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Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya]

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MessageSujet: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyDim 15 Sep - 14:47


Civil war museum, un étendard bougea légèrement. Le vigile fronça les sourcils devant son poste et descendit au dit étage fermé.

« Il y a quelqu'un ? »

Aucune réponse mais il se sentait étrangement mal. Ses poils se redressèrent sur ses bras tandis que soudainement, on tira sur sa chemise, le faisant tomber en arrière. Un hoquet de surprise surgit de sa gorge tandis qu'un grand brun se tenait devant lui. Furfur s'accroupit devant le pauvre bougre, une lueur mauvaise dans le regard. Il pencha la tête sur le côté comme un gros prédateur, un félin, prêt à bondir sur sa victime. Alastair tendit la main mais s'arrêta au dernier moment. Crétin. Il disparut, devenant invisible aux yeux du vigile. Se rendre visible demandait de l'énergie qu'il ne gaspillait pas inutilement. Il apparut dans un reflet d'un vieux miroir d'un soldat mort depuis longtemps. De manière intéressé, le Dibbouk observa le pauvre bougre se lever et partir en courant. Ah... Même pas drôle. Un soupir rauque franchit sa bouche et il s'appuya contre un vieux meuble qui ne servait plus à grand chose. Franchement, ce que les humains étaient ennuyant. Il aurait pensé pouvoir s'amuser un peu plus avec le vigile pour se divertir.

Depuis quelques temps les pulsions revenaient par vague léchant son esprit. Furfur connaissait cette vague de frustration précédent l'excitation du meurtre. Il s'ennuyait à mort, autant trouver quelque chose à faire sinon il allait tout casser. Sans vraiment d'effort, il se retrouva dans les rues de CBD et observa les alentours. Il y avait bien le chat noir, rempli de gens ce soir mais non. Cela ne lui disait rien. Furfur se mit à déambuler sans vraiment avoir un but. C'était aussi cela d'être un vieux de la vieille, il y avait des moments où il s'ennuyait. Mais jamais bien longtemps vu tous les meurtres qu'il avait commis en plus de deux siècles. Ah mais il reconnaissait ce bâtiment ! L'immeuble où habitait Sophya, avant avec Chase, maintenant sans. Après tout, c'était leur problème de couple, pas le sien. Surtout que Furfur ne s'occupait pas vraiment des affaires des vivants, c'était sans intérêt pour un mort comme lui.

Quelques mètres, un peu d'effort et il passa la porte de Sophya pour s'installer dans un délicieux canapé. Il ne savait pas quand elle rentrerait, ni même pourquoi il venait réellement la voir. Probablement car ils s'entendaient bien, malgré le fait qu'elle soit une femme – et pour une rare fois, il ne tentait pas vraiment de draguer – et qu'en plus, elle soit médium. Pour une possession, elle serait idéale. Mais elle était plus amusante qu'autre chose. Furfur tendit la main et attrapa une lampe.

« Elle a mauvais goût. »

Il lâcha l'objet qui fit un bruit sourd et se brisa. Oups... Un sourire mauvais traversa son visage tandis qu'au même moment, il entendit le bruit de la clef dans la serrure. Il laissa la médium entrer dans la pièce avant de s'adresser à elle.

« Sérieux, tu fais un concours de dépressif ? Et pis tu n'es pas sympa de n'avoir quasi pas de miroir. »

Dit-il de manière boudeuse. Bouhou, la vie est injuste. Ah... Sophya ne semblait pas d'humeur charmante, bon d'un côté, peut-être qu'elle avait vu sa lampe ou alors qu'elle venait de rentrer du travail ? Ou alors Alastair imaginait seul. Le Dibbouk, encore plus provocateur que d'habitude, se lassa aller dans le canapé. Humain, il aurait été heureux d'être là-dedans. Mais au bout de deux cents ans, être dans ce genre de meubles lassait.

« Tu devrais arrêter de me faire attendre. Tu fais une trèèèèèès mauvaise femme ma chérie. »

Son accent irlandais s'accentuait sur la fin. Chose qu'il faisait exprès. Il n'avait pas le même façon de prononcer les lettres que les gens d'aujourd'hui. Même si niveau vocabulaire, il avait su s'adapter. Même s'il trouvait que la langue était devenue une vraie horreur mais bon. Un palefrenier n'y connaissait rien en langue non ? C'était une fois ce qu'une seule snob de cavalière lui avait dit...


Dernière édition par Alastair N. Sullivan le Mer 18 Sep - 21:38, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyLun 16 Sep - 20:29

Elle était debout dans le tram lorsqu'elle s'aperçut que son téléphone portable vibrait dans sa poche. Génial. Comme si elle avait l'espace nécessaire pour pouvoir y répondre alors que deux autres personnes la compressaient comme si elle était la tranche de fromage dans un sandwich. Levant les yeux au ciel, tentant malgré tout d'extirper l'objet de la poche avant de son sac, Sophya poussa un profond soupir en se rendant compte que cela ne servirait strictement à rien. Et l'autre qui se rapprochait de plus en plus, c'était bien sa veine, elle qui détestait le moindre contact avec les autres. Franchement... C'était loin d'être sa journée.

Ça avait commencé au bureau, quand elle avait senti ce souffle dans son cou. Directement, elle avait su que ce n'était pas humain, comme par hasard. Non pas qu'elle eut préféré cela, mais disons que cela l'énervait prodigieusement. Sans doute encore un coup d'Elijah, juste pour la faire tourner en bourrique. Comme si c'était une idée judicieuse quand elle était occupée à faire ses documents administratifs. Mais en plus, cet abruti lui avait fait suffisamment peur au point qu'elle ne laisse sa tasse de café se répandre sur l'injonction du tribunal, concernant le client de son patron. Vraiment, ça ne pouvait rien être de pire. Elle avait pesté, hurlé pendant une bonne dizaine de minute, avant de claquer la porte de son bureau et d'aller se calmer dans les toilettes pour dames.

Vraiment, c'était une journée de merde.

Son arrêt. Enfin. Ses bottes claquèrent contre le sol alors qu'elle arrivait avec peine à s'extraire du moyen de transport. Le temps n'était pas spécialement chaud en ce moment, et elle avait revêtu avec une certaine reconnaissance la veste en cuir que sa mère lui avait offert à Thanksgiving. Un soupir franchit ses lèvres alors qu'elle observait avec mauvaise humeur le numéro de son correspondant. Le big boss. GE-NIAL. Il ne lui restait plus qu'à rappeler. Mais avant cela, se vider la tête et reprendre la route, tout en laissant sa mauvaise humeur de côté. La main autour du cou, triturant l'alliance que Chase lui avait offerte, elle se sentait songeuse. Depuis la fermeture de l'orphelinat, Elijah traînait souvent dans ses pieds, beaucoup trop à son goût. Pourtant elle ne parvenait pas à se débarrasser de l'esprit du jeune noir. Sophya laissa échapper un nouveau soupir avant de pousser le portique d'entrée de son lotissement et de se diriger vers l’ascenseur.

Sortir les clés de son sac fut une certaine épreuve, et lorsqu'elle ouvrit la porte, la première chose  qu'elle vit, fut son magnifique lampadaire style Tiffany au sol, fracassé. D'abord croyant que le fautif était son esprit un peu trop collant à son goût, la jeune femme le maudit sur trente générations au moins, avant de voir Furfur, installé tranquillement dans le canapé, la charriant amicalement. Sauf que la médium, dans l'instant présent, n'avait pas spécialement envie de rire.

« Sans déconner ! Pourris Chase autant que tu veux, mais laisse mes affaires tranquilles Alastair ! C'est quoi votre problème à tous aujourd'hui ?! »

Elle se précipita sur le plan de travail de la cuisine, y déposa sac et clés avant de ramasser les débris de verres colorés au sol.

« J'ai mis des mois à trouver cette lampe ! Bordel ! »

La jeune femme se redressa violemment, regardant l'esprit dans les yeux, soufflant perfidement.

« C'est parce que je veux éviter les gens comme toi ! Mais même comme ça vous arrivez à vous incruster ! Et aide-moi !  AIE »

Et voila, elle venait de se couper simplement parce qu'elle ne regardait pas ce qu'elle faisait.

« Te faire attendre ? Mais qu'est-ce qui tourne pas rond chez vous les Esprits sérieux ?! »

La brune se laissa tomber au sol, comme une enfant gâtée, et souffla bruyamment.

« Qu'est-ce que tu veux Furfur ? »
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyMer 18 Sep - 22:10

Il n'aurait jamais pensé que Sophya serait si peu contente de le voir... Alastair avait l'habitude d'elle depuis des années mais là, elle ne tournait pas rond. Il poussa un soupir rauque et dut prendre sérieusement sur lui pour ne pas se lever et la frapper jusqu'à en faire de la compote. L'esprit renifla avec dédain, vraiment, il prenait sur lui.

« Le problème à tous ? Tu expliques ou tu comptes rager ? »

Furfur n'était pas forcément quelqu'un d'honnête, voire pas du tout et il avait vu les bagarres de l'ancien couple Chase-Sophya. Il savait comment ces deux-là fonctionnaient quand ils se bagarraient mais Alastair n'allait pas avouer d'aussitôt qu'il avait joué les voyeurs et pas seulement durant ce genre de moment. Ils avaient beau être médiums, il suffisait d'être invisible et dans le feux de l'action, personne ne le remarquait. Cette lampe ? Elle était totalement infecte, un truc de bonne femme. Même à son époque, les femmes avaient un peu plus de goût. Enfin bon, pour ce qu'il s'en souvenait... Il se souvenait plus de leurs tenues, de leurs odeurs, la douceur de la peau et le goût sur le bout de la langue. Le Dibbouk la suivit du regard, pensif quant à son état. Même s'il s'en moquait comme de l'an quarante. Il était plus comme une bombe à retardement qui choisissait son temps avant d'exploser, voilà tout. Il la regarda ramasser les débris de verre et s'il avait eu un pouls, il se serait accéléré quand il vit qu'elle se coupât.

Alastair resta silencieux mais se décida à bouger. Lentement, il se leva et évolua avec une grâce rare. Ses mouvements étaient silencieux comme ceux d'un prédateur et il semblait faire attention où il posait ses pieds. Il était impossible de ne pas remarquer qu'il avait dû faire un métier particulier pour se mouvoir ainsi. Les années avec les chevaux lui avaient appris à se mouvoir pour ne pas faire peur aux bêtes et pour avoir toujours l'avantage sur elles. L'esprit s'accroupit, puisa dans ses forces et ramassa un débris qu'il étudia du regard avant de l'écraser et de laisser tomber la poussière. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond en eux ? Plein de choses mais elle ne semblait pas parler que de lui. Furfur continua de ramasser les débris et cette fois-ci, ne les réduisit par en poussière.

« Je m'ennuie, c'est tout. Il faut prendre un rendez-vous ou quoi ? J'en ai l'impression vu que tu as l'air de parler de plusieurs esprits. »

L'esprit se redressa et mena les débris dans la poubelle. Il relâcha la pression de son pouvoir et se massa la nuque. Il n'y avait que lui pour se toucher. Plus personne ne le touchait depuis près de deux siècles. Juste les corps d'emprunt pouvaient l'aider à palier à ce manque mais faire un rituel demandait de l'énergie et le dernier en date l'avait particulièrement fatigué. Furfur n'était pas du genre à lui demander ce qui n'allait pas. Ce n'était pas lui qui avait été le mari de cette médium. Lentement, il s'approcha d'elle et s'assit non loin de la femme. Ils étaient un peu pareil, le contact physique n'était pas leur tasse de thé. Furfur n'était pas quelqu'un de contact mais draguait volontiers. Il savait que dire qu'il s'ennuyait n'était pas forcément l'excuse du siècle pour être venu ici. Il ne savait pas pourquoi il continuait de venir ici alors que c'était Chase à la base qu'il embêtait.

Peut-être parce qu'il s'entendait bien avec Sophya, malgré tout. Malgré leur nature différente et le fait qu'il soit tout sauf un enfant de chœur. Son regard clair se posa sur les bottes de la femme.

« Je n'ai jamais compris pourquoi vous mettiez ce genre de chose mais bon. Ça doit être la nature des femmes. Et pour cette lampe, il en a du même style à la brocante. Tu sais que le vigile du musée n'a même pas tenu une minute quand je lui ai fait peur ? Ils se ramollissent, ça devient pitoyable. »

Ronchonna-t-il. En ce moment, Alastair s'amusait à faire fuir les vigiles les uns après les autres et il commençait à trouver qu'ils devenaient de moins en moins courageux. Bon aussi, s'il ne faisait pas une telle réputation au musée, cela irait peut-être mieux, non ? Mais on ne pouvait être totalement bon quand on savait ce qu'il était. C'était impossible. Mais ce qui le retenait encore de faire plus de connerie qu'il ne faisait déjà, était entre autre, la fameuse Sophya caractérielle à ses côtés.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyVen 20 Sep - 15:09

Elle adressa un regard polaire à l'esprit. Non mais franchement ! C'était quoi cette manie qu'ils avaient tous de psychanalyser ? Quelqu'un ne pouvait pas être tout simplement de mauvaise humeur ? Il fallait d'office une explication. Et en plus monsieur voulait savoir tous les petits secrets de sa vie de femme célibataire. La brune agita ses cheveux, portant son doigt sanguinolent à ses lèvres, avant de se relever et de se diriger vers la cuisine pour se servir une tasse de café, amplement mérité. Alors que la cafetière chauffait la jeune femme reprit son sac, retira sa veste et alla poser le tout au porte manteau derrière la porte. Finalement, elle consentit à répondre à Furfur, tout en lui jetant un dernier regard noir.

« Toi et tes congénères me tapez les nerfs, Alastair. Voila quoi ! Un abruti m'a foutu un de mes dossiers principaux en l'air. Et pas la peine de me sortir que la place d'une femme est à la cuisine, parce que je te ferais bouffer l'herbe de ta tombe par les narines ! »

Pourquoi est-ce qu'elle passait sa mauvaise humeur sur l'esprit ? Aucune idée. Peut-être parce que malgré tout, il était encore le seul rapport plus ou moins humain qu'elle avait maintenant en dehors d'Elijah. Elijah, qui, avait tout intérêt à ne pas se montrer avant un bon moment sous peine qu'elle n'aille elle-même se chercher un exorciste.

Pouvait-il arrêter de s'amuser avec les débris de verre et se rendre utile aussi ? Sophya poussa un profond soupir avant de se servir une tasse de liquide noir charbon et de la porter à ses lèvres. Sans doute que le calme la reprendrait après cela. Une fois le tout à la poubelle, la jeune femme se dirigea droit vers le sol avant de s'y échouer. C'était bon malgré tout de rentrer chez soi et de ne pas trouver un appartement vide. Même les crises de rangement de son ex mari lui manquaient, pour dire combien elle se sentait seule ! Chase n'était peut-être pas l'homme le plus bavard, mais sa présence remplissait toujours la pièce, ou du moins, suffisait à rassurer Sophya. Alastair au moins, était là de temps à autres pour l'accueillir à la maison avec des vannes dignes... de lui.

Levant les yeux au ciel, la brune finit par lui répliquer.

« D'accord papa, la prochaine fois je te laisserais l'emploi du temps sur la table du salon, comme ça si jamais tu t'inquiètes, tu pourras vérifier mes moindres faits et gestes. Et oui, plusieurs esprits. Vous êtes comme ça vous, vous vous accrochez toujours à ceux qui n'en ont rien à foutre de votre poire mais qui pourtant vous perçoivent quand même. »

Son ton cassant n'était pas destiné à Alastair et s'il avait un peu de jugeotte, il devinerait bien qu'elle ne parlait pas de lui. Mais bon, s'il continuait aussi à tout prendre au premier degré dans ses crises existentielles, ils n'allaient pas s'en sortir. Sophya poussa un profond soupir avant de s'installer confortablement sur le sol et de poser ses jambes en hauteur sur le mur. C'était une chose qu'elle avait toujours faite, même enfant.

« Vous avez quand même conscience que parfois, vous nous tapez sérieusement sur les nerfs ? Vous seriez bien échus le jour où on se foutra une balle dans la tête, tellement on en aura marre. »

Nier que l'idée l'avait traversée aurait été un mensonge. En réalité, la seule chance qu'elle avait eu, c'était d'avoir des parents tellement compréhensifs qu'ils l'avaient amenée directement aux bonnes adresses, là où on lui avait expliqué en profondeur qui elle était. Et la médium n'avait toujours pas entièrement digéré ses capacités, même si désormais elle ne se considérait plus comme un monstre.

« Cette lampe valait 300 dollars. Ce n'est pas une breloque de brocante, c'était un objet unique, typiquement art nouveau. »

Dire que la jeune femme était un peu énervée d'avoir mis cette somme d'argent à la poubelle était un euphémisme. Après tout ce n'était pas comme si elle roulait sur l'or.

Un sourire finit par prendre place sur son visage à l'évocation du gardien de prison.

« Le pauvre. Tu mériterais de croupir en enfer, Furfur. Cet homme ne devait probablement pas savoir à qui il avait affaire ! Et après, il aura été ameuté une autorité, ils vont encore faire des tests pseudo telluriques partout en ville. Et tu finiras par te faire avoir par l'un de leurs spécialistes et hop, direction les sous-sols ! Tu auras donc tout gagné. »

Pessimiste ? Pas du tout. Mais il méritait tout de même une petite leçon l'Alastair.

« Et donc ? Tu n'as fait que ça de ta journée ? Faire chier les gardiens de Musée ? Si au moins tu faisais ça dans une prison, tu illuminerais la journée de quelques personnes... Et tu foutrais encore plus la merde. Je dis ça, je dis rien. »
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyJeu 26 Sep - 17:09

La place des femmes restait à la cuisine mais bon. Alastair était né à une époque où les femmes faisaient tout et ne bossaient pas. Celles qui bossaient tiraient le Diable par la queue mais les riches, n'en foutaient pas une. Il se retint donc de faire un commentaire vu qu'elle le menaçait. Même si pour le coup, il se demandait comment elle s'y prendrait pour lui faire bouffer l'herbe par les narines. Peut-être que c'était mieux de ne pas savoir comment. Le Dibbouk la regarda s'installer, la tasse de café en main. Il avait oublié la consistance des aliments et des liquides. En 249 ans de mort, il avait perdu des sacrés souvenirs. Mais il ne partait toujours pas, il était comme coincé ici. Sa haine l'empêchait de se libérer. Les dommages qui avaient été faits par Rebecca avaient comme sali son âme. Oh, même avant cette femme, il n'avait jamais été un enfant de chœur mais l'amour ne l'avait pas amélioré.

« C'est sympa de me laisser ton emploi du temps pour te fliquer. Ça va me plaire. »

Dit-il avec ironie. Même si elle lui laisserait son emploi du temps, il ne la fliquerait pas vraiment. Il avait autre chose à faire, de vraies victimes à tourmenter à côté. Sophya retenait encore quelque chose en lui, de l'humanité, oui c'était cela, de l'humanité. Il ne se perdait pas à travers elle et réussissait à garder la tête hors de l'eau. Oui elle pouvait bien se plaindre mais c'étaient les gens comme elle qui étaient intéressant. Ceux qui les percevaient. Pouvait-on vraiment en vouloir aux esprits ? Le Dibbouk se contenta de hausser les épaules, indifférent à toutes ces remarques. Il s'était habitué à Sophya à travers Chase et il fallait bien avouer qu'entre lui et la médium, il y avait une autre relation qu'avec le photographe. Alastair était profondément chiant avec Chase mais avec cette fille, c'était différent. C'était la première fille depuis longtemps qu'il ne rêvait pas de tuer ou à qui il ne voulait pas faire du mal. C'était presque nouveau et fascinant pour lui.

Il émit un rire moqueur quand elle parla du fait de se tirer une balle dans la tête. Oh, il avait bien mené certains médiums à cela, et humains aussi. Lui, il s'en moquait de taper sur le système des autres, bien au contraire, cela le rendait plus qu'heureux. Il sautait de joie sur place à dire vrai.

« Tu es plus résistante que ça Sophya, non ? »

Dit-il en arquant un sourcil interrogatif. Il la voyait forte et c'était rare qu'il pense cela d'une femme. Ah oui la lampe. Bon c'était un scandale que cette cochonnerie ait coûté trois cents dollars, il fallait être folle pour payer cela. Il lui avait rendu service voyons ! Le Dibbouk la fixa vivement pour s'assurer qu'elle ne racontait pas des craques mais visiblement, elle disait vrai. Misère... Comment c'était possible, hein ? Finalement, Furfur épancha sa petite peine du jour. Aucune idée pourquoi il le disait à Sophya, surtout qu'elle allait encore faire un commentaire écrasant et pas très intelligent. L'esprit fit une petite moue quand effectivement, elle commença à l'engueuler et lui faire la moral. Bon après, elle n'avait pas tord, il n'avait pensé au fait que cela ameuterait des gens qu'il n'aimerait pas. Prêtre chrétien ou vaudou, merde quoi. Il avait réussi à leur échapper il ne savait trop comment mais il avait réussi. Furfur passa une main sur son visage mal-rasé. Il avait l'apparence de ces derniers jours, ce visage usé et pas rasé. Un type qui avait trop bu, trop joui de la vie. A part ça, il croupissait déjà dans une forme d'enfer mais bon.

Il ne croyait pas trop à tout ça. S'il était ici, c'était bien pour quelque chose, non ? Oui, il croyait aux esprits vu qu'il en était un mais le paradis et l'enfer étaient une invention des humains selon lui. Ils racontaient pas mal de bobards quand ils s'y mettaient, surtout pour se rassurer à dire vrai.

« Je ne me sens pas très bien on va dire... »

C'était sa manière de dire que ses pulsions reprenaient le dessus et qu'il sentait la crise venir. Il était un peu comme un boulimique, la crise venait, et recommençait. C'était un cercle vicieux qu'il ne savait pas arrêter. Cette crise de folie meurtrière le soulageait quelque temps mais jamais bien longtemps, il le savait. Néanmoins, Alastair fit un drôle de sourire quand la médium lui donna l'idée d'aller en prison animer les choses.

« Je croyais que tu étais chez les gentils et moi chez les méchants. Tu n'es pas sensée me conseiller de faire ça. »

Alastair savait que tout n'était pas blanc ou noir et même s'ils n'étaient pas dans le même camps, ils savaient se tolérer. Elle n'était pas non plus la fille la plus sympa de la ville, il fallait l'avouer.

« Qu'est-ce que tu as contre les prisons ? La dernière fois que j'y suis passé... et ben je n'ai pas été longtemps vu qu'ils m'ont pendu. »

Dit-il avec un soupir rauque, triste vie. Il savait parfaitement jouer sa petite victime et s’apitoyer sur son sort. Même s'il l'avait cherché au final. Être pendu était le sort réservé aux tueurs, il n'était pas blanc comme neige. Il avait mis en scène le corps de son épouse. Il fallait avoir un sérieux grain pour le faire.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyJeu 26 Sep - 21:49

Assise dans le fauteuil à côté d'Alastair, la brune tourna un regard amusé vers lui, toute sa colère étant retombée. Elle était comme ça la Sophya, une vraie allumette qui dès qu'elle n'avait plus suffisamment d'oxygène s'éteignait toute seule. Haussant suggestivement un sourcil avant de glisser sournoisement, presque avec sensualité.

« Je savais que l'idée te plairait chéri. Si tu le pouvais, tu m'attacherais une laisse pour me suivre à chaque endroit où mon divin pas se poserait, je n'en ai aucun doute. »

Un sourire espiègle s'était glissé sur son visage alors qu'elle étendait ses jambes droit devant elle pour se laisser plus de confort.  On ne pouvait nier une chose chez Sophya, c'est qu'elle avait son petit caractère amusant, toujours prête à avoir le mot qu'il fallait pour désarçonner ce qui s'apprêtait être une fameuse crise. D'accord, souvent elle en était l'unique instigatrice, mais la médium n'en était pour autant pas insensible au malheur des autres et à leur façon de réagir. Il lui fallait parfois seulement le temps de décompresser de ses propres malheurs, avant de faire la part des choses. Et ce soir, sa rage accumulée tout au long de la journée était retombée sur Furfur, manque de chance pour lui. Bon après, il avait la capacité de tout encaisser, ce qui n'avait pas rendu la chose spécialement amusante ou déstressante. Au moins, avec quelqu'un d'autre, la juriste aurait pu bien se prendre la tête et se calmer pour le restant du mois.

Son pied glissa de la table pour se taper au sol et la jeune femme eut une grimace de douleur passagère, avant qu'elle ne souffle à son esprit préféré.

« Si tu avais eu un minimum de consistance, j'aurais pu tendre mes jambes sur les tiennes et tu m'aurais fait un massage. Paiement modeste quand on sait ce que tu viens de démolir non ? »

Et surtout, ça, ça l'aurait parfaitement détendue. Un massage. Quelque chose qu'elle n'avait plus eu depuis... Depuis quelques mois avant son divorce en vérité. Il faudrait qu'elle pense à se faire envoyer dans un spa pour son anniversaire, avec la tonne de boulot qu'elle abattait par jour, c'était une récompense bien méritée. Sa mère lui ferait d'ailleurs le plaisir de l'accompagner, aucun doute là-dessus. Pourtant, le sujet de conversation dérapa doucement et la brune laissa échapper un soupir, avant de répondre.

« Bien entendu. J'avais cinq ans quand j'ai vu ton premier pote des enfers. Tu penses pas que je l'aurais déjà fait, si j'avais eu à le faire ? Et puis, aucun d'entre vous ne me fait réellement peur. Ce n'est pas comme si vous pouviez me faire du mal, pas vrai ? »

En fait, le cas de figure ne s'était jamais présenté et malgré tout, la juriste restait une novice dans le domaine des esprits. Accepter de prendre des leçons, oui, accepter pour autant de faire un véritable culte, non. Sophya eut une légère moue à l'aveu d'Alastair et hocha doucement la tête, pour lui faire comprendre où il voulait en venir. Assez curieusement, ils avaient construit une relation plutôt saine pour un esprit et une médium. Presque de l'amitié. Autant, Alastair et Chase n'étaient pas forcément parvenus à s'entendre complètement, autant eux deux avaient réussi à trouver des terrains d'entente.

« Et je ne suis pas sensée voir et parler aux esprits. Manque de bol, vous me pourrissez aussi la tête quand je vous ignore. »

Un trait d'humour plutôt fin venant de la brune, autant qu'une réclamation. Des fois, Sophya avait l'impression que son cerveau était un terrain de jeu pour macchabées. Et ce n'était pas le genre de foire qu'elle appréciait vraiment. Quand on ne pouvait même pas penser par soi-même comment on faisait pour garder la tête sur les épaules ? Sans mauvais jeu de mot avec ce qu'il venait de lui dire, par ailleurs.

« Désolée, je ne savais pas vraiment que... Mais il n'y a ni méchant, ni gentil, Furfur, juste des cons pour dire que tout est blanc ou noir. Même si j'ai du mal à créer des nuances, il n'empêche que notre monde n'est pas aussi sectaire... »

Elle fit une pause avant de reprendre.

« Je n'ai rien contre les prisons, j'ai des griefs contre les gardiens de prison, nuance. Ils privent les gens de leurs libertés et droits les plus profonds en les humiliant de la pire des manières. La justice serait de leur rendre la pareille. Enfin oublie ça... C'est vrai que c'était stupide de t'inciter à ça. »

Un soupir franchit ses lèvres et la brune finit par glisser sur le ton de la conversation.

« Rassure moi, tu n'as pas trouver de... corps d'emprunt ? »

Elle ne pouvait pas vraiment lui avouer qu'elle avait un peu peur que son obsession pour Chase se transforme un jour en une envie de possession sur celui qui fut son mari. Peur pas si stupide que ça, les médiums étant très prisés par les esprits puissants. Et Furfur en était assurément un. La preuve, il avait détruit un bout de verre devant elle précédemment, comme si ça n'avait été qu'un vulgaire fétu de paille.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyMer 2 Oct - 18:09

Alastair tourna lentement la tête et toisa la médium. Son regard clair se durcit brusquement. Elle n'avait aucune idée à quel point il serait capable de le faire si elle lui donnait une chance de le faire. Le Dibbouk resta silencieux de longues minutes tandis qu'il l'imaginait. Une laisse au bout du cou. Rien de plus humiliant mais il pourrait tirer dessus, la ramener vers lui quand cela lui chantait, la soumettre, la plier en quatre. Son regard bleu se posa sur les jambes de la jeune femme. Il ferma les yeux en entendant sa voix, sa proposition. Une faim animale se tordit dans son bas ventre. Lentement, Furfur ouvrit les yeux et la toisa de longues minutes. Son envie de la toucher démangeait ses mains transparentes. Il toisa son apparence, ses mains, ses habits qui n'avaient pas bougé depuis 249 ans.

« Ne dis plus jamais ça. »

Souffla-t-il en signe d'avertissement. Autant ne pas pousser le mal trop loin. Même s'il semblait doux comme un agneau et domestiqué, il n'en restait pas moins mauvais et plein de pulsions. Son envie de la toucher était encore là. Elle était délicieuse à observer et il n'avait que les yeux et son imagination pour se nourrir. Il avait besoin d'un corps d'emprunt pour la coincer, l'attraper et lui masser les pieds avant de la détruire. Son dernier meurtre remontait à bien trop longtemps. Il était en manque, une fébrilité nouvelle courait dans ses veines et il savait ce que ça voulait dire. Alastair se connaissait suffisamment pour savoir que c'était le prémisse avant sa recherche de corps pour assouvir ses pulsions. S'il ne le faisait pas, il exploserait. C'était une drogue dont il était incapable de se défaire. Il l'écouta dire qu'elle étai résistante et que sa première rencontre avec un esprit avait été fait dès sa plus tendre enfance. Furfur la toisa, comment avait-elle vécu cela ? Avait-elle eu peur ? Avait-elle ressenti de l'adrénaline ou pas du tout ? Il ne répondit pas vraiment à sa question.

Il pourrait lui faire du mal. Lui enfoncer un débris de verre dans le corps, non ? Mais il ne le dit pas. Il ne voulait pas lui faire peur. Il ne voulait pas l'exposer à ses pulsions. Alastair, pour une étrange raison, ne voulait pas montrer le monstre derrière le masque. Ce masque qui tenait plus ou moins, selon le moment.

« Je n'aime pas être ignoré. »

Se justifiait-il ? Peut-être bien, d'une certaine manière essayait-il d'expliquer ses gestes. Il avait été ignoré par sa femme qui avait été jusqu'à prendre un amant et faire croire que l'enfant était le sien. Elle l'avait souillé, humilié. Il n'y avait que grâce à l'alcool qu'il avait su parler, hurler, s'indigner mais cela n'avait rien changé pour Rebecca. Un couple d'ivrognes, voilà ce qu'ils avaient toujours été. Alastair avait eu une vie infernale brûlée par les deux bouts. Il n'y avait que de cette manière qu'il s'était senti vivant. Non, elle ne savait pas qu'il était mort exécuté car il avait tué sa femme et l'amant de celle-ci. Elle ignorait qu'il avait mis en scène le corps de Rebecca. Alastair avait été d'une sadisme évident. Il avait battu, violé et enfin tué sa femme. Il n'était pas blanc comme neige même s'il savait abuser de sa gueule d'ange. Le Dibbouk fit un sourire mauvais quand elle tenta de s'expliquer pour ensuite lui dire d'oublier.

« Tu me rappelles quelqu'un Sophya, c'est marrant. »

Sa voix suave, ronronnante était la tentation même. L'esprit pencha la tête sur le côté et la déshabilla ouvertement du regard. Comme l'aurait fait un homme capable de la toucher. Il ne répondit pas à sa question, se rapprochant d'elle jusqu'à souffler sur la peau douce et tendre, semblait-il vu qu'il ne pouvait toucher, de sa joue. Au début, quand il avait rencontré Chase, il avait pensé prendre son corps. Puis il avait laissé tomber, pour une raison que lui-même ignorait encore. Ensuite, des années plus tard, il y avait eu Sophya et il avait été fasciné par elle. Il avait su créer un lien potable avec une femme. Chose dont il avait été bien incapable durant des siècles. Mais Alastair se connaissait bien pour savoir qu'à tout moment, il pouvait déraper et la vouloir comme on désire une victime.

« Non, je n'en n'ai pas trouvé. Sinon, je serais là à te masser les pieds, pas vrai ? »

Dit-il avec un sourire entendu. La vague de dangerosité qu'il dégageait était retombée comme un soufflé. La bête était repartie s'endormir, pour une rare fois.

« Je ne t'ai pas vu manger. »

Lui il ne mangeait plus mais c'était toujours quelque chose de fascinant pour lui, de voir les autres manger. Et pis, il trouvait que parfois, Sophya se négligeait. Chase n'était plus là pour veiller, alors il le faisait à sa place. Hein qu'il était gentil ? Avait-il envié le médium quand ils les avaient vus faire l'amour ? Oui plus d'une fois. Mais Rebecca avait laissé une marque au fer rouge en lui et l'avait condamné à l'éternité. Une éternité bien solitaire.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyVen 11 Oct - 12:50

Alastair n'était absolument pas un être complètement dual. Vraiment pas. Alors que Sophya plaisantait – ce qui n'arrivait pas très souvent en ce moment il fallait l'avouer – Alastair lui avait l'air de prendre les choses au premier degré. Déjà qu'elle n'avait jamais demandé ce genre de choses à Chase, alors à un Esprit. Bref, la tension avait semblé saisir Furfur et la médium avait quelques difficultés à savoir comment gérer le centenaire. Elle se contenta alors d'hocher la tête, incapable de dire quoique ce soit. De toute façon, quels mots auraient bien pu franchir ses lèvres ? Elle n'appréciait pas le silence, c'était quelque chose qui dans le fond, l'effrayait. L'Orphelinat, qui bien des fois aurait dû être rempli des rires d'enfants, n'avait accompagné sa vie que de vides et solitaires journées, alors que la nuit l'avait toujours apeurée. Le calme, cela signifiait la tempête. Et si enfant, Sophya avait toujours maintenu l'illusion que ce qu'elle voyait n'était que mensonges et hallucinations, désormais, tout ce qui touchait de près ou de loin au calme n'était qu'annonciateur d'ennuis. C'était peut-être l'explication de son bavardage incessant. Ce traumatisme d'enfance.

Il finit cependant par reprendre la parole et Sophya émit un sifflement énervé, tout en relevant un sourcil. Il n'aimait pas être ignoré ? Vraiment ? Personne ne l'aurait remarqué. Même ce pauvre gardien de musée avait dû le deviner et assembler les pièces du puzzle de la présence de l'Esprit dans ses locaux.

« Et je n'aime pas être importunée. Manque de bol, personne n'a jamais ce qu'il veut dans la vie. »

Et voila que la juriste reprenait un ton légèrement plus agressif. Les blessures de l'enfance avaient façonné cette personnalité duale, capable de monter sur ses grands chevaux d'un instant à l'autre. Avoir observé d'autres prendre sa place, avoir grandi en voyant des choses que personne d'autres ne voyaient. Le rejet, la peur de la différence avait accru ce besoin de solitude que l'abandon avait créé en elle. Et lorsque l'on se révélait un peu trop intrusif dans sa vie, la jeune femme pouvait se montrer terriblement désagréable, uniquement pour pouvoir avoir un peu de paix et de calme. Parce que malgré tout, Sophya estimait être le seul juge de sa personne. Et les autres pouvaient aller voir ailleurs, s'ils n'étaient pas contents. Elle n'allait certainement pas s'en plaindre.

Alastair finit par enchaîner sur le fait que la jeune femme lui faisait penser à quelqu'un. Un rire la secoua doucement, alors qu'elle rejetait ses cheveux en arrière.

« Hmmm... Ouais, je me dis aussi que je ressemble vraiment à Audrey Hepburn parfois. Grand malin, tu es venu ici quasiment tous les jours pendant plus de quatre ans, forcément que je te fais penser à quelqu'un ! L'habitante des lieux que tu adoooooooores materner. »

Son ton s'était fait plus taquin qu'accusateur pour la première fois de la conversation. Elle était ainsi Sophya. Elle grimpait sur des grands chevaux, montait à vaux et vents, pour terminer par retomber comme un soufflé au fromage qui aurait mal cuit. La médium ne fit cependant aucun cas du regard brûlant que l'Esprit lui lançait. Si elle parvenait à voir l'homme qu'il avait été autrefois, le trouvait malgré tout très séduisant, il ne parvenait pas à bouleverser son être. Pas même pour une nuit. Jamais il ne l'aurait intéressée. Parce que dans le fond, il en fallait beaucoup pour secouer un bout de son âme au point d'acquérir son attention. Et jusque maintenant seul un homme y était parvenu. La brune enchaîna donc avec une question tout à fait valable sur un potentiel corps d'emprunt.

« Arrête, tu vas me faire languir... Mais ce n'est pas plus mal. Je te sens agité. Trop agité. »

Si elle n'avait pas le don de percevoir d'émotions de la part des esprits, seule la déduction venait de faire ses preuves en cet instant, alors que Furfur s'était montré d'une telle inconstance. S'ils n'étaient pas amis, la brune avait malgré tout un lien très important avec l'esprit. Une balance entre le mal et le bien, voila ce qu'elle représentait. En avait-elle conscience ? Parfois oui. Parce que juste quelques paroles parvenaient à rassurer ou exacerber la colère de l'Esprit.
Elle haussa à nouveau un sourcil avant de poser la main sur son ventre et de faire une grimace.

« Je n'ai pas faim. Toutes ces conneries m'ont coupé l'appétit. J'étais déjà tendue à la base, je mangerais un fruit avant d'aller me coucher. »

La brune marqua une pause, avant de tourner un regard perçant sur Alastair.

« Seule. »

Mise en garde ? Peut-être, on ne savait jamais ce que Furfur pouvait avoir en tête après tout...
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyDim 20 Oct - 0:14

Elle n'avait aucune idée à quel point on n'avait pas ce qu'on voulait dans la vie. Alastair le savait pertinemment. Il revit un instant Rebecca, complètement ivre, lui hurler à la figure que leur fils n'avait jamais été le sien. Il se souvenait de son ricanement quand elle avait vu sa tête. Oh oui elle l'avait humilié. Elle lui avait fait croire qu'il avait été père alors que non. Alastair Junior n'avait été qu'un mirage, un mirage mort au bout de deux ans. Un peu perdu, il l'était carrément pour le coup, et il ne cessait de dévisager Sophya avant de lâcher qu'elle lui faisait penser à quelqu'un. Son ton légèrement amusé suffit à le calmer quelque peu. La médium était extrêmement légère, la légèreté de la jeunesse ou de l'humanité. Il se sentait terriblement vieux et blasé à ses côtés. Un esprit qui tournait en rond et qui chaque année recommençait le même rituel. Une musique apprise par cœur qui ne le menait nul-part. Sauf au fond du trou. Furfur leva son regard bleu clair sur la jeune brune quand elle lui dit qu'il la maternait, non pire, qu'il adorait la materner.

Le mauvais esprit fronça les sourcils. Il ne maternait personne voyons ! Mais il oubliait souvent qu'il avait été père et que même si cela n'avait que deux ans, il avait eu l'instinct. Perdre son fils était une des choses qui l'avait précipité dans le gouffre.

« Je ne materne pas, tu me charries n'est-ce pas ? »

Son ton se voulait aussi léger que celui de Sophya, pour éviter qu'elle ne se rende compte qu'il était touché. Physiquement, il avait trente ans, un âge qui à son époque était très vieux mais il savait qu'aujourd'hui, ce n'était rien. Il avait eu son fils extrêmement tard, il fallait bien l'avouer mais à la base, Alastair ne voulait pas de fils. Et il était fort probable qu'il ait eu des descendants grâce aux nombreuses conquêtes qu'il avait eu. A l'époque on réfléchissait sans réfléchir, oh bien sûr, au dix-huitième siècles on pouvait toujours mettre un préservatif, bien souvent une pièce rapportée d'un animal mais non. Furfur avait été ainsi, il s'était donné dans les bras des femmes sans se demander si un jour, il avait mis l'une d'elles enceinte. Même si 249 ans après, Furfur s'en moquait bien. Non il n'avait pas trouvé de corps d'emprunt mais c'était mieux ainsi.

Même si le contact physique lui manquait terriblement, il fallait bien l'avouer. Un sourire d'une véritable joie s'étira sur ses lèvres fines quand Sophya lui dit qu'il la faisait languir. Peut-être bien. Mais au fond, chacun savait que ce n'étaient que des paroles rigolotes. Alastair savait le premier que le jour où il aurait un corps d'emprunt, ce n'était pas elle qu'il irait voir en premier. Ce serait probablement Pearl qu'il prendrait un malin plaisir à violer et à tuer. Elle lui rappelait trop Rebecca, Pearl ramenait le souvenir sauvage de sa défunte femme. Mais Sophya sentait, elle avait senti son agitation et le mauvais esprit soupira.

« Ça ne va pas bien, j'avoue. Mais ce n'est qu'une question de période, tu le sais bien. Ça passera, comme les autres fois. »

Il connaissait par cœur ces « crises » internes qu'il subissait. Il était souvent arrivé que durant ces passages violents, il aille voir Chase et que donc, quand le médium était marié à Sophya, il croise la jeune femme. Sauf qu'Alastair ne savait pas si cela passerait, ni même s'il voulait que cela passe. Le désir sauvage qu'il ressentait le grisait complètement. Surtout depuis qu'il avait entrevu Lucas. Savoir son ancienne victime ici avait ravivé des souvenirs qui auraient dû dormir à jamais. Furfur tenta de se changer les idées en faisant une remarque à Sophya sur son alimentation. Ce n'était pas parce qu'on était mort, qu'on ne faisait pas attention au régime alimentaire des autres. Oh n'allez pas placer l'esprit en tant que saint mais il savait faire son petit effort quand cela concernait sa médium préférée. Un sourire angélique traversa son visage quand Sophya lui apprit que tout ceci lui avait coupé l'appétit et qu'elle mangerait peut-être un fruit et irait se coucher seule. Le dernier mot attira son attention et il lui rendit son regard, l'air de rien. Même s'il avait la nette impression qu'elle se doutait de quelque chose ou que son sixième sens l'avait avertie.

« Pourquoi ce regard Sophya ? Tu as peur que je te viole ? »

Ton moqueur mais venant de quelqu'un qui n'était pas un gentil garçon quand il avait une victime sous la main, c'était un peu gonflé. Il n'était pas un adepte du viol, il préférait sentir le sang couler entre ses doigts, c'était bien mieux à son humble avis. Après, cela ne regardait que lui, bien entendu.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyDim 3 Nov - 22:31

La brune haussa les épaules avant de pousser un petit soupir, avant de se relever et d'aller chercher un fruit dans la corbeille. Elle n'avait pas spécialement faim mais Alastair avait raison, se laisser mourir de faim n'était pas forcément une idée très lumineuse. Glissant sa main autour d'une grappe de raisin, l'humaine finit par se retourner et hausser un sourcil, avant de revenir s'asseoir dans le divan à côté de l'esprit. Si elle en avait eu la capacité, sans nul doute que Sophya lui aurait tapé dans l'épaule pour lui faire comprendre qu'elle plaisantait. Mais c'était là, la difficulté de parler à un esprit : on ne pouvait pas le toucher et il fallait tout lui faire passer par l'oral, même quand on était incapable d'exprimer le moindre sentiment avec spontanéité comme elle pouvait le faire.

« Tu aimerais que je retire ce que j'ai dit pas vrai ? Bien sur que non je ne charrie pas !»

Elle lui tira légèrement la langue avant de croquer dans un raisin et de tendre les jambes sur la table basse du salon. Elle resta quelques instants comme cela avant de rejeter la tête en arrière et de pousser un long soupir fatigué. Ils dévièrent alors de conversation et la jeune femme ne put s'empêcher de remarquer que l'esprit avait un nouveau regain de violence. Comment faire autrement que de ne pas le remarquer ? C'était un peu comme le nez au beau milieu de la figure, la cerise sur le gâteau au chocolat. Furfur suintait de sombres pensées qui semblaient fourmiller autour de lui comme des milliers de petits insectes grouillants. Sophya laissa échapper une nouvelle plainte soufflée, alors que son regard vert se glissait dans celui d'Alastair.

« Et si ça ne passait pas pour une fois ? Tu te dis toujours que tu parviens à contrôler, mais la preuve est que non. A chaque fois tu finis par déraper, d'une manière ou d'une autre... »

Merci Sophya pour ta façon adorable de remonter le moral des troupes. La brune détourna le regard, peu encline à observer Alastair quand elle s'apprêtait à dire ce qu'elle allait dire. Parce que la réaction s'apprêtait à être plutôt violente, sans aucun doute.

« Tu n'as jamais pensé qu'il serait plus simple de repartir de l'autre côté ? Je veux dire, ne te méprends pas, toute chose a une fin, et sans jouer les oiseaux de mauvais augures, tu as eu la tienne. Le fait que tu sois revenu par ici, ce n'est pas très sain, et ça n'équilibre pas vraiment la balance. Et soyons honnêtes quelques instants, je ne croirais pas le fait que tu me dises que tu es heureux d'être là, comme tu l'es. »

Bien trop franche pour son propre bien, voila ce que Sophya était en cet instant. Parfois, elle oubliait qu'elle parlait à un assassin, et qu'elle n'était que chanceuse qu'il tienne un minimum à elle. Que ses pulsions ne la concernaient pas. Mais quand on poussait le bouchon un peu loin, était-on toujours à l'abri de tout danger ? Rien n'était moins sûr... Pourtant, la brune continua sur sa lancée, sans se soucier des conséquences. Elle paraissait plus réfléchir que de parler en l'air.

« Je pense plutôt que tu as peur. Tu as eu cette réaction, tout à l'heure, quand je t'ai parlé de cet agent qui avertirait des personnes qui pourraient te renvoyer. Ce serait comme mourir une deuxième fois pareil ? Mais est-ce qu'ici bas, tu ne prolonges pas un peu l'agonie ? »

Elle finit par tourner son regard vers Alastair, tout en glissant un raisin dans sa bouche. Inconsciente, voila ce qu'elle était dans le fond. Complètement inconsciente. Un rire léger la secoua alors qu'il lui demandait si elle craignait qu'il ne la viole. La médium finit par se reprendre quelques secondes plus tard, tout en haussant un sourcil suggestif.

« Tu sais, certaines femmes peuvent être attirées par l'aura sombre d'un homme. Fusse-t-il mort. Mais pour te répondre, non, je n'ai pas peur que tu me violes. Tu en serais incapable. Parce qu'au fond de toi, tu ne me vois pas comme n'importe quelle autre bout de femme. Au fond, tu me vois un peu comme une égale. La face du bien que tu ne parviens pas à être. Et c'est ça qui t'attire dans le fond. Seulement... Seulement tu ne pourrais jamais me toucher comme un homme toucherait une femme, parce que tu me vois comme une chose à protéger, comme une petite soeur, on pourrait dire. »

Elle haussa les épaules et continua.

« C'est pour ça que même si tu étais encore un être tangible, il n'y aurait rien entre toi et moi, pas même sexuellement parlant. Parce qu'on se ressemble trop pour pouvoir faire quoique ce soit. »

La brune marqua une pause avant de continuer.

«  Les sentiments, on les partage une fois, pas deux. On ne fait pas cette erreur trop souvent. Aimer, c'est devenu une épreuve pour nous. Nous sommes des écorchés vifs, qui nous cachons derrière un masque. Toi celui de grand méchant, moi derrière celui de celle qui n'éprouve que le mépris ou le sourire... Dans le fond, nous ne sommes que des êtres pathétiques. »
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyJeu 14 Nov - 21:41

L'esprit mauvais était un peu pensif pour le coup. Regardant l'humaine inconsciente manger son raisin. Il ne savait pas ce qui le retenait réellement de ne pas la tuer. Cela faisait des années qu'il la connaissait. Était-ce à cause de son lien avec Chase ? Peut-être bien que le médium avait créé des égards chez Alastair, ou pas. Par contre, si la brunette continuait de se la jouer Freud, il risquait d'envisager sérieusement de la rajouter sur sa liste de future victime. Son regard clair s'assombrit tandis qu'elle affirma qu'à chaque fois, au final, il dérapait toujours, elle avait raison, il le savait. C'était plus fort que lui. C'étaient des pulsions qui nourrissaient son âme et qui le rendaient complètement fous. Il était dépendant de cette haine, de cette nourriture sanguine. C'était comme une drogue qui pulsait dans ses veines sans jamais pouvoir s'en défaire. Furfur ne voulait même pas arrêté d'être qui il était. C'était aujourd'hui sa seule raison de vivre, après 249 ans d'errance, passer de l'autre côté ne lui semblait pas une bonne idée. Il voyait les gens défiler, il les voyait mourir. Alastair était entrain de s'énerver gentiment.

Passer de l'autre côté ? Être malheureux ? Il ne savait plus vraiment pourquoi il était ici. Oui, pour punir les femmes, pour se venger insatiablement de Rebecca. La haine l'avait transformé en une bête vorace. Il ne pouvait faire revenir son épouse, celle qui l'avait trompé mais il pouvait punir toutes les autres. Il pouvait les souiller et les faire hurler de douleur. Cela aurait été le sort de Rebecca s'il avait eu plus de patience à l'époque. A la place, il avait perdu la tête ce soir-là. Il avait eu la « patience » pour la violer, la détruire, la torturer avant de la tuer. S'il avait pu revivre cet instant, il aurait été plus affreux, plus glauque mais aujourd'hui il ne pouvait pas. Sauf avec des nouvelles femmes. Cette séance improvisée de psychanalyse allait particulièrement mal finir pour le coup si Sophya continuait sur cette voie. Ce n'était pas ce que voulait Alastair mais elle le provoquait réellement. Elle provoquait cette bête en lui, elle le titillait trop, tout simplement. Par contre, il détestait qu'on lui dise qu'il avait peur.

L'esprit tendit soudainement une main et attrapa un grain de raisin. Au début, le grain ne fit qu'être soulevé, jusqu'à que le Dibbouk serre fort et que le liquide s'en échappe. Il ne cessa de fixer Sophya en faisant cela.

« Tu n'as aucune idée de ce qu'a été ma vie, ni pourquoi je suis ce que je suis. Tu me vois, tu crois que tu m'as compris. Tu n'es qu'une enfant. Je pourrais être ton arrière-grand-père, voire beaucoup plus gamine. Je ne me souviens que vaguement de ma mort. »

S'il n'était pas passé de l'autre côté, c'était que son passif était trop sombre. Il devait s’expier, sauf qu'il refusait. Il n'irait pas parler à Lui, il n'irait pas réparer ses fautes. Furfur ne pensait pas que là-haut, on le pardonnerait. Pas après toutes les femmes qu'il avait massacrées, pas après toutes ces choses. Seul quelqu'un assez fort pour le renvoyer, lui permettrait de trouver une certaine forme de paix. Même si cela, même Alastair n'était pas encore assez prêt pour le dire. La discussion dévia sur l'idée de viol et la réponse de Sophya fut intéressante. Elle était bien trop perspicace, pour son propre bien. Trop intelligente, trop intuitive. Cela inquiétait le Dibbouk. Elle sentirait les choses venir le concernant, bien plus que Chase, avait-il l'impression. Il ne la voyait pas comme une sœur mais plus comme une protégée, une enfant. Pourtant, il ne le précisa pas. Pudique ? Et oui, on pouvait toujours l'être, même aussi vieux !

Un sourire moqueur traversa son visage quand elle dit qu'ils se ressemblaient. Un rire surgit de sa gorge, n'y croyant pas vraiment, mais le pire, elle semblait penser ce qu'elle disait. Si elle lui ressemblerait vraiment, alors elle viendrait avec lui s'occuper des cadavres. C'était du moins ce que pensait Alastair. L'esprit pencha la tête de côté comme un félin quand elle parla d'amour. Il se demandait de qui elle parlait dans son cas, de quel homme, Chase ? Il ne savait pas. Il plissa les yeux.

« Parlerais-tu de notre Chase en commun ? L'espèce d'allumé qui se croit artiste ? »

Le divorce de ces deux-là avait peiné Alastair. Principalement car il s'était habitué à ce duo. Il s'était habitué à venir les enquiquiner, à les voir s'embrasser en se disant que son fils aurait pu avoir une vie, s'il n'était pas mort à deux ans. Ce n'était pas un sujet qu'il avait abordé avec eux, celui du divorce. Il les avait observés faire sans jamais intervenir. Comme un animal de compagnie étant en garde alterné, il allait souvent chez l'un puis chez l'autre. Ils allaient bien ensemble ces deux-là, mais Furfur n'était pas le conseiller matrimonial le plus avisé à dire vrai.

« C'est à ce moment-là que je te dis qu'on devrait changer de sujet ma petite Sophya. Je ne crois pas que comme nous sommes pareils, parler d'amour nous aidera. Nous sommes les deux radicaux. Bon toi, tu es une femme et les femmes tuent rarement. Remarque j'en ai rencontré une, une fois. Intéressante mais terriblement chiante. Vous êtes prechi precha. »

Dit-il en faisant un mouvement du poignet pour illustrer ses propres. Mais c'était vrai que pour le coup, il avait un peu l'impression de causer avec son reflet. Quand on se ressemblait trop, la conversation tournait étrangement.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyJeu 28 Nov - 14:46

La brunette se retint de sourire. Quand on réagissait, c'est qu'on était touché, qu'un point sensible était soulevé. La jeune femme croisa les bras, glissant un nouveau raisin entre ses lèvres avant de l'avaler tout cru. Pour le coup, il ne l'effrayait pas vraiment l'Alastair. Certes, il aurait eu de quoi, mais Sophya n'était pas une femme qui frémissait pour un rien. Depuis l'enfance, la demoiselle avait toujours tout rationalisé, sans penser aux séquelles de ce qu'elle pouvait dire, si bien qu'elle en avait subi les conséquences de plein fouet. Pourtant la médium haussa un sourcil devant sa remarque avant de souffler, d'une voix lointaine cependant, vibrant d'une agressivité latente.

« Et tu n'as aucune idée de ce qu'a été la mienne. Un partout Furfur. »

Elle n'avait toujours utilisé son nom d'esprit que lorsqu'elle était en colère ou pour lui rappeler qu'elle avait toujours le pouvoir de le renvoyer là d'où il venait si elle le décidait. La brune continua sur sa lancée alors que l'esprit se foutait clairement d'elle. Sympa. Vraiment. Sophya conserva alors un visage fermé avant de se taire complètement et de darder sur lui un regard noir. Des fois, elle ne comprenait pas pourquoi elle avait autant de saute d'humeur ou les raisons qui la poussait à se refermer dès qu'on commençait à s'intéresser à elle.

Depuis l'enfance, elle était ainsi. Renfermée dès que ça touchait à ses sentiments, à la façon dont elle gérait sa vie, ses amours, ses amis. Si tant est qu'elle en avait seulement, en réalité. La brune était un peu une handicapée des sentiments, l'une de ces femmes qui refusait tout simplement l'attachement. Mieux valait être seule que mal accompagnée et le dicton, dans son cas, s'était toujours vérifié. Et en plus, il n'y avait rien de plus kitsch que de parler sentiments avec un dibbouk. Franchement, il fallait que cela tombe sur elle.

La jeune femme se passa une main dans les cheveux avant de lui lancer un regard équivoque. Bien évidemment. De qui d'autre pourrait-elle parler dans le fond ?

« Oui, je parle de lui. »

Elle tenta de conserver un ton dégagé pour expirer ces quelques mots alors que son regard devenait légèrement plus sombre à l'évocation des derniers mots de l'esprit. Personne, elle-même y compris, ne savait de quoi elle était capable. Parfois, ses pensées étaient tellement embrouillées, mélangées à celles d'autres esprits, que la jeune femme doutait pouvoir garder un mental sain.

« Je pense aussi. Mais personne ne sait jusqu'où il peut réellement aller. Qui dit qu'un jour je ne deviendrais pas une terrible tueuse en série. Regarde par exemple, Delphine Lalaurie. C'était une femme qui correspond parfaitement à ta description. Et même plus flippante que toi. »

La jeune femme se releva, ramassant le cadavre de la grappe de raisins, et porta son butin à la cuisine où elle le jeta dans la poubelle. Lentement la brune tourna son regard sur Alastair.

« Par conte, on t'a déjà dit que tu étais légèrement misogyne sur les bords ? T'as de la chance que je ne sois pas susceptible quand même. »

La brune leva les yeux vers l'horloge. Ce que le temps passait vite quand même... Trop vite.

« Mon cher, je vais prendre congé de ta présence et aller prendre un bain avant d'aller me coucher. Je serais plus d'humeur à tenir une conversation de filles demain si tu veux, mais ce soir, c'est juste impossible. Je suis vidée, et je vais avoir des heures supplémentaires à faire demain. Alors.... »

Elle se dirigea vers la porte de la salle de bain avant de souffler doucement.

« Bonne nuit Alastair. »
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya] EmptyJeu 28 Nov - 14:55

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Tu veux jouer avec moi ? [PV Sophya]

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