J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley]
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Sujet: J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley] Dim 21 Sep - 10:34
Eliana s'alluma calmement une cigarette tandis qu'on tirait un homme jusqu'à elle qui hurlait. La cheffe de gang posa son regard foncé su le pauvre bougre qu'on força à mettre à genoux devant elle.
« Regardez son bras. »
Dit l'un de ses hommes. Calmement, l'Afro-américaine tendit sa cigarette à un homme à ses côtés et se pencha en avant pour remonter la manche de leur employé. Elle resta longuement silencieuse en voyant des marques de griffure.
« Déshabillez-le. »
Ordonna-t-elle froidement. L'homme se mit à supplier, à hurler comme si sa vie en dépendait alors qu'on arrachait ses vêtements sans cérémonie, à coup de canif parfois. Lentement, la sorcière vaudou descendit de son siège et s'approcha de lui. Elle promena une main sur le dos de l'homme. Des bleus, des griffures, des marques de coup. Eliana s'accroupit derrière lui et passa une main sur les marques. Il n'y avait aucun doute, cet homme commençait à se faire posséder et tourmenter par un esprit. Cela en était fini de lui. C'était le second dans la semaine qui subissait ce sort. Les hommes d'Eliana se faisaient éparpiller, tuer, posséder. Certains réussissaient encore à s'en sortir à coup de potions et d'autres artifices mais combien de temps ? Combien de temps continueraient-ils à être tous maîtres de leurs corps ? Plus longtemps visiblement.
« Mettez-le dans une des cages. »
L'homme hurla tandis qu'on le tirait sans ménagement au sous-sol. En contre-bas, ils étaient des dizaines enfermés. Il faudrait les exorciser, mais étrangement, Eliana prenait son temps pour prendre la décision. De toute manière, ils ne sortiraient pas ainsi des cellules, ils étaient comme des animaux en cage. Un coup de feu retentit au loin, l'homme était mort et gisait nu dans son propre sang. Il avait tenté de fuir plutôt que de finir dans une cage comme un animal à qui on jetterait gamelle et eau sans ménagement. Eliana se redressa lentement, elle commençait à ressentir de la rage face à toute cette situation. Elle savait que cela irait en empirant, mais ne savait pas comment résoudre les choses. Peut-être accepter l'idée de rejoindre l'association des médiums, sorciers et exorcistes de la ville. Ce n'était qu'une rumeur selon elle. La belle femme revint auprès de l'homme qui tenait sa cigarette et la ralluma pour la finir. Elle était fatiguée, mais il y avait encore tellement de travail. Il fallait vérifier la marchandise et commencer à la distribuer. Elle décida de donner la tâche à son second. Elle avait besoin d'air.
Elle sortit du hangar qui les abritait pour observer l'eau du Mississippi River qui se déversait devant le port. Ce quartier était devenu un véritable coupe gorge depuis que Belaam l'avait pris, ainsi que deux autres quartiers. Eliana jeta sa cigarette au sol et l'écrasa du bout de son talon haut. Elle passa dans ses longs cheveux lisses, pensive. Sa robe noire moulait parfaitement ses formes généreuses. Ce n'était pas ce genre de femme qui faisait un régime, elle mangeait ce qu'elle voulait et avec générosité, ne se privant de rien. Un tressaillement courut le long de son échine et elle tourna la tête. Elle avait ressenti la présence d'un esprit même si elle ne pouvait pas les voir. Eliana regarda autour d'elle sans rien voir. Elle ne bougea pas, attendant de voir si un esprit allait surgir, cela ne sentait pas bon. Elle avait déjà été agressée dans la semaine par ce qui semblait être un possédé.
Eliana n'eut pas l'idiotie de demander s'il y avait quelqu'un. Elle était trop courageuse pour jouer la blonde d'un film d'horreur très mauvais. Une arme ne lui serait aucunement utile, même si elle portait la sienne dans son holster de cuisse caché sous sa robe noire courte. Et oui, elle était encore capable de cacher des choses sur elle. La sorcière se contentait d'attendre pour voir si l'esprit allait se montrer. Bien loin de se douter que c'était Kingsley, l'esprit qui la hantait depuis des mois.
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Sujet: Re: J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley] Dim 21 Sep - 14:37
Kingsley avait observé toute la scène de loin, tranquillement perché sur l’une des poutres de métal rouillées qui soutenait le bâtiment. Il préférait prendre de la hauteur pour profiter du spectacle de sa sorcière préférée qui jouait les gros bras. Depuis plusieurs mois, il la suivait un peu partout où elle avait, vivant par procuration sa vie de truande, comme une ménagère qui allumerait sa télévision pour se prendre pour une Carrie Bradshaw. Lui-même n’avait pas été l’ombre d’un malfrat de son vivant, alors suivre la cheffe de gang mettait un peu de piquant dans sa vie. Enfin, dans sa mort. Vous aviez compris quoi. Il avait tout appris d’elle, depuis leur première rencontre dans une rue bondée du centre-ville : son nom, ses activités, sa famille… Il s’était fait discret d’abord, l’épiant de loin, avant de se décider à se montrer : il avait vérifié qu’elle supporterait son apparition, et surtout, qu’elle n’était pas exorciste. Ç’aurait été dommage de se faire exterminer juste par curiosité quand même, lui qui avait esquivé les pourfendeurs d’esprit depuis bientôt un siècle. Mais, non, heureusement la sorcière n’était pas de ces « gens-là » : il pouvait donc la visiter à loisir, sans craindre grand-chose.
Il avait d’ailleurs découvert avec amusement qu’elle avait déjà une sorte d « esprit » de compagnie à la maison, ce qui avait fini de le convaincre d’en faire une camarade de jeu. Oui, il y avait un potentielle de distraction incroyable. Alors il avait commencé à investir tranquillement son espace vitale, remplissant la demeure de la jeune femme de bruits et de musique, réglant les radios sur les stations de jazz, changeant les chaines de la télévision quand la musique se faisait trop pop ou commercial. Un peu de décence, tout de même !
Aujourd’hui cependant, il s’était fait un peu plus discret. Elle s’était réveillée de mauvais poil, probablement par de mauvaises nouvelles : il ne savait pas quoi, il était trop occupé à taquiner la bonne. Il l’avait donc suivi jusqu’à l’entrepot, choisit son perchoir, puis laisser le film commencer. Il regretta le pop corn d’ailleurs, parce que cela ressemblait bien à un thriller hollywoodien. Tout y était : la femme fatale avec sa cigarette, les hommes de mains à l’air un peu bovin, et le pauvre hère à genoux. Au sous sol, des cages, à taille humaine, certaines vides, d’autres qui, d’après l’odeur, étaient surement occupées depuis un moment. L’Esprit plissa le nez avec une moue désapprobatrice : les pauvres types qui étaient là bas souffraient déjà bien assez de ce que leur infligeaient les défunts, pourquoi en plus les blesser dans leur dignité ? Que l’homme était cruel avec ses pairs, parfois…
Il se pencha un petit peu, les coudes sur les genoux, le menton dans la main, pour détailler la scène. Là où Eliana voyait des marques et des griffures, pour tenter de déterminer ce qu’il fallait faire de son sbire, lui voyait tout autre chose : de petites ouvertures, minuscules, dans la peau de l’humain. Pas suffisante pour s’y glisser totalement, mais avec un peu de doigté, il savait qu’un esprit entrainé aurait pu s’y immiscer quelques minutes. Dans quelques jours, semaines tout au plus, il ne serait qu’une coquille vide, un habitacle pour esprit. D’ailleurs, il voyait bien l’un de ses congénères qui flottait au dessus de l’homme. Il regardait Eliana d’un air menaçant, Rogue. C’était un esprit jeune, mais agressif. Le genre de type paumé qui avait vendu son âme à Belaam sans même qu’il le lui demande, à coup sur. Alors que l’esprit tendait la main vers Eliana, cette dernière intimant aux humains sains d’enfermer le damné, King claqua de la langue. L’esprit posté plus bas se retourna, le dardant de ses yeux mauvais, avant de reculer la main. Entre morts, il y avait encore une sorte de respect pour les plus anciens. Eliana était « à lui ». Si un autre esprit plus faible s’approchait, il prenait le risque de représailles peu agréable : Kingsley trainait dans le coin depuis longtemps, et pouvait se montrer particulièrement mauvais quand on touchait à ses biens. Et Eliana en faisait partie.
Il suivit l’esprit et son futur hôte sans un bruit dans le sous sol. Il y avait presque autant de vivants que des trépassés dans la pièce. Certains étaient à deux doigt de succomber aux blessures de leurs assaillants, cela faisait peine à voir. D’autres étaient pour l’instant tranquille : surement le fantôme qui avait jeté son dévolu sur eux étaient occupés ailleurs, ou alors avait reçu des ordres ailleurs. Une fois même, Eliana avait enfermé un pauvre gosse qui n’était même pas « suivi » : King lui avait fait savoir que ses scarifications n’étaient ni plus ni moins que des signes de schizophrénie, et qu’il fallait l’éloigner au plus vite du sous sol : un mental malade était très, très facile à usurper, même pour un fantôme de faible puissance. Avec les évènements récents, mieux valait être prudent.
Il remonta en surface pour rejoindre « sa sorcière » peu de temps après, attendant que celle-ci soit seule. Il n’avait même pas eu le temps de lui dire bonjour aujourd’hui, c’était d’une impolitesse ! Il se rapprocha un peu plus, et la vit se figer. Bien, elle avait donc senti sa présence. Ça lui éviterait de jurer comme une poissonnière quand il apparaitrait. Elle avait un langage vraiment fleuri quand elle le voulait. Il s’étira comme un chat, toujours dans son dos, puis frotta ses deux mains l’une contre l’autre :même s’il commençait à se faire vieux, apparaitre n’était pas quelque chose d’aisé ; il fallait tout de même de la concentration pour se matérialiser. Il se pencha vers le visage de la jeune femme, déposant un baiser froid sur la joue de cette dernière. Si elle ne pouvait pas sentir ses lèvres comme celles d’un vivant, elle sentirait probablement une pression glacée sur celle-ci, comme si on collait un glaçon sur sa peau :
- Hello Dearie, on a encore des soucis avec les méchants esprits qui te volent ta main d’œuvre bon marché ? Ses fantômes, c’est plus s’que c’était hein ?
Il fit un pas sur le coté, fermant les yeux pour achever son apparition : il n’aimait pas se présenter comme un être flottant et tout débraillé comme certains de ses pairs : il apparaissait les deux pieds bien au sol, les cheveux peignés, et surtout, vêtu d’un beau pantalon marron et d’une chemise immaculée. C’était pas parce que l’on était mort qu’il ne fallait pas être beau, surtout quand on avait le choix d’apparaitre sous la forme de son choix !
- Je ne t’ai pas trop manqué ?
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Sujet: Re: J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley] Mar 23 Sep - 22:42
Eliana attendait l'esprit. Elle était prête à se battre avec les armes qu'elle possédait, c'est-à-dire rien du tout. Un tressaillement courut le long de son échine quand elle sentit quelque chose de froid contre sa joue. L'esprit se jouait d'elle. La sorcière serra soudainement les mains en poing, tremblant de rage. Mais malgré ce qu'elle pensait, une voix connue vibra contre ses oreilles, Kingsley. Elle ne savait pas ce que cet esprit attendait d'elle. Cela faisait des mois qu'il était sur son dos comme un amoureux transit. Cela la rendait folle. Parfois elle l'ignorait, parfois elle lui accordait son attention en lui faisant comprendre que c'était un honneur. Eliana avait toujours été une femme difficile avec les hommes. Cela avait commencé après qu'elle ait accouché d'Aaliyah. Le fait que son petit ami de l'époque l'ait abandonnée avait un bébé l'avait rendue amère. Elle ne croyait plus en les hommes. Alors qu'ils soient vivants ou morts, c'était exactement le même traitement. Son regard foncé se posa sur Kingsley qui apparaissait enfin après lui avoir fait un commentaire sur sa main d’œuvre.
Contrariée, la sorcière croisa ses bras sur sa poitrine tandis qu'elle observa l'apparition. Elle était bien incapable de savoir de quelle classe faisait partit Kingsley. Ce qu'elle savait, c'était que vu la puissance dont il faisait preuve, il n'était pas fantôme. Mais entre Poltergeist et Dibbouk, il était difficile de choisir. De toute manière, tant qu'il ne lui faisait pas de mal, tout irait bien. Eliana avait souvent hésité à demander à Alisa d'espionner l'esprit, mais elle ne voulait pas que l'esprit « domestique » de son père subisse des dégâts. Cela n'en valait pas la peine, surtout que la sorcière devrait ensuite rendre des comptes à son médium de père, chose dont elle n'avait certainement pas envie.
« C'est un peu de ta faute pour ma main d’œuvre ! Je ne suis pas sûre que tu vailles mieux qu'eux. »
Elle était frustrée par la situation, une situation qu'elle ne gérait pas du tout et qu'elle risquait de perdre. Elle adorait provoquer l'esprit. Elle voulait voir jusqu'où sa patience irait. Eliana lui offrit son sourire le plus démoniaque alors qu'elle rejetait légèrement la tête en arrière, ses cheveux bouclés cascadant dans son dos. Un tressaillement courut le long de son échine, il ne faisait plus si chaud que cela et la pluie risquait bientôt d'arriver. Soigneusement, la sorcière vaudou le détailla. Il avait toujours la même allure élégante. Il était attirant, elle ne pouvait le nier. Mais il était difficile d'oublier qu'il était mort. Alors comme une provocatrice, elle se retourna vers lui et se pencha légèrement en avant. Elle adorait le titiller, le rendre fou. Une lueur provocatrice alluma son regard noir ébène tandis qu'elle sortit une cigarette de son décolleté, la coinça entre ses lèvres et l'alluma simplement.
« Toi me manquer ? Pas trop. J'ai vu le temps passer sans trop de difficulté. »
Elle se redressa lentement, un bras plié sous les seins tandis que son coude effleurait sa main alors qu'elle fumait. Eliana Zara pouvait avoir cette élégance propre aux félins, mais une élégance parfois dérangeant, provocatrice. L'Afro-Américaine latine passa une main dans sa masse étrange de cheveux tandis qu'elle s'approcha du bord du port. Elle tournait volontairement le dos à Kingsley, une preuve de bêtise, mais aussi d'arrogance.
« C'est quand que tu vas essayer de me faire mal ? De me dégueulasser, voire de me posséder ? »
Et elle le disait sans une once de peur dans la voix. Elle le disait naturellement, sa voix ne changeait aucunement d'intonation. Elle avait appris à faire avec certaines choses, à faire de la peur sa force, sa colère, un bouclier. Eliana se demandait si Kingsley était capable de faire du mal ou si c'était juste un esprit qui aimait embêter. La gangster se retourna et souffla la fumée âcre vers lui, même si elle savait qu'il ne sentirait rien. Cela se saurait sur les esprits possédaient encore leurs cinq sens.
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Sujet: Re: J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley] Jeu 25 Sep - 19:23
Eliana n’était pas une femme facile à vivre, ça, il l’avait compris assez rapidement. Elle avait une vision très… Matriarcale et indépendantiste de la vie, et d’ailleurs, il ne se souvenait même pas l’avoir vu sérieusement avec un homme depuis tous ces mois de hantise. De même, ses subordonnés étaient des hommes, des femmes, mais elle ne semblait faire confiance à personne, à part elle-même. Peut être était ce en partie pour cela qu’il avait été attiré par la jeune femme. Sa solitude se reflétait dans la sienne, et à défaut de bonne compagnie, elle aurait celle, subie, de Kingsley. C’était plutôt mieux que rien, non ?
En tout cas, elle n’avait pas vraiment l’air ravie de le voir. Tant pis, lui était content. Il ne prenait pas vraiment garde au regard incendiaire qu’elle lui lançait. Quoi, encore ? Il n’avait rien fait aujourd’hui, il s’était montrer irréprochable, un vrai petit esprit de compagnie, ou presque ! Il repousse même les fantômes qui tentaient de s’approcher de la sorcière, c’était pas du compagnon de compèt’ ça ? il haussa les épaules avec un petit sourire : ses canines étaient légèrement plus grandes que le reste de sa dentition, dépassant légèrement de ses lèvres pleines :
- Moi en tout cas on ne me paye pas. Donc rapport qualité prix, je suis imbattable. Pas omniscient, mais imbattable. Je peux pas être partout non plus pour surveiller tous les gogoles à ta botte. Ils sont partout, ça grouille comme des insectes !
Elle lui renvoya un sourire qui, s’il avait encore été humain, et par conséquent aurait pu encore craindre pour sa vie, l’aurait liquéfié sur place en moins d’une seconde. C’était un sourire dangereux, de celui qu’aurait pu avoir une lionne en face d’une gazelle. Pas de chance, la gazelle ici était ectoplasmique, donc hors d’atteinte. Alors le sourire terrible de la sorcière ne lui fit pas perdre contenance. Contenance qu’il n’avait pas, techniquement. Il avança pour se tenir à ses côtés alors qu’elle allumait sa clope en lui précisant qu’elle n’avait pas vu le temps passé sans lui. Il plissa le nez : mouais, il n’y croyait pas trop. Il était bien trop présent d’ordinaire pour qu’elle ne remarque pas son absence, elle bluffait. Ou cherchait à se faire désirer. Ou un peu des deux.
- C’est trop mignon que tu puisses essayer de nier. Je suis persuadé que tu étais déçue de ne pas avoir ton café déjà près le matin. Et ne me dit pas que la petite soubrette fantomatique l’a fait à ma place, c’est pas du café qu’elle prépare, c’est un espèce de jus de chaussette noir et imbuvable.
Il continuait de la fixer alors qu’elle passait sa main dans ses cheveux, l’hypnotisant comme un serpent le fait sur une sourie. Elle avait quelque chose de magnétique, qu’il ne savait déterminer vraiment précisément. Elle était belle bien sur, mais elle n’était pas que ça. Il émanait d’elle quelque chose de puissant. De lumineux presque, qui l’avait attiré comme un papillon de nuit. Bon, trêve de métaphore animalière, pour une raison quelconque, il avait envie de lui plaire. Par forcément de lui obéir aveuglément, mais de lui faire plaisir, peut être un peu. Après tout, il n’avait rien à perdre, et beaucoup d’amusement à gagner. Il pencha la tête sur le côté alors qu’elle lui tournait le dos. Ce n’était jamais prudent de tourner le dos à un esprit, bien qu’il n’ait jamais eu l’intention de lui faire du mal. Elle s’adressait à nouveau à lui, le provoquant, sans une once de peur dans la voix. King songea qu’elle était, au choix, soit totalement dingue, soit sacrément puissante pour oser le provoquer ainsi. Elle ne lui avait jamais posé énormément de questions sur lui, sur sa nature, ni même sur ses pouvoirs. Il aurait pu être un expert de la possession sans qu’elle n’en sache rien, attendant patiemment son heure. Il secoua la main pour chasser la fumée qu’elle lui envoya à la figure. Oui bon, l ne sentait pas la fumée, mais c’était pas agréable quand même : le changement de structure de l’air, aussi infime fut elle, rendait plus difficile le maintien de son apparition physique. Cela le « ternissait » un peu, affadissant son teint éclatant.
- Si je voulais te faire du mal, Trésor, je ne me fatiguerais pas à essayer de t’atteindre toi. Tu as le cuir trop dur pur que j’essaye de le percer, j’ai bien vu ce qui est arrivé à Aaron la fois où il a essayé, il en a chougné pendant des jours, c’était juste insupportable ! * il reprit un peu plus de consistance, puis étira ses lèvres dans un sourire mesquin* non … Si je voulais vraiment te faire du mal, je connais une jolie petite fille qui ne dormirait plus la nuit, ne prendrait plus jamais une douche chaude de sa vie, et qui entendrait des choses le soir quand Môman n’est plus là … et avec tes affaires et tout le reste, tu ne pourrais pas l’avoir constamment avec toi, n’est ce pas ?
Il s’étira, puis saisit la cigarette de la bouche d’Eliana pour tirer dessus. Il ne sentait rien, mais pouvait néanmoins en soutirer un peu de fumée pour la souffler à son tour sur la magnifique sorcière pour lui rendre ensuite, les yeux brillant de malice.
- Heureusement que je préfère faire les toasts le matin que de torturer les gamines sans défense, hein ?
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Sujet: Re: J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley] Mer 1 Oct - 12:55
Eliana était extrêmement méfiante de Kingsley, se demandant bien quand tout cela allait basculer. Il était gentil et semblait intéressé par elle, mais un jour cela ne serait plus le cas et elle s'en prendrait plein la tête, elle le savait bien. Elle toisa sérieusement le mauvais esprit quand il affirma être imbattable niveau qualité prix. Comme une petite fille, Eliana leva l'index pour indiquer qu'elle avait une objection.
« Tu as un défaut chéri, tu n'es pas tangible. »
Et ben. C'était quelque chose de non-négligeable quand même, non ? Son regard foncé s'attarda sur Kingsley qui ne manquait pas de culot et de dégaine. La sorcière vaudou se sentait dans l'obligation de lui prouver qu'elle n'avait pas besoin de lui. Ce qui était bien entendu faux. Elle s'était habituée à sa présence et à ses assauts répétés. Malgré tout, elle avait du mal à l'entendre insulter Alisa. Elle avait aussitôt envie de sauter au cou de Kingsley et lui faire payer ses mots. Mais si elle le faisait, ce serait lui accorder du crédit et il comprendrait qu'elle tenait à l'esprit « domestique » de son père. Le poltergeist Afro-américain qui hantait leur famille depuis trente ans ne partait toujours pas. Quelle que soit la raison pour laquelle Alisa restait avec eux, elle n'avait pas encore accompli sa mission. Il fallait bien avouer que Kingsley savait admirablement bien faire le café. Eliana était dans un étrange état d'esprit et continuait de le provoquer, encore et encore. Elle voulait voir jusqu'où il irait pour tenir son image parfaite de petit garçon.
Un sourire amusé effleura les lèvres de la gangster quand l'esprit secoua la main après qu'elle lui ait soufflé la fumée en plein visage. En le provoquant, la sorcière apprit qu'il connaissait Aaron. Cela ne lui plaisait pas, l'autre Dibbouk avait tenté de l'emmerder mais elle l'avait rapidement remis en place. Soudainement, la femme se demanda combien d'esprits étaient en contact, et visiblement, ils parlaient bien ensemble. Elle avait poussé le bouchon bien trop loin quand Kingsley dévoila toute sa méchanceté. Sa petite fille, son bébé Aaliyah. Eliana se glaça d'effroi même si elle tenta de rien montrer. Il menaçait de s'en prendre à sa fille de seize ans. Elle doutait qu'Aaliyah se laisse faire, mais celle-ci était bien trop jeune pour se défendre face à un poltergeist du niveau de Kingsley. De plus, sa fille n'habitait pas avec elle, mais avec ses vieux parents. Elle ne pouvait pas prendre sa môme chez elle sous risque qu'Aaliyah voit réellement ses activités, même s'ils faisaient tous semblants qu'Eliana ait un métier décent, ce qui était archi faux bien entendu.
« En effet, mais prendrais-tu le risque de lui faire du mal et donc de me faire du mal ? Tout ça pour ensuite perdre mon attention ? »
Car s'il osait faire du mal à sa fille, Eliana savait d'avance qu'elle entrerait dans une colère noire. Elle savait qu'elle serait incapable de se contenir, quitte à ce que cela la mène à la mort. L'idée qu'Aaliyah subisse des choses par sa faute la rendait malade. Elle allait devoir se plier face à l'homme, chose qu'elle détestait et qui la rendait malade rien qu'à l'idée. Mais c'était cela ou risquer de perdre la chair de sa chair. Avoir un proche pouvait coûter très très cher. Elle ne put rien faire quand il lui prit la cigarette et lui souffla la fumée au visage. L'agacement se percevait dans son regard foncé. Lentement, Eliana Zara reprit sa cigarette, mais la jeta au sol pour l'écraser du bout du pied. Elle n'aimait pas être frustrée, elle n'aimait pas qu'on lui résiste ou qu'on l'enquiquine. Kingsley était entrain d'accumuler tous ces défauts.
« En effet, heureusement que tu fais plutôt les toasts. Même si tu les fais parfois brûler. »
Elle referma ses bras sous sa poitrine en signe évident de fermeture même si elle ne disait rien. Elle avait au moins à présent la preuve que Kingsley était dangereux et pas qu'un peu. Elle allait devoir jouer finement avec lui, sinon, elle risquait de tout perdre. Lui n'avait rien à perdre, à ce qu'elle sache.
« Et mes hommes ne sont pas si 'gogoles' que ça comme tu le dis. Ils servent à quelque chose. »
Parfois les hommes d'Eliana l'agaçaient, parfois elle les adorait.
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Sujet: Re: J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley] Ven 3 Oct - 23:11
Kingsley grimaça à la première pique d’Eliana, balayant l’argument d’un revers de main comme on chasse une mouche : bien sur qu’il était intangible, il était MORT ! pour autant, il était persuadé d’être bien plus utile à la sorcière que quiconque : il était rapide, malin, et surtout il pouvait être là à tout moment, sans subir la fatigue . Combien de mortel pouvait se vanter d’avoir un poltergeist comme camarade de jeu, dite le moi ?
- Baisse ton doigt jeune fille, j’y travaille à la tangibilité. Mais c’est pas facile, et tu ne m’aides pas beaucoup.
La sorcière avait le don de l’agacer autant qu’elle l’attirait. Son aura de magie, où peu importe ce que c’était, l’attirait inexorablement, sans qu’il puisse expliquer pourquoi. Il se pliait en quatre pour lui plaire, attirer sa sympathie, et pourtant, elle jouait la reine des glace, favorisant ses sbires mortels fades et sans reliefs. Il était peut être passé au trépas, mais il était tellement, tellement plus intéressant que ses bas du front sans classe ! C’était injuste, vraiment injuste. Elle prenait plus soit de la fantômette palichonne de son cher papa que de lui, et pouvait passer des jours entiers à l’ignorer, alors qu’il déployait des trésors d’inventivité à lui signaler sa présence. Parfois, il avait même envie de lui faire du mal. Juste pour qu’elle se rappelle qu’il existe. Lui griffer le dos comme lors d’une tentative de possession, jeter des affaires contre le mur, casser des objets précieux, planquer ses armes… Et pourtant non, pour l’instant, il voulait se montrer irréprochable. Un amour de fantôme. Mais sa patience avait des limites. Ses anciennes obsessions s’étaient parfois émoussées d’une manière fort peu plaisantes pour les humaines en question. Certaines en étaient mortes. Par accident, bien sur.
Il s’approcha un peu plus de la jeune femme, ses yeux transparents brillants d’une lueur légèrement dérangés, alors que sa main tremblait, résistant à l’envie de caresser le visage de cette dernière du bout des doigts : - Je n’ai pas envie de te faire du mal Eli, mais tu es quand même pas très gentille avec moi … Je suis pourtant serviable et fidèle, depuis le temps, non ?
Il y avait dans sa voix une petite pointe de désespoir, ou quelque chose s’approchant. Il avait l’air tellement désireux de lui plaire, qu’il avait bien conscience d’en être un peu ridicule. Mais bon, c’était son coté artiste, il avait tendance à toujours tout exagérer. Il ne s’en prenait presque jamais physiquement et directement aux vivants, sauf pour protéger une des siennes. Et puis, la petite gosse était mignonne, il l’observait des fois, quand Eli n’était pas là. Il ne lui avait jamais parlé, pour ne pas l’effrayer, et surtout parce qu’il ne savait pas si la gamine avait les mêmes dons que sa mère. Inutile de se mettre les deux à dos juste par curiosité.
Il vit qu’elle recommençait à se fermer, ses bras barrant l’accès à son corps dans un croisement défensif. Sa patience commençait elle à s’amenuiser ? Il voulait tellement qu’elle baisse la garde, qu’elle se montre un peu plus … Compréhensive ? reconnaissante ? même pas. Juste humaine, avec lui. Pas aussi froide et manipulatrice. Son esprit d’ectoplasme un peu taré ne désirait que ça, du contact. De l’échange, aussi inconfortable soit il pour elle, il ne s’en rendait pas compte. Il se sentait dans son bon droit. Et il l’était, n’est ce pas ? Il ferma les yeux, se concentrant un peu plus, pour saisir doucement les bras de la sorcière pour les faire se décroiser. Ce n’était pas facile, il sentait une pression désagréable sur ses poignets. Il n’était pas l’esprit le plus puissant du coin, et il manquait un peu d’entrainement, surement. Il allait devoir bosser ça. Il tenait toujours les mains de la sorcière dans les siennes, totalement dans son monde, avant de lui répondre avec ferveur :
- Je ne suis pas juste un très bon cuisinier, Je suis un co équipier infatigable. Tu me demandes d’aller quelque part, j’irais. Aucun lieu ne m’ait fermé, à l’exception de quelques rares batisses vaudous, et encore, les barrières sont parfois mal construites. Tout ce que tu as à faire, c’est demander. C’est pas difficile !
Venait il sérieusement de lui réclamer d’être son larbin ? oui, plus ou moins. Mais ne sous estimez pas la logique particulière du poltergeist. Il n’avait jamais vécu que dans la recherche de la bénédiction des autres, de son vivant. Sa mort n’avait fait qu’exacerber ce désir viscéral de plaire, surtout aux personnes les plus irascibles, et en ce moment c’était la sorcière hors la loi. Il ne cherchait pas son amour charnel. Juste son affection, comme un chaton à la recherche de caresse, malgré ses dents de fauve bien moins inoffensif…
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Sujet: Re: J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley] Jeu 9 Oct - 21:49
Elle l'aider ? Vive le délire ! Eliana souffla quand il lui dit de baisser son doigt, mais elle obéit. Leur relation n'était pas aussi simple, ni noire, ni blanche. C'était une palette de gris. La sorcière vaudou tolérait le fantôme dans son entourage car elle estimait que c'était mieux de l'avoir près d'elle que loin. Elle le regarda s'approcher et observa sa lueur complètement dérangée dans les yeux. Il était frappa dingue et elle n'était pas dupe. Un jour il en aurait assez d'elle et la détruirait. A ce moment-là, elle devrait être prête à souffrir car elle souffrirait. Il n'avait pas encore l'énergie nécessaire pour la posséder, mais il pourrait la torturer psychologiquement. Il était un poltergeist, mais pourrait-il devenir un Dibbouk ? Oui, s'il sombrait dans la méchanceté la plus complète.
« Oui tu es serviable. »
Elle restait étrangement poli, comme si elle se modérait et c'était le cas. Elle faisait attention aux mots qui sortaient de sa bouche. Elle avait beau se braquer, elle réfléchissait en même temps. Depuis combien de temps rôdait-il autour d'elle ? Depuis un sacré moment en tout cas. La sorcière croisa ses bras sous sa poitrine, affichant clairement sa contrariété, mais ne montra rien de plus. Eliana n'était pas une femme facile, elle avait un caractère ambivalent et pouvait passer de la colère au mutisme en quelques minutes. Elle était une spécialiste pour se braquer et refuser de bouger plus qu'il ne faudrait. Les yeux plissés, la sorcière toisa le poltergeist quand il la toucha et qu'elle le sentit. Un tressaillement glacial courut le long de son échine tandis qu'il écarta lentement ses bras. La sorcière latino décida de ne pas résister, de se laisser aller alors qu'il semblait apaiser sa colère en décroisant ses bras. Kingsley était différent des autres hommes, déjà parce qu'il était mort, mais aussi parce qu'il venait d'une autre époque. Cela avait un petit charme non négligeable. Alors qu'il tenait ses mains, Eliana ressentait son froid.
Il n'était pas vraiment réel. C'était ce que quelqu'un ne croyant pas à la magie aurait dit, mais elle savait que c'était un peu plus compliqué que cela. C'était une histoire d'autre monde et des esprits qui restaient coincé ou qui revenaient par des failles. Dans ce monde en guerre, la sorcière devait décider ce qu'elle ferait. Avoir un esprit dans son camp pouvait s'avérer utile pour survivre. On racontait que les esprits étaient possessifs, c'était probablement vrai et elle voulait tester cela. Elle ne pouvait oublier non plus qu'il n'y avait pas qu'elle en jeu, mais aussi sa fille et ses parents. Alors, elle devait tout faire pour eux. Comme elle l'avait fait quand elle s'était prostituée pour ramener de l'argent, ensuite dealer et finalement se battre pour devenir la femme qu'elle était. Eliana abaissa lentement ses épaules et hocha la tête face aux paroles du poltergeist. Elle s'était adoucie et cela se voyait dans son regard chocolat terriblement vivant.
« Tu as raison. Tu es mon plus fidèle coéquipier. Je sais que je peux compter sur toi et tu ne me trahiras jamais, n'est-ce pas ? »
Un fin sourire passa sur sa bouche colorée de rouge tandis qu'elle dégagea une de ses mains de celles de Kingsley et tendit sa main pour dessiner le contour d'une joue qu'elle ne pouvait pas caresser. Elle continua de le regarder, très calmement, sans broncher. La rage était étouffée tandis que l'esprit fin de la jeune femme analysait les choses.
« Tu sais... Ce n'est pas facile pour moi. Ton ami Belaam veut tous nous asservir, ou quelque chose du genre. Un plan de mégalo. Tu ne veux pas que je finisse sous sa botte, n'est-ce pas King ? Tu ne me partagerais pas, hein ? »
Et elle lui offrit son plus beau sourire. Un sourire qui aurait fait fondre bien des hommes. Elle comptait sur le fait que jamais il ne voudrait voir un autre esprit s'intéresser à elle. Elle y comptait tellement. Parfois il fallait se vendre pour survivre et c'était exactement ce qu'elle s'apprêtait à faire. Manipulatrice ? Oui, pour survivre il fallait s'abaisser à beaucoup de choses.
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Sujet: Re: J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley] Jeu 30 Oct - 21:38
Le sujet n'a pas eu de réponse depuis plus de 15 jours, merci d'y remédier ou de le signaler au staff afin que celui-ci soit archivé =)
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Sujet: Re: J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley] Sam 8 Nov - 22:36
Le fantôme laissa la jeune femme se calmer progressivement. Il savait, un peu à regret, que les gens de son genre attisaient les craintes plus qu’attiraient la sympathie. Pourtant, il ne se sentait pas plus dangereux qu’un vivant. Bien sur, il avait les moyens de faire des choses horribles, mais certains hommes ne faisaient ils pas pire ? Il n’ôtait pas la vie des gens et, jusqu’ici, n’avait jamais possédé personne. Partant de là , n’était il plus honorable que la plupart des sbires de la baronne ? Lui en était persuadé. Il émit un espèce de petit ronronnement satisfait alors qu’elle se radoucissait, acquiesçant doucement. Bien sur qu’il ne la trahirait pas. Elle était une de ses protégées, il n’était pas du genre à lacher ses petits comme ça, surtout par les temps qui couraient.
- Mais pourquoi te trahirais je Deary ? Si je t’ai choisi, je ne l’ai pas fait pour te laisser en plan comme ça… Ce n’est pas mon genre, oh que non…
Il ferma les paupières comme un matou satisfait, sentant presque les doigts de la jeune femme sur sa joue. Ça lui manquait, la chaleur humaine, la douceur de la peau contre la sienne. Il ne pouvait que ce souvenir, et tenter de recomposer la sensation, et ça, ce n’était pas facile. Cela lui faisait plaisir que la sorcière redevienne raisonnable, même si il sentait qu’elle n’était pas totalement sereine. Après tout, elle ne l’était jamais totalement, toujours sur ses gardes. Il avait appris à l’aimer ainsi, et ne la changerait pour rien au monde.
Elle se mit à parler de Belaam, et le visage avenant du fantôme s’assombrit, comme si la matière qui le composait était troublée par un nouvel ingrédient. Belaam, il ne l’aimait pas, oh non. Ce gars là était un malade parmi les malades, et surtout, il était fort. Et il faisait des émules. Il avait vu des poltergeists devenir dibbouks et possesseurs, alors qu’ils n’étaient que des esprits frappeurs facétieux. Pourquoi tant de violence et de malfaisance envers les vivants ? Pour lui c’était incompréhensible, et terriblement malsain. Il serra les poings, soutenant le regard de la sorcière du sien.
-Belaam est un malade, en aucun cas il est mon « ami ». C’est une abomination qui ne mérite pas d’exister. Jamais je ne le laisserai toucher un seule micromètre de ta personne, tu m’entends ? je ne le supporterai pas. Et je ne pense pas que tu l’apprécies non plus. Après …
Il se tut un instant, presque gêné. Elle se montrait particulièrement douce et caressante avec lui, mais il n’était pas totalement dupe. Il n’était pas né de la dernière pluie, loin s’en faut, et il l’avait déjà vu se comporter ainsi pour avoir ce qu’elle voulait. Sauf que contrairement aux humains, il n’était plus sujet à ses hormones, et par conséquent à ses bas instincts, sauf s’il le voulait vraiment. Il secoua a nouveau la tête.
- Le seul moyen véritablement sur de te protéger de lui serait de te posséder. De prendre toute la place dans ton corps pour qu’il ne puisse t’atteindre. Et encore, j’ai entendu qu’il avait déjà chassé des fantômes plus faibles pour prendre leur place. Et puis … Je ne me sens pas de te posséder. Non que ton corps ne me plaise pas chérie, il est parfait tel qu’il est, mais … Il y a une différence entre suivre quelqu’un et l’acquerir tout entière. Mon intérêt pour toi réside dans ta liberté et ton libre arbitre. Si je voulais une possession facile, je ne t’aurais pas suivi toi …
Cela sonnait presque comme un compliment, mais avant tout, King venait de délivrer une information capitale à la sorcière. Il n’était pas un esprit possesseur, et ne le serait probablement jamais …
[désolée pour tant de retard, j’espere que ca te conviendra :$ ]
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Sujet: Re: J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley] Dim 16 Nov - 22:48
Eliana ne savait pas quoi penser de Kingsley. Il était étrange et un peu imprévisible. Alors qu'elle le cajolait, elle le regarda se détendre comme un chat. La cheffe de gang n'avait jamais eu d'animaux de compagnie. Des familiers oui qu'elle avait eu en jetant des sorts, mais c'était tout à fait différent. Un familier était vos yeux et vos oreilles, elle ne se liait pas émotionnellement à eux. Elle avait suffisamment d'emmerdes en ayant une famille et sa fille sans en rajouter avec des émotions en trop. Elle jouait avec l'esprit, mais elle était convaincue qu'il jouait aussi avec elle. Il était extrêmement facile de le deviner. Du moins était-ce ce qu'elle pensait. Peut-être bien se trompait-elle, qu'elle était juste paranoïaque. C'était plus facile à croire que de de penser qu'il lui voulait du bien. Cela faisait bien longtemps qu'on ne lui voulait plus du bien du tout. Elle luttait sans cesse pour sa place. En plus d'être une femme et ancienne prostituée, cela en rajoutait une couche. L'afro-américaine décida de gratter le sujet Belaam pour voir que le visage de son très « gentil » fantôme s'assombrissait soudainement.
Il ne semblait pas apprécier le sujet. Et c'était peu dire car elle le vit bien serrer les poings. La latino ne dit rien, elle se contenta de le fixer et d'attendre calmement, elle ne recula pas. Elle avait l'habitude de la violence et elle avait appris à combattre ses instincts pour ne jamais reculer. C'était mieux ainsi, car si vous montriez une once de faiblesse, les gens vous dévoraient, tout simplement. La faiblesse n'était pas tolérée, surtout dans les milieux durs et pauvres. Il fallait se battre bec et ongles pour survivre. Elle l'écouta attentivement quand elle l'entendit dénigrer le supposé chef des esprits. Ainsi donc les rumeurs étaient vraies, il y avait plusieurs camps, c'était inévitable. Il semblerait que son petit Kingsley ne fasse pas parti des partisans.
« Tu comptes donc m'aider contre lui ? »
Une question simple sans ton cajoleur ou autre parole vaguement douce. Elle était directe et ne prenait pas de pincettes pour le coup. Elle voulait savoir, tout simplement. Et c'était son droit, n'est-ce pas ? Son visage se rembrunit quand Kingsley parla de possession. Comme si elle comptait se laisser faire, plutôt crever ! Peut-être que cela se vit, sa contrariété dans le fond de son regard sombre. Elle resta pour le moins perplexe quand l'esprit lui expliqua que ce Belaam était fort, peut-être bien trop. Était-ce vrai ? Peut-être pas, difficile à déterminer. Et là-dedans, il y avait encore de la flatterie. Kingsley semblait l'apprécier comme on apprécie un beau tableau. Mais au contraire d'un tableau, Eliana allait changer, vieillir, se modifier. Elle ne resterait pas immuable.
« Ainsi donc, tu ne possèdes pas ? »
Elle aimait bien que les choses soient claires et nettes et pour cela, autant énoncer les faits. La femme était un peu comme un homme, elle aimait les phrases directes, les mots rudes et tant pis pour le reste. Elle n'était pas faite en dentelle ou en sucre, elle savait très bien panser ses plaies et s'occuper d'elle sans aucun souci. Tout cela lui laissait un goût amer au fond de la bouche tandis qu'elle s'alluma une énième cigarette. Elle avait besoin de sa dose de nicotine pour avaler tout ce qui venait d'être dit. C'était beaucoup d'informations en très peu de temps. Qu'allait-elle faire de tout cela ? En tout cas, garder Kingsley à ses côtés. Il était plus utile qu'Alisa. Eliana avait une profonde affection pour l'esprit domestique de son père, mais c'était justement à cause de cela que c'était dangereux. L'émotionnelle n'avait pas pas sa place ici. Elle ne pouvait pas se permettre. Avec l'esprit ici présent, c'était froid, méthodique.
« Je vais me faire des rituels... On ne pourra plus venir sur mon lieu de travail ou chez moi. »
Dit-elle calmement. Elle savait faire des amulettes et ce genre de chose. Bien entendu, si elle se protégeait, elle ne pourrait rien faire pour que Kingsley échappe au rituel de protection. Les protections ne faisaient pas la différence entre le bon et le mauvais, ils jouaient son rôle, tout simplement. Elle allait devoir demander à sa mère les recettes pour les potions et les amulettes. Un savoir qu'elle avait mis de côté entre temps. Elle savait faire encore quelques trucs, mais rien de bien extravagant.
« Il est évident, que cela va te toucher. »
On était en guerre et elle voulait survivre. Elle se demandait comment le poltergeist allait réagir à cette annonce. Elle était curieuse de voir sa réaction. Il était le premier esprit depuis longtemps avec qui elle parlait autant, en dehors d'Alisa. A ses yeux, les esprits étaient des âmes errantes et on ne discutait pas autant avec une âme errante.
Spoiler:
Pas de souci =) c'est très bien ! ^^
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Sujet: Re: J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley]
J'attends le mal comme une amante impatiente. [PV Kinsgley]