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A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox

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MessageSujet: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptyMer 21 Mai - 18:21


La porte de sa chambre s’ouvrait enfin ; il était près depuis des heures. Assis devant son plateau repas qu’on lui avait servis froid ; fixant les épinards peut appétissant et sa crème hyper protéinée répugnante qu’on lui imposait parce qu’il était trop maigre. Il ne savait pas depuis combien de temps il était là ; assit à attendre. Il semblait que les jours défilaient, que le soleil se levait parfois puis se cachaient derrière les rideaux de sa triste chambre. Il était seul et personne ne venait le voir. Harry était décédé et Tamina l’avait abandonné. Il n’avait plus idée de ce qu’il se passait dehors ; il semblait que c’était il y avait une éternité qu’il n’avait pas senti le vent sur son visage et qu’Alastair l’emmenait à la rencontre des chevaux. Tout cela semblait si loin, et le visage d’Alexey et cette façon qu’il avait eut de sous entendre qu’elle aussi finirait pas l’abandonner. Oui, il avait eu raison ; comme d’habitude… Il ne pleurait plus, il semblait éteint. Rares mots sortaient de sa bouche, Maddox avait cessé d’hurler et l’on prétendait qu’il allait mieux de ce fait. Il se noyait dans ses larmes ; il se noyait et personne n’y voyait rien. Il se laissait faire, conduit, lavé… Il était leur pantin et il n’était plus capable de rien. Couché, assit, debout… Médicament… Encore et toujours… La porte s’ouvrait et il fixait ses mains ; il attendait… Il ne vit pas Nitzan qui approchait au coté de cette aide soignante qui l’appelait alors pour le sortir de ses songes. Les premiers mots de la journée franchissaient enfin ses lèvres « Suis-je nu ? » La soignante fut assez gêné de cette question, jetant un regard vers sa nouvelle tutrice qui avait enguirlandé le corps médical pour avoir drogué se pauvre garçon à coup de neuroleptique. Si drogué qu’il ne savait plus même se qu’il se passait autour de lui. « Tu es habillé Prince, il est midi. » Qu’est-ce que ça voulait dire midi ou minuit ? Les heures se ressemblaient…

« C’est Nitzan… » Il relevait doucement la tête, fixait l’armoire en face de lui de ses yeux bleus vides. Nitzan… Pourquoi ça avait l’air si lointain et proche à la fois ? Ce nom… Quel visage ? Sa mémoire était en fragment, l’on se félicitait qu’il n’hallucine plus… Mais il était bien trop ralentit pour hurler ses visions qui continuaient à le persécuter car enfin les esprits ne prennent jamais de vacance. Doucement il tournait la tête en direction des deux femmes ; sur le front un léger hématome qui se résorbait plutôt bien ; du à une chute dans le cabinet de toilette quelques jours plus tôt. Son regard azuré la dévisageait ; il avait froid. Cette femme ; il se souvenait d’elle à présent. Quelqu’un était enfin venu le voir ; les esprits allaient-il encore se quereller son âme ? Il portait un jogging bien trop grand pour lui et une chemise pas assortis ; il ne ressemblait à rien et ses cheveux peignés avec soin en arrières rebiquaient déjà en séchant. Il avait eu le droit à une sacré douche ce matin là, digne des sorties à l’hôpital comme s’il fallait que ça brille.

Ignorant qu’elle était déjà venu le voir, amorphe dans son lit dans une blouse répugnante perfusé et amaigris. Il ignorait qu’elle l’avait vu se laisser mourir quand il eut compris que jamais Tamina ne reviendrait le chercher. Pourquoi se battre ? Il avait tellement mal… Réclamant Alexey dans son désespoir ; réclamant le seul qui veuille l’aimer même si c’était mal. Maddox à la dérive, Maddox si naïf et sensible. « Nitzan… » Soufflait-il comme un appel à l’aide malgré son visage apathique ; il ressentait encore des choses, il était vivant… Son regard tombait sur les chaussures de cette femme ; il ne bougeait pas… Quoi qu’il fasse se serait toujours un désastre…

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MessageSujet: Re: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptyMer 21 Mai - 20:04


A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote


Maddy & Nitzi Je me rappelle encore du coup de fil totalement paniqué de Tamina l’autre nuit. C’était quelques semaines plus tôt, je revenais d’un concert de folie, enfin, après avoir aussi descendu quelques verres avec mes musiciens et Azraël, et je sortais tout juste de la douche quand j’ai entendu mon portable sonner. J’avais décroché, encore trempée, et j’avais mis une seconde ou deux à reconnaître la voix totalement paniquée de Tamina. Elle était en larmes, et j’ai dû lui faire répéter au moins trois fois pour que je comprenne de quoi il était question. Je savais qu’elle cherchait son frère depuis des années, et là elle avait trouvé une piste, une piste qu’elle devait suivre, et elle quittait la Nouvelle Orléans. Laissant Maddy sans superviseur. Je m’étais immobilisée, commençant à comprendre ce dont il était question. Si elle ne pouvait plus s’occuper de Maddy, personne ne le ferait, et alors il irait tout droit en institut. Même pas en rêve. Jamais je laisserai Maddy moisir là-bas. Après tout, j’étais sa Wendy et il était mon garçon perdu. J’avais raccroché, disant que je la rappellerai vite, et je m’étais posée sur mon canapé, un verre de tord-boyau à la main, juste enroulée dans mon drap de bain, réfléchissant à la question. Mon appart était trop petit, j’avais juste ma chambre, mon salon, une salle de bains et la cuisine. Parfait pour Poe et moi, mais pas assez pour accueillir un grand gaillard de plus de trente ans. Et déménager, c’était trop compliqué. J’étais proprio du bâtiment, j’aimais habiter au-dessus du magasin… Comment faire putain… Et d’un coup, je m’étais rappelée qu’au-dessus de ma petite tête, il y avait encore les combles. J’y étais allée juste une fois ou deux, au moment d’acheter, et plus depuis, mais dans mes souvenirs, il y avait de quoi en faire quelque chose. Sauf que ce genre de projet s’improvise pas. Bon, une bonne nuit de sommeil, et on en reparlerait. J’avais descendu mon verre cul sec et je m’étais effondrée sur mon lit.

Le lendemain, j’avais vite fait croisé Tamina, qui m’expliqua un peu plus de quoi il était question, et je m’étais dépêchée d’appeler un pote qui bossait dans le bâtiment pour qu’il vienne faire un tour. Heureusement, malgré que c’était sale et que les fenêtres étaient à changer, on était loin de devoir accomplir un miracle. Autre point… l’argent. Je suis proprio des murs, je vis de ce que me rapporte le magasin, mais j’avais pas non plus la somme pour tout remettre en état. Dernier coup de pouce de fée Tamina avant son départ, elle me transféra les fonds, étant tutelle de l’argent de Maddy. Mais même si en quelques jours le chantier était lancé, elle ne pouvait pas retarder son départ plus longtemps, et Maddy a dû aller en institut.

J’essayai d’y passer chaque jour, ou au moins un jour sur deux pendant les trois semaines que les travaux ont pris, le cœur gros de le voir comme un légume crasseux et complètement paumé. Alors oui Maddy était spécial, mais il était doux comme un agneau, et c’était franchement pas la peine de l’abrutir comme ça. Je le voyais dépérir jour après jour, la lueur dans son regard s’éteignant petit à petit. Alors j’ai rameuté les garçons, et Az, et on s’y est tous mis pour accélérer les travaux et le faire rentrer plus vite. La peinture avait même pas finie de sécher quand j’avais pris ma vieille Mustang et que j’étais allée le chercher dans son trou sordide.

Encore une fois on m’emmène dans le dédale de couloirs où plein de légumes en joggings trop larges bavent devant la tv, tapent un fixe sur un point sur le mur, ou hurlent comme des tarés. J’entre enfin dans sa chambre, et m’approche doucement de lui. Encore dans le brouillard, comme d’habitude. J’ai franchement de la peine en le voyant, lui si différent de mon petit prince… Il est temps que je le sorte de là. Ma main glisse sur son visage, sur sa barbe de plusieurs jours, et je lui souris.

Petit prince, je suis là… Je suis là pour te ramener à la maison…

Depuis des semaines il ne m’avait pas reconnue, prostré et trop loin de moi. Une bouffée de soulagement me gagne quand je le vois debout, et surtout, quand je l’entends prononcer mon nom d’une toute petite voix.

Oui c’est moi, c’est Nitzi…Tu vas venir vivre avec moi maintenant. Ok ?

Je glisse mon bras sous le sien et je le guide vers la sortie, avant de l’installer dans ma voiture.


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MessageSujet: Re: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptyMer 21 Mai - 23:00

Une main si douce sur son visage ; il semblait qu’il y avait une éternité qu’on ne l’avait pas touché avec une telle douceur ; à tel point qu’il en aurait presque pleuré de bonheur car enfin on considérait son existence. Un sourire, si sincère, encourageant. Imbibé d’espoir, celui qu’il la reconnaisse enfin. Nitzan… Son nom sortait enfin de ses lèvres, il se souvenait comme il était bon d’être avec elle ; comme le ciel devenait bleu lorsqu’elle était là ; ô ma bleue tu es revenue à moi… Elle lui répond qu’il va vivre avec elle ; alors c’était vrai n’est-ce pas ? Tamina ne reviendra donc jamais ? Comment allait-il faire à présent ? Oh comme ça fait mal, il était amoureux de cette fille. Il avait cru en son amour, il avait cru en ces baisers qu’elle lui avait donnés et dont il gardait jalousement le silence. Il y avait vraiment cru ; comment avait-elle pu lui mentir à ce point ? Elle avait juré que jamais elle ne l’abandonnerait ; voici qu’elle n’était plus là et l’avait oublié ici dans cet endroit où les gens sont si fous. Un quatrième séjour en psychiatrie et Prince en sortait une fois de plus anéantis. Il ne voulait plus qu’on lui promette de ne plus l’abandonner à l’avenir car ils l’ont tous fait…

Il ne répondait rien, se relevant pour la suivre. Enfin les portes s’ouvraient et le vent s’engouffrait dans le couloir, dans ses poumons… Enfin, il respirait. Une larme coulait le long de sa joue ; un bonheur intense d’une aussi petite chose. Puis il suivait tranquillement son ami, s’asseyant dans la voiture cotée passager, puis il attrapait doucement sa main entre ses doigts amaigris d’une force fragile ; plantant son regard magnifique dans les yeux intense de la médium sans dire un mot de plus. Son regard la remerciait en silence, elle sauvait sa vie c’était une certitude. Particulièrement fragile à la prise de médicament, il n’était qu’un homme finalement ; un peu gringalet et faible d’esprit. Il avait besoin d’être rassuré ; il était un enfant et il s’était senti puni. De quoi l’avait-on accusé, personne ne lui avait expliqué ce qu’il avait fait de mal pour mériter tout cela ; la punition était-elle levée ? La porte fermait et elle prit place à coté de lui. La tête penchée de côté ; il fixait les paysages qui défilaient. Rue après rue, finalement il n’avait jamais été bien loin de son appartement là où il était, mais les rues changeaient et il ne reconnaissait plus rien. Les effets des traitements commençaient à peine à s’estomper et il commencer à peine à reprendre le contrôle de son être.

La voiture ralentissait enfin, il était presque endormi. Pourquoi il faisait si froid ? C’était quelque part, à l’intérieur. Le beau brun en piteux état détachait avec lenteur sa ceinture ; relevant les yeux vers la jeune femme pour la fixer avant de se relever pour sortir de la voiture, se tenant là devant elle ; la regardant sans un mot avant d’enfin dessiner un léger sourire sur ses lèvres ; un rictus qui signifiait bien plus que ça en avait l’air. Cela faisait des semaines qu’il n’avait pas souris, à tel point qu’il avait pensé qu’il ne le pourrait plus jamais. Cela fut bref, mais suffisant. Il avait moins froid.

Ils approchaient la porte, elle tournait la clé et le rideau s’ouvraient lentement. Ses doigts enroulés autour de ceux de Nitzan avant qu’il n’ouvre enfin les lèvres « Combien de temps je vais rester ici ? » Il avait peur, l’avenir était une chose de plus en plus abstraite à ses yeux. Combien de temps avant d’être encore envoyé à l’hôpital ? Il n’avait nulle part où aller… « Plus personne ne veut de moi… » Soufflait-il ému ; sans Tamina et Harry ; il ne lui restait que Nitzan ; elle était la dernière personne qui le rattachait à la réalité ; la dernière qui puisse le secourir à présent. Il avait tellement peur… C’est en entrant dans la pièce précédent la jeune femme qu’il murmurait absent « J’aurais du être un papillon… » Oui, elle aurait du le laisser s’envoler parce qu’ils avaient raison ; ça faisait trop mal de rester sur terre. Son jogging trop grand glissait quelque peu et laissait apparaître son boxer jusqu'à la moitié de son fessier et il ne se rendait compte de rien parce qu'il se sentait juste anesthésié.
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MessageSujet: Re: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptyJeu 22 Mai - 17:56


A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote


Maddy & Nitzi J’avoue que je suis ravagée quand je le vois, si doux, si perdu. Rien que de l’emmener à l’extérieur, une larme roule doucement le long de sa joue. Oh mon petit prince… Je m’arrête et l’essuie avec tendresse, avant de serrer sa main plus fort dans la mienne. Petit prince, je suis là, ça y est, je vais te sortir de cet enfer. Ma voiture est en vue, je lui ouvre la portière, le fait s’asseoir sur le siège passager, et il prend de nouveau ma main au moment où je voulais aller vers le coffre pour y déposer son sac. Je me retourne, et m’accroupis face à lui. Il a un regard de chiot perdu, qui supplie de s’occuper de lui. Ma gorge se noue alors que je me penche vers lui et que je le prends dans mes bras avec force. Une de mes mains s’égare dans ses cheveux, que je caresse doucement.

Je suis là… je suis là…

On reste là pendant plusieurs minutes, avant que je ne me détache de lui pour mettre ses affaires dans le coffre et m’installer au volant. Je frissonne en repensant à sa main amaigrie. Plus de médocs, c’est hors de question. Il en a pas besoin. Il faut juste que quelqu’un le comprenne. Et pour ça je suis là, enfin, j’essaie.

En même temps, j’étais morte de trouille. Tamina était psy. Moi j’ai même pas 25 piges et j’étais responsable d’un gentil doux dingue qui en avait dix de plus… Si je faisais une connerie ? Si je le rendais pire que ce qu’il n’est ? Il avait déjà vécu tellement de crasses que je me sentirai vraiment mal à l’idée d’en rajouter une couche. On démarre, il sourit, savourant le soleil par la fenêtre ouverte. Il est si beau, et paisible. Comme quoi, il suffit de pas grand-chose. Le trajet dure à peine un quart d’heure, et je m’arrête sur ma place, à l’arrière du magasin. Je lui ouvre, prends son sac et l’emmène. Pour rentrer chez lui, il devra passer par la porte de derrière, emprunter le même escalier que pour monter à mon appart, sauf qu’on a rajouté un palier.

Viens petit prince … ton royaume est en haut.

J’entends ses pas derrière moi, et je bataille une seconde avec la serrure neuve avant que la porte s’ouvre dans un soupir. L’appartement est un peu plus petit que le mien, combles oblige. C’est une seule grande pièce, qui regroupe salon, cuisine et salle à manger. Dans le fond, deux cloisons coulissantes séparent le reste de la pièce du coin pour dormir, et d’une petite salle de bains avec une douche, un lavabo et des toilettes. C’est pas le Ritz, mais c’est lumineux et propre. J’ai ramené la plupart des meubles de son ancien appartement, avec toutes ses affaires, pour qu’il se sente un peu chez lui en arrivant. Et le plus grand mur du salon, celui qui est dans le V du toit, est peint en noir.
Mais un noir spécial, de la peinture d’ardoise qui lui permettra de dessiner avec des craies, sur tout l’espace du mur. Je pose son sac dans l’entrée, et lui prend doucement la main.

Viens… je vais te faire visiter. Tu es ici chez toi. Et j’habite juste en dessous, donc si tu as un problème, je suis tout près.

Je l’emmène et lui montre toutes ses affaires, tout ce qu’on a fait pour qu’il se sente bien ici. Je le lâche et reste en retrait, le laissant apprivoiser petit à petit son nouvel univers. J’espère que ça lui plait. J’attends sans rien ajouter, le laissant venir à moi, me mordillant la lèvre du pouce.


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MessageSujet: Re: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptySam 24 Mai - 11:27

Il ne savait pas vraiment pourquoi on lui avait fait subir tout cela, un traitement de fond qui avait pour seul but de le faire taire ; faire de lui un patient parfait. Et pourtant, s’il y en avait un seul qui aurait accepté de s’asseoir à coté de lui et écouter ces propos, s’il y avait eut une main rassurante sur sa joue et des mots réconfortant soufflé à son oreille ; probablement aurait-il été idyllique. Mais personne n’avait le temps de l’écouter ici, il y avait trop de fous auxquels ils faillaient prêté attention et il se fondait dans la masse pour n’être qu’un patient parmi tant d’autres. Perdant son identité, devenant le légume de la chambre 104, le psychotique plutôt beau gosse. Dehors, le vent semblait lui rapporter son nom et sa mémoire. Les ombres sont restés dans sa chambre, comme si Nitzan pouvait les faire fuir ; regardes moi ô ne me laisses pas mourir… Regardes moi, dis-moi que tout cela est fini. Elle était là, il sentait ses bras autour de lui et doucement sa joue s’était posée sur l’épaule de la belle musicienne et même s’il ne l’exprimait pas par sa fatigue, il était heureux à cet instant ; il était en vie.

Une étreinte qui durait un certain temps, comme si tous les deux en avaient besoin à cet instant. Puis enfin ils roulaient ; il goutait à la sérénité d’être enfin libre. Il montait les marches avec appréhension ; et si c’était un piège… Oh, il avait si peur qu’il venait enrouler nerveusement le poigné de la jeune femme de ses doigts particulièrement crispé. Elle bataillait avec la serrure et il ne la lâchait pas pour autant, c’était d’ailleurs probablement pur cela qu’elle avait des difficultés ; puis enfin la porte s’ouvrait. Ses yeux bleus s’aventuraient avec crainte dans ce nouvel endroit où il pu cependant reconnaître ses meubles bien qu’ils étaient disposé de façon différente. Toutes ses affaires (ou presque) étaient là et il entrait dans la pièce ; regardant les moindres recoins alors qu’elle l’incite à entrer un peu plus. Une visite étrange, elle lui montrait où se trouvaient ses affaires à présent alors qu’elle disait qu’elle habiterait en dessous. Est-ce que ça voulait-il dire qu’il serait seul ici ? Tous les jours ? Qu’il devrait faire à manger et le ménage ? Toutes ces choses qu’on ne lui avait jamais enseignées, et probablement qu’au bout de deux semaines l’endroit risquait fortement de ressembler à Bagdad… Un mur noir et vide, c’était assez effrayant vu comme ça. Puis elle le dirigeait vers ce qui était sa chambre et elle lâchait sa main. Regardant les éléments qui composaient sa chambre avant de poser ses yeux sur ce qui semblait être un bureau où il trouvait une panoplie de pinceau et de peinture neuves ; approchant lentement avant de constater que les tas de feuilles sont ses différents croquis. Celui en son sommet était celui qu’il avait donné à Tamina, son cœur se serrait. Cherchant une porte des yeux, mais le portrait de sa mère était resté à Treme. Un rideau séparait un endroit où il pourrait se laver et une armoire avec tous ces vêtements ; son corps particulièrement spastique d’angoisse avait du mal à se détendre. Il n’y avait pas de fenêtre ici, des puits de lumière au plafond comme si le ciel perçait à certain endroit.

Nitzan dans la pièce principale ; il sortait enfin de sa nouvelle chambre alors qu’un million de question semblaient hanter son regard alors qu’aucune d’elle ne sortait de sa bouche. La rejoignant lentement « Tamina va venir ici ? » Voila finalement, la question qu’il se posait ; pauvre enfant si naïf qui croyait encore au retour de ceux qu’il aimait. Pourtant, il se sentait rassuré ici ; il avait peur mais tellement moins qu’à l’asile. Il serait bien ici n’est-ce pas ? Il s’habituerait ? Il voulait y croire ; ses yeux bleus la fixaient avec insistance avant d’entendre miauler et aperçus le chat de la medium qui se tenait sur le plan de travail de la cuisine. Doucement il enroulait ses bras amaigris autour de la taille de la jeune femme, se lançant dans une étreinte plutôt maladroite en pleurant ; il était si sensible que s’en était déroutant. Il avait du mal à se remettre des dernières semaines passées dans cet endroit blanc ; il voulait rester cacher dans cet endroit. Il ne voulait plus qu’on le traine… Ses larmes suppliaient qu’on ne l’abandonne pas ; si seulement il n’avait pas été aussi désobéissant avec Alexey rien de tout cela ne serait jamais arrivé ; si seulement il n’était pas fou… « J’ai peur Nitzan… Toutes ces choses qui arrivent, tous ces gens qui viennent et partent… Arrêtez de m’abandonner… Arrêtez, moi aussi je peux avoir mal… » Pitié, reconnaissez moi comme un être vivant, reconnaissez mes émotions parce que j’en meurs…
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MessageSujet: Re: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptyVen 30 Mai - 17:37


A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote


Maddy & Nitzi Je guide Maddox comme on guide un aveugle qui est dehors pour la première fois. Il se raccroche à moi comme un naufragé à sa planche de bois, avec l’énergie du désespoir. Alors je l’emmène, doucement, patiemment, hors de l’institut, dans la voiture, et jusqu’à chez moi. Qui est maintenant chez lui. Petit à petit, pas après pas, je l’amène vers sa nouvelle maison, son domaine. Et je sens que ça va pas être facile : il est tellement paumé. Mon pauvre garçon perdu… mais maintenant sa Wendy est là.

Je reste en retrait alors que je le laisse découvrir son nouveau domaine, plantée près de la porte. Je le vois qui avance lentement, comme un animal qu’on réintègre dans un nouveau milieu. Son regard court sur tout ce qui l’entoure. Je le vois toucher ou prendre certains objets, ouvrir des tiroirs, bouger des choses… C’est une bonne chose que ses affaires soient là, au moins il y a une partie de stabilité dans ce déracinement que je lui impose. Il va musarder dans sa nouvelle chambre, et je ne bouge toujours pas. Les doutes m’assaillent. J’ai peur, peur de me planter, peur que ce qui déconne chez lui soit encore pire parce que je m’occupe de lui…

Je vois sa frimousse qui revient vers moi, et il demande d’une toute petite voix si Tamina va revenir. Je ne lui ai jamais menti, et c’est pas maintenant que je vais commencer.

Je ne sais pas petit prince… Pour le moment elle doit partir, mais je ne sais pas si elle va revenir…

Je lui accorde un sourire que j’essaie d’être réconfortant, alors qu’il plonge son regard dans le mien. Je ne bouge pas. Je ne veux pas le blesser davantage. Il faut que je suis convaincante si lui doit être convaincu. Je sursaute quand je vois une boule de poils noire miauler depuis le plan de travail, et comme si ça avait déclenché quelque chose, Maddy s’approche de moi et vient glisser ses bras autour de ma taille. Sans même y réfléchir, une main glisse dans ses cheveux et vient poser doucement sa tête contre mon épaule, alors que l’autre est posée dans son dos. Le pauvre… Il a été tellement déboussolé récemment… Petit à petit, je sens des larmes rouler le long de mes joues, alors que je continue à le bercer. Et ce qu’il me dit me crève le cœur. J’ai mal pour lui, mal pour toute la saga de trucs moches qu’il a dus subir depuis qu’il était môme. J’inspire profondément et je dis d’une petite voix, en le serrant fort contre moi.

Oh je ne t’abandonnerai pas Maddy… Non mon petit prince, je resterai avec toi aussi longtemps que tu auras besoin de moi… Je ne te laisserai pas, je te le promets. Tu entends, je te le promets. Et chez les gitans, une promesse, c’est sacrée…

Je le garde quelques secondes, et j’ai peut-être une idée pour l’apaiser.

Eh petit prince, ça te dirait qu’on appelle ta maman ?



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MessageSujet: Re: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptyDim 1 Juin - 14:09

Elle ne savait pas si Tamina reviendrait ; il était si triste. Ce n’était ni un non, ni un oui. Juste un doute et lui, qu’allait-il faire à présent ? Combien de temps devrait-il attendre pour qu’elle revienne pour lui ? Elle qui disait l’aimer, elle qui l’avait embrassé et touché de façon qu’il avait eu du mal à vivre. Est-ce qu’il aurait pu être plus gentil ? Se laisser faire ? Pourquoi avait-il eut si peur de son contact, pourquoi n’était-il pas resté plus longtemps dans ses bras ? Il avait juste envie de pleurer ; et il était incapable à présent de dire à quel point il regrettait d’avoir fuis ses petites attentions bien que cela l’avait comblé ; juste par la peur. Au fond de lui, il était brisé et l’hôpital avait fini d’achever le peu qu’il restait. Ils avaient tous brisé ses capacités à s’opposer à quoi que ce soit, au contact, à leur emprise à tous. Les mains des aides soignantes et infirmières, il avait cessé de les chasser de son corps, il c’était résigné et maintenant il n’était plus même sur de posséder encore quelque chose que les gens ne lui avaient pas volé au moins une fois.

Il fini par prendre son amie dans ses bras ; pleurant comme un enfant ; son chagrin aussi on le lui avait volé pour le lui jeter de nouveau au visage. Elle lui fit une promesse qui lui déchirait le cœur, sanglotant sous ses mots ; demeurant dans ses bras. Il était bien pire qu’un homme naïf qui croit tout ce qu’on lui dit, il avait besoin d’y croire. Elle lui faisait une promesse, une de plus… Il ne savait pas s’il pouvait encore faire confiance, mais il en avait besoin. Il était courbé pour poser sa tête contre l’épaule de la jeune femme comme elle l’avait incité à le faire ; cette barrière de pudeur n’existait presque plus. Son corps ne lui appartenait plus, il le sentait… Ils avaient tous pris des droits dessus, il n’était qu’un pauvre fou et jamais, non jamais personne n’écouterait ce qu’il voulait vraiment. On lui dicterait sans cesse ce qu’il devait faire et il ne lui restait qu’à accepter parce que la vie n’en serait que pire s’il refusait. Il était terrifié ; mais auprès de Nitzan il se sentait près à accepter tout ce qu’elle lui dirait. Il sentait qu’elle ne voulait pas de mal, il avait besoin de cette sensation là… Celle de la sécurité ; le calme avant la prochaine tempête. C’est alors qu’elle lui demandait si voulait appeler sa « maman » comme si on lui proposait de passer un coup de fil vers l’au delà. Relevant le museau vers la belle médium pour lui répondre « Elle va me trouver si laid… » Ni un oui, ni un non. Il laissait les autres décidé pour lui, jusqu’au nombre de cuillérée qu’il devait avaler pendant son repas aussi répugnant soit-il. A vrai dire, il ne savait pas vraiment à quoi il ressemblait ; mais c’était de l’intérieur qu’il se sentait mal propre et immonde à voir.

Il finissait par s’asseoir sur l’une des chaises tenant comme toujours les mains de la jeune femme alors que les flammes dansaient sur les bougies disposées ; il se taisait et fixait l’une de ses bougies comme si toutes ces choses étaient sorties de sa mémoire ; comme si on avait endormis ses pensées. Les médicaments qu’il avait mangés avaient malheureusement ce pouvoir, le pouvoir de lui ôter la pensée même. Puis cette présence chaude et rassurante ce fit ressentir ; Prince avait fermé les yeux un bref instant ; réchauffé le cœur… « Mon petit Prince… » Ouvrant les yeux, il aurait voulu la voir parce qu’elle lui manquait… Et quel étonnement de voir alors le spectre de son âme qui le fixait avec tendresse bien que son cœur semblait serré de voir son cher enfant à peine plus épais qu’un cure dent ; elle souriait et la gorge de son enfant se nouait.

Il se souvenait petit à petit ; la fixant avant de lui dire enfin « Emmènes moi avec toi… Ô s’il te plait ne me laisse pas ici ; tous ces gens veulent ma peau et mes os… Dis à Harry de venir me chercher ô je veux aller moi aussi dans le jardin d’Eden… Je veux y retourner et jamais plus m’en aller. » La voix de sa mère emprunt d’inquiétude se tournait vers Nitzan « Comment as-t-il pu se rendre dans l’Eden ? Veillez sur lui vous entendez ; éloignez le de l’Eden et de la mort. » La mère de Maddox savait comment les partisans de Belâam parcourraient les enfers et les jardins pour rallier les esprits à leur cause malsaine ; elle avait lutté contre ces âmes infâmes et savait que Maddox lui ne saurait lutter. Prince doit vivre parce qu’à présent c’était dans la vie qu’il est le plus en sécurité de l’enfer. Il n’est plus bon de mourir de nos jours…

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MessageSujet: Re: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptySam 7 Juin - 18:46


A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote


[justify]Maddy & Nitzi J’avais vite compris que Maddy n’était pas du genre tactile. Et pendant de longues semaines, même si on s’était beaucoup rapprochés l’un de l’autre, on ne s’était quasiment pas touchés. Je respectais le fait qu’il n’était pas vraiment à l’aise avec les autres, avec l’idée d’un contact. Sauf que récemment, quand je l’avais empêché de faire une grosse bêtise, et là, il semblait être tellement perdu qu’il se raccrochait à moi. Comme un gosse qui reste dans les jupes de sa mère pour l’empêcher de partir et de le laisser seul. J’en avais mal au ventre, de voir à quel point il était seul, à quel point il était paumé. Et les longues semaines dans l’institut n’avaient rien aidé. Au contraire. Maddy était simple, mais il était quelqu’un de sociable. Il aimait les gens, il aimait discuter avec eux. Et là, cloîtré dans une cellule capitonnée, on l’avait coupé du monde, ce qui l’avait obligé à se replier encore plus sur lui-même. Mon pauvre garçon perdu…

Je le prends dans mes bras à chaque fois qu’il vient vers moi, à chaque fois qu’il en a besoin. Et en le voyant, j’ai presque l’impression que ça en est vital. Rêve mon petit prince, rêve. Maintenant plus rien ne t’en empêche. Je vais essayer de te redonner tes ailes, aussi fort que je peux… Mes mains s’égarent dans son dos, pour le garder contre moi, et dans ses cheveux, pour le rassurer. Je suis un peu sa mère, sa grande sœur, son amie… tout ça ensemble. Je sens petit à petit ses pleurs se calmer, et sa respiration se faire plus calme et plus profonde.
Comme une bouteille à la mer, je suggère d’aller appeler sa mère, enfin, l’esprit de sa mère. Je sais qu’elle a le don de la calmer, et de l’apaiser. Là, maintenant, il a besoin de tout l’amour qu’on pourra lui donner, et on ne sera pas trop de deux pour arriver à lui faire reprendre pied. Je souris doucement quand il me dit que sa mère va le trouver laid, et répond après avoir déposé un baiser dans ses cheveux en bataille.

Mais non t’es pas laid petit prince… T’es juste fringué comme un sac à patates, mais on pourra arranger ça après si tu veux.

Je l’emmène doucement à la table ronde installée dans le coin cuisine, et je sors des placards le nécessaire que j’avais prévu pour contacter les esprits. Une odeur de soufre envahit la pièce après avoir craqué l’allumette, et il n’y a bientôt plus que la lueur de la bougie qui éclaire l’endroit. Je m’assieds face à lui, et je souris quand je vois que sans même y réfléchir, ses mains viennent prendre les miennes. Par contre, ma gorge se noue en les sentant si fines et maigres entre les miennes. Il va vraiment falloir que je le remplume…

Comme un enfant à qui on apprend une comptine, je fais lentement rouler sous ma langue ces mots en vieux roumain qui ont traversé les siècles. Ces mots qui ouvrent des portes entre les mondes, qui révèlent ce qui est caché, qui réveillent ce qui est mort. Une vague de chaleur et de douceur envahit la pièce, et je reconnais la présence bienveillante et rassurance de la mère de Maddy.

Elle avait de la peine à le voir comme ça, et j’avais envie de dire que c’était plus que normal. Maddy n’était que l’ombre de lui-même, et c’est normal pour une mère de s’inquiéter pour son fils. Même si elle n’est plus de ce monde. Maddy sourit, content de la voir, content d’être là. Un de ses premiers sourires de la journée, et je suis contente d’avoir pu le lui accorder.

Il commence à lui parler de l’Eden, et de Harry, et l’esprit se tourne vers moi, s’adresse à moi.

Je… je l’ai entendu m’en parler quand il… Quand il a tenté de se suicider, il y a quelques semaines. La mort de Harry l'avait beaucoup affecté...Je suis restée près de lui jusqu’à ce qu’il aille mieux et il a réussi à s’endormir. Quand il s’est réveillé, il m’a dit qu’il y était allé, en Eden. Est-ce que… Est-ce que c’est dangereux ? Je comprends pas… pourquoi est-ce que je ne dois pas le laisser y aller ? Et comment faire ?

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MessageSujet: Re: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptyMar 10 Juin - 22:00


Pas laid vraiment ? Dessinant un sourire naïf sur ses lèvres. Quand elle lui fit alors remarqué qu’il était mal habillé ; regardant enfin les vêtements qu’on lui avait enfilé comme un poupon trop grand. Un jogging bien trop grand et une chemise froissée. Une petite moue attristée. Pourquoi était-il aussi pathétique ? Ils sont installés et Maman de sa douce présence réchauffait son cœur meurtris. Suppliant qu’elle le garde dans l’Eden. La réaction de celle-ci l’étonne, il fallait dire qu’il n’avait plus vraiment l’habitude de sa présence et si elle lui manquait, il semblait qu’il avait juste oublié le ton de sa voix lorsqu’elle semblait si inquiète. Quand Maddox demanda d’aller à l’école avec les enfants de son âge et que son père semblait approuver, il se souvenait encore des cris entre eux et lui enfermé dans sa chambre la tête enfoui dans l’oreiller dans l’espoir de ne rien entendre. Ô qu’il fut mauvais garçon…

Son sourire meurt, elle ne voulait pas qu’il aille avec elle. Elle demanda à Nitzan de veiller qu’il ne le fasse pas ; le pauvre fou assistait à la scène impuissant. Redevant ce petit garçon soumis à la volonté de ses parents qui ne voulaient que son bien. Comme Alexey… Elle parla alors de sa tentative de suicide et il baissait les yeux de honte tandis que la musicienne poursuivait ses explications. Sa mère répondit à l’adresse de la Médium « Vous l’ignorez… Rien n’est plus sur ici. Les esprits qui ont quitté l’Eden sont revenus et nous trainent hors du jardin pour construire une armée… Faites attention, ils sont beaucoup plus proche et nombreux que vous ne pourriez l’imaginer. Bien plus forts… » Elle ignorait quelles seraient les représailles de ceux qui oseraient parler, mais elle avait quelque chose pour lequel se battre dans ce monde, son fils. Elle voulait qu’il vive, qu’il soit le plus heureux possible.

Puis enfin, elle s’adressait à son cher fils d’un ton sans appel « Maddox, écoutes moi. Il ne faut plus que tu parles aux esprits, oublies-les. Tous. Ils ne sont pas tes amis. Ne leur parle plus. A aucun d’entre eux. » Pourquoi est-ce qu’elle lui parlait ainsi ? Il ne comprenait pas, il avait été si heureux de la voir et tout à coup elle se mit à le réprimander, à lui briser le cœur. « Si… Ils sont mes amis. Pourquoi tu dis ça… » Ses yeux se mirent à briller de tristesse, c’était si dur d’entendre sa propre mère lui dire qu’il n’avait pas d’amis. Sa voix reprit « Non. Et vous… Empêchez-le. C’est mon fils ; je ne les laisserais pas lui faire du mal. Je l’aime… » Mais elle n’avait pas confiance en lui. Les années avaient passé et elle avait quitté un adolescent fragile qui se construisait à peine. Elle pensait que Nitzan ne comprendrait pas, comment le pourrait-elle ? Il n’avait qu’une seule mère, une seule personne qui puisse l’aider… Oui il n’y avait qu’elle… Alors les propos de Belâam, la promesse d’un corps… Peut-être pourrait-elle revenir pour lui, pour Maddox. Pour l’aimer ; le protéger puisque personne ne le faisait.

« Pourquoi es-tu si maigre ? Tu ne manges pas ? » Demandait-elle soucieuse, changeant brutalement de sujet. Maddox baissait les yeux avant de répondre à mi voix « C’était pas bon… Parfois… J’n’avais pas la force de tenir ma cuillère… Ils étaient méchants avec moi. Pourquoi tu ne veux pas que je vienne avec toi ? J’étais seuls ; il n’y que mes amis invisibles… Ils ont toujours été avec moi, ils n’ont rien fait de mal… Personne n’était là pour moi… Pourquoi je ne peux plus leur parler… » Eclatant en sanglot ; qu’il était ingrat… Prince était perdu et ne savait que faire à présent. Il était épuisé et il ne s’était pas attendu à de tels interdits.

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MessageSujet: Re: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptyDim 22 Juin - 13:49


A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote


[justify]Maddy & Nitzi C’est dans ce genre de moments que je me dis que ma vie n’est clairement pas normale. Je suis là, dans l’appartement que j’ai aménagé pour Maddy, un medium puissant qui ignore son don, don qui l’a à moitié rendu fou, en train de discuter avec l’esprit de sa mère morte, qui est avec nous. Le tout, sous la supervision de l’esprit de mon arrière-grand-mère. Mon quotidien, en somme. J’ai même du mal à m’imaginer comment les gens « normaux » vivent. Sans cette présence autour d’eux, les esprits de ceux qui ne sont plus. Un peu comme s’ils étaient aveugles à certaines couleurs, ou sourds à certains sons. Et que Maddy, comme moi on Az, on fait partie des rares qui peuvent tout voir et tout entendre.
Pendant que sa mère me parle, il est sagement assis sur sa chaise, en face de moi, et je sens qu’il est en train de profiter de tout l’amour dont sa mère est en train de l’entourer, comme quand on s’enveloppe dans une couverture bien chaude et moelleuse. Il a besoin de réconfort, de douceur et de bienveillance, et on sera pas trop de trois pour arriver à lui redonner confiance en lui, et en la vie. J’écoute la mère de Maddy qui me révèle des choses qui ont le don de me glacer les sangs. Des esprits mauvais qui voudraient semer la discorde et la zizanie sur terre, parmi les vivants. Pas bon… mais alors pas bon du tout. Je n’en avais pas entendu parler plus tôt, mais la nouvelle était assez flippante pour que je me renseigne. Et tout de suite après, je me demande comment aider Maddy à affronter tout ça. Moi je peux. Moi je sais. On m’a entraînée à être assez forte pour ne pas laisser les esprits me posséder et m’influencer. A avoir toujours une sorte de bouclier autour de moi, qui leur interdit tout passage. Mais Maddy… il commence tout juste à entrevoir qu’il n’est pas fou, et que ce qu’il perçoit vient de son don de voyance… Une amulette peut-être. Ou un autre objet qui leur interdirait de le posséder. Je mets cette idée de côté, en me disant que j’irai me renseigner plus tard, car la mère de Maddy continue à me parler.

Je sursaute légèrement quand elle lui interdit de se servir de son don. Pourquoi une telle réaction ? Elle devrait être contente qu’il se mette à l’accepter, au contraire ! J’interviens.

Attendez… c’est parce qu’il s’est empêché de croire à son don, et de croire aux esprits, qu’il a fini à l’asile ! Il est medium, il a des pouvoirs, et les esprits le sentent. Ce n’est pas en lui disant de fermer portes et fenêtres que vous allez repousser le danger, au contraire. Les esprits vont tambouriner jusqu’à ce qu’il cède et les laisse entrer. Sauf qu’il n’y a pas de videur à l’entrée pour faire le tri entre bons et mauvais esprits. Au contraire, il doit apprendre à maîtriser son don, pour qu’il devienne assez fort. Assez fort pour ne plus se laisser posséder. C’est ça la seule chose à faire !

Elle s’adresse ensuite à Maddy, qui baisse les yeux, comme un gamin qui se fait gronder, et je sens les larmes arriver bientôt. Pourquoi est-ce qu’elle réagit comme ça ? Elle a toujours voulu le bien de son fils, alors pourquoi est-ce qu’elle lui interdit ça maintenant ? J’y comprends strictement rien.

Mais moi aussi je l’aime, et moi aussi je vais le protéger ! Pourquoi croyez-vous que j’ai fait aménager cet endroit et accepté de m’occuper de lui ?

Je sursaute alors qu’elle change de sujet, et qu’elle reprend son rôle de mère « normale » en lui parlant de son poids. Mes mains se resserrent sur celles de Maddy quand je l’entends parler à demi-mot de l’institut, avant de retourner sur les esprits. Maintenant qu’il commençait tout juste à les apprivoiser, à s’habituer à eux sans les considérer comme des voix dans sa tête, mais bien comme des entités qu’il pouvait percevoir. Je prends doucement la parole, avant de me lever pour le prendre dans mes bras, totalement dévasté. Je caresse tendrement ses cheveux.

Maddy… je suis là moi. Et Azraël aussi. On t’aime beaucoup, et on tient à toi. C’est pour ça que je t’ai installé ici. Pour que tu sois tout près de moi, et que je puisse veiller sur toi… Tu n’es pas seul. Non tu n’es pas seul… Nana veille sur toi aussi, elle t’aime beaucoup et elle veut t’aider.

Je pense que la session a été assez éprouvante alors je souffle la bougie, me redresse et prends la main de Maddy, que j’emmène jusqu’à son lit.

Allez, couche toi… Tu es épuisé petit prince…

Je m’assieds sur le lit, dos contre le mur, et je pose sa tête sur mes genoux. Doucement, très doucement, je lui caresse les cheveux, pourl’apaiser, et je me mets à lui chanter doucement le morceau qu’il m’inspire à chaque fois. Je fredonne d’une voix calme et apaisante, comme une berceuse. Le pauvre… il faut qu’il respire, qu’il se repose, et surtout, qu’il évacue ces saloperies de médocs dont il est gavé et qui lui enlèvent le peu de clarté qu’il y a dans son esprit.
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MessageSujet: Re: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptySam 28 Juin - 23:19

Nitzan prit sa défense et Maddox c’était contenté de baisser les yeux comme un enfant puni. Il fallait avouer qu’il n’avait plus vraiment l’habitude de la présence de sa chère mère et ignorait commence se comporter avec elle si ce n’était que part ses souvenirs et d’une époque où elle savait tout ce qui était bon pour lui de faire ou pas. Elle essayait de résonner sa mère, mais celle-ci changea de sujet et il relevait le nez pour lui répondre. Parler de son mauvais traitement à l’hôpital ; comme une supplication pour qu’on ne l’enferme plus jamais là bas. C’est alors qu’elle le prit dans ses bras ; il tombait de fatigue et maman avait disparue. Il avait posé sa tête contre son épaule ; respirant lentement tandis que quelques larmes s’échappaient de ses yeux qu’il fermait tendrement alors que sa main glissait dans sa chevelure en bataille. Elle lui confia tenir à lui et cela lui faisait du bien. Les jours s’étaient écoulés et il semblait que personne n’était venu lui dire qu’il comptait encore pour quelqu’un. Lorsque Nitzan était venu lui rendre visite ; il s’était trouvé amorphe et il ne se souvenait pas même de ses passages. Pourtant ses yeux bleus avaient supplié cette ombre. Il n’était pas dangereux, pourquoi voulait-on le tuer ? Qu’avait-il fait de si mal pour qu’on le punisse de la sorte ? Oh il serait si sage… Il ferait tout ce qu’on lui dirait.

Il se nichait dans son cou alors qu’elle lui disait qu’il n’était plus seul. Puis il se laissait prendre par la main. Gomma ses larmes d’un geste maladroit de la main. Puis elle le conduisait vers son lit. Elle l’invita à dormir. Il regardait encore une fois cette chambre, le visage de maman n’était plus sur le mur pour veiller sur lui. Mais Nitzan serait elle ; elle s’installait sur le lit. C’était drôle de ce dire qu’elle resterait avec lui. Il semblait hésiter longuement, faisant des pas de plus en plus petits avant d’attraper te tissu de son teeshirt ; observant la musicienne cherchant son approbation ou non. Elle souriait faiblement alors il retirait cet habit trop grand. Et lui, affreusement maigre. Puis il ôta ses chaussures et chaussettes avant de grimper dans le lit ; la fixant de ses grands yeux bleus épuisé « Restes avec moi cette nuit… J’ai peur. » Elle le fit alors allonger ; il se laissa faire. Au passage ; déposa un baiser humide et salé de ses larmes sur sa joue et posa doucement sa tête sur ses genoux ; elle caressait sa chevelure et chantait alors. Il pleura alors encore un peu ; ça faisait du bien de l’entendre.

Il joignait ses mains à hauteur de sa bouche, rongeant les ongles de ses pouces avant de grogner un peu sans vraiment savoir lui-même quel mal être il essayait d’exprimer. Repliant ses jambes doucement ; doucement l’une de ces mains alla jouer avec les volants de sa jolie jupe et l’écoutait gentiment. Les yeux clos il lui disait alors d’une voix endormie « Moi aussi je t’aime Mamour… » Son esprit vagabondait ; ses doigts sur ses lèvres il était particulièrement nerveux. Elle devait le trouver si laid.

Il s’endormait là. Paisiblement. Il se mit à ronfler tout simplement. Un sommeil profond comme il n’en avait pas connu depuis des semaines. Pourtant, il était resté au lit pendant des heures. Cette sensation d’être endormi et de voir tout ce qu’il se passait ; les ombres. D’être élevé, lavé, installé au fauteuil, donné la crème désert à la petite cuillère… Vivre endormi, c’était tellement étrange. Il voulait seulement dormir.

Il ouvrait les yeux ; se redressa dans un sursaut. Son regard apeuré de ce nouveau environnement ; mais il fut rapidement prisonniers des bras de sa nouvelle tutrice et il tourna la tête pour croiser son regard et sa peur s’apaisa doucement. Se collant à elle craintif ; il se sentait perdu et doucement les choses se reconstituaient plus ou moins dans sa mémoire… Comme il le pouvait. Il tournait en rond. « Je vais bientôt rentrer chez moi Nitzan ? » Pourquoi ces affaires étaient ici ? Il ne comprenait pas. Plus. Les cheveux hérissés sur le crane, il avait une allure assez comique avec son regard paumé. Puis colla presque son nez contre celui de la jeune femme ; un sourire enfantin et si sincère. « T’es venue me chercher… » Émerveillé. Il était sorti. Enfin, un merci. Même s’il ne le disait pas clairement, ses yeux bleus pétillaient d’un bonheur fragile qu’il craignait de perdre encore.

hj : si tu veux on clotures la dessus =)
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MessageSujet: Re: A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox EmptyVen 4 Juil - 9:51


A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote


[justify]Maddy & Nitzi Comme un gosse, il m’obéit sagement alors que je l’emmène dans sa chambre, pour le mettre au lit, et que je lui installe sa tête sur mes genoux. Je chante, la chanson qu’il aime, et petit à petit, il s’endort. Une fois qu’il a ôté ses chaussures, ses chaussettes et son t-shirt, je me rends compte à quel point il a fondu, à quel point il est maigre. Il va vraiment falloir que je le retape et le remplume. Il va subir une cure de junk-food accélérée, ça va pas faire un pli.

Mes mains se posent dans ses cheveux, et sur son dos noueux. La peau sur les os… Heureusement mon protégé ferme rapidement les yeux après que je lui ai promis de ne pas le quitter, et s’endort profondément. Son souffle se fait plus profond et régulier, et il commence à s’agiter un peu, à grogner ou même à ronfler. Bon signe dans un sens…

Un violent sursaut de Maddox me fait lever la tête, et par reflexe mes bras se nouent autour de lui. Punaise j’ai dû piquer du nez sans m’en rendre compte. Après, c’est vrai que ces dernières semaines étaient pas mal occupées, et un bon somme m’a fait du bien. Je souris à Maddy alors qu’il vient se blottir contre moi, et je glisse une de mes mains dans ses cheveux.

Mon prince… C’est ici chez toi maintenant…

Il se redresse un petit peu, plante son regard dans le mien, presque front contre front, et d’un coup un grand sourire illumine son visage. Un sourire de gosse à qui on dit qu’on va prendre une glace, ou aller faire un tour de manège. Et ça me fait chaud au cœur de le sentir se réveiller doucement à ce qui l’entoure. Je ris légèrement, avant de lui répondre.

Bien sûr petit prince, que je suis allée te chercher… Tu penses sérieusement que je t’aurais laissé là-bas ? C’est ici ta nouvelle maison, et moi je suis juste en dessous… Tu vas être bien ici tu verras. Je vais tout faire pour ça…
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A la tombée du jour Dieu n'est plus qu'une anecdote ▬ Nitzan & Maddox

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