref, j'ai mal, et ça a l'air de se voir. Le chat ronronne toujours, et je regarde la chanteuse de Firefly dont j'ignore encore le nom...

- Qu... Qu'est ce que je fais ici, dites moi ? Pis... Comment j'ai atterri là, qu'est ce qui s'est passé? Pourquoi ? Hchhhh...


J'étouffe un cri de douleur en portant mes mains à mon torse tentant tant bien que mal d'apaiser ma souffrance. Peu efficace... Elle finit sa chanson jouée au piano et chantée relativement bien. Sa voix pour moi n'était pas faite pour le rock ou le métal, mais au contraire, pour les balades, quelque chose de plus doux, moins violent, plus apaisant, moins pétant au tympan. Sa chanson, il faut dire ce qui est, m'a plu. Le nier serait mentir. J'ai rapidement un haut le coeur et en regardant autour de moi, je vois une bassine blanche que j'empoigne avant de la mettre en dessous de ma tête. Je crache quelques gouttes de sang avant de voir mon reflet dans cette eau un peu rouge. Je suis propre. J'ai été nettoyé... Je la regarde un peu gêné avant de l'interpeller...

- Hm.. M... Merci, mademoiselle...

J'ai l'air fin devant elle, maintenant...
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MessageSujet: Re: C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] EmptyDim 17 Nov - 19:45

J’ai réussi à le débarbouiller un peu, et en ôtant le sang de son visage, j’ai rapidement remarqué que ses blessures étaient superficielles. Ce qui m’inquiétait un peu plus, c’était le risque d’une blessure interne, vu la force avec laquelle ces putains de skins l’avaient tabassé. Pourtant il respire calmement. Si dans une heure il ne bouge toujours pas, j’appellerai les secours. En attendant je l’ai à l’œil, et comme je n’ai pas envie de le laisser seul, jouer un peu de musique est la seule solution que je trouve pour ne pas piquer du nez. Me réveiller avec un macchabée dans ma boutique, franchement, je cours pas après.

Je m’installe donc à mon piano tout près et commence à faire courir mes doigts sur le clavier, travaillant sur une chanson que j’ai composée depuis peu. Et je me perds un peu dans ma musique, reprenant certains passages, laissant les notes m’emporter loin. Jusqu’au moment où Poe se frotte à mes jambes avant de me dépasser et je l’entends miauler près du canapé. Je tourne la tête pour voir ce que fabrique mon fauve et je constate qu’il s’est invité sur les genoux de mon blessé, qui vient d’ouvrir les yeux. Je me tourne alors sur mon tabouret pour lui faire face. Il essaie de se redresser mais je lui fais signe de ne pas bouger.

Eh, du calme champion… On dirait que mon groupe est pas le seul que t’as incendié dans tes critiques… Une bande de skins étaient en train de s’occuper de ton sort, mais on leur a dit de se barrer. Mon bassiste et mon batteur m’ont aidé à te déposer ici, avant de continuer à faire la fête. C’est moi qui suis de babysitting on dirait…

Mais il coupe court à mes explications en gémissant de douleur. Sur le coup, j’ai vraiment peur qu’il n’ait quelque chose de cassé, une hémorragie interne ou une saloperie du genre. Je me redresse et viens près de lui.

Ooooh doucement, doucement…

Sauf qu’une seconde plus tard il a juste le temps d’attraper la bassine qui a servi à le laver et qu’il se met à cracher tripes et boyaux à l’intérieur. Je suis arrivée à lui tenir les cheveux pour qu’il ne se salisse pas avec mon bras en écharpe, et pose une main sur son dos pour l’aider à se pencher en avant.

Reste assis et ne force pas trop… Ils y sont allés fort, ça doit guérir.

Je le vois qui lève son regard vers moi, l’air penaud, et murmure difficilement un remerciement. J’avoue que le savoir redevable, et lui donner l’exemple du bon samaritain. Je l’aide à se rallonger dans les coussins, et me penche pour observer ce qui se passe sous sa chemise. Il va falloir que je l’ouvre, et j’anticipe sa réaction alors que je me penche vers lui.

Je te calme tout de suite mon grand, il faut que je voie la tête de tes blessures pour pouvoir faire quelque chose pour toi. Je vais pas te violer sauvagement, c’est pas Noël.

Je commence à ouvrir les premiers boutons de sa chemise, jusqu’à mi-hauteur, avant d’écarter doucement les pans de tissu. Sauf que l’entreprise est longue avec un bras en écharpe. Pas un seul mot n’est prononcé, et il n’y a aucun bruit à part nos deux respirations accélérées. La première chose que je vois, c’est un tatouage du A d’Anarchie sur le pectoral gauche, et je distingue des cicatrices. Une, puis une autre, et au final je découvre que tout son torse en est recouvert.

La vache, t’as gardé des tigres ou quoi ?

Mais en observant ses côtes, je me rends compte qu’elles commencent déjà à se teinter de violet. Il va sérieusement morfler. Allez, jouons les saintes jusqu’au bout. Je me relève alors.

Bon, je vais aller chercher quelque chose qui devrait calmer la douleur. Attends-moi ici, ne bouge pas et interdiction de mourir ok ?

Je le laisse sous la garde rapprochée de Poe alors que je remonte l’escalier en colimaçon qui mène chez moi, et attrape quelques herbes et plantes qui vont me servir à faire une pommade. Moins de cinq minutes plus tard je suis de retour auprès de lui, un mortier et un pilon en main. Je finis de broyer toues mes ingrédients et m’agenouille à nouveau auprès de lui.

Je vais appliquer ça sur tes bleus, y’a de l’arnica dedans, entre autres. D’ici cinq minutes ça devrait aller mieux.

Je plonge ma main dans le bol et racle un peu de pâte verdâtre sur le bout de mes doigts. J’effleure son côté droit, et commence à masser tout doucement pour ne pas lui faire mal. Je prends ce qui reste de mixture et j’attaque l’autre côté. Il ne dit toujours rien, et je ne sais pas trop s’il me prend pour une folle ou s’il apprécie le spectacle. Enfin, ça y est, il ne reste plus qu’à mettre le bandage.

Penche-toi un peu, il faut que je puisse faire le tour…

A chaque fois que la bande passe dans son dos, je dois me pencher en avant, et pendant ces secondes nos visages ne sont qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Je préfère garder les yeux baissés, surtout que mes mouvements sont maladroits à cause de mon attelle. Quelque chose d’étrange émane de lui. J’ai croisé un vrai démon, alors que là il est comme un chiot perdu qui se laisse faire docilement. Allez ma grande, c’est pas le moment de faire une connerie. Je me recule alors avant de me redresser.

Tu peux te rhabiller, je vais te ramener une tisane qui devrait t’aider. Tu pourras partir demain matin, quand t’auras récupéré.

Je dépose quelques minutes plus tard une tasse de thé fumante, et dépose une couverture que j’ai apportée tant bien que mal en la coinçant contre ma poitrine.

Voilà… Il est tard, je vais aller me coucher. En cas de problème, tu peux appeler, j’habite juste au-dessus… Fais gaffe.
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MessageSujet: Re: C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] EmptySam 23 Nov - 12:54

Elle prenait soin de moi, elle m'expliquait plusieurs choses, notamment sur mon arrivée ici... Cette personne avait une grande bonté d'âme pour m'aider après la critique qui a exécuté son groupe tellement fort que je ne suis pas sûr qu'ils arriveront à s'en relever un jour... Elle avait le bras en écharpe, je serrais le poing, en supposant que c'était ces enflures de skins qui lui avaient fait ça. Ces hommes sont méprisables... Aucun honneur, aucune raison. Je les avais bien pourris, ceci dit, ils l'avaient bien cherché. Alors que je tentais de me relever en vain, elle m'avait arrêté d'un geste de la main. Selon elle, je devais y aller doucement. C'est après ça qu'elle porta ses doigts à ma chemise noire aile de corbeau avant de lentement la déboutonner. Je me raidis immédiatement, et mentionne que ce n'est pas Noël, qu'elle ne va pas me sauter dessus. Mais si elle le faisait, c'était sûr et certain qu'elle allait me casser comme un cure dent dans les mains d'une armoire à glace... Elle était tout proche de moi, j'étais figé, mon coeur battait plus fort, ma respiration était plus forte, plus rapide...Je me sentais étrangement... Bien en sa présence. Ca s'était confirmé quand elle ouvrit lentement mon vêtement et, appréhendant sa réaction, je serrai les dents. Mon tatouage d'Anarchie, peu l'ont vu. Mes marques, c'était la seule... Elle semblait choquée... "Garder des tigres" ? Y avait de l'idée...Je desserrais les crocs, de sorte à lui répondre.

- On peut dire ça comme ça...

Elle se relève et commence à partir vers un escalier dans l'arrière boutique, s'autorisant une pointe d'humour par "interdiction de mourir, ok ?". Si j'avais été dans un meilleur état, je crois que j'en aurai ri aux éclats. J'ai toujours aimé l'humour noir. Je caressais le chat pendant l'absence de sa maîtresse. Elle était vite redescendue armée d'ingrédients pour un onguent. J'ai cru voir une apothicaire de l'ancien temps, les médecins pendant la renaissance, les gourous et autres shamanes... J'y croyais et j'esquissais un sourire quand elle commença à appliquer sa pâte verte et peu agréable au niveau de l'odeur. Elle m'avait demandé de me pencher, ce que je fis sans rechigner. Elle tourna les talons pour partir avant que je l'arrête avec ma parole qui lui fut destinée.

- Merci... Vraiment, merci, vous n'êtes vraiment pas obligée de faire ça... Pourquoi faire ça ? Et puis... Pourquoi vous avez prit le risque de vous blesser contre cette bande de primates ?

J'arrêtais de parler pour empoigner la tasse de thé avant de boire le liquide chaud qui avait imbibé ma gorge... Je restais allongé, bien que je ne voulais pas manquer de respect à cette bonne dame, je tentais tant bien que mal de me redresser, par respect pour elle. Mais rien n'y faisait, j'ai juste eu le temps de poser ma tasse...

- Je peux vous jurer que celui qui vous a cassé le bras va voir de très près ma moto : Par en dessous, neuf fois ! Lequel c'était..? Dites le moi...

J'étais à mille lieues d'imaginer ce qui allait se passer...
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MessageSujet: Re: C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] EmptySam 23 Nov - 14:03

Plus je m’occupais de lui, et plus j’avais du mal à m’imaginer que le type que j’avais en face de moi était celui qui m’avait presque fait mourir de peur et m’avait frappée… Là il était gentil, mal à l’aise et perdu, et il n’avait pas cette lueur folle et malsaine dans le regard. Ce que m’avait dit Nana, sur le fait qu’il était possédé, se confirmait de plus en plus. Personne ne peut changer d’humeur et de comportement aussi vite, et de façon aussi extrême. Deux personnes dans le même corps. Et cette constatation se vérifie quelques minutes plus tard, alors que je tournai les talons pour remonter chez moi. Sa voix est douce et timide, presque plaintive.

Parce que je crois au karma mon grand… Comme dit le proverbe, on récolte ce que l’on sème, et je préfère avoir ma conscience pour moi en me disant que j’ai fait ce que je croyais être bien, sans avoir à le regretter plus tard…

La fin de cette phrase par contre me fait me figer. Je m’immobilise et le contemple pendant de longues secondes. Il a vraiment l’air sincère quand il me demande qui m’a blessée. Autant au début, je pensais qu’il parlait du risque que je me blesser en tentant de le sauver, autant maintenant, j’ai la confirmation qu’il n’a vraiment aucun souvenir de ce qui s’est passé entre nous, dans la boutique, quelques jours plus tôt. Il jure même de me venger, tel un chevalier d’un autre temps juché sur une monture motorisée. Ma voix se fait un peu plus blanche et moins forte.

Je n’ai pas le bras cassé, je me suis fait démettre la clavicule… Et… il faut faire attention avec le fait de jurer et de promettre… Parce que c’est pas en te sauvant que je me suis fait ça… C’était il y a deux jours… quand tu es venu dans ma boutique. On… s’est embrouillés. J’étais fâchée suite à ton article, et qu’en plus tu te pointes ici après nous avoir démontés, les garçons et moi… Je t’ai frappé. Tu m’as insultée, tu as tenté de me rendre mon coup, et ensuite tu m’as retourné le bras en me plaquant contre le mur… C’est là que tu m’as démi la clavicule…

J’avais baissé les yeux vers mon attelle pendant que je raconte les évènements. Toute la peur et la violence de la scène revient dans mon esprit. Ma gorge s’est nouée progressivement, et je sens mes mains qui se mettent à trembler. Je repose alors mon regard sur lui, qui me dévisage comme si je lui avais dit une énormité, ou quelque chose d’impossible. Il ne ment pas, il ne pourrait pas feindre une telle surprise.

Tu ne me crois pas ? Je peux te le prouver.

M’éloigner de lui me fait respirer un peu plus librement, et je trottine jusqu’à mon bureau pour prendre mon ordinateur portable. Je reviens à ses côtés, prépare la vidéo, pose le pc devant lui, et la lance avant de me redresser. Je n’ai pas besoin de regarder, j’ai vécu la scène, et je me suis passée cette vidéo en boucle des dizaines de fois pour tenter d’en percer le mystère. Evidemment, lui n’arrivera pas à voir la silhouette du démon qui le possède… Je profite du fait qu’il visionne pour m’éloigner sans bruit, sursautant au moment où ses hurlements injurieux se font entendre dans la boutique. Quand la vidéo est terminée, je suis déjà remontée chez moi.
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MessageSujet: Re: C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] EmptyDim 24 Nov - 12:38

Fourdroyé. Une fois, deux fois, trois fois... C'était moi le responsable de son bras invalide. Enfin moi... Moi en apparence, oui, mais non... Ce n'était pas moi. Je regardais la vidéo qu'elle m'avait posé sous le nez... Cette voix rauque qui criait, ce n'était pas moi... Lui... Quand j'avais fini la vidéo, mon hôte avait disparu, me laissant seul avec mon passager noir...

Je m'étais assis correctement, levant les mains pour les regarder... C'était Lui qui lui avait fait ça. J'affichai un air choqué, détruit, bouleversé. J'ignorais ce qui faisait le plus mal, m'être fait tabasser ou avoir blessé quelqu'un qui m'a aidé... Mon coeur bat plus fort, plus vite, je me sens mal. Je me coince la tête entre mes mains crispées, les dents serrées, les yeux exhorbités. Dans ma tête, ça se battait. Lui contre moi, moi contre Lui. Ca se passait dans mon Imaginaerium... Je le voyais assis à la table, je lui faisais face, on était tous les deux à une extrémité.

- Pourquoi ?
- Pourquoi quoi ?
- Joue pas au con avec moi !
- Eh bien tu étais menacé donc j'ai prit le contrôle...
- Menacé ?! C'est une crevette !
- Il n'empêche que son gnon a fait résonner la mâchoire de notre corps.
- Pas Notre corps. MON corps !
- Oh joue pas sur les mots, j'ai autant le monopole que toi sur le corps.


A l'extérieur, je suais, tous mes muscles étaient crispés, je transpirais comme un boeuf sur le chemin de l'abattoir, je grinçais des dents. J'haletais, respirais fort, j'en salivais... Je me tenais toujours le visage, le chat à côté de moi crachait et ça continuait...

- T'aurais jamais du écrire cette putain de critique à ma place !
- Eh bien ? C'est pourtant ni plus ni moins ce que tu en as pensé...
- Mes critiques sont constructives, toi t'es juste blessant !
- Un artiste n'écoute pas les critiques, ça change quoi ?
- Ca change mon image aux yeux des lecteurs, connard...


En effet, au lieu de la pourrir, il la boostait comme étant le critique jamais content genre vieille prof de langues au lycée tellement carrée que ses angles sont plus droits que droits... Quelque part, je le remerciais pour ça, mais quand un groupe avait du potentiel, je le soulevais... Dehors, j'éteignais le pc de mon hôte, me retrouvant alors dans le noir total, le noir complet, l'obscurité pareille à celle du néant. Je me rappelais de la chanson qu'elle avait chanté, chaque note... Je me remettais à flotter dans ce lac noir, les yeux clos.

Je finis par les rouvrir. empoignant mon portable. Sept heures du matin. Le soleil commence à se lever. Je suis déjà debout. Le regard rivé sur la rue dehors, bas, sombre. C'était une nuit des plus excécrables. Le chat était assis sur le canapé à côté du pc éteind. Sans bruit, j'ouvre la porte du magasin avant de la refermer.

Le froid de la ville est mordant à cette heure, mais je n'étais pas dérangé par cette température. Je marchais dans la ville encore endormie. C'était calme, j'aimais ça. Je devais remercier mon hôte pour cette nuit et aussi pour cette révélation. Je m'arrêtais dans une boulangerie française. Lui chercher le petit déjeuner devait être un excellent moyen de la remercier... La boulangère m'avait sorti de mes pensées.

- Qu'est ce que je vous sers ?
- Hmm trois croissants au chocolat, deux chaussons aux pommes et deux éclairs de chaque parfum, vanille, chocolat et café.
- Voilà voilà !


La boulangère était bien aimable, c'était quelque chose que j'appréciais franchement. Les viennoiseries étaient encore tièdes, cette bonne odeur me caressait les naseaux... Je tiltais...

- Vous avez aussi des feuilletés amande et framboises ?
- Tout à fait, tout à fait !
- Eh bien va pour trois feuilletés alors...


Un de mes pêchés mignons, j'adorais ça, peut être n'avait-elle jamais goûté ? Si ce n'était pas le cas, elle allait en manger, c'était sûr ! Je payais mes douceurs avant de sortir de la boulangerie. Je me dirigeais sans réfléchir vers la boutique du fleuriste prendre un bouquet de fleurs.

Neuf heures et demie, approximativement, je retournai à la boutiques de vinyles avant de voir la dame aux longs cheveux de jais et aux yeux cristal. Elle semblait de fort mauvaise humeur, j'espérais ne pas avoir crié... Je lui tendis le bouquet et mettais bien en évidence le sachet brun duquel s'échappait encore un fumet de pâtisseries.

- Je me suis absenté pour vous chercher de quoi déjeuner... Une faible consolation, je l'avoue, mais j'ai voulu vous remercier de m'avoir aidé hier... Et aussi pour m'avoir gardé ici et soigné, malgré ce que... Lui a fait.

Je m'inclinais légèrement une fois qu'elle prit les fleurs en espérant que cet air de mauvaise humeur n'était pas dû à moi...
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MessageSujet: Re: C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] EmptyDim 24 Nov - 20:12

J’étais partie en le laissant seul avec mon PC, seul avec la vidéo, seul avec une révélation difficile à digérer. Et il valait mieux qu’il gère ça tout seul, plutôt que je reste face à lui, en lui donnant l’impression de lui faire vivre une vraie Inquisition, ou d’attendre des excuses en règle, version lamentations et flagellations. La voix de l’esprit qui le possédait résonnait encore dans le magasin quand je montai les marches de métal qui menaient à mon appartement. Je me déshabillai rapidement et filai au lit. Je tournai bien une heure ou deux sous les draps avant de trouver enfin le sommeil. Tout ce temps, j’avais gardé l’oreille aux aguets, mais rien, aucun bruit ne venait d’en dessous.

La sonnerie du réveil me tire du sommeil étrange dans lequel j’étais tombée. Je me rappelai vaguement d’une pièce avec un grand miroir et des bougies… de ce fameux type… qui se mettait à saigner des yeux. Quelque chose de bien flippant. Et bien qu’ayant dormi quelques heures, la perspective de le retrouver si je fermais les yeux me pousse à m’extirper de sous les draps. Une douche rapide et je descends ouvrir la boutique. Première constatation, la pièce est vide, il n’est plus là. La couverture est soigneusement pliée, le matériel qui a servi à le soigner est empilé dans la bassine qui a été rincée et frottée. L’ordinateur est toujours posé sur la table basse, éteint, et Poe prend ses aises entre les coussins. Rien ne manque, à part lui. Point positif, il n’a pas claqué pendant la nuit, et était assez vivant pour trouver la force de partir. Point négatif, je n’ai même pas eu droit à un ‘’merci’’, malgré tout ce que j’ai fait pour lui. Mais peu importe, j’estime avoir bien fait les choses, et au moins, maintenant, il sait.

Je tourne le signe ‘’Ouvert’’ sur la porte, et commence à ouvrir le courrier quand j’entends le carillon de la porte tinter joyeusement. Je lève le nez de mes lettres et je le vois. Il vient de rentrer, les bras chargés. Je mets quelques secondes à comprendre ce qu’il fait là, et pourquoi il est revenu. Jusqu’au moment où il s’incline vers moi pour me tendre le bouquet, et ce que je sens être des viennoiseries à la suite. Mon visage s’éclaire en un sourire aussi surpris que gêné.

Je… j’ai pas fait ça pour recevoir une récompense mais… c’est gentil. Merci… Et pour l’amour du ciel arrête de me vouvoyer, j’ai l’impression d’être une vieille conne ! Viens… Tu veux… un thé ? Un café ? Un exorcisme ? Désolée, elle était nulle celle-là… mais je peux te faire une infusion aux herbes pour mieux dormir…

Je lui désigne le comptoir une fois qu’il a fait son choix.

Installe-toi, je reviens…

Quelques minutes plus tard, je redescends, deux tasses en main. Un café noir pour moi, et ce qu’il a demandé. La démarche est difficile, entre le bras en écharpe et l’escalier étroit. Dès qu’il m’entend descendre, son regard ne me quitte pas une seconde, comme s’il se tenait prêt à intervenir si je faisais un faux pas. Et il attrape les tasses dès qu’il le peut. Je souris, toujours autant paumée par sa réaction, et par le fait qu’il veuille se mettre en quatre.

Si je t’ai montré la vidéo, c’est pas pour te faire culpabiliser… Juste pour que tu te rendes compte de l’emprise que l’esprit qui te possède a sur toi. Souvent, les gens possédés ne s’imaginent pas ça… Là, tu vois que tu peux être dangereux. Maintenant que tu sais, à toi de faire ce qui te semble juste…

Mon regard se pose sur les pâtisseries, et je m’extasie, faisant s’envoler le ton cérémonieux que j’ai employé pour le mettre en garde – à raison.

Wow, j’ai rarement vu autant de bouffe pour un petit déjeuner ! Tu sais, c’est pas en me gavant de sucre que ma clavicule va se ressouder. Je finirai juste grosse. Mais bon pour l’instant on s’en fout.

Je pioche dans toutes les douceurs, soupirant d’extase culinaire, tout en arrosant le tout d’un bon café. Le type en face de moi mange calmement, et me sourit de temps à autres, l’air gêné. J’essaie de briser la glace.

Tu t’appelles comment au fait ? Et ça fait longtemps que tu es possédé ?

J’essaie de rendre ça le plus normal possible, entre deux bouchées d’un truc divinement bon avec de la framboise. Le téléphone sonne et je lui fais signe de s’arrêter une seconde. Je décroche le combiné, lui tournant le dos, et je le repose à peine une minute plus tard, la gorge nouée. Mes mains se mettent à trembler, et je me tourne lentement pour lui faire face. Je n’ai plus faim, et encore moins envie de rire. Je murmure d’une voix blanche.

C’était Jerry, du Chat Noir. Suite à ton article, il n’a vendu que vingt billets pour le concert de samedi… et il ne veut pas jouer à perte. Tous… tous nos concerts sont annulés. Je… j’aimerais bien que tu partes là… s’il te plait.

J’essaie de garder mon calme mais je sens les larmes apparaître, avant de rouler le long de mes joues, et mes épaules s’agiter de sanglots. Je le vois qui essaie de dire quelque chose, tout en s’approchant de moi. Je fais un pas en arrière et je crie sans même m’en rendre compte.

Je t’ai demandé de te barrer alors barre-toi ! T’en as assez fait ! J’ai une clavicule cassée et je viens de perdre la chance de percer avec mon groupe, alors on en reste-là ! S… s’il te plait.

Je pose mon poing fermé devant ma bouche, et m’adossant au mur, je me laisse doucement glisser jusqu’au sol, mes larmes redoublant d’intensité.
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MessageSujet: Re: C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan] EmptyVen 29 Nov - 15:52

Elle m'avait invité à prendre le déjeuner avec elle, elle était bonne de m'inviter après tout ce qu'elle avait fait pour moi... J'avais souri à sa plaisanterie concernant l'exorcisme... Cette blague n'était en effet pas drôle, mais j'appréciais tout de même cet humour. J'acceptais volontiers l'infusion d'un geste de la tête avant de m'installer au comptoir je me tenais prêt à l'aider au besoin quand elle redescendit. Il fallait avouer que pour quelqu'un qui avait le bras en écharpe, elle se débrouillait très bien... Elle arriva cependant à ne pas avoir besoin de mon aide et à se poser. Elle ouvrit le feu en me parlant de la vidéo... J'acquiessais tristement, elle avait raison. Son ton se montrait plus clément quand le sujet de la conversation était les douceurs que j'avais prit pour elle. Mais PAN ! Encore un reproche... Je mangeais sans répondre... Jusqu'à ce qu'elle me demande mon nom et qu'elle me demande depuis combien de temps Lui partage ma vie... je marque une longue pause entre chaque réponse, la seconde sur un ton plus triste

- Tony Cohen... Je ne compte plus les années où lui et moi cohabitons dans mon corps.

Son téléphone se mit à sonner. Certainement une mauvaise nouvelle... Ca se confirma quand elle semblait aller mal, très mal... Elle tremblait, commençait à pâlir, je me levais précipitemment juste au cas où elle finirait par tomber dans les pommes... Jerry, le patron du Chat Noir avait décommandé le concert de Firefly suite à la critique de Lui... Ma faute. Encore une fois... Elle m'avait congédié. Je tentais de m'expliquer, de m'approcher mais elle finit par hurler comme une hystérique... Je Le sentais proche... Je me tenais le front, ma paume cachant mon oeil gauche...

- Je n'ai... PAS ECRIT... CETTE PUTAIN DE CRITIQUE, BORDEL !!

J'avais à mon tour crié... Ma voix était aussi rauque que lorsque Lui a le contrôle mais c'était bien moi... Alors que je me redressais, toujours la main sur mon visage, j'approchais de la sortie, ouvris la porte et me tournais vers la brunette...

- Je suis... Désolé. Je vais réparer mon erreur... Vo... Tu verras...

Je n'attendis pas sa réponse et sortis de la boutiques de vinyles, lui ayant laissé toutes les pâtisseries. Je me doutais bien qu'elle n'aurait pas forcément d'appétit après ça mais après tout ça sert toujours... Je marchais dans la rue, regardant ma main gauche. Du sang. De l'encre noire. Plus rien. Je commence à avoir des hallucinations sévères... Je finis par rentrer chez moi, me posant sur mon lit, m'allongeant, regardant dans le vide... Il fallait que je trouve un moyen de me rattraper, et j'allais le trouver... Et aussi un moyen de récupérer des points vis à vis de cette demoiselle dont j'ignore encore le nom... Je trouverai quelque chose... C'est alors que tard dans la nuit, je vis Marianne apparaître dans son coin de porte avant de me parler. Puis de disparaître dans l'ombre.

- Cette femme peut t'aider. Tu dois trouver un moyen de te faire pardonner et vite. Sinon, Il aura encore plus de contrôle...

Ces derniers mots furent ceux qui me firent sombrer dans une longue réflexion à l'intérieur de mon Imaginaerium...
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C'est pas mon jour du tout... [Feat Nitzan]

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