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HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO. [ENDED]

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MessageSujet: HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO. [ENDED] HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO.  [ENDED] EmptySam 27 Sep - 20:47


Hayalie
Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.
Le soleil commençait à se lever, ce qui eut le don d’énerver Athalie. Les rayons du soleil filaient à travers sa persienne la forçant à ouvrir les yeux. Sa vision fut troublée quelques instants, peut-être à cause du taux d’alcool présent dans son sang. «Tu sais, tu devrais éviter de boire comme ça. C’est pas très féminin. » Il se tenait là, dans l’encadrement de porte debout à la fixer avec un air moqueur. Putain d’esprit à la con. La rousse grommela et laissa tomber du canapé la bouteille de whisky avec qui elle venait de passer la nuit. Sa tête lui semblait être affreusement lourde et elle ne supportait pas la position assise c’est alors qu’elle se laissa glisser pour se rallonger. « Tu veux pas être un esprit serviable et fermer cette fenêtre au lieu de m’emmerder dès le réveil ? » Bon il faut avouer que la gueule de bois au réveil l’empêchait d’être aimable. Cameron le savait, et elle savait également qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle savait également qu’il en était incapable c’est alors qu’elle se saisit d’un coussin pour le plaquer devant son visage. C’était toujours dur de se lever le matin pour affronter le monde avec courage, mais en ce moment c’était comme plus facile puisqu’elle savait qu’elle se fonderait complètement dans la masse. Petit à petit, le soleil vint totalement éclairer la pièce pour le plus grand malheur de la rouquine. C’est comme si son crâne était sur le point d’exploser et c’est pourquoi elle décida de se réfugier dans la salle de bain. Elle se leva en titubant, essayant de calmer soigneusement sa sensation de malaise. L’homme présent la regardait, sans scrupules. Que c’était humiliant d’être dans un état comme ça avec quelqu’un dans les parages. Elle s’enferma à double tours dans la salle d’eau (comme si ça allait empêcher l’esprit de la rejoindre si l’envie l’en prenait). Athalie se pencha au-dessus du petit lavabo en marbre au cas où les nausées deviendraient trop fortes.

Une fois calmée, la rousse se mit sous la douche en position fœtale espérant réussir à émerger le plus vite possible. L’eau chaude roulait sur sa peau lui provoquant une sensation de bien-être puissante qui réussit presque à lui faire passer ce fichu mal de tête. « -Tu es subitement devenue une créature marine ne pouvant vivre sans eau ou tu t’es rendormie ? » La voix de l’homme derrière la porte vint perturber le silence reposant de la femme rousse. Certes il ne la suivait pas sous la douche, mais quand même, que c’est mal poli de déranger les gens pendant leurs douche ? Au moins, il avait la décence de ne pas pénétrer dans la salle de bain pendant qu’Athalie s’y trouvait. Une fois propre, celle-ci se mit en tête de sortir boire un café puisqu’elle n’en avait plus dans son appartement. Et puis prendre un bol d’air frais ne risquait pas de lui faire du mal vu son état de convalescente.

« Je vais sur Esplanade Ridge, y’a plus de café dans ce foutu appart. Et vas hanter quelqu’un d’autre je t’en prie, t’as rien de mieux à faire que d’emmerder quelqu’un d’aussi drôle que moi ? » Une dernière pique pour la route, elle prit son sac, ses lunettes et son grand chapeau noir puis sortit prendre son bol d’air quotidien. Armée de ses lunettes de soleil épaisses, de son chapeau deux fois trop grand pour son crâne. Athalie s’était vêtue d’une vieille paire de boots usés par le temps, d’un vieux jean large style boyfriend ainsi qu’un tee-shirt blanc assez ample pour cacher son corps trop maigre. Dans la vie de tous les jours, si on peut encore dire ça à l’heure qu’il est, elle serait passée totalement inaperçue. Sauf qu’ici en Nouvelle-Orléans tout ce qui n’est pas humainement normal irradie presque. Le casque sur les oreilles, Athalie marchait lentement en prenant soin de profiter chaque bouffée d’air frais que lui offrait cette magnifique journée qui se profilait. Le soleil qu’elle médisait encore une heure plus tôt était bien agréable tout comptes fait.

Depuis l’arrivée d’Athalie à la Nouvelle-Orléans, Esplanade Ridge est son endroit favori. L’âme jazzy qui règne en ces lieux est juste totalement hallucinante. Et le CoffeeHouse fair grind était le café fétiche de la rousse. Tous les matins, la française allait noyer sa gueule de bois dans un grand café noir. Les esprits moqueurs n’étaient pas désagréables, au conseil. Combien de fois le vieux monsieur noir venait lui dire de parier sur tel ou tel cheval ou autre pari. Il l’aimait bien, l’étrangère. Et elle l’aimait bien aussi. Arrivée au café, Athalie alla s’installer à la même table que tous les jours. Le fait de briser la routine l’effraie au plus haut point. Il faut que tout soit cadré, sinon c’est une bombe à retardement qui se déclenche. La petite table sur laquelle elle allait émergeait se trouver tout près d’une grande fenêtre tamisée au fond du café. Là, elle pouvait lire tranquillement en sirotant le précieux nectar qui lui permettait d’affronter le réveil douloureux. Aujourd’hui quelque chose était différente. Une atmosphère désagréable régnait dans le coffee-bar. Elle tenta de ne pas trop y prêter attention, elle devait sûrement plus fatiguée que d’habitude.

La rousse s’installa à sa table, et sorti son livre de poche de son sac. « Le meilleur des monde. » est un livre d’Aldous Huxley, un ancien écrivain qui tournait à la mescaline. Athalie lui reconnaissait son intelligence et sa foi en sa vision du monde parfait. Elle aimait également les sous-entendus subtils, l’horreur de ce monde où tout est planifié, organisé, vu et validé. Elle se plongea donc un moment dans sa lecture. Elle le lisait en boucle, sans jamais s’en lasser. Un chapitre plus tard, son attention fut détourné un bref instant par la serveuse qui venait de la rejoindre pour prendre sa commande. Tiens ? « Un grand café noir. » Dit-elle sans lever les yeux de son livre. Mais lorsqu’elle réalisa que son ton était un peu trop désagréable, la rousse décrocha de son livre et s’adoucit en souriant. « S’il vous plait »
(c) AMIANTE


Dernière édition par Athalie C. Viel le Dim 5 Oct - 19:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO. [ENDED] HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO.  [ENDED] EmptySam 27 Sep - 23:12


Athalie & Haylee
She no longer cries to herself. No tears left to wash away, just diaries of empty pages, feelings gone astray, but she will sing...
À peine quatre heures de sommeil, et la voilà déjà repartie pour une journée de travail. Pourquoi n'arrivait-elle plus à dormir ? Sans cesse réveillée par ces cauchemars, ces migraines insupportables. Haylee était crevée. Et pensez-vous que son patron lui offrirait quelques jours de repos pour récupérer ? Bien sûr ! Plutôt rêver, oui. Il était même plutôt le genre à rajouter des heures. À croire qu'il n'avait aucune pitié.

La jeune femme se tourna et se retourna dans son lit, essayant de trouver la force de se lever. Elle grogna, poussa quelques soupires, la tête sous l'oreiller. Et, dans un élan, se redressa, chercha le sol avec ses pieds, se leva... Que c'était dur. Rien que cet effort l'avait épuisé. Haylee grommela sur tout le trajet, entre sa chambre, et la salle de bain. La vue de son visage dans le miroir lui donna presque des haut-le-cœur. Merde. Un vrai cadavre... Une main vint claquer sa joue, puis elle se frotta vivement le visage, avant de se glisser dans la douche. C'était sans aucun doute le meilleur endroit au monde. La sensation de l'eau chaude coulant sur son corps. Une bouffée de bonheur, et elle en avait bien besoin ! Si ça ne tenait qu'à elle, Haylee y resterait pendant des heures. Juste le bruit de l'eau. Apaisant, agréable... Pourquoi tout n'était pas aussi simple que ça !

Suffit la pensée philosophique du jour. La jeune femme s'apprêta, n'oubliant surtout pas de cacher la misère - autrement dit, son visage - par un peu de maquillage, histoire de ressembler à autre chose qu'à un macchabée. Elle n'oublia pas non plus de remettre un peu de crème sur ses bras. Car oui, sans vraiment savoir de quelle façon elles étaient arrivées là, de nombreuses cicatrices s'apparentant à des coupures ou des griffures, recouvraient sa peau. Heureusement pour elle, ces cicatrices n'étaient pas non plus extrêmement voyantes et se cachaient plutôt facilement. Sinon, qu'aurait bien pu dire son patron . Il fallait bien avouer qu'une serveuse avec des marques aussi étranges n'attirait pas énormément de clients, au contraire !

Une fois potable, Haylee partie enfiler son costume de travail. Une chemise à manches courtes blanche, et un pantalon noir simple. Un habit de serveuse, quoi. Rien de bien extraordinaire.
Après un dernier tour devant le miroir, la jeune femme attrapa son sac et s'empressa de quitter la pièce. Il lui restait vingt minutes avant le début de son service.

Arrivée dehors, elle baissa machinalement le regard, remonta les épaules pour cacher la moitié de son visage dans son col, et prit un rythme plutôt rapide pour espérer arriver à l'heure. À cette heure, dans la rue, c'était un vrai cauchemar pour Haylee. Heure de pointe, heure où tout le monde se met à courir pour aller au boulot. Une vraie fourmilière. Elle était devenue une experte en esquive. Pourquoi autant de crainte ? Tout simplement parce que son traumatisme lui posait de plus en plus de problèmes. Si elle avait le malheur de croiser le regard d'une personne plus de cinq secondes, ses visions recommençaient. Si on la bousculait, Haylee se mettait parfois à se montrer presque violente, sans s'en rendre compte, sans pouvoir se contrôler. Elle en était venue à avoir peur d'elle-même. D'où l'intérêt de longer les murs, et de regarder ses pieds.

Enfin le café ! Mine de rien, cet endroit était presque aussi serein que son appartement. Ici, ses visions ne l'emmerdaient pas. Sa migraine ne l'empêchait pas de travailler. Elle pouvait enfin être elle, sans craindre d'avoir une envie incontrôlable de mettre une droite à un client. D'ailleurs, c'était plutôt étrange qu'ici, rien ne se passe. Du moins, jusqu'à maintenant.
Haylee s'avança vers le barman pour lui claquer la bise. Au moins, lui, connaissait l'amabilité et l'humanité. Il était bien le seul ici à être adorable avec elle. La jeune femme partie poser ses affaires dans le vestiaire, attrapa son calepin et son stylo, et se mit aussitôt au travail. Le café n'était pas très peuplé. D'ailleurs, une seule table n'avait pas encore été servie. Haylee se posta devant celle-ci et se racla timidement la gorge pour que la femme, plongée dans son livre, la remarque.
« Bonjour ! Vous souhaitez quelque chose? » « Un grand café noir. » Froide, sans même relever la tête. Haylee était habituée à ce genre de client, peu aimable. Elle haussa les épaules, et s'étonna de voir finalement la jeune femme lui adresser un regard rapide, et en prime, un sourire ! « S'il vous plaît. » La brunette lui sourit en retour, et s'éloigna pour retrouver son collègue, lui indiquant la commande.

Elle ne put s'empêcher de tourner discrètement la tête vers la cliente, intriguée. Haylee avait l'impression de l'avoir déjà vu quelque part, à moins qu'il s'agisse d'une habituée du coin. Pourtant, elle se serait souvenue de l'avoir servi... Une fois la commande prête, la brunette la lui apporta, gardant un sourire professionnel. « Voilà. » Le regard de la jeune rousse croisa le sien, et Haylee se sentit extrêmement gênée. Habituellement, c'était à peine si les clients la remarquaient. Ils passaient simplement commande et retournaient aussitôt à leur occupation. Téléphone, tablette, livre, journal... Haylee passa nerveusement une main dans ses cheveux, adressa un dernier sourire timide à la jeune femme, et s'éloigna vers une autre table. Être aussi timide et faire ce job. Plutôt con, en effet.
(c) AMIANTE




Dernière édition par Haylee M. Pearce le Mer 22 Oct - 15:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO. [ENDED] HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO.  [ENDED] EmptyLun 29 Sep - 12:47


Hayalie
Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.
C'est lorsqu'Athalie releva les yeux que la mauvaise impression qu'elle avait ressentie précédemment fut le plus fort. Une petite brune se tenait devant elle. Mais quelque chose de mauvais se dégageait autour d'elle. Comme une aura sombre qui lui tournait autour laissant autour d'elle une espèce d'ombre inquiétante. La commande était prise, et la serveuse repartit laissant la française dans un désarroi le plus total. Elle n’avait jamais vu cette jeune femme avant, elle s’en serait souvenue. Quelque chose clochait avec elle, et cela perturba la médium. Le café arriva peu de temps après, chose qu’Athalie appréciait dans ce lieu c’est que les cafés étaient rapides à arriver d’autant plus quand tu deviens un habitué. Athalie n’avait pas quitté la petite brunette des yeux. Elle ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans, bien qu’elle devait être surement plus jeune que ça. Elle semblait fragile, comme si un petit coup de vent pouvait l’envoyer voler. Sûrement stressée ou angoissée… Mais pas moins superbe. Lorsqu’elle ramena le café «Voilà ! » Athalie, incapable de parler à cet instant la remercia par un sourire un peu absent.

La rousse une fois la serveuse partie, se brûla la langue avec son café trop chaud et en bu une longue goulée. Elle ne put se reconcentrer sur son livre tellement cette chose la turlupinait. Elle se contentait de jeter de bref œillades à la brune derrière le comptoir entre deux chapitres. Son cerveau bouillonnait littéralement, émettant maintes hypothèses sur ce phénomène étrange. Nous sommes en Nouvelle-Orléans après tout, ici tout est surnaturel et la normalité est considérée comme étrange. Athalie ne connaissait pas grand-chose à propos de la magie vaudou il se pourrait donc que ce soit un sortilège ou autre. Mais l’ombre noire et l’atmosphère pesante, elle n’avait aucun doute il y avait un esprit là-dessous. Dans sa carrière de médium, Athalie n’avait que très rarement rencontré de mauvais esprit. Des poltergeist un peu trop comiques peut-être mais des esprits possesseurs pas tant que ça. Cela l’effrayait au plus haut-point car elle ne pouvait pas totalement les approcher à cause de sa peur monstre. Sauf que là elle était face à un cas majeur. Que faire ?

Bingo. La seule chose qu’Athalie avait à faire et qui aurait une chance de marcher serait qu’elle touche le stylo ou le calepin ou encore même une autre connerie appartenant à la brune. Le don du souvenir est un don utile pour un médium. Il suffit qu’Athalie touche un objet appartenant à un esprit ou une personne en contact d’un esprit pour qu’une vision se déclenche presque automatiquement. Cela peut durer deux secondes, comme une éternité. Les esprits capables d’interagir avec le monde des vivants laissent généralement une source de pouvoir plutôt importante. Ils sont de ce fait très facilement détectables. Le souvenir tactile est quelque chose qu’Athalie à toujours énormément travaillé. Si elle pouvait mieux aider les esprits à retourner là où ils sont censés être, il fallait s’en donner la chance. Elle le découvrit au décès de sa mère, lorsqu’elle tint une photo d’elle plus jeune. Elle revécu ce moment comme si elle y était, en spectatrice cependant. Que sa mère était belle… Elle se tenait debout sur la plage, mon père la tenant dans ses bras et en la serrant fort contre lui. Son rire résonnait, cohabitant avec le bruit des vagues s’abattant sur le sable chaud.

« Pardonnez moi ? » Athalie venait d’interpeller la jeune serveuse. Pour quoi lui demander ? Aucune idée. S’il fera beau demain ? Si leurs café est bio ? Pourquoi elle à l’air si fatiguée ? Le ventre d’Athalie grogna violemment. Non, à manger c’est bien aussi.

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MessageSujet: Re: HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO. [ENDED] HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO.  [ENDED] EmptyLun 29 Sep - 21:49


Athalie & Haylee
She no longer cries to herself. No tears left to wash away, just diaries of empty pages, feelings gone astray, but she will sing...
Haylee savait que quelque chose n'allait pas avec cette femme. Elle se sentait comme attirée, mais par quelque chose de malveillant. Dès qu'elle s'était approché d'elle, la brunette s'était senti plus que mal à l'aise, bien qu'elle avait tenté de l'ignorer sur le moment. Jamais elle n'avait ressenti une telle chose auparavant. Comme si elle bouillait de l'intérieur. Ce n'était pas de la colère, mais quelque chose qui s'en rapprochait. Pourtant, merde, c'était une femme ordinaire, qu'avait-elle de si différent avec les autres clients ? Haylee n'osait plus la regarder, bien qu'au départ, cette femme l'intriguait.

Que faire ? Demander à quelqu'un d'autre de s'occuper de cette cliente, pour éviter tout problème ? Sait-on jamais. Ou continuer d'ignorer ce malaise et rester professionnelle jusqu'au bout . Il fallait bien qu'Haylee vainque sa peur un jour ou l'autre. La peur de péter un boulon, de ne plus pouvoir se contrôler, et s'en prendre à une personne, qui n'avait rien demandé à l'origine. Haylee s'entêtait néanmoins à garder un œil sur cette inconnue. Elle sentait cette attirance, cette envie d'agir, mais pour quoi faire ? Ça, elle n'en avait pas la moindre idée ! C'était un peu comme si quelqu'un d'autre contrôlait ses pensées. Comme si elle entendait une voix dans sa tête, lui ordonner de faire telle ou telle chose. Cette voix, qui revenait souvent, surtout lorsqu'elle se sentait mal à l'aise. Comme maintenant.

La brunette posa une main sur sa tempe, se forçant à se reconcentrer sur son travail, tandis que la voix continuait de lui parler. Elle avait envie de crier. De lui dire « La ferme ! » Une bonne fois pour toutes. Mais que diraient les autres ? « Une vraie folle celle-là ! Elle parle toute seule. » Elle reprit le sourire, s'efforçant de paraître tout à fait normale et polie. Des clients l'avaient interpellée, pour demander l'addition, ce qu'elle s'empressa d'apporter. Puis, ce fut au tour de la jeune femme. Impossible de l'esquiver, elle regardait bien dans sa direction, et Haylee était la seule serveuse disponible. Enfin, elle était la seule à travailler à cette heure, surtout. Comme la plupart du temps, d'ailleurs. Heureusement pour elle, le barman était assez polyvalent et l'avançait souvent dans son travail, avant qu'elle n'arrive.

À contre cœur, la brunette s'avança vers elle. Elle se posta devant la table, et la regarda. « Oui ? Il vous faut autre chose ? » Sa migraine reprit de plus belle. Haylee cacha une grimace de douleur et serra discrètement son stylo dans la main. La voix se voulait de plus en plus imposante, à tel point qu'elle n'entendit presque pas la jeune femme lui parler. Elle resta figée quelques secondes, ne sachant quoi faire. Et alors qu'elle surprit l'inconnue avancer sa main vers elle, sans savoir pourquoi, la tasse de café se renversa brutalement, alors qu'aucune des deux ne l'avait touché. Le liquide encore chaud coula le long de la table, pour atterrir goutte à goutte sur le pantalon de la rouquine. Eh merde. « Oh non, je suis vraiment désolée, je vais vous chercher des serviettes ! » Haylee couru au bar pour prendre plusieurs mouchoirs et s'empressa de les donner à la jeune femme. Elle récupéra le torchon accroché à sa ceinture pour éponger la table. « Je vais vous apporter un autre café, je vous l'offre ! Je suis vraiment navrée, je suis maladroite... » Haylee, de plus en plus mal à l'aise, s'affairait à sa tâche sans oser regarder la jeune femme, par peur de se prendre une gueulante. Maladroite, en effet elle l'était. Cela lui était déjà arrivé plus d'une fois, mais pas directement sur les clients. La plupart du temps, les verres basculaient de son plateau pour s'écraser au sol, en plein milieu de la salle. Quelle poisse... « Vous vouliez autre chose ? » Demanda-t-elle, terminant d'essuyer la table, pour ne laisser aucune trace de café.
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MessageSujet: Re: HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO. [ENDED] HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO.  [ENDED] EmptyVen 3 Oct - 13:24

Athalie C. Viel a écrit:

Hayalie
Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.
Quelque chose chez la petite brune ne pouvait empêcher Athalie de sourire bêtement malgré cette mauvaise impression plus que nauséabonde. La serveuse qui s'occupait de la rouquine avait un petit grain de pureté presque enfantin. Vous savez, quand vous riez lorsque bébé gazouille? Et bien Athalie aurait très bien pu rire à celui-ci. Pas parce que c'était hilarant ou quoi que ce soit. Non c'était juste beau. Et c'est le genre de pureté qui émerveille. « Oui ? Il vous faut autre chose ? » et Athalie continuait de sourire comme une abrutie dans le vide. Elle aurait bien pu répondre vous, si elle n'avait pas ce gout âcre dans la bouche du mauvais esprit. Les médiums sont facilement affectés par ces phénomènes. Ou alors Athalie se sentait très mal dès qu'il y en avait un qui traînait, possible étant donné qu'Athalie ne connait aucun médium. Attention, si comme Athalie, vous avez la nausée, vous vous sentez mal psychologiquement, et que vôtre sixième sens vous gueule de fuir c'est que y'a du méchant pas beau dans l'air. Après, ce n'est qu'une hypothèse.

« La carte? Je n'ai pas pour habitude de manger un truc ici donc je ne sais pas trop quoi prendre. C'est bon? Enfin j'veux dire forcément si vous bosser ici c'est que vous allez me dire que oui et puis euh... » Discour un peu inutile mais la rousse est du genre à beaucoup parler quand elle se sent gênée. Cependant, la serveuse ne l'avait pas du tout écouté ce qui commenca par vexé la rouquine. Mais ce n'est pas que ce qu'elle voulait était inintéressant, juste que la petite serveuse dont-elle ne connaissait toujours pas le fichu prénom, sembla pendant un instant défaillir. Ou pas bien se sentir. Enfin ça allait pas quoi. « Ca va aller? Vous voulez vous assoir un instant? » Athalie tendit sa main en signe d'aide. Mais à peine eut-elle le temps de débloquer son bras que la tasse à café dans la quelle elle avait but cinq minutes auparavant se renversa violemment sur la table, maculant le jean de la rousse et lui arrachant au passage un frisson horrible. Et c'est à cet instant que l'instinct de médium de la française se réveilla.

Le stylo de la brunette resta à table lorsqu'elle courut chercher une tonne de serviettes. Athalie ne réfléchit pas, et le saisit. Ce qu'Athalie vit, était un petit corps d'une jeune femme. Elle souffrait littéralement. Elle gigotait, comme dans un sommeil cauchemardesque. La brune était en nage, elle devait sûrement être brûlante de fièvre. Une femme arriva dans le tableau, Athalie en était tout simplement spectatrice. La femme devait sûrement être sa mère, car elle fut suivie d'un homme à peine plus âgée que celle-ci. Ses parents arrivèrent donc dans ce qui devait être sa chambre. La serveuse, car elle n'avait pas bien changé depuis la scène mise à part peut-être une légère amélioration au niveau de la mine, sembla se réveiller un court instant. Comme si rien ne s'était passé, elle était totalement calme et stoïque. Trop pour que ce soit normal. Son regard était éteint, sans aucune lueur de vie. Comme si son âme avait été placée dans une petite boîte bien fermée hermétiquement. Changement de scène, Athalie se trouva tout à coup sur un trottoir humide. Il faisait nuit noir et un silence de mort régnait. Soudain, un cri vint percer le silence nocturne, suivit d'un autre. Tout sembla s'accéléré. La maison qui régnait dans la pénombre hormis la fenêtre de ce qui devait être la chambre où elle se trouvait précédemment. Des flammes vinrent éclairer la scène, se propageant à une vitesse incroyable. « TU N'AS RIEN A FAIRE ICI! » lui fit la voix qui résonna dans la tête de la rousse. Et elle fut expulsée de la vision.

« Vous vouliez autre chose? » Cette fois ci, c'était la française qui n'avait rien écouté de ce que racontait l'autre. Les yeux de la rousse scrutaient chaque partie du corps de la brunette. Elle était cernée, pâle comme une morte si on enlève ses pommettes rosées par la honte, maigrichonne, apparemment sujette aux migraines et aux évanouissements. C'est mal poli de regarder les gens comme ça, mais c'était plus fort qu'Athalie. Elle était un spécimen qu'elle ne connaissait pas, et il fallait qu'elle sache ce qui lui arrivait. « Oh euh oui. N'importe quel muffin ou cookie, celui que vous préférez. J'en prends deux, et vous prenez une pause pour boire quelque chose de sucré d'accord? Mettez le sur ma note, j'vous paierai vôtre pause si le chef est pas content, et si il m'emmerde il va savoir comment je m'appelle. »

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MessageSujet: Re: HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO. [ENDED] HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO.  [ENDED] EmptyVen 3 Oct - 22:17


Athalie & Haylee
She no longer cries to herself. No tears left to wash away, just diaries of empty pages, feelings gone astray, but she will sing...
Qu'avait-elle à la regarder de cette façon ? Haylee ne savait plus où se mettre. Si seulement elle avait pu disparaître à ce moment... La rouquine la dévisageait de haut en bas, comme si elle cherchait quelque chose de précis. Peut-être qu'elle essayait de se rappeler comment Haylee était, qu'elle espérait voir son badge pour trouver son nom ? Et qu'elle irait ensuite se plaindre au patron en disant qu'elle n'était qu'une incapable et une piètre serveuse ? Et qu'ensuite, celui-ci la foutrait à la porte ?
La petite brune eut soudainement un coup de chaud. Un début de malaise, peut-être. Elle s'appuya sur la table, faisant semblant de continuer à essuyer, alors que celle-ci était plus que lustrée, maintenant.

« Oh euh oui. N'importe quel muffin ou cookie, celui que vous préférez. J'en prends deux, et vous prenez une pause pour boire quelque chose de sucré d'accord? Mettez le sur ma note, j'vous paierai vôtre pause si le chef est pas content, et si il m'emmerde il va savoir comment je m'appelle. »
Pardon ?! Haylee n'était pas sûre d'avoir bien entendu. Lui proposait-elle de venir s'asseoir à la table ?
« Euh.. Je... Hum... C'est à dire que... Je suis en service donc... Enfin. Je sais pas si je peux... » Elle tourna la tête de droite à gauche, gênée, cherchant désespérément du regard une excuse pour s’éclipser d'ici. C'était le monde à l'envers ! La brunette lui renversait son café sur elle et elle ne trouvait rien de mieux qu'à l'inviter à boire un café ? Et si elle recommençait à avoir une crise de migraine ? Ou un énorme malaise ? A moins que ce ne soit pas à cause de cette femme, mais simplement elle-même qui se montait le bourrichon pour un rien ? La rouquine semblait insister. Elle resta muette, immobile, la dévisageant bêtement. C'était bien la première fois qu'on lui faisait ce coup-là.
« Je... reviens. »

Elle se retourna tel un robot, et partie se rassurer auprès de son ami le barman. « Profite, je m'occupe du reste. » Avait-il dit, tout en lui servant volontiers un grand café, un chocolat chaud et une assiette pleine de Muffins de divers goûts. « T'as vu ta gueule en plus ? Manges ! Et fais-moi plaisir, fini cette assiette ! T'as besoin de sucre. On dirait un cadavre. Cadeau de la maison, au passage. » Haylee aimait son franc-parler. Il était le seul à s'inquiéter de sa santé. Même elle n'y faisait plus attention. Son teint pâle et ses cernes étaient devenus son quotidien, même camouflés par un peu de maquillage, on ne pouvait pas l'ignorer. La petite brune lui adressa un petit sourire. « Merci, tu es adorable. » Bien qu'elle ait préféré qu'il lui conseille de retourner travailler, Haylee se sentait plus ou moins rassurée, et repartie avec son plateau, vers cette inconnue, à qui elle n'avait pas la moindre idée du sujet à aborder. « Hey c'est bizarre, quand je suis près de vous je me sens pas bien. » Non. « Est-ce que vous êtes gay ?! » N'importe quoi. « Je peux vous dire une chose ? Je crois que je suis folle, du genre schizophrène, vous voyez ? » Certainement pas...

Elle s'assit en face de la jeune femme, lui adressa un sourire gêné. Sans dire un mot, elle poussa le plateau au milieu et tapota timidement avec ses doigts sur la table. « C'est offert par la maison. » Super. Bel effort pour la conversation. Elle lui tendit gentiment son café et se surprit à plonger son regard dans celui de la rouquine. Il fallait bien avouer qu'elle avait du charme. Son sourire était rassurant. C'était bien la première fois depuis l'accident de ses parents, qu'elle se sentait aussi apaisée en présence d'une personne. Bien qu'elle semblait se sentir plus mal physiquement que d'habitude, quelque chose chez cette femme l'intriguait et la calmait. Peut-être qu'elle pourrait lui raconter ses problèmes ? Peut-être que la rouquine pourrait l'aider ? Non. Mauvaise idée. Elle la ferait fuir plutôt qu'autre chose. Haylee n'avait jamais eu le courage de parler de ce qui lui arrivait à qui que ce soit, jusqu'à maintenant. En même temps, elle faisait toujours en sorte d'éviter tout le monde. La moindre conversation la rendait mal à l'aise ou lui provoquait d'atroces migraines. Mais là, même si elle avait l'impression que sa tête allait exploser, Haylee faisait abstraction de ce "léger" ennui et se concentra totalement sur la jeune femme qui se trouvait en face d'elle. La brunette fronça soudainement les sourcils, et ne put s'empêcher de lui demander : « Pourquoi... Je comprends pas, pourquoi vous m'invitez à votre table ? Je vous ai renversé votre café sur vous, et vous vous montrez gentille avec moi ? Je veux dire, c'est pas très courant ici... »
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MessageSujet: Re: HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO. [ENDED] HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO.  [ENDED] EmptyDim 5 Oct - 16:56

Athalie C. Viel a écrit:

Hayalie
Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.
Beigbeder, un écrivain français à écrit: "Tu sais que t'as de beaux yeux tu sais? Quand est-ce que tu m'embrasses? Voulez vous une autre vodka? Quand est-ce qu'on se ré-embrasse? Pourquoi vous ne dansez plus? Qui sont tout ces gens? Tes amis ou mes ennemis? Tu veux enlever ton pull s'il vous plaît? Tu veux combien d'enfants? Qu'est-ce qu'on fait maintenant? Si on sortait prendre l'air? On est déjà dehors? On va chez toi ou chez moi? Si j'appelais un taxi?", il faut dire qu'Athalie aurait très bien pu le faire aussi. Mais elle ne le fit pas.

« Parce que vous semblez avoir besoin d'une pause, et que mon côté frenchie fais que j'aime la compagnie. » Menteuse. Mais en même temps c'est un peu compliqué de commencer une discution par "Vous êtes possédée?" , "C'est vous qui avez mit le feu à vôtre maison?" "Pourquoi quand je suis près de vous j'ai à la fois envie de vous embrasser et de me barrer en courant?" "Pourquoi tes grands yeux sont si fatigués?" " Tu sais que tu ne vas pas bien?" "Est-ce que tu veux venir avec moi chez moi?" "Est-ce que je peux te demander vôtre prénom?" Vous voyez, Athalie pourrait être la Frédéric Beigbeder de la nouvelle Orléans. Son regard se posa avec douceur sur la serveuse qui semblait être plus que gênée. « Mangez. » Son ton autoritaire est sa spécialité. Bien que la rouquine soit une femme de tout ce qu'il y a de plus fragile et instable, elle à su développer une certaine autorité du fait de sa maturité. Quand tu te retrouves face à un esprit, par pur exemple, tu te dois d'être autoritaire. Sinon tu te fais vite bouffer.

La petite serveuse était revenue avec un assortiment de muffins qui avaient l'air tous aussi appétissants les uns que les autres. Athalie ne mangeait pas beaucoup, la cuisine française lui manquait atrocement. Malgré tout, les muffins fut son coup de coeur. Elle pourrait passer sa vie à en manger, surtout si ils ont le malheur d'être fondant à l'intérieur. Un peu comme elle vous voyez? Un peu froide mais fleur bleue à l'intérieur. Trêves de métaphores patissières, la française se saisit d'un muffin qui semblait être aux pépites de chocolat ce qui la ravit d'autant plus. Elle en croqua un bout et but une longue gorgée de café sans quitter la brunette des yeux.

" VAS T'EN! ELLE EST MIENNE! " La voix résonna de nouveau dans la tête de la rousse manquant de lui faire exploser sa boîte crânienne au passage. Salopard, pensa t'elle. Plus aucun doutes, la jeune serveuse était possédée par un esprit pas très commode apparemment. Fais chier, peu importe où elle s'arrêtait, il fallait qu'il ce passe une merde. L'esprit devait être puissant, pour faire manquer la médium de tomber dans les vapes sous le choc. Il était dominateur aussi, et mauvais. La vision qu'Athalie avait eu commençait à s'éclairer de plus en plus. Non assistance en personne en danger, putain elle pouvait pas fuir. Et qui dit que maintenant la brunette allait pas se mettre en mode terminator et vouloir la décapiter sous un croissant de lune rousse hein?! Rien.

Athalie tenta de se ressaisir un instant et reprit avec son plus beau sourire une discussion à peu près normale. Elle la questionna sur son travail ici, depuis combien de temps elle y travailler car la française ne l'avait jamais vue avant. Si elle était bien, qu'elle travaillait dans des bonnes conditions 'fin bref les choses qui lui passaient par la tête et qui permettaient de faire une discussion banale. Elle continuait de lui sourire avec douceur, la regardant avec soin. Elle fini son café, et prit un second muffin tout en continuant d'écouter la petite brunette mystérieusement attirante mais possédée. « Au fait, je m'appelle Athalie. » Dit-elle en lui tendant la main et en lui souriant. Il vrai qu'à l'écouter parlait elle en avait carrément zapper la politesse. Son père l'aurait giflé pour ça s'il avait été vivant et présent.



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MessageSujet: Re: HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO. [ENDED] HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO.  [ENDED] EmptyDim 5 Oct - 18:39


Athalie & Haylee
She no longer cries to herself. No tears left to wash away, just diaries of empty pages, feelings gone astray, but she will sing...
Haylee se sentait bien. Enfin. Depuis combien de temps n'avait-elle pas tenu une conversation de plus de trente secondes avec quelqu'un ? Bien trop longtemps ! De plus, la petite brunette avait l'impression qu'elle pouvait lui dire n'importe quoi, la jeune inconnue lui souriait et l'écoutait avec attention. Haylee se surprenait même à sourire bêtement. Cette sensation de bien-être... Dieu que ça lui avait manqué ! L'espace de quelques minutes, elle se sentait enfin elle-même et libérée de ces douleurs. Du moins, elle y faisait beaucoup moins attention. Pourquoi ? Parce que cette femme arrivait à lui faire penser à autre chose. Parce que son regard l'envoûtait et pour une fois, elle se moquait de ses problèmes. Ça n'avait plus vraiment d'importance, parce que maintenant, quelqu'un s'intéressait à elle. Pour combien de temps ? Elle espérait simplement que cet instant dure des heures. Qu'elle n'ait plus à retourner travailler, qu'elle reste ici, à discuter de tout et de rien. D'apprendre à connaître cette inconnue.

Malgré sa timidité, Haylee se prêtait au jeu et posait des questions, répondait à celles que lui posait la rouquine. Elle semblait un peu plus âgée, mais la brunette sentait qu'elles pourraient très bien s'entendre. « Au fait, je m'appelle Athalie. » Finit par lui dire la jeune femme. Enfin, elle pouvait poser un nom sur ce visage. La jeune serveuse lui adressa un grand sourire. « Enchantée, moi c'est Haylee. » Lui répondit-elle en lui serrant délicatement la main.

La trêve ne dura pas plus longtemps, car à l'instant où la jeune femme toucha sa main, Haylee eut soudainement une vive douleur à la tête, et la mystérieuse voix se fit de nouveau entendre. « Salope ! Elle crèvera. » La brunette eut un léger mouvement de recul, surprise et choquée par ces propos. Devait-elle supposer que cette "voix" était jalouse ? Sera-t-elle condamnée à rester toujours seule pour ne plus avoir affaire à tout ça ? La voix laissa échapper un cri assourdissant, lui donnant l'impression que son cœur allait lâcher d'un instant à l'autre.

Haylee finit d'une traite son chocolat chaud - qui ne l'était plus vraiment -, et se leva « Désolée, je reviens tout de suite ! » Elle s'empressa de se rendre dans les toilettes, cherchant un peu de calme, se mit un peu d'eau sur le visage, avant de se regarder dans le miroir. Pourquoi dès qu'elle pensait avoir enfin la paix avec cette voix, il fallait que ça empire ? Faire peur à Athalie était certainement la dernière chose qu'elle souhaitait. Mais pouvait-on rester en contact avec une personne, en lui cachant une telle chose ? Et si elles se revoyaient ? Et si c'était à nouveau le même problème ? Devra-t-elle aller s'enfermer dans une pièce à chaque fois ?

Elle dévisagea son reflet dans le miroir. « Pourquoi tu me fous pas la paix... Pourquoi tu me fais ça... » Pourquoi ? Tout simplement parce que cette fameuse voix cherchait à la rendre folle, à l'éloigner de tout, à la rendre toujours plus fragile. Mais tout ça, Haylee l'ignorait. Pour elle, il ne pouvait pas s'agir d'autre chose que de son traumatisme, ou d'une peut-être schizophrénie. Il serait temps d'aller voir un médecin... Ça ne pouvait pas continuer.
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MessageSujet: Re: HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO. [ENDED] HAYLEE • ATHALIE → AND I HEARD YOUR HEART BEATING, YOU'RE IN THE DARKNESS TOO.  [ENDED] EmptyDim 5 Oct - 19:36


Hayalie
Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.
«Enchantée, moi c'est Haylee. » Haylee. Quel beau prénom! Il lui allait comme un gant, elle sourit jusqu'à ce que la brune lui prenne la main. C'est normal en france de serrer la main pour saluer quelqu'un que l'on rencontre. Mais pour cette fois la rousse aurait put retenir sa politesse française car une décharge traversa sa main, et la voix de l'esprit résonna de nouveau dans sa tête. « Salope ! Elle crèvera. » A la réaction de la brune, il devait s'adresser à elle. Et merde. Dans quoi la rousse s'était elle encore fourrée... Voilà qu'elle avait un esprit pas très content sur le cul, et quelque chose lui disait qu'elle n'allait pas être tranquille. « Désolée, je reviens tout de suite ! » Pendant un instant, Athalie passa par quinze mille émotions. Elle était à la fois fascinée par la force de l'esprit, apeurée par la situation, mal pour Haylee...

La brunette fila jusqu'aux toilettes où elle y resta un moment. Athalie fixait le vide en essayant de comprendre et de trouver le pourcentage de gravité de la situation. Putain mais pourquoi cette fille était un aimant à conneries? Elle était pas décidée à crever la rouquine... Que faire. Jamais elle n'avait été confrontée à un tel esprit, aussi mauvais et puissant qu'il en avait l'air. Elle connaissait le monde de l'exorcisme, car elle s'était informée, qu'elle avait lu plus de mille rapports et thèses. Tout faits divers, elle les connaissait. Mais elle restait incapable de pratiquer un exorcisme sans se tuer elle, et le corps qui sert d'hôte. Elle ne pourrait pas se permettre de risquer la vie de la brunette.

La brunette saisit son portable, à quoi il pouvait lui servir puisqu'elle n'avait pas de contact humains ici? Pas encore pour l'instant. En l'allumant, elle se rendit compte de l'heure qu'il était. Kingsley devait être entrain de tourner en rond dans le parc parce qu'elle était en retard. En un sursaut, elle reprit un muffin, rangea ses affaires mais laissa son livre. Elle prit un stylo dans sa sacoche et écrit son numéro de portable à l'intérieur. "Comme une promesse de revoyure. Athalie." Elle lui laissait son livre préféré, lui inscrivit son numéro de téléphone, il fallait bien qu'elle la revoit! Athalie espéra secrètement qu'elle l'appellerait. Si seulement la brunette pouvait en avoir l'envie, elle devait être mortifiée après ce qui c'était passé. Ce qui serait plus que normal... Qui aurait envie de revoir Athalie après un tel moment?

Sur la route, la rousse était songeuse. Elle était partie un peu comme une voleuse, mais on l'attendait. Bien que Kingsley était mort et qu'il avait toute l'éternité devant lui, c'était que normal de respecter les horaires et les habitudes. Haylee, la petite serveuse. Qu'elle était belle... Mais en détresse. Athalie n'était-elle pas assez en détresse elle même pour en rajouter? Il faudra en parler au Poltergeist. Il pourra aider la rousse à y voir plus clair et peut être déterminé qui est ce foutu esprit. Mais le sourire d'Haylee... Sa façon de remettre sa mèche brune derrière son oreille quand elle est gênée, ou de tapoter sur la table pour se calmer... Quelque chose se passait, quelque chose de malsain, mais quelque chose.

FIN.

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