Infos de baseÂge du personnage : Tu aimerais savoir pas vrai? vieux, très vieux, autant que Papa Legba! Messages : 1441
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (200/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Intrigue | Like Toy Soldiers Ven 10 Avr - 12:43
Like Toy Soldiers 10 Avril 2015
Des larmes et de la souffrance, voilà tout ce qu'avait récolté chaque âme habitant encore la Nouvelle-Orléans. Pauvres damnés aux espoirs esseulés par une haine bien trop farouche pour être contenue par un bien trop fébrile espoir. L'obscurité régnait et s'était emparée des coeurs alors qu'au loin, la lumière, telle un de ces songes tortueux que l'on offrait uniquement aux bien heureux, s'éclipsait à tout jamais. Une nuit noire allait encore bercer de ses bras épineux la ville, chuchotant aux uns de sombres comptines, murmurant aux autres la promesse d'un renouveau qui leur semblait alors ne jamais voir le jour. Chacun s'accrochait à ce en quoi il pouvait encore croire, chacun avançait avec les armes qu'on lui avait confié, choisissant de répondre ou non aux sinistres échos de cette destinée qui paraissait aujourd'hui si volatile et imperceptible. Oui, à travers cette nuit noire, un choix venait encore d'être fait, le bien, le mal, tout se confondait en ces temps troubles, seule cette envie viscérale de survivre tiraillait une fois de plus les entrailles d'une poignée d'individus. Il était parfois préférable d'aller à la rencontre de la mort plutôt que d'attendre bien paisiblement qu'elle ne vienne frapper à notre porte. C'est le genre de pensée qui traversait en ce moment les esprits de bon nombre d'entre eux, des volontaires issus de l'association, prêt à tout pour en finir avec ceux qu'ils considéraient comme leurs ennemis. Prêt à tout pour voir un soleil radieux illuminer à nouveau la face de leur ville et disséminer au loin ces entités malfaisantes qui ne faisaient que souiller leurs rues.
"Tout est en place ?"
"Oui, nous sommes prêts"
"Très bien, il est temps de commencer et cette fois, on le loupera pas !"
Deux sorciers prirent place, suivi de deux exorcistes et d'un médium, formant progressivement un pentagramme. Au centre de l'étoile rituélique, un mélange de fumigation aux puissantes vertus évocatoires auquel se mêlait le sang du médium. Alors que les psalmodies résonnaient avec force à travers toute la maison, les murs se mirent subitement à trembler, une énergie effroyable s'emparait des lieux, transcendant le temps et l'espace. Les coeurs battaient à tambour battant, martelant les cages thoraciques des uns et des autres. Ne pas flancher, ne pas faiblir pour ne pas faillir à nouveau. Telle était la promesse que ces hommes et femmes s'étaient faîte suite à la mort de l'un des leurs lors d'une tentative d'exorcisme qui avait échoué. Le temps s'était écoulé, la ville avait changé, cependant, leurs âmes bafouées et leurs esprits tourmentés n'ont jamais oublié ce qui était arrivé cette nuit là. Les miroirs et autres vitres de la maison éclatèrent en une synchronisation macabre, confirmant ainsi à tous qu'ils venaient d'atteindre le point de non retour. Une silhouette se dessinait de temps à autre au centre du cercle formé par les membres de l'association. La haine et la suffisance, voilà ce qui émanait de l'esprit qui venait d'être évoqué.
"Pauvre imbéciles... Ça vous a pas suffi ?! Il faut donc que je vous tue tous pour que vous imprimiez que nous sommes les plus forts !? Vous êtes ici chez moi ! Chez moi vous entendez ?!! Vous ne pouvez rien contre moi, ma puissance est décuplé ici !"
Alors que le dibbouk s'apprêtait à s'en prendre à une sorcière, il fut stoppé net par une force que lui-même ne savait expliquer. Un sourire espiègle et dédaigneux étira les lèvres de la jeune femme.
"Perdu..."
Aidée de ses paires, elle propulsa l'esprit majeur jusqu'au centre du cercle et ensemble, ils finirent par l'astreindre définitivement. Acculé, le dibbouk sentait ses pouvoirs se dissiper et son énergie s'amenuiser progressivement. La mort l'étreignait de nouveaux et il ne pouvait rien faire contre ça. C'est ce qu'ils pensaient tous.
Il observa un instant la coupole d'où émanait les fumigations avant de rire tel un dément. Une seconde d'incompréhension s'écoula, laissant les membres de l'association perplexe durant un instant, une minuscule seconde s'écoula avant que tout ne s'éclaire. L'un des exorcistes s'apprêtait à rompre le cercle, dégainant une ampoule d'eau bénite avant de s'élancer jusqu'au médium mais, il était déjà trop tard. L'esprit avait été le plus rapide, adressant un sourire provoquant à ce dernier, il investit brutalement le corps du médium, provoquant un rude chamboulement énergétique. Un lien avait été établi entre le médium et lui durant le rituel à cause du sang versé et ceci, le dibbouk l'avait bien noté. C'était sa seule chance et il venait de la saisir. Cependant, les membres de l'association étaient encore plus déterminés qu'il ne pouvait l'imaginer. Plaquant à terre le médium à présent possédé, ils entamèrent un exorcisme d'un nouveau genre. Entre litanies et prière de conjuration, le dibbouk fut pris au piège. Le combat était rude et éprouvant, le sbire de Belaam ne renonçait pas, utilisant toute l'énergie contenue en lui pour venir à bout des exorcistes, un incendie pris naissance dans une partie du salon. L'esprit trouva finalement la mort dans une dernière tentative de fuite, entraînant celle de son hôte à sa suite. Néanmoins, ce dernier venait d'être définitivement détruit, banni à jamais de ce monde et des autres.
L'unité venait de quitter à grande enjambée les lieux de l'exorcisme, contemplant à présent de loin la maison se consumer dans un feu ardent. Ils venaient d'inscrire la première véritable victoire pour l'association. Mais à quel prix ? L'un des leurs venait à nouveau de tomber au combat. Au loin, Belaam contemplait le spectacle, un sourire mauvais illuminant son visage tout en applaudissant pour cette fin qu'il avait trouvé des plus exaltante. Il contempla l'oeuvre de son disciple quelques instants avant de disparaître à travers le néant de cette nuit sans étoile.
Le sang appelait le sang et tous savaient que cela ne faisait que commencer.