Quand les claques du passées reviennent nous rendre visite [ Ellie]
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Sujet: Quand les claques du passées reviennent nous rendre visite [ Ellie] Lun 6 Jan - 23:12
« Quand les claques du passées reviennent nous rendre visite... »
Ellie ∞ Daniel
24 décembre
Le vent, le soleil qui peine à dire bonjour, une tête endolorie par les possibles débats de la nuit et mes fesses sur le doux cuir que je sens presque à travers mon jeans me font passer les 15 meilleures minutes de ma journée. Je ne sais pas encore de quoi elle sera faite mais j'imagine aisément que ce moment de liberté au guidon de ma puissante moto vont surpasser tous les autres moments de cette journée haut la main. Pourquoi ? Peut-être parce que cela faire 31 h que je suis dans cette ville et 31h que je veux la fuir. Les moments d’insouciances se trouvent sur la moto où mon cerveau peut divaguer sur l'éventualité d'une fuite précoce. Certes, je devais un article à mon bosse mais que devais-je à ma santé mentale ? La vie. Je suis tout à fait d'accord. Pourtant, loin de me diriger vers la sortie de la ville, j'allais droit vers ma deuxième adresse de coffee shop qui se trouvait à Marigny. D'après mes investigations extrêmement pertinente, on y faisait le meilleur petit déjeuner de la nouvelle Orléans, il était évident que je devais m'en assurer étant donné que mon petit dej de la veille avait été abominable « gustativement » parlant.
Je coupe le moteur au regret de la brise sur ma peau et ôte mon casque laissant apparaître un écouteur dans mon oreille droite. Moto garée, j'ébouriffe mes cheveux d'une main tandis que l'autre range la clef dans la poche de mon blouson et observe la devanture de mon possible-futur-chez-moi-du-matin. J’apprécie l'aspect extérieur étant loin de l'usine à pâtisserie des grandes villes mais bien une brasserie collant parfaitement avec le cadre atypique de la Nouvelle Orléans : bon point pour le proprio. Je souris et passe la porte. Mon casque cogne le mur et je jure dans ma barbe naissante avant de prendre quelque seconde pour estimer l'endroit. Comme l'extérieur, l'intérieur me plaît assez chaleureux quelque peu à l'ancienne, je prends plaisir à observer le moindre détail. Je me sens bien et pour mon possible-futur-chez-moi-du-matin c'est le minimum syndical. Je salue un homme m'observant d'un signe de tête et m'installe au comptoir où une ravissante demoiselle me demande ce que je souhaite.
Euh.. Bonne question... je peux vous demander de me surprendre ? Vous n'êtes pas le premier... [color=blueangel]Dans ce cas, je vous conseille de créer un menu exprès histoire de vous simplifier la vie...[color] C'est une idée mais dites moi si vous voulez un petit dej complet ou juste une boisson La totale évidement, merci... (en lisant son nom sur le badge) … Katie
Je lui adresse mon plus grand sourire et ouvre ma veste pour me mettre à l'aise. Je retire mes gants, sors le journal de la veille de ma poche arrière et le pause sur le comptoir avant de le déplier et observer les titres. Certes un journaliste est censé se mettre à la page au jour le jour mais je n'avais jamais réussi à faire comme ça, sûrement parce que je dois souffrir d'un besoin profond de différenciation comportementale ou une bêtise de ce genre. Ou peut être parce que j'aimerai secrètement avoir le même pouvoir que Gary dans la série « Le journal ». Bref, qu'importe tant que je connais l'actualité non ?
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Sujet: Re: Quand les claques du passées reviennent nous rendre visite [ Ellie] Lun 6 Jan - 23:59
L’épilepsie doit être en hausse. Je suis convaincue que les hôpitaux financent cette déflagration de lumières en tout genre pour atteindre leur quota en fin d’année – comme si les arrêts cardiaques, les os de poulet calés dans la gorge et les accidents de la… Mes doigts se resserrent autour de mon col et le cale machinalement contre ma gorge. C’est étrange d’amplifier son sentiment de suffocation, non ? Je pense que la douleur me tient en éveil. Parfois, je veux l’oublier mais si je veux avancer là, je dois la sentir palpiter. Mon pas est assuré malgré mon maintien douteux et mon regard qui oscille entre les silhouettes, les devantures et mon gouffre. Les loupiotes scintillent de partout, clignotent, aguichent et vous réduisent la rétine à néant en l’espace d’une seconde. Ça m’écœure. Je ne suis pas émerveillée, ni éblouie par cette embuscade commerciale annuelle. On sait c’est quoi le but derrière chaque couleur criarde. Consommez, achetez, abusez et croyez-vous heureux, entourés. Et si vous ne l’êtes pas, pourrissez dans la solitude ou bien nourrissez-vous de la pitié d’autrui. C’est le moment où la bonne foi est confondue avec la satisfaction personnelle. Les hypocrites ressortent à cette période de l’année pour vous embrasser à outrance, se montrer sous leurs plus beaux jours, se pavaner dans des costumes et robes hors de prix. Je me prête au jeu mais je n’en affectionne plus la danse. C’est terminé. Je jette des impressions comme toujours, comme on se désillusionne quotidiennement. C’est une vieille habitude. Ca sécurise ces choses-là, parait-il. Oh, je suis attendrissante présentée sous ces traits. Je ne suis que mes buts. Il ne faut pas me prêter autant d’empathie. Je n’en ai aucune. Je pourrais presque arracher cette fichue guirlande et étrangler celui qui l’accroche pour me venger de cette migraine que ces décorations provoquent. Des teintes circulent librement devant mes globes oculaires même quand je dévie ma nuque vers les endroits épurés. Leur tentative de colorisation urbaine est un pur harcèlement. Il y a de quoi porter plainte.
Partiellement aveuglée, je rentre dans le premier commerce acceptable pour fuir cette peste. J’ai besoin de caféine pour endurer cette journée, même si ma nausée persiste – bien que j’ai tendance à me méprendre avec cette plaie qui s’étire à loisir dans ma poitrine. Je connais ce café. J’y passe au moins deux fois par semaine. Leurs muffins ont un goût d’oubli appréciable. C’est avec cette saveur que je veux omettre effrontément tout ce faux bonheur qui me lacère autant les prunelles que l’aorte. Mon sourire se hisse sans mal sur mes lèvres – des années de pratique, quand Katie me salue d’un signe de tête chaleureux. Une vraie pipelette, celle-là. Sa vie est fade, inutile et son seul avantage réside dans sa curiosité aussi exacerbée que la mienne. Elle écoute les conversations des clients discrètement et ne se gêne pas pour me les rapporter. Rien que pour les potins, ça me plaît d’être là. Je m’installe au comptoir directement pour m’offrir l’opportunité de nouvelles juteuses en veillant à annihiler toute trace de mépris pré-noël de mes traits. J’ai l’air radieuse et d’excellente humeur. Parfait. « Salut Kat’ ! Tu vas bien ce matin ? » Je dois encore prétexter un faux intérêt pour sa petite existence misérable mais tout a un prix – surtout les informations. J’élargis mon rictus franc et pose mon sac sur le siège libre à ma droite en entendant à peine sa réponse – pour ce que j’en ai à faire. « Comme d’habitude, café et petite douceur. » Mes mains écartent les pans de mon manteau en le déboutonnant très calmement. « Au chocolat le muffin aujourd’hui, j’ai besoin de ma dose ! » J’ôte mes gants et les place sur ma sacoche échouée avant de me frictionner les paumes, l’une contre l’autre. Quelle heure est-il déjà ? Je me penche pour attraper mon portable mais fais chuter le contenant au sol. Je rigole légèrement afin de me faire passer pour une étourdie. Je ne le suis pas. J’ai juste été distraite par l’homme sur ma gauche et je veux vérifier quelque chose. Je me relève et me place de sorte à pouvoir le détailler sans être vue. Il a vieilli. Ce n’est plus un gamin mais… Je le reconnais instantanément. Daniel Martin. Qu'est-ce qu'il fout là celui-là? Il est pas censé être à dix mille kilomètres d'ici? Toujours accroupie, je ramasse nonchalamment mes objets en songeant à quitter l’établissement quand la serveuse me hèle d’un Ellie bruyant. Elle me voit plus de là où elle est. Je l’insulte mentalement mais glousse pourtant. « Je suis là, je suis là, ne t'en fais pas. Je suis d’une maladresse sans mon café, tu vois ! » Grillée. Il va me nier. Espérons-le. Je réfrène les souvenirs avec habilité et conserve mon masque d’idiote bien heureuse. Je crois que j’ai la poisse.
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Sujet: Re: Quand les claques du passées reviennent nous rendre visite [ Ellie] Mar 7 Jan - 0:55
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Ellie ∞ Daniel
24 décembre
Bref, qu'importe tant que je connais l'actualité non ? Qu'importe puisque de toute façon je me lèvre bien souvent avant que les kiosques ouvrent du coup, impossible d'avoir les news du jour avant le lendemain ou le milieu de la journée si je prends le temps d'acheter un journal et surtout de le lire au même moment. Mon quotidien est de me lever, m'habiller, prendre la moto, me diriger vers la brasserie que je juge la meilleure de la ville afin de prendre mon petit dej tout en lisant le journal de la veille puis d'aller au boulot, faire mes investigations, acheter le journal du jour, l'oublier dans mes affaires, quitter le boulot, boire une bière dans mon bar préféré et ressortir le journal lendemain durant mon petit dej. En y pensant, il est assez particulier me connaissant d'avoir autant d'habitude peut être du fait de ne plus en avoir eu durant plusieurs années ? Je ne sais pas mais ce sont ces petits rien qui me font apprécier mes journées ça et les rencontres que je fais. J'aime mon taff ou tout du moins, je l'aimais jusqu'au jour où mon boss changea mes prérogatives et me boucle dans une ville et dans un aspect du boulot que je répugnais. Faire de l'info pour de l'info ne m’intéressait pas. Enquêter sur les événements suspects de la nouvelle Orléans ne me plaisait pas. Écrire un papier sur ces fichus touristes me créait de l’arthrose. Être dans cette ville me foutait de l'urticaire. Bref, je savais apprécier la brise en conduisant, les douces mélodies qui s’échappaient de mon mp3, mon petit déjeuner dans un lieu sympathique, lire le journal, en acheter un sans le lire et boire une bière. J'appréciais tout ça comme j'aurai apprécié me trouver dans cette ville si elle n'était pas le lieu de l'incendie. Il n'était pas si évident de rouler dans la ville sans me souvenir de ma vie et surtout, d'eux. Même cette brasserie me rappelait à ma mère. Je secoue la tête et lis la date en haut à gauche. 23 décembre. Nous sommes le 24, ce soir c'est le réveillon et je suis dans cette ville. Dire que la dernière fois que j'ai vraiment fêté Noël c'est dans cette ville, je n'en reviens pas d'être ici. Je soupire, me frotte la joue pendant que ma serveuse parle avec une autre femme. Je relève la tête lorsque la cliente fait tomber ses affaires, un sourire naît de sa maladresse que je cache en relevant le journal. Une femme s'est faite agresser dans le quartier français, ce n'est apparemment que la suite d'une longue série. Je fronce les sourcils me demandant ce qui pouvait motiver autant d'agression. Je plis l'angle du journal pour jeter un coup d'oeil à la jeune femme par terre et, accopagné d'un léger rire, pose le journal sur la table et m'accroupis pour l'aider à réunir ses affaires...
« Ellie.. ? Ellie ton muffin..tiens... » Ell...lie ?
J'arrête mon mouvement une fraction de seconde puis le poursuit en secouant la tête. Ellie. Dès que j'entends ce prénom, je repense à cette gosse de deux ans ma cadette à l'histoire familiale trouble et au caractère bien trempé. Ellie, cette gamine les yeux pleins de larmes une fois et plein de couleur toujours. Plus malicieuse, c'était compliqué à trouver. Plus fourbe, menteuse, profiteuse, ingrate, lâche et insupportable n'existe pas sur terre. Je l'imaginais aisément à l'autre bout de l'univers ou plutôt dans une grande ville comme New York à la tête de je-ne-sais-quelle-entreprise écrasant ses employés pour son bonheur personnel dans l'espoir vain que cela ramènerait une once d'humanité à son âme, morte depuis longtemps. Elle n'était sûrement pas cette fille maladroite pourtant... je relevai la tête en souriant et croisai son regard manquant de me faire suffoquer. Un instant je crus parti avant ce drame en 99. Je secoue la tête, recule puis me redresse et m'asseois sasns rien dire. Il est évident qu'elle m'avait reconnu. Quand ? En entrant, à l'instant, en faisant tomber son fichu sac ? Je m'en fichais. J'attrape le journal et l'ouvre dans l'idée de me plonger dans n'importe quel article pour vu de quitter les images qui me venaient. Je n'aimais pas fuir mais cette fille devait se trouver à New York, certainement pas dans cette ville. Décidément, je déteste mon boss. Katie me dépose des œufs brouillés avec du bacon, un cappuccino et un verre de jus d'orange. J'observe le tout avec des yeux qui crient famine, plis le journal sur mes genoux et le pose entre moi et la place de l'autre tarée.
Merci Katie, bonne surprise et très complet comme petit dej
Je lui fais un clin d'oeil accompagné d'un sourire et lève ma tasse d'un signe de tête avant de boire le contenu. Ellie. S'il y avait une personne a ne surtout pas croiser c'était bien elle. Je n'étais pas d'un naturel rancunier mais comment passer outrer ses mensonges ? Elle avait pourri ma vie et salit mon nom. Elle m'avait également abandonné. Oui, c'était une enfant mais je l'étais aussi à cette époque et rien ne pouvait m'enlever la haine que j'éprouvai à son égard. Je secoue la tête n'arrivant visiblement pas à me l'oter de la tête ou à comprendre ce que je lis. Je pose donc le journal et me tourne vers elle, qui vient de se rasseoir.
T'es pas censée être à New York ou n'importe où d'autre où tu pourrais développer et appliquer tes talents à pourrir la vie d’autrui ?
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Sujet: Re: Quand les claques du passées reviennent nous rendre visite [ Ellie] Mar 7 Jan - 1:44
Pi-tié. Il faut qu’il joue les grands héros. J’ai envie de vomir. Non vraiment, littéralement. Il amplifie mon mal de cœur en se rendant serviable. Lui aussi fait partie assurément de cette catégorie de crétins hypocrites. Je voile bien ma petite tête de ma cascade de boucles mais je sais que je suis déjà fichue à cause de l’autre emmerdeuse qui a cru bon de me hurler dessus parce que j’ai disparu trente secondes de son champ visuel. Un soupire froisse mes pensées tandis que je contiens habilement mon agacement derrière un « merci » très – même trop, poli pour l’occasion. C’est bien ma veine, vraiment. Les fêtes ramènent l’amertume dans son entièreté, il faut croire. La bonne époque pour se pencher sur ses erreurs et tenter de les réparer l’année suivante. Blablabla. Si y a bien un Dieu quelque part – ce dont je doute, entendons-nous bien, il est assez cruel pour que je le devienne à mon tour. Je discerne son hésitation avant qu’il n’achève sa tâche de Superman bon marché. Il a tiqué sur le prénom. Forcément, je suis inoubliable. Malheureusement, ça ne risque pas de jouer en ma faveur. Ma honte est succincte, je n’ai juste pas envie de me confronter au passé pour des raisons qui ne regardent que moi. De toute manière, je n’ai rien à lui dire. C’est un inconnu désormais. Un inconnu qui redresse sa nuque avec un rictus trop étendu pour être honnête. Ah, ça y est ! Voilà. Le choc. J’ai le temps d’en attraper toutes les nuances et d’en rire intérieurement. J’aime bien ne pas être la dernière surprise. Mon propre sourire s’élargit quand il perd le sien. Oups. J’aurais dû plutôt mettre mes petites paumes devant ma bouche en un geste tout aussi médusé. Je prends un air dubitatif pour rattraper le coup et laisse mes sourcils se rabattre légèrement d’incompréhension.
Hilarant comme il me fuit alors. C’est bien. Je le remercie à nouveau avant de me réinstaller tranquillement devant ce merveilleux muffin qui m’attend sagement. Je croise juste un instant le regard de la serveuse et laisse un nouveau sourire creuser mes fossettes. « Merci Kat’ ! » Bon, il n’y a plus qu’à avaler ça et le café avant de filer à l'anglaise. Je refuse de partir précipitamment même si j’ai déjà cinq mille excuses plausibles qui se sont formées d’elles-mêmes dans mon crâne. J’ai ma fierté, voyez-vous. Il m’oublie le temps de se perdre en contemplation devant son repas d'ogre et je me contente de ma petite douceur à défaut de pouvoir papoter comme d’habitude avec Katie. Elle veut faire bonne figure et à voir sa façon de rougir devant le clin d’œil de l’autre ahuri, je me doute qu’il y est pour quelque chose. Écœurant. Il colle bien au décor à l’extérieur, on ne peut le nier. Oh, c’est tout à fait le genre à enfiler un costume de père noël et à faire preuve de charité envers de pauvres gosses malades. Charlatan. Mes paumes contre ma tasse, j’apprécie sa tiédeur et en oublie presque que je connais le mauvais dragueur – presque. Je jure mentalement quand il m’adresse finalement la parole. Envolées ses douces intentions, voici, son véritable visage. Un rancunier obsessionnel, comme tous les autres. Quand je le dis que les gens s’échangent des masques pour camoufler leur laideur. Hum. Je vois qu’il est en forme et qu’il tient à reprendre les choses là où nous les avons laissés. Puéril. Bonne figure, Ellie. Bonne figure, n’oublie pas. Je rigole doucement avant de porter mon breuvage à mes lèvres et de laisser la saveur moka dégringoler mon œsophage. « Les rancœurs peuvent être aussi tenaces qu’on le raconte. » Je fais semblant d’être gênée avant de hausser des épaules d’un air embarrassé. « Ça fait longtemps, Dany. Dix ans, non ? Nous étions encore des enfants. » Une éternité s’est écoulée. Je reprends une gorgée de caféine en conservant mon petit air innocent et toujours faussement timide. Je fais exprès de poser mes yeux dans les siens et de les faire sourciller plusieurs fois comme si je ne parvenais pas à soutenir son regard sans être troublée – je ne le suis pas le moins du monde. Je n’ai pas non plus envie d’être aussi douce, croyez-moi. Moi aussi, je lui en veux pour un tas de choses. « Je croyais que tu avais déménagé ? Quel bon… »ou plutôt mauvais.« … vent te ramène ici ? Tu es venu pour admirer notre belle ville illuminée en ces périodes de fête ? » Oh, il ne peut même pas apprécier le sarcasme parce que je n’ai pas mis le ton. Quelle matinée, vraiment.
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Sujet: Re: Quand les claques du passées reviennent nous rendre visite [ Ellie] Mar 7 Jan - 14:56
T'es pas censée être à New York ou n'importe où d'autre où tu pourrais développer et appliquer tes talents à pourrir la vie d’autrui ?
Elle rit. Elle rit juste assez pour m'agacer. Je l'observe boire avec trop de lenteur son breuvage puis lâcher doucement ce genre de phrase inutile, juste présente pour nous forcer à frapper. Comment pouvait-elle ne serait-ce qu'une seconde jouer la carte de la pauvre fille troublée et incomprise ? La manière qu'elle a d'hausser les épaules tout en replongeant ses lèvres dans sa boisson me donne un frisson. J'ai l'impression de la revoir 10 ans plus tôt dans ce parc près de l'école. Je me rappelle très bien de cette journée, c'est la première fois que je l'avais vu sous son vrai jour. Je tentais de perfectionner mes figures avec mon skate quand j'entendis de cris de l'autre côté d'une touffe de buisson. Je ne vous cache pas que j'ai toujours été curieux, trop peut-être mais qu'importe ? J'étais allé fouiné et observais une scène digne de la petite maison dans la prairie. Une petite rousse pleurait en compagnie d'une autre fille qui tentait visiblement de la réconforter, du moins c'était ce que dégageait ce faux tableau. J'allais m'éloigner lorsque la blonde se mit à sourire, vous savez ce sourire hypocrite absolument insupportable qu'on est beaucoup à vouloir faire bouffer avec ou sans délicatesse. Quelque jours plus tard j'appris la teneur de l’événement et compris que cette petite blonde n'était qu'une garce bien cachée. Pour revenir à la comparaison de cette série mythique, elle était la copie conforme de Nelly, vous savez la petite aux cheveux bouclés prête à tout pour enfoncer les autres pour vu que cela lui apporte quelque chose à elle. Deux différences existaient néanmoins, la première était que Nelly finissait toujours par se mordre les doigts ce qui n'était pas vraiment le cas de cette peste d'Ellie. La deuxième était tout simplement que Nelly avait fini par prendre une contenance humaine et pas seulement que dans un faux masque de gentillesse.
a fait longtemps, Dany. Dix ans, non ? Nous étions encore des enfants.
Je cligne des yeux pour me sortir de mes songes. Des enfants. C'est vrai nous étions des enfants mais nous savions tous deux ce qui était important ou pas de faire, ce qui était juste et injuste, ce qui était bien ou mal. J'avais 13 ans, elle en avait 11, l'enfance était déjà dépassée. Non, elle aurait pu faire mieux ses choix. Comme je disais, elle n'était pas Nelly mais plutôt la petite sœur de celle-ci, une peste de première ordre, une menteuse voire mythomane. Comment avait-elle pu me faire ça à moi ? A vrai dire, je m'en veux plus à moi même qu'à elle. Ellie n'a jamais autre chose qu'une peste n'ayant d'intéret que pour elle même et l'image qu'on pouvait se faire d'elle, j'ai été stupide de la croire autrement à l'époque. Oui, parce qu'à l'époque j'ai cru que c'était Nelly, je l'avais soutenu, j'avais cru en une amitié. Etre sympa n'est vraiment pas conseillé au final. J'aide une inconnue à ramasser ses affaires et voilà que cette inconnue n'était que la personne la plus détestable de la région. J'étais maudis. Je ne reponds pas et me tourne vers mon repas que je commence à manger. Je lui jette des coups d'oeil furtif mais ne suis plus discret lorsque ma tête se secoue. Elle se fout de la gueule de tout le monde. Je vois dans chaque geste, chaque sourire, chaque regard et chaque respiration le mensonge qu'elle dissimule : celui de sa nature.
Je croyais que tu avais déménagé ? Quel bon vent te ramène ici ? Tu es venu pour admirer notre belle ville illuminée en ces périodes de fête ?
Bon vent ? Elle plaisante. Celui qui m'a mené jusqu'à cette brasserie ce jour ne pouvait être qu'une tempête, par définition mauvaise et dangereuse pour moi, pour elle et pour autrui. Katie elle même semble sentir l'orage entre nous deux durement à cause de ma main qui se serre autour de ma tasse et mes yeux qui se ferment pour rester calme. Je suis assez étonné de tant de contrôle mais davantage de tant de rancœur, je pensais être passé au dessus de tout ça. Je le pensais vraiment mais ce n'était pas le cas. Je ne voulais pas être l’œuvre de mes sentiments passés. Je n'avais été qu'un abruti de croire qu'elle était mieux que l'image qu'elle se donnait et des raisons véritables qu'elle donnait à ses actes. Je secoue la tête, bois et soupire. La fête ? J'aurai tout fait pour ne pas la faire et surtout ne pas la faire ailleurs que dans cette ville. Elle avait toujours eu le chic de poser la question qui tue en plus d'être elle même l'investigatrice.
Je croyais aussi que tu serais partie répandre ton venin ailleurs et espérer laisser vivre les citoyens de cette ville en paix sans leur rajouter la pression de t'avoir avec eux...
Je regrette de ne pas avoir de biere et bois mon jus d'orange avant d'avaler une bouchée de mon petit déjeuner. Je pourrais tout aussi bien fuir cette malheureuse rencontre mais j'ai ma fierté. Je l'avais enfant, je l'ai aujourd'hui et elle n'est que plus développée encore. Ses yeux sur moi m'agacent, je fronce les sourcils puis me tourne vers elle.
Ecoute ne fais pas comme si ce que je suis devenu t’intéresse. Ça te fait autant chié que moi de te croiser alors arrête les faux-semblants, ça ne marchera pas sur moi... et ce même si la moitié de la ville croit en tes sourires à la con et tes « merci c'est gentil » .
Je retourne à mon assiette, entreprend de prendre un morceau avec ma fourchette puis la repose et me retourne vers elle.
Et ce n'est pas une histoire de gosse... tu le sais très bien. C'est comme si tu les avais vendu avec tes crachas...
en retournant à mon assiette pour la deuxième en trente secondes, j'ajoute dans ma barbe « et les fêtes sont juste là pour renforcer mes migraines... »
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Sujet: Re: Quand les claques du passées reviennent nous rendre visite [ Ellie] Sam 8 Fév - 4:25
Le sujet n'a pas reçu de réponse depuis 15 jours, merci de ne pas l'oublier =D
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Sujet: Re: Quand les claques du passées reviennent nous rendre visite [ Ellie] Mar 4 Mar - 21:21
Ce rp est abandonné, malheureusement...
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Sujet: Re: Quand les claques du passées reviennent nous rendre visite [ Ellie]
Quand les claques du passées reviennent nous rendre visite [ Ellie]