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Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont les guides ▬ Nitzan, Anthony & Maddox

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MessageSujet: Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont les guides ▬ Nitzan, Anthony & Maddox Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont les guides ▬ Nitzan, Anthony & Maddox  EmptyVen 21 Nov - 11:59

Ce matin, Nitzan me réveille alors que le soleil n’est pas là. J’ai eu du mal à dormir, d’ailleurs je suis là ; étendu dans le lit de la gitane à coté d’elle alors qu’Anthony se trouve de l’autre coté de son corps. Nous sommes serrés comme des sardines ; mais je me sens bien mieux ainsi. Les images de la foule devant la grande église me hantent et je me sens soudainement si serein. Parce qu’ils sont là ; avec moi. Parce que c’est silencieux ici, dans la rue les gens crient encore ; les clochards proclament la fin du monde et moi je crois que je ne serais jamais tranquille. Les voix murmuraient à mon oreille, jusqu’à ce que Nana vienne s’asseoir à mon chevet. A notre chevet. Anthony aussi, semble souffrant. Comme si une voix parlait dans sa tête, comme s’il essayait de ne pas l’entendre. Puis finalement je me suis endormi là ; dans ce lit avec cette sensation étrange d’être avec ma famille. Papa, maman…

J’ai ouvert les yeux, il fait sombre. Puis à la lumière de la lampe de chevet ; je vois Nitzan. Toute habillée. Quelques sacs, peut-être bien quatre seulement et elle me dit d’aller m’habiller. J’obéis, parce qu’elle a l’air inquiète et cela me fait peur. Anthony m’aide alors en me donnant que des habits noirs alors que le rouge, c’était une couleur que j’avais bien envie de mettre. J’ai compris que l’on s’en allait. Certains vêtements ont disparu du placard et certains dessins sont décrochés du mur, ceux qui comptent le plus pour moi. Je me suis tourné alors vers cet homme « Où va-t-on ? » J’ai peur, est-ce que c’est loin ? Est-ce que les gens dans la rue vont nous faire du mal ? Oh non, je ne veux pas qu’ils me frappent, ils sont si méchants. Mais je sais qu’Anthony est très fort, mais je ne veux pas qu’on lui fasse du mal. Il a l’air tellement fatigué. On est tous trois très fatigué. Toute la ville est épuisée. Des derniers trains partent ; clandestinement. Aussi discrètement que possible dans la nuit noire. En dehors des gares ; en dehors du contrôle. Il faudra longuement marcher pour être libre.

Une fois habillé, je les rejoins. Ils m’ont préparé quelque chose à manger et c’est bien silencieux. Je me demande si nous n’allons pas mourir. Oui, c’est bizarre, mais on dirait. Puis finalement, elle a juste posé la vaisselle sale dans l’évier sans la laver avant de partir. « Ça va sentir mauvais quand on va revenir… » Disais-je simplement. Ils se regardent. On ne reviendra pas. Où est Poe ? Le chat s’est enfui depuis hier soir, j’espère qu’il va bien… Alors comme ça, l’on va partir sans lui ? Et Collin alors ? Et Amelia… Je… Ils me regardent, alors je sais que je ne dois pas pleurer. L’on va s’en aller, c’est tout. Je fais confiance en ma Nitzan, j’ai prit sa main et me trouvant entre eux, nous fermions la porte du magasin. Regardant une dernière fois, ce rideau métallique que nous ne verrons plus se lever. J’ai la boule au ventre, mais quand j’entends les cris dans les rues. Je sais que nous devions nous en aller. Notre place, n’est plus ici. Dans cette ville où ils deviennent tous fous. Bien pire que moi encore. J’ai l’impression d’être dans l’un de ces films que je n’aime pas, ceux qui me font peur et parlent de la guerre. Sommes-nous en guerre ?

Nous avions tant marché et puis nous sommes là, au milieu de nulle part. L’odeur des marécages est nauséabonde. Les esprits se mêlent aux gens qui se trouvent là pour les tourmenter avant leur départ, nous ne tentions que de fuir. Comme nous. Je me suis agrippé aux mains de mes accompagnants rongés par la peur alors de nous faire surprendre. Comme si, nous faisions quelque chose de terriblement mal. Un type approche et Nitzan sorti son porte feuille et nous sommes autorisés d’avancer. Comme c’est étrange ce matin là ; la nuit est plus longue que d’habitude. « J’ai peur… » Articulais-je enfin après tant de silence.
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MessageSujet: Re: Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont les guides ▬ Nitzan, Anthony & Maddox Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont les guides ▬ Nitzan, Anthony & Maddox  EmptyMar 25 Nov - 17:08


Tony

ft. Maddy
Pour les uns qui voyagent, les étoiles sont les guides


La cohue de la place m’a fait prendre une decision. Elle est lourde, grave, mais j’ai pas eu le choix : je dois partir. La ville devient folle, la ville est en train de sombrer dans le chaos, et c’est plus possible de rester là. Parce que je veux pas à avoir à risquer ma vie en attendant sagement que la poudrière explose, ou que les habitants en viennent à s’entretuer. La présence des esprits autour de nous, poisseuse, entêtante, m’a mise à genoux, malgré Nana qui fait tout ce qu’elle peut pour les éloigner loin de moi pour m’accorder un peu de repos. Et encore, Tony et moi, on est des coriaces, mais Maddy. Maddy est un agneau qu’on aurait jeté dans la fosse aux lions. Il ne survivra pas si tout part en vrille. Alors, dès qu’on a pu se terrer à la maison, sains et saufs, on a pris la décision qu’il fallait partir. Vite. On reviendra sûrement, parce qu’ici c’est ma ville d’adoption, j’y ai mon magasin, et mon groupe, mais… mais j’ai peur. Pour la première fois de ma vie, j’ai peur. On doit plier bagage. On doit se tirer, et j’ai trouvé quelques contacts qui m’ont permis d’espérer un passage hors de la ville. Moyennant finances. J’ai vidé la caisse, empoché tout le liquide que j’avais à la maison, et, en mettant en commun avec celui de Tony, on est arrivés à payer notre billet de sortie.

Après quelques heures d’un sommeil agité, je réveille Maddy et lui dis de s’habiller. Tony m’aide à empaqueter le minimum syndical dans de grands sacs de sport et des valises, et on déjeune rapidement, en silence. J’ai peur et j’ai mal, mal de fuir comme une voleuse, mais je peux pas continuer de vivre ici si je risque ma peau et celle de Maddy. Pas possible. Je vais laisser derrière moi une bonne partie de tout ce que j’ai construit, pourquoi j’ai sué, mais j’ai pas le choix. Je ravale mes larmes quand je descends le rideau de fer sur ma boutique, où j’ai tellement de bons souvenirs, et espère qu’Amélia va veiller sur le magasin, comme je lui ai fait promettre.

D’ailleurs, je me suis étonnée moi-même de penser à Tony en prenant la fuite. Je voulais qu’il nous suive. Je voulais qu’il vienne avec nous, loin. Même si au final ça marche pas, mais… là tout de suite, je le voulais à mes côtés. Je serre la main de Maddy, et j’avoue que mes larmes coulent vraiment quand je surprends Poe derrière une poubelle, miaulant plaintivement. Ma lueur d’espoir. Il est vivant et il est là. Ca me bouffait de devoir partir sans lui, et le retrouver juste à temps est juste un soulagement. Je l’attrape et le fourre dans son sac de transport après être remontée le chercher. Je me sens un peu mieux maintenant qu’il est avec nous, et peu importe ceux qui seront pas d’accord. Poe est de la famille, et je le laisserai pas derrière moi.

On s’éloigne, et je lui tiens toujours la main, alors que lui a son sac et a insisté pour porter Poe. Il lui parle et le rassure, et le chat semble s’apaiser un peu. Il adore Maddy de toute façon… On emprunte des chemins détournés, et on passe par un vieux tunnel qui date de la guerre de Sécession pour tromper les barrages de l’armée. On ressort en plein bayou, dans une gare perdue. Ca aussi ça va me manquer. Cette aura de mystère. Le vaudou, tout ça. Mais comme je l’ai dit, pour l’instant c’est un au-revoir, pas un adieu. Mes deux hommes sont avec moi, et si je peux, j’aiderai Jeff et Nate à sortir de là, à distance. Quitte à taper dans mes économies pour les sauver.

Je serre plus fort la main de Maddy quand il me murmure qu’il a peur.

« Mais non petit chat… On part pour une nouvelle aventure… On va voir du pays… On sera bien, tu verras. Si tu veux on pourra écrire à Amélia et à Collin, et les appeler. D’accord ? Ils seront pas partis… »

Enfin le gars nous autorise à monter dans le train et Tony m’aide à monter tous les bagages. On se glisse dans une place à quatre, Tony en face de moi, Maddy à côté. Mon regard erre sur l’extérieur, mais on est loin de la ville, et il fait un noir d’encre. Ce soir, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre…Et j’ai peur.

(c) ystananas

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MessageSujet: Re: Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont les guides ▬ Nitzan, Anthony & Maddox Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont les guides ▬ Nitzan, Anthony & Maddox  EmptyLun 1 Déc - 20:43

C'est le bordel à bord. C'est un vrai carnage dans la ville... J'ai réussi à quitter le centre ville avec Nitzan et Maddy, son petit protégé. On s'est cloitrés au magasin et je l'ai aidée à fermer le rideau de fer, au cas où un visiteur tenterait d'entrer... Nitzan tente de rassurer son gosse plus vieux qu'elle alors que je fais les cent pas pour essayer de trouver une solution. Sortir Nitzan et Maddox de cette épineuse situation est prioritaire. Elle lui fait un chocolat chaud et lui met une couverture. A l'intérieur de mon imaginaerium, je suis en pleine réflexion. Que faire ? Je dois les protéger de cette ville. Ils sont en danger... Rester calme, quoi qu'il arrive. Je ne dis rien, les yeux fermés, à réfléchir... Mes méninges tournent à plein régime pour trouver des solutions... Quels gens contacter ? Quoi faire ? Comment faire ? En combien de temps seront-ils en sécurité ? Deux jours ? Une semaine ? Trois mois ? Je dois faire ça vite. Nitzan me tire de ma réflexion et j'ouvre les yeux quand son petit protégé boit son chocolat. Elle s'installe à côté de moi et je tourne la tête vers elle.

- Nitzi... Je ne t'apprends rien en te disant que c'est l'enfer dehors... Je ne vois qu'une seule solution pour qu'on puisse s'en sortir et ça risque de pas nous plaire: Partir.

Elle acquiesse d'un geste de la tête et on regarde Maddox en même temps. On ne partira pas sans lui. Ni elle, ni moi. C'est en me rappelant qu'elle m'a dit par rapport à lui qu'on a finalement la même idée pour la destination où nous allons partir tous les trois.

- La Roumanie ?

On est d'accord. Là-bas, il sera plus en sécurité, tout comme nous. Elle me parle de ce qu'il faut que je prenne chez moi alors que je me lève pour justement aller chez moi, préparer tout ce dont on pourrait avoir besoin.

- Je vais chercher des trucs chez moi et joindre mes contacts. Je fais au plus vite, je serai rentré avant la nuit, princesse, promis.

Je l'embrasse tendrement avant de sortir par l'arrière boutique. Elle referme la porte derrière moi alors que je cours pour rentrer chez moi. Je n'ai pas un long trajet à faire, par chance et j'entre. Je ferme immédiatement les volets et verrouille toutes les portes. Je regarde l'heure qu'il est. Contacter les gens au plus vite... J'appelle le plus de relations possible et j'arrive à nous faire avoir un avion pour Sibiu. On saura se démerder pour la suite une fois en Roumanie, la princesse du clan de gitans avec nous... Bien. Ca, c'est déjà fait. Je rassemble plusieurs sacs de sport pour embarquer le maximum de fringues possible. J'envoie des courriels, dont un à Harleen lui disant que je pars de chez moi et qu'elle peut occuper la maison en mon absence. D'un côté, elle a les clefs et je sais qu'elle prendra soin de mon foyer. Je prends tout le liquide qu'il y a chez moi, mon pc portable et ma tablette pour pouvoir effectuer mes transactions bancaires. On doit à tout prix être à l'abri du besoin... J'écris quelques notes pour Harleen et finis par quitter mon chez moi. verrouillant la porte à double tour. Au revoir... J'envoie un message à Nitzan. "Je suis prêt, je rentre par l'arrière boutique, je suis chargé." avant de me mettre en route. Je me retourne parfois, me disant que je ne reviendrai probablement jamais chez moi. Mais je n'ai aucun regret.

- Une page se tourne, une autre s'écrit...

Je frappe à la porte de chez Nitzi et je rentre quand elle m'ouvre. On passe une dernière nuitée à la Nouvelle Orléans assez agitée et très tôt, on se prépare. Maddox dort encore un peu alors que Nitzan et moi sommes presque paniqués, conscients de la situation, contrairement à lui. Une fois qu'il est réveillé, je lui donne quelques vêtements sombres et chauds et on finit nos bagages. On sort après qu'on ait partagé notre dernier déjeuner. Il est loin, le jour où j'apportais des pâtisseries à la belle aux yeux de glace pour me faire pardonner ou pour faire un bon petit déjeuner en tête à tête... On baisse le rideau de fer et une fois le chat récupéré, on fonce dans la nuit noire. On a pu parler de ce qu'on allait faire. Nitzan s'étant chargée du train et moi de l'avion, nous sommes bien organisés pour faire un nouveau départ. On monte dans le train, tous les trois, alors qu'elle rassure Maddy. De mon côté, j'ouvre mon pc. Par chance, on arrive à avoir du wifi... Le train démarre et nous porte vers l'aéroport vers lequel mon contact m'a reservé trois billets pour la Roumanie. Ah, la joie d'être juif et d'avoir autant le bras long qu'un porte feuille bien garni... Maddox dort et je regarde la dame aux cheveux aile de corbeau dans les yeux.

- Je peux aller sur mon compte pour transférer à Jeff et Nate de quoi partir pour le Mexique ou le Canada au besoin. Préviens les.

Elle sort son portable et obéit. Elle me donne les noms. J'effectue deux virements et en quelques minutes, les voilà avec assez de moyens pour fuir l'enfer comme nous. C'est fait. Il fait encore bien noir dehors et je doute que le matin soit proche.

- Je ne sais pas quand on pourra à nouveau leur parler. On va espérer que là où ils vont, ils pourront nous donner des nouvelles... Je l'espère, en tout cas.

Et plusieurs heures plus tard, nous arrivons enfin à l'aéroport avec un petit avion qui nous attend. On a tous les trois nos bagages, Maddox tenant le sac de transport de Poe et j'approche de l'homme qui attend.

- Merci, Jackson...
- Vous allez bien à Sibiu en Roumanie ?
- C'est exact...
- Montez. On décolle dans une demi heure.

On rentre tous les quatre et on s'installe. Cet avion n'est pas le grand luxe, mais il nous portera jusqu'aux terres natales de Nitzan, c'est certain. Nos trente dernières minutes... Je me tourne vers Maddy et Nitzi avant de m'adresser à eux.

- Je... Dois vous dire une chose... Cette expérience est vraiment, vraiment pas simple... Mais on a réussi. On part pour un nouveau départ... Et aujourd'hui, vous êtes comme ma famille. Je tenais à ce que vous le sachiez...

Je souris. L'heure approche... On a bien rangé les bagages et Poe est près de nous. Je pose ma main dans celle de Nitzan qui est à mes côtés et qui tient dans la sienne, celle de Maddox. On part ensemble. Tous les trois. Comme une famille... L'avion se met en marche, roule, avant de conquérir le ciel de la Nouvelle Orléans... Et de le quitter pour la Roumanie.
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