Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé)
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Sujet: Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé) Jeu 31 Oct - 23:10
Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis leur dernière rencontre, le dessin sur le mur avait déjà disparu après un atelier peinture murale avec Tamina qui ne lui reprochait que d'avoir choisi le mauvais support bien qu'elle trouvait le portrait très réussi. Elle fut curieuse d'en savoir plus sur cette femme, mais Maddox était resté secret à ce sujet... Comme s'il découvrait le sentiment de devoir protéger un secret. Elle avait été si douce cette inconnue et ce qu'elle lui avait appris et montré n'avait cessé d'occuper ses pensées. Comment tout cela avait-il été possible ? Il était également resté stupéfait du départ de celle-ci et surtout de son incapacité à la retenir car il avait été une fois de plus rongé par la peur. Il était resté de longues minutes devant la fenêtre le matin, espérant apercevoir cette silhouette particulière, mais elle semblait l'avoir oublié. Se plaisant dans la contemplation d'un instrument de musique doré qui avait une signification unique à ses yeux ; tout cela semblait le ramener à cette unique question : Pourquoi ne revenait-elle pas ? Le psychique de Maddox aimait bien souvent le torturer et il était passé par plusieurs stades avant d'aboutir enfin à quelque chose de constructif. Songent dans un premier temps qu'elle reviendrait le voir, puis par la suite il venait à se dire qu'elle était en colère contre lui, qu'elle ne voudrait plus jamais le voir parce qu'il l'avait blessé avec ses larmes et son rejet. Puis beaucoup plus tard, il avait commencé à songer qu'elle avait peur de revenir, qu'elle ne voulait pas le faire pleurer à nouveau... Il ne savait pas pourquoi, mais il préférait cette solution bien qu'elles soient toutes deux atroces. Dans le fond, il s'était attaché à elle-même s'ils ne se connaissaient pas, il sentait qu'ils étaient liés par ce que les gens avaient toujours qualifié en ce qui le concernait de « folie ». Et aux yeux du dément, c'était absolument dramatique que de perdre la seule personne qui puisse le comprendre ne serait-ce qu'un peu dans ce triste monde. Il se souvenait encore du regard de ses voisins lorsqu'il s'était installé dans l'immeuble, bien sur qu'avec Internet de nos jours on connait la vie de tout le monde. Surtout quand cette personne a été présenté dans la plus part des journaux pour un épisode tragique de maltraitance qui avait engendré un procès ayant fait beaucoup de bruits. Une affaire qui avait secoué la nouvelle Orléans d'effroi quant-au manque de rigueur du système de soins du pays. Comment ce garçon avait-il pu rester trois ans sous la main d'un homme violent sans que l'on s'en aperçoive ?
A peine avait-il entendu le moteur de la voiture démarrer, il avait quitté ses savates douillettes pour sauter dans ses Rangers et ouvrir la porte, courant une fois de plus dans les escaliers, faisant sursauter la petite vieille du deuxième qui revenait de la promenade de son chien. Le beau brun poussait la porte de l'immeuble et se retrouvait dans la rue qui lui faisait si peur, de son plein grès... Il n'y vit ni voix, ni esprit qui influençait son acte et cela lui faisait tellement peur parce qu'il s'agissait de sa propre initiative. Il marchait vite, il avait peur et la peur motivait à presser le pas. Dans cette rue commerciale, il y avait énormément de monde et il se mit à courir car il était terrifié avant d'enfin arriver devant cette boutique dans laquelle il se précipitait en faire sursauter les quelques clients qui se trouvaient là. Le pauvre fou avait quelque peu sué pendant sa course et surtout, cette peur ne lui avait pas laissé l'occasion de se poser cette question cruciale : qu'allait-il bien pouvoir lui dire ? Le beau brun se sentait dévisagé et ses pas le conduisaient dans un rayon désertique alors qu'une cliente venait se plaindre d'un étrange énergumène dans le rayon des instruments à vents. C'est ainsi qu'elle arrivait, chacun à un bout du rayon, il se sentait l'envie d'être lâche et de s'enfuir, mais il ne fit rien. La fixant tout simplement de ses beaux yeux bleus d'un air assez apeuré dans le fond, mais assez comblé de la revoir à nouveau, presque comme si elle lui avait manqué. Il s'approchait d'elle doucement, ses pas toujours aussi hésitant qu'à leur première rencontre.
Doucement sur sa gueule d’ange se dessinait un sourire assez bref que l’on pourrait qualifier de rictus ; il s’arrêtait là, face à elle et dans un élan de courage il se lançait « Je... J’ai repensé à tout ce que tu m’as dit... Nitzan... » La fixant avec intensité il était tellement insistant sans le vouloir, un regard qui défiait de lui refuser quelque chose. « S’il te plait... Ne me laisse pas seul avec tout ça, j’ai peur maintenant. Je n’arrive pas à penser à autre chose... Tu as dis que tu m’aiderais.... » Sa voix était cependant fragile, ils n’étaient pas bien loin de l’heure de fermeture du magasin mais le beau brun était assez tendu à cause des clients encore présents dans la boutique ; mais il ne voulait pas partir. Pas maintenant, il voulait en savoir plus sur tout ça, il voulait comprendre comment tout cela était possible... « Tu es la seule qui me comprend... Re... Regarde... » Insistait-il sortant de sa poche une feuille pliée soigneusement en quatre, le dépliant pour lui dévoiler les yeux maquillés de noir de la jeune femme avec cette peine intense du jour où elle s’était enfui de chez lui... Il espérait qu’elle comprendrait, aussi il avait légèrement tremblé de froid après cette course qui lui avait donné chaud... Mais n’était-ce que cela qui le fit frissonner ou n’y avait-il pas une autre explication à cela ?
Dernière édition par P. Maddox Seelerk le Dim 24 Nov - 20:43, édité 1 fois
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Sujet: Re: Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé) Ven 1 Nov - 11:24
Mon entrevue avec Maddox m’avait vraiment secouée. C’était la première fois que je rencontrai quelqu’un qui partageait mon don, même dans une forme dérivée, et je n’avais pas réussi à l’aider. Pire que ça, j’avais l’impression que je l’avais encore plus perdu, que je l’avais laissé dans un état pire que celui dans lequel je l’avais trouvé. Et dire que la première fois où il est venu dans ma boutique je l’avais trouvé en larmes, totalement paniqué. J’avais vraiment essayé de lui faire entrevoir mon monde, notre monde, de lui prouver qu’il n’était pas fou, mais juste… pas prêt. Sauf qu’au lieu de ça, je l’ai effrayé, j’ai bousculé ses maigres certitudes. Alors je suis partie, parce que je ne savais plus quoi faire, je ne savais plus comment l’aider. Il s’était braqué, s’était refermé sur lui-même et je ne voulais pas le perdre. Mais j’avais encore ce goût amer, cette impression que j’avais fait plus de mal que de bien…
Alors je m’étais jetée dans le boulot, dans la musique, et il y avait eu ce critique totalement taré qui m’avait pété la clavicule. J’étais en train de déballer une livraison de vinyles quand j’ai entendu une nana me dire qu’il y avait un type bizarre au coin des instruments à vent. Nan mais de quoi je me mêle ? Je glissai le carton sous un présentoir et allai jeter un coup d’œil. A ma grande surprise, je reconnus Maddox. J’avoue que mon cœur s’arrêta une seconde, sans trop savoir pourquoi il était revenu. J’espérai que ce n’était pas à cause d’une nouvelle vison qu’il n’arrivait pas à gérer. Je m’approchai de lui et il murmura doucement qu’il avait repensé à notre entrevue. Son ton était suppliant, plaintif, et en même temps j’étais rassurée. Rassurée de voir que ce que je lui avais dit et montré avait servi à quelque chose, que les moments passés avec lui avaient été utiles. Et il était revenu me demander son aide. Un sourire ému naquit sur mes lèvres, et je posai doucement la main sur son épaule.
Bien sûr ! Bien sûr que vais t’aider ! Je… je suis vraiment heureuse que tu sois revenu me voir, j’avais peur que… que tout ce que je t’ai dit t’ait trop chamboulé…
Je vais essayer de tout faire pour que tu apprennes à gérer ton don. Ok ?
Et puis merde, je le pris doucement dans mes bras, faisant attention à ne pas le gêner avec mon attelle, trop heureuse de savoir que j’avais servi à quelque chose, et que je pourrais continuer à l’aider. Je me reculai, avant qu’il ne se mette à farfouiller dans sa poche pour sortir une feuille de papier qu’il me tendit. Je la dépliai et je restai scotchée sur un dessin. Moi. C’était vraiment impressionnant, et réel. Il dessinait magnifiquement bien !
Wow mon prince c’est… c’est extra. C’est… juste sublime, sérieusement ! Tiens, il est tellement beau que je vais l’accrocher là !
Je retournai derrière mon comptoir, et l’épinglai au tableau en liège sur lequel j’avais affiché toutes sortes de trucs. Il serait vraiment mis en valeur, et je pourrai le voir tous les jours. Puis je retournai vers lui.
Je ne vais pas tarder à fermer. Alors si tu as des questions, n’hésite pas. On pourra rappeler mon arrière-grand-mère Nana, si tu as d’autres questions. Tu peux t’installer ou tu veux, et dans une quinzaine de minutes on sera tous seuls. D’accord ?
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Sujet: Re: Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé) Dim 3 Nov - 10:55
Un si beau sourire sur son visage, il se sentait rassuré parce qu'il semblait tout simplement vouloir dire qu'elle était assez contente de le voir et non pas qu'elle ne voulait plus entendre parler de lui. Elle disait qu'elle essaierait de l'aider et il se contentait de lui répondre par un sourire, dans les bras de la jeune femme il était d'abord particulièrement crispé avant de se détendre un peu à ce contact qui lui était finalement agréable et il en aurait presque redemandé quand elle se détachait de lui... Il fallait dire que le contact humain lui manquait considérablement depuis qu'il en été effrayait, ne s'offrant des moments tendres qu'auprès de personnes ne confiances qui se résumaient au nombre de deux. Elle avait l'air heureuse et il l'était aussi, alors il prit son courage en lui sortant un dessin de sa poche en guettant sa réaction. Celui d'un regard émerveillé. Il était particulièrement étonné et ses mots le surprenaient d'autant plus... C'est alors qu'elle décidait de l'afficher et autant dire qu'il se paralysait sur place en la regardant faire avec une appréhension folle. Déjà parce qu'elle avait prit son dessin sans le lui demander et aussi parce que c'était la première fois qu'on mettait ce qu'il faisait en libre accès au regard d'inconnus et cette idée qu'on entre comme ça dans sa bulle, dans sa sphère des émotions qui lui appartenaient à lui. Ses dessins étaient de morceaux de lui, et que tout le monde puisse le voir atteignait brutalement sa pudeur et son intimité. Mais il ne disait rien, fasciné par cette admiration dans les yeux de la vendeuse, c'était tellement étrange que quelqu'un puisse aimer ce qu'il avait fait, que l'on puisse penser que cela méritait que tout le monde puisse le voir même si c'était une partie de lui. Les yeux brillants de larmes à la fois d'un chagrin de voir s'envoler une part de lui et aussi d'un sentiment de reconnaissance de ce qu'il faisait, quelque chose de nouveau et de tellement grisant...
Elle revenait vers lui et il avait toujours sur ses lèvres un sourire particulièrement faible alors qu'elle lui disait que dans un quart d'heure elle serait là pour l'aider et pour lui. « D'accord... Je vais attendre... » Il allait derrière le comptoir, fuyant quelque peu le regard des autres, regardant un peu partout avant de s'asseoir au sol en fixant le mur où se trouvait son dessin avec un léger sourire en coin. Il n'était pas d'une nature impatiente et il s'était tenu vraiment sage, écoutant les gens et ce qu'ils achetaient dans la boutique de la jeune femme, lui jetant quelques coups d'oeil quand elle encaissait de l'argent avec sa seule main valide. Maddox n'avait osé interroger à ce sujet et quand le dernier lient fut partit et qu'elle déclarait un traditionnel « On ferme ! » Il s'était relevé assez timide et regardait sur le comptoir des articles pas cher comme des lavettes pour instruments et des produits d'entretien. Faisant face à la jeune femme qui fermait sa caisse, lentement il effleurait du bout des doigts l'atèle de la jeune femme en demandant toujours aussi timide « Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? » Il ne savait pas vraiment si ce n'était pas trop indiscret, mais après tout, elle avait bien affiché son dessin. C'était étrange comme situation aussi, il ne pu s'empêcher de continuer « Je me pose tellement de questions, j'voudrais savoir pourquoi il m'arrive tout ça... Est-ce que ça peut arrêter ? Ils me font souffrir, tu n'as pas idée... De tout ce que je peux voir, je vis toutes ces choses, toutes ces morts... Est-ce que je dois continuer comme ça ? Je n'arrive pas à fuir, je n'arrive pas à les combattre... J't'en prie aide moi... Aide-moi à avoir moins peur de tout ça... » Il était tellement vulnérable, homme sensible et fragile que l'on voulait protéger pour certains et d'autre détruire par la possession et l'obsession...
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Sujet: Re: Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé) Dim 3 Nov - 13:46
J’étais vraiment soulagée qu’il soit revenu, qu’il ne m’en veuille pas, et surtout, que ce que je lui ai révélé ne l’envoie pas plus profondément dans le brouillard. Je savais qu’en commençant à tout lui révéler, je risquais de bouleverser pas mal de ses certitudes, et ma grande crainte était d’avoir fait plus de mal que de bien. Heureusement, même si j’avais eu l’impression de l’avoir perdu, il semblait que j’étais la seule à avoir pu mettre un peu de lumière dans son obscurité. Et j’avoue que moi aussi j’aurais pu péter un plomb, devenir folle, quand j’ai commencé à entendre des voix, ou sentir des présences, si Mamya ne m’y avait pas préparée…
Et cerise sur le pudding, j’ai même droit à un de ses merveilleux dessins, comme ceux que j’ai vus dans son appartement. Vraiment magnifique. Au début, il a l’air désarçonné que je l’épingle derrière le comptoir, mais il ne dit pas mot. Il accepte même d’attendre pour qu’on puisse discuter. Je m’occupe des clients qui restent encore dans le magasin, tout en le surveillant du coin de l’œil alors qu’il est tranquillement assis à contempler mon portrait. Enfin j’expédie le dernier client, je retourne la pancarte « Fermé » sur la porte, ferme les lourds volets de métal et éteins l’enseigne de la boutique. Je tape dans les mains en m’approchant de lui.
C’est bon ! On a tout le temps maintenant ! Au fait, ta tutrice sait que tu es ici ?
Je le prends par la main et le fais monter l’escalier en colimaçon qui mène à mon appartement. Il n’est pas extraordinaire, un salon assez vaste avec un coin cuisine, une chambre et une salle de bains. Comme dans la boutique, du parquet au sol, des moulures au plafond, et les murs de la pièce principale couleur prune. Des plantes, des babioles colorées et des tableaux sont disséminés un peu partout, avec une flopée de bouquins. Je lui désigne la table ronde qui se trouve près de la cuisine et lui dis de s’installer, pendant que j’attrape un chandelier, mon briquet, et un bol avec du thym séché. Je pose tout ça sur la table avant de retourner dans le coin cuisine.
Est-ce que tu veux quelque chose à boire ? Perso je partirai bien sur un thé, mais j’ai aussi du café si tu veux. Ou du soda, des bières… comme tu veux.
J’écoute la commande et je pose nos boissons sur la table, m’asseyant à mon tour. J’entends ronronner à mes pieds, et une grosse boule noire saute sur la table. Elle s’approche de mon visiteur, le reniflant avec précaution. Chose étrange, il n’a qu’un œil. A la place de l’autre, de la fourrure noire et épaisse.
Ne t’inquiète pas, c’est Poe, mon chat. Je l’ai récupéré il y a quelques années, quand il était un bébé. Des gamins lui jetaient des pierres, et une a touché son œil. Malheureusement, on n’a pas pu le sauver… C’est un éclopé, mais il est sympa.
Maddox fait timidement connaissance avec mon colocataire, avant de me demander ce qui m’est arrivé, désignant mon attelle.
Oh… un journaliste a écrit un très mauvais article sur le groupe dans lequel je joue. Il est venu à la boutique l’autre jour, je lui ai crié dessus, et il s’est énervé au point de me pousser contre le mur. Il est possédé, c’est l’esprit qui est à l’intérieur de lui qui m’a fait du mal… ça peut arriver parfois…
Je prends une gorgée de thé bien chaud alors qu’il m’expose ce qui ne va pas, ce qui le préoccupe. Le pauvre… j’ai déjà commencé à lui expliquer tout ça, mais il a l’air de mettre du temps à intégrer toutes ces nouveautés.
Alors… comme il y a des petits, des grands, des gros ou des maigres, certains naissent avec le don, et d’autres pas. C’est comme ça et on y peut rien. Tes parents ne l’avaient pas, c’est pour ça qu’ils n’ont pas compris ce qui t’arrivait. Les esprits existent, et ils sentent les gens qui peuvent les percevoir. C’est pour ça que tu en as autant autour de toi. Tu es comme… un phare. Ou comme des insectes qui tournent autour d’une lampe allumée la nuit. La plupart des esprits ne sont pas méchants, ils sont juste perdus. Certains ne savent même pas qu’ils sont morts. Alors il faut juste se prendre le temps de leur expliquer ce qu’ils sont à présent, qu’ils n’ont plus de raison d’être sur terre. Parfois, ils ont un message pour les gens qu’ils ont aimé, pour leur famille. Si je peux le transmettre, je le fais. Ce qui est bizarre, c’est que tu partages la mort de ces esprits… Enfin, une chose est sûre, c’est que fuir et combattre ne servira à rien. Il faut juste… les guider. Les accompagner… vers l’autre monde, là où ils seront en paix. La première chose à faire, c’est apprendre à communiquer avec eux. Bon… je vais faire quelque chose, et j’espère que ça t’aidera. On va demander à ta maman de venir. Tu n’auras pas peur d’elle, et elle te réconfortera. Si tu veux, je t’apprendrai comment faire, pour que tu puisses l’appeler tout seul… C’est parti…
Je brûle quelques feuilles de thym séché à la flamme de la bougie que je viens d’allumer, et je récite doucement l’incantation que ma grand-mère m’a apprise. Je prends la main de Maddox dans la mienne, quand je sens une présence qui se manifeste. Comme pour Nana, c’est une vague d’amour et de chaleur qui s’installe dans la pièce. Le chat, habitué à tout ça, reste couché sur la table, regardant quelque chose qu’aucun de nous ne peut voir. Une voix douce et calme s’élève dans la pièce.
Bonjour mon petit prince… Qu’est-ce que tu as grandi ! Tu es devenu un très beau jeune homme…
Spoiler:
Bordel, qu'est-ce que c'est long!! Désolée! é_è. Ca fait depuis super longtemps que je fais plus des posts aussi longs sans aucun souci d'inspiration! Je trouve ça génial!
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Sujet: Re: Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé) Mar 5 Nov - 18:29
Une fois la boutique fermée le beau brun se sentait tellement rassuré. Il se laissait prendre par la main alors qu’elle lui posait une question qui le fit rougir de plus belle. Il n’avait pas osé demander à Tamina s’il pouvait sortir, le faisant dans son dos parce qu’il n’avait pas encore confiance et surtout parce qu’il avait peur, peur de sa réaction. Et maintenant, il avait encore plus peur de lui avouer sortir quand elle n’était pas là, il aurait tellement honte de lui si elle réagissait bien. Et si elle réagissait mal au contraire ? Si elle décidait de l’enfermer à chaque fois qu’elle partait et tant pis s’il y avait un incendie, il n’aura qu’à périr par les flammes en guise de punition... Oui, Maddox se faisait carrément des films, c’était difficile de ne pas tout envisager quand on avait vécu ce dont par quoi il était passé. Il répondait timidement en montant les escaliers « Non... J’n’ai pas voulu lui demander... Je... C'est ma tutrice depuis pas très longtemps et j'ai un peu peur de ce qu'elle penserait... » Baissant les yeux assez honteux, en fuguant de la sorte il y aurait de quoi faire faire une crise de panique à la belle Tamina qui pourrait rentrer plus tôt que prévu ou lui en retard... Il était souvent arrivé qu’à peine il ait ôté ses chaussures qu’elle ouvre la porte et il s’était toujours senti affreusement mal. Peut-être avait-elle déjà compris, il ne savait pas. Il se laissait manipuler par les voix et les esprits et faisait des choses dangereuses. Sauf que cette fois, il l’avait décidé de lui-même et cela lui faisait peur car il serait le seul responsable s’il arrivait quelque chose. Une fois dans l’appartement, il regardait autour de lui, c’était tellement beau... Très chaleureux bien qu’un peu bordélique, un désordre que Tamina ne voulait laisser chez lui.
Elle lui demandait ce qu'il voulait et il répondait qu'il voulait comme elle, une réponse assez simple. Il n'était pas très difficile avec la nourriture pour être honnête. C'est alors d'une bête borgne venait s'approcher de lui, il ne sursautait pas face à ce qui était différent, penchant légèrement la tête pour l'observer alors qu'il venait lui renifler le coude. C'est alors que la belle Nitzan lui expliquait le passé de ce pauvre animal, mais surtout il pu voir comme elle était une femme douce et gentille... Doucement, il retournait sa main et l'animal venait y frotter sa langue rugueuse. Pourquoi est-ce qu'il n'avait pas d'animal lui ? Il en voulait un maintenant... Un comme ça, avec un seul oeil ! Ou pas d'oeil du tout ! Mais cette idée de caprice prit place dans un coin de sa tête et il lui demandait ce qui lui était arrivé. Maddox semblait assez apeuré par ce qu'elle venait de dire, on pouvait vraiment être « possédé » par un esprit ? Cette idée lui donnait froid dans le dos, pourtant, lui était en permanence influencé, mais il ne s'en rendait pas même compte. Mais le beau Prince ne répondait rien, il était encore un peu trop craintif à ce sujet pour l'heure.
Les explications de la jeune femme lui faisaient assez peur, mais il voulait lui faire confiance. Il devait apprendre à communiquer avec eux, il ne savait pas vraiment s'il saurait faire cela. Après tout, il n'avait jamais essayé. Mais est-ce que ça sera dangereux ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête, mais il acceptait de lui faire confiance. Paradoxalement, il la connaissait moins que Tamina, mais il lui faisait davantage confiance parce qu'il avait cette sensation qu'elle le comprenait vraiment et ne se contentait pas d'essayer ou de faire semblant. Il se rendait compte qu'il était tout à fait cruel avec sa thérapeute et se promis de faire plus d'efforts. C'est alors qu'elle prit a décision d'appeler sa mère, ses yeux bleus s'écarquillaient de surprise face à cette nouvelle ; balançant entre la joie intense et la peur qu'elle voit tout ce qui lui était arrivé, qu'elle soit triste par sa faute... Qu'elle sache qu'après sa mort il avait été tout simplement anéanti.
L'observant faire à nouveau, il tenait la main de la jeune femme. Est-ce que ça allait vraiment marché ? Peut-être que la dernière fois cela avait été faux ? Il ne savait pas, il se sentait tout perdu... Triste et heureux à la fois, un tel brouillon d'émotion qu'il restait juste figé. Cette voix. Les pupilles de Maddox ne purent s'empêcher de s'agiter pour chercher la source de celle-ci, un besoin de la voir, mais il ne le pouvait encore. Allant même jusqu'à regarder au fond du bol, sa mère pouffait de rire en lui disant qu'il ne pouvait pas la voie, mais qu'elle si et que c'était une fierté de voir l'homme qu'il était devenu. « Maman... » Une larme venait rouler le long de sa joue, il avait tellement espéré lui parler un jour que ses mots restaient bloqués dans sa gorge. Posant son regard vers la jeune femme dont il tenait la main comme un pied à terre au monde réel, comme s'il avait peur de se perdre « Est-ce qu'elle est triste ? Est-ce qu'elle peu m'entendre ? J'ai tellement de choses à lui demander, est-ce qu'elle va rester avec moi maintenant ? Est-ce qu'elle peut voir les esprits qui sont tout le temps avec moi... » Mais le Prince fut coupé par la voix de sa mère qui cherchait à le rassurer - Calmes-toi mon Prince, une question à la fois... Mais avant cela, dis moi pourquoi y a-t'il une mine aussi triste sur ton beau visage ? - Déglutissant quelque peu, ses yeux bleus fixaient la jolie médium en qui il avait étrangement confiance. Il se sentait un peu perdu, il aurait voulu prendre sa chère mère dans ses bras, de voir son si joli visage qu'il avait dessiné des centaines de fois depuis sa mort. Maddox répondait lors étranglé par l'émotion « Je suis triste parce que tu n'es plus là, tu m'as abandonné et j'ai toujours été malheureux depuis que t'es partis... Tu m'as toujours dis de mettre ma ceinture ! Pourquoi t'as fait ça... J'étais tellement triste et rien n'a jamais plus été comme avant.... » Il avait cette sensation d'avoir été en échec en échec, que tout allait de pire en pire, pourrait-il y avoir pire qu'Alexey ? Pire que l'âpres Alexey ? Et s'il revenait ? Et s'il y avait pire encore ? Comment être heureux à présent ? Il ne savait pas où il avait trouvé la force de parler ainsi à sa mère, comme s'il avait gardé sa colère pour lui après toutes ses années et qu'enfin il se libérait... Mais il avait peur, sa propre colère le terrifiait...
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Sujet: Re: Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé) Ven 8 Nov - 16:46
Je souris à Maddox quand il me dit d’un air penaud qu’il n’a pas osé demander à sa tutrice s’il pouvait venir, et lui suggère d’une voix douce : Elle risque de s’inquiéter… Envoie-lui un texto pour la prévenir que tout va bien et que tu es en train de te promener… Elle sera rassurée.
Il prend un peu ses aises, se faisant même accepter par Poe, qui est d’habitude plutôt protecteur et distant. Un bon point pour Maddox. C’est peut-être idiot, mais mon chat a un assez bon flair pour cerner les gens, et le fait qu’il lèche mon invité et reste près de lui est un bon présage. Mais bon, on est pas là pour jouer nos mères chat. Il y a du pain sur la planche, et j’ai tellement de choses à lui apprendre encore. En commençant par le réconcilier avec son don. Et pour ça, rien de mieux que de commencer avec un esprit bienveillant, quelqu’un qui l’aime et qui ne lui veuille que du bien. Je m’étais un peu renseignée sur lui après notre première entrevue, et j’avais appris son histoire. Le pauvre…
Je récitai les incantations habituelles, et heureusement, l’esprit que j’ai appelé est venu. Un torrent d’amour et de chaleur a envahi la pièce, teinté néanmoins de tristesse. Maddox semble tendu, un peu perdu mais intéressé. Il se contente de serrer ma main plus fort, comme si j’étais la dernière chose qui le rattachait à la normalité.
Et sa voix s’élève, douce et patiente. L’amour qu’elle porte à son fils me noue presque la gorge. Je souris, presque complice avec sa mère en voyant Maddox la chercher du regard, et je lui explique d’une voix douce.
Seuls les esprits les plus forts et les plus puissants peuvent être vus des mediums… Pour la plupart, on ne peut que les entendre. Ta maman est là Maddox, tu peux lui parler comme tu me parles.
Je vois qu’il est bouleversé, et ma gorge se serre en voyant qu’il s’est mis à pleurer. Tellement de détresse chez ce pauvre garçon… J’espère sincèrement que de pouvoir parler à sa mère quand il en aura envie lui sera bénéfique… Je me tais ensuite, et reste simple spectatrice de leur discussion.
Mon petit prince, mon ange… Il ne se passe pas une journée sans que je regrette ce stupide accident qui m’a éloigné de toi… Je regrette tellement de t’avoir laissé seul… Mais tu ne dois pas être triste, mon fils… Maintenant que je suis un esprit, je comprends ton don, et je suis contente que tu aies trouvé quelqu’un pour t’aider à le comprendre… Grâce à elle, tu pourras me parler autant que tu le souhaites, et tu ne seras plus jamais seul. Je regrette simplement de ne pas avoir su t’aider pour tes facultés… je ne savais pas ce que c’était. Je veux que tu me promettes quelque chose. A partir de maintenant, je veux que tu profites de la vie. Que tu arrêtes de te ressasser le passé, mais que tu ailles de l’avant. Tu pourras nous parler quand tu le désireras, et aussi souvent que tu le voudras. La vie a beaucoup de choses à t’offrir, il faut juste que tu t’entoures de bonnes personnes…
Spoiler:
J'espère que c'était pas trop cucul la praline! ;-)
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Sujet: Re: Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé) Dim 10 Nov - 17:57
Maddox fixait Nitzan, il était dans un état de détresse mais en même temps il était tout à fait heureux de « parler avec sa mère », tenant toujours la main si douce de la médium. Sa mère lui répondait et il ne pouvait retenir ses larmes qu’il tentait d’effacer de sa seconde main. Elle avait toujours été une femme si sage et jamais elle ne l’avait traité de fou, il avait toujours été à ses yeux son petit Prince tellement parfait... Son bébé à elle, mais qui en réalité n’était pas le sien, mais cela avait toujours été tout comme, elle avait craqué sur ce petit bout de chou et jamais elle ne l’avait regretté même lorsqu’il fut diagnostiqué dément à cause de lésions cérébrales, elle se disait que le pauvre petit avait du naitre dans ses conditions horribles et qu’elle l’aimerait d’autant plus maintenant qu’elle le savait fragile. Mais elle n’était plus là et elle manquait à son petit Prince. Observant la jolie brune il répondait bien qu’il avait la gorge nouée par les émotions « Tu me manques... Si tu savais tout ce qui m’est arrivé depuis que tu n’es plus là... J’ai tellement peur, j’ai l’impression que... Personne ne me comprend, personne ne m’aime comme tu l’as fait, parce que je suis fou... C’était plus simple avant, maintenant j’ai peur... J’ai peur qu’il revienne. Alexey... » Quittant leurs mains liées du regard pour regarder Nitzan qui semblait toucher par ce qu’il se passait, doucement ses doigts fins venaient caresser la peau douce de sa main. Il n’arrivait pas à promettre qu’il serait heureux... Il ne pouvait plus y croire, il y avait bien trop de souvenirs qui l’ne empêcherait, cette peur au creux du ventre qui ne partirait jamais, cet angoisse qui le bouffait jour après jour...
Dessinant un léger sourire sur ses lèvres fines à l’adresse de Nitzan, encouragé par cette douceur bienveillante que représentait sa mère, il demandait à la jeune femme « Est-ce que tu restera avec moi ? » Il avait besoin de quelqu’un qui puisse l’aider avec son don, mais aussi d’une amie. Bien sur il avait Tamina, mais il avait ce sentiment qu’avec elle c’était différent parce qu’il était son patient, parce qu’il y avait cette barrière entre eux et même s’il n’était pas indifférent au charme de la belle thérapeute, il était toujours très intimidé par celle-ci, par ses beaux yeux bruns. Peut-être justement parce qu’elle lui plaisait dans le fond, cette attirance et cette réticence le rendait complètement cinglé... « Je t’en prie ne me laisse à nouveau... » Insistait-il en baissant la tête, il ne voulait pas qu’on le laisse à nouveau avec sa solitude... « Je... Je suis désolé... Je m’sens tellement perdu... Merci, maman me manque... Tu me manques. »
Désolé c'est super nul --'
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Sujet: Re: Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé) Sam 16 Nov - 9:59
J’étais contente d’aider, vraiment. De voir que je n’avais, au final, pas fait que de la merde, et que tout ce que j’avais fait pour Maddox portait ses fruits. J’avais tenté d’appeler sa mère un peu en dernier recours, en me disant que parler à la personne la plus proche de lui suffirait à le convaincre qu’il avait vraiment un don, et qu’il n’était pas fou. Il était juste… différent. Et à moi de lui apprendre à vivre avec ce cadeau que la vie lui avait fait, même si, à première vue, ça ressemblait plutôt à une malédiction.
Sa main serrait la mienne, comme pour garder un ancrage avec la réalité, comme une preuve que ce qu’il vivait était réel. Il était bouleversé et fasciné par ce qu’il entendait, et je ressentais les torrents d’amour, de douceur, mais aussi de tristesse qui émanaient de l’esprit de sa mère. Elle était vraiment une personne exceptionnelle, et je comprenais que Maddox ait si mal vécu leur disparition. Après sa première visite au magasin, je m’étais renseignée sur lui, et j’avais appris toute l’affaire. L’accident de ses parents tout d’abord, et puis cette affaire avec son tuteur… Ce pauvre garçon était passé par bien des épreuves.
Je les laissai converser tous les deux, ne voulant pas interrompre leur moment privilégié. Sa mère acheva de parler, et je tentai de calmer ses inquiétudes.
Petit prince… je peux t’apprendre à appeler les esprits, comme je suis en train de le faire. Comme ça, tu pourras lui parler à chaque fois que tu en auras envie, ou que tu en auras besoin… Et pas qu’à ta mère d’ailleurs, tu pourras aussi t’adresser à d’autres personnes qui sont disparues… Je vais t’écrire ce qu’il faut faire.
Je relevai la tête et attendis une seconde avant de lâcher sa main, mais l’esprit de sa mère restait toujours autour de nous. Je me levai pour attraper un carnet et un stylo, et commençai à griffonner. Une bougie, du gros sel… et puis j’essayai de retranscrire, de façon la plus claire possible, l’antique incantation dans une vieille forme de roumain mêlée de latin. Quasiment en phonétique, pour qu’il arrive à la prononcer lui-aussi. Et je pris ensuite la parole pour rajouter des explications.
Il faut juste que je te prévienne pour certaines choses. La première, contente-toi d’invoquer les esprits de personnes que tu connais. Tous les esprits ne sont pas bénéfiques, et tu n’as pas encore assez de puissance pour pouvoir faire face à un esprit mauvais. Et à propos de ça, deuxième chose : quand tu invoques un esprit, prépare la bougie sombre dans un bol rempli de thym séché. Et entoure-toi d’un cercle de gros sel, qui doit être totalement clos. Les esprits ne peuvent pas le franchir. Maintenant, essaie à ton tour de réciter l’incantation… doucement, prends ton temps…
Je le regardai faire et commençai à le corriger pour qu’il prononce correctement la formule qui lui permettra de retrouver ses parents.
Spoiler:
PS : Je sais, c'est pas l'éclate pour moi non plus... j'avais un peu du mal à trouver l'inspiration ^^.
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Sujet: Re: Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé) Jeu 21 Nov - 20:40
Elle lui disait qu’elle lui apprendrait à faire comme elle, il l’avait observé avec inquiétude alors qu’elle avait lâché sa main, il ne voulait pas qu’elle s’en aille. Il lui faisait confiance à présent et il comptait énormément sur elle sans même le savoir. L’observant s’éloigner de ses beaux yeux bleus magnifiques intrigués par cette femme particulière à ses yeux. Celle qui lui ressemblait, qui le comprenait vraiment et qui ne se contentait pas de faire semblant. Il écoutait les explications de la jeune femme, il avait plutôt peur d’échouer, de ne pas y arriver parce qu’il était lui, parce qu’il n’était plus sur de rien et qu’il craignait de mal faire. Mais l’esprit de sa mère encore présent semblait l’encourager par sa simple chaleur. Qu’il aurait voulu la revoir... Elle avait été si belle, avec toutes ses années il n’avait pas oublié son magnifique visage d’ange blond aux yeux noisette.... Prenant doucement le papier qu’elle lui avait tendu pour commencer à lire en butant sur certain mot, n’arrivant à prononcer certaines syllabes, ses doigts c’étaient emparés de la main de la jeune femme assez promptement face à l’angoisse et elle été venue à son aide. Il ne comprenait absolument pas ce qu’il disait, c’était assez déroutant. Arrivant au dernier mot, il avait relevé ses yeux vers la jeune femme et il semblait lui dire juste par le biais de celui-ci qu’il avait peur... Ce fut à peine à murmure, mais la sensation était étrange et il avait l’impression qu’on était en train de puiser en lui son énergie pour la transmettre à un corps invisible, juste là... Il ne la voyait cependant pas, mais il avait davantage cette sensation qu’elle était là, avec lui... Parcouru d’un frisson, il avait resserré ses doigts autour de la main de la jeune femme qui semblait être à ses yeux un repère d’une valeur inestimable. « Est-ce que j’ai réussi ? » Bien sur qu’il n’y arriverait jamais tout seul, il n’était pas encore près, elle lui avait sacrément mâché le travail et chez lui, il tout seul, il ne pensait pas se sentir capable d’en faire de même, sans elle, il aurait trop peur. Au fond de lui, il sentait qu’il avait réussi, mais il avait ce besoin de savoir, c’était à ses yeux rassurant d’avoir l’approbation de quelqu’un, c’était bien pour ça que les voix l’accompagnaient, dans sa psychose c’était un mal et un bien à la fois. Elles le détruisaient autant qu’elles l’aidaient à affronter ce monde « réel » trop cruel pour lui.
La voix de sa mère s’élevait à nouveau pour lui dire à quel point elle l’aimait et qu’elle pensait à lui, qu’elle l’attendait tranquillement avec son père. Mais maman n’avait pas e courage de lui dire qu’il avait été adopté et que là où elle était, dans la mort sa mère biologique aussi l’avait regardé souffrir et s’en été voulu... Il y avait toujours eu ce vide en elle depuis le jour où elle avait abandonné son petit garçon, mais parfois mieux vaut être ignorant... « Est-ce que les gens à l’hôpital avec moi ont aussi un... Don ? Est-ce qu’il y a plein de gens comme moi ? Et pourquoi maman n’est pas au paradis, est-ce qu’elle va y aller ? » Madox avait une vision assez enfantine de l’après morts, il ne croyait pas en dieu, d’ailleurs il n’en avait pas la moindre notion, fixant la jeune femme du regard avant de lui dire en baisant les yeux « J’ai peur que personne ne comprenne... » Il avait peur d’être à nouveau seul, d’être sans cette fille qui était devenue tellement importante à ses yeux du jour au lendemain...
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Sujet: Re: Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé) Dim 24 Nov - 20:36
C’est une chose de compter pour quelqu’un, d’être un élément important de sa vie, de passer du temps avec, et c’est autre chose de sentir que sans nous, cette personne peut déconner totalement ou aller très mal. C’est ça que je ressentais face à Maddox. La façon qu’il avait de me tenir la main, de me regarder comme un enfant cherche ses parents dans la foule, et est rassuré quand il les voit, qu’il soit revenu me chercher, m’avaient prouvé que j’allais devoir m’habituer à sa présence dans ma vie. Et dans un sens j’appréciais ça. Après toutes les emmerdes que ce pauvre garçon avait traversées, la moindre des choses c’était de lui apprendre à gérer son don, si je pouvais le faire. Les candidats n’allaient pas se bousculer au portillon, et si je pouvais contribuer à alléger un peu ses angoisses, la question n’allait pas se poser trop longtemps.
La première des choses, maintenant que je lui avais prouvé qu’il était médium, c’était qu’il apprenne à communiquer avec les esprits de façon claire. Savoir quoi faire, comment procéder. La maîtrise donne l’assurance. C’est pourquoi j’étais là, assise à la table de ma cuisine, en train de lui tenir la main et je le surveiller comme du lait sur le feu à mesure qu’il récitait l’incantation transmise par ma grand-mère. Je lui souriais, accompagnant sa récitation de petits mouvements de tête, comme un enfant à qui on fait réciter une poésie. Et en même temps que lui, je ressens la présence de sa mère, qui est revenue parmi nous.
Bravo petit prince, t’y es arrivé ! Ta mère est revenue ! Mais je dois juste te prévenir : tu peux lui parler quand tu en as besoin. Mais attention, tu ne dois pas garder le contact avec un esprit trop longtemps. C’est pas bon pour toi, ça te coupe du monde des vivants… Promets-moi que tu ne resteras pas des heures entières à appeler les esprits…
Je ne lui avais pas dit qu’à force, il arriverait à entrer en contact avec des esprits proches, sans avoir à faire tout ce rituel, mais il valait mieux maîtriser parfaitement la technique d’abord. Mais comme un enfant, il a aussi de nombreuses questions, auxquelles je dois trouver une réponse. Je me débrouillai tant bien que mal.
Certains sont à l’hôpital parce qu’ils ont de vrais problèmes dans leur tête. Toi tu vois des choses que peu de gens peuvent voir, mais le fait que je les voie aussi te prouve que tu n’es pas fou. Ceux qui n’ont pas ton don peuvent te prendre pour un fou, mais tu ne l’es pas. Je te le promets. Tu es juste différent, comme moi !
Pour ta maman… Il n’y a pas de paradis et d’enfer. Il y a juste un autre monde, où les gens qui sont morts vont quand ils décèdent… N’ait pas peur petit prince… Je te comprends et tu n’es pas tout seul. Tu ne le seras plus à présent. Si jamais tu as peur, n’hésite pas à venir me voir ou me téléphoner d’accord ? Tout va bien se passer.
FIN (personnellement, je pense qu’on peut s’arrêter là non ?)
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Sujet: Re: Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé)
Does it feel like we've never been alive inside ? ▬ Nitzan & Maddox (terminé)