Infos de baseÂge du personnage : 26 ans Messages : 3199 Localisation : Vieux Quartier
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (130/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Heretic | Libre Lun 16 Sep - 19:57
Perchée sur des talons d'une dizaine de centimètres, cheveux lâchés, tenue de sortie, Sophya marchait dans une ruelle du Vieux Quartier, s'engageant sur la droite avant de bifurquer devant l'entrée d'un bar. Poussant la porte doucement, la jeune femme pénétra à l'intérieur de la salle, souriant discrètement devant l'atmosphère vivante qui s'en dégageait. Au fond du bar, un piano avait été installé, dégageant un son plaisant, jazzy. Pour un peu, la médium se serait déjà déhanchée sur le rythme amusant, vivant, jusqu'à rejoindre le bar. La musique avait toujours eu ce don de la décoincer, de la rendre plus amusante qu'à l'ordinaire. Et dans ces moments-là Sophya était réellement accessible, d'une douceur et d'une délicatesse sans fin.
Mais cela ne durait que très rarement.
Ses pas la menèrent au bar, où la brune investit un tabouret haut, calant ses talons contre la barre métallique. Levant la main prestement pour appeler le serveur, la juriste finit par déposer son sac sur ses genoux avant de se tourner vers la scène. Le joueur avait un certain talent, c'était indéniable. Balançant la tête et l'un de ses pieds de gauche à droite, suivant le rythme endiablé de la reprise de la chanson « do you love me » de Dirty Dancing. Elle commanda aussitôt que le serveur arriva, un fresh kiss, à base de grenade, et se tourna franchement vers la petite scénette, verre à la main, s'approchant dangereusement de ses lèvres. Si la demoiselle n'était pas une prude, elle n'avait cependant pas l'habitude de boire comme un trou, et elle savait qu'il fallait y aller molo pour la soirée. Non pas qu'elle bossait le lendemain matin, mais bon.
Elle avait entendu parler de ce groupe de Jazz qui commençait doucement à percer dans les beaux quartiers de la ville, après avoir été traînés hors de Tremé par un agent bien avisé. Ils devaient se produire tard dans la soirée et avide de nouveautés musicales, Sophya n'avait pas vraiment pu résister à l'appel de la musique. Et maintenant, la brunette allait attendre patiemment que le groupe débute ses notes, alors que leur prédécesseur finissait ses gammes.
« Bonsoir. »
La médium leva des yeux fatigués vers son nouvel emmerdeur de la soirée, prête à le refouler sans ménagement. Plutôt grand, bien bâti, il lui manquait pourtant ce elle-ne-savait-quoi qui aurait pu vraiment l'attirer. Non, plutôt, il n'était pas l'homme qui après tant d'année continuer de peupler la moindre de ses pensées. Attrapant prestement son collier pour le tirer hors de son décolleté et ainsi exposer son alliance, la jeune femme souffla fermement.
« Pas intéressée. Allez profiter de la musique plus loin, vous m'empêchez de profiter du spectacle... »
« Allons, chérie, tu as tout un spectacle devant toi. »
« Pas intéressée, je vous dis. »
Il s'apprêtait à se pencher sur elle lorsqu'il fut violemment bousculé et projeté sur elle, renversant tout le contenu de son verre sur sa tenue. Merde. Cette soirée avait pourtant si bien commencé.
« Putain... »
Invité Invité
Infos de base
Fiche RPG
Sujet: Re: Heretic | Libre Mar 17 Sep - 17:14
L’appel provenait d’une femme âgée, vivant seule en compagnie de ses chats. Elle avait trouvé un essaim dans sa cheminée et avait fait appel aux pompiers pour venir le retirer, un apiculteur ne pouvant pas accomplir cette tâche. Je faisais partie de l’équipe d’intervention envoyée sur place pour effectuer un état des lieux. La nuit n’était pas l’idéal pour retirer un essaim, mais la petite vieille n’avait rien voulu entendre, insistant sur le fait qu’elle allait mourir et tout le baratin habituel de personnes peureuses à la moindre araignée. Nous y allâmes avec un collègue, certains de toute évidence que l’intervention ne pourrait avoir lieu par manque de luminosité. L’essaim n’était pas tombé, les bestioles ne feraient rien tant qu’on les laisserait tranquilles. C’était des abeilles, rien de bien méchant pour l’homme si on les laissait en paix. Mon collègue se fit insistant, voyant l’état de la pauvre femme. Intervention de nuit donc avec un éclairage approximatif par des lampes torches. Je le préviens au passage qu’il se chargeait lui-même de retirer l’essaim, je n’en ferai rien pour ma part. Il ne voulait pas attendre, trop têtu pour revenir le lendemain matin. Soit. Equipement descendu du camion, nous mimes nos protections et installèrent l’échelle pour aller retirer ses bêtes bien trop dangereuses n’est ce pas. Un peu de fumée suffit à les endormir, et nous nous emparâmes de l’essaim entier pour le déplacer. Quelques abeilles volèrent autour de nous, prêtes à piquer, mais elles se heurtèrent à nos combinaisons. L’essaim viré de la maison, nous montrâmes à la vieille dame que tout était réglé, qu’il n’y avait plus de peur à avoir. Et nous partîmes ensuite.
Mon collègue me proposa ensuite de passer boire un coup avant de rentrer chez soi. Vu l’heure, ce ne fut pas de refus. Nous entrâmes à l’intérieur de l’établissement qu’il choisit pour sa musique jazz entraînante, et je le laissais prendre nos commandes. Avec le temps, il s’était habitué à me voir peu parler. J’avais vécu très longtemps dans le silence de ma propre voix, si bien que je ne parlais pas tant que cela. J’aurais pu craindre de ne plus parler, je n’en avais pourtant pas la moindre peur. Assis à une table, nous sirotâmes tranquillement notre boisson bien méritée. Nous avions encore notre costume de pompier, ainsi chacun pouvait aisément remarquer que nous faisions partie de ce corps spécifique. A la Nouvelle Orléans, nous avions besoin de pompiers, l’ouragan Katrina avait encore ses marques et il faudrait encore des années pour qu’il ne reste pas une seule trace de son passage. Un métier qui en soit me plaisait pour être physique et nécessitant de l’action plutôt que de longs discours interminables. Je pouvais d’ailleurs dire montrer cette fierté que j’avais à travailler ici. J’étais enfant, perdu pour de bon, incapable de trouver ma propre voie dans la vie active où personne ne voudrait d’un muet, hormis dans la musique. Ma tranquillité fut interrompue par une scène plutôt classique dans ce genre d’endroit. Un homme embêtant une femme, un classique. A croire que les femmes cherchaient les problèmes à se déplacer seule dans ce genre d’endroit. N’appréciant guère ce genre de comportement, je me rendis au comptoir, et remit l’homme sur ses deux pieds, l’éloignant de sa proximité avec l’inconnue. L’alcool émanait de sa bouche de manière significative. Il avait abusé sur la boisson et cela n’aidait pas.
« Monsieur, vous êtes saoul. Veuillez cesser d’importuner la jeune femme. »
Je n’hésitais pas une minute, raccompagnant l’homme à la sortie de l’établissement, mon collègue à mes côtés au cas où cela dégénèrerait. Terminée la soirée pour toi mon vieux, tu n’iras pas picoler dans son coin jusqu’à devenir un déchet. Je lui hélais un taxi, puis lui demanda de donner son adresse au chauffeur afin de rentrer chez lui dans de bonnes conditions. Il ne reprendrait pas le volant à cette heure-ci, je ne le lui permettrais pas de toute manière. Mon collègue remercia le chauffeur et nous regardâmes la voiture partir. Mon collègue prit ensuite congé, et je rentrais à nouveau dans le bar m’assurer que tout allait bien pour la jeune femme. La cherchant du regard, je ne la trouvais pas. Sans doute était-elle déjà repartie. J’allais patienter quelques minutes, me baignant de la vibration du son. Musique, ivresse de l'ouie...
Sophya A. Turner Fade & Glory
Infos de baseÂge du personnage : 26 ans Messages : 3199 Localisation : Vieux Quartier
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (130/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Re: Heretic | Libre Mer 18 Sep - 20:47
Miraculeusement un jeune homme prit place devant son regard pour éloigner le malotru de son sillage. Parfait, sa chemise blanche était décidément foutue désormais. On l'avait pourtant prévenue de nombreuses fois que sortir seule n'était pas la plus brillante des idées. Enfin mieux valait une tache sur un chemisier que de finir une soirée en tête à tête avec le poivrot du bar. Franchement, c'était encore sa veine d'être tombée sur un abruti pareil. Toujours pour elle, en même temps. Mais quand son regard balaya la salle, elle ne put manquer de remarquer qu'elle était la seule femme isolée. Toutes étaient venues passer une bonne soirée entre copines ou avaient accompagné un groupe d'ami. Sophya passa une main poisseuse sur son chemisier avant de soupirer profondément. Sans doute ferait-elle mieux d'y aller maintenant que son sauveur avait décidé de ramener l'emmerdeur vers la sortie. Bon vent pour lui d'ailleurs.
Elle se releva, décida tout de même d'aller tenter de faire quelques réparations sur la blouse, avant de souffler profondément dans les tréfonds de la salle d'eau. Sérieusement, pourquoi est-ce qu'elle avait toujours le don de se mettre dans des situations pareilles ? Frottant vigoureusement avec un papier toilette épais, Sophya ne put s'empêcher de se maudire sur cent générations, au moins. Elle ne prenait pas de risques, vu qu'il n'y avait que très peu de chances qu'elle ne donne un jour naissance à un enfant.
Tandis qu'elle frottait, des larmes de frustration apparurent dans ses yeux. Elle était là pour passer une bonne soirée et voila que cet imbécile avait tout gâché. L'idée de rentrer chez elle et de se précipiter devant une série, un pot de glace en main la séduisit un instant, mais elle voulait vraiment découvrir ce nouveau groupe. Férue de musique, il n'en fallait pas plus pour que la jeune femme ne décide de passer au-dessus de son moment de malheur et de rejoindre à nouveau la salle, glissant un foulard par-dessus son chemisier. Elle allait mourir de chaud, mais enfin, elle n'était pas là non plus pour s'éterniser. Deux-trois chansons et le tour serait joué.
Repénétrant dans la salle, la Médium chercha l'homme qui était venu à son aide. Il n'avait pas l'air d'être un dragueur invétéré ou intéressé d'une quelconque manière, alors autant terminer la soirée en sa compagnie. Au moins, la présence d'un homme dissuaderait les autres de trop s'approcher d'elle. Au moins, songea-t-elle sarcastiquement, quand Chase et elle étaient encore mariés, ce genre de choses n'arrivait pas.
La brune le repéra bien rapidement, bien que difficilement et fendit la foule pour le rejoindre.
« Vous appréciez la musique ? »
Poliment, Sophya lui adressa un sourire avant de reprendre.
« Ecoutez, je voulais vous remercier pour être venu me sauver la mise toute à l'heure. Je n'ai pas l'habitude de sortir seule, je n'ai pas pensé à demander qu'une amie me rejoigne, ou tout simplement à m'éloigner du bar. Enfin bref. »
Décidément la jolie brune était bien trop bavarde pour son propre bien.
« Tout ça pour vous dire merci. »
Elle tendit la main en avant, avant de souffler.
« Sophya. Ça vous dérange si je reste avec vous le temps de deux-trois chansons ? Je n'aimerais pas reproduire la même expérience. »
Invité Invité
Infos de base
Fiche RPG
Sujet: Re: Heretic | Libre Jeu 19 Sep - 11:51
L’inconnue finit par me trouver quelques minutes plus tard, elle n’était finalement par partie. Je la reconnus et lui adressais un sourire alors qu’elle s’approchait de moi. Elle entama un peu la conversation avec moi, chose que je trouvais tout à fait curieuse, moi qui ne parlait jamais aux inconnus de manière spontanée pour parler de tout et de rien. J’admirais ce genre de personne capables d’agrandir leur cercle de rencontre de cette manière, je n’en étais pour ma part, pas capable d’une telle prouesse.
« Oui, beaucoup. Je pourrais l’écouter pendant des heures. »
La musique m’avait rendu ma liberté d’expression quand je l’avais perdue. Dès que je jouais d’un instrument, j’avais l’impression de parler, porteur de mes émotions : un message transmis sur les cordes de la guitare, décrivant aussi bien joie que tristesse, anxiété ou peur. Quiconque ressentait la musique comme moi pouvait décrypter le message de mes notes. On ne m’avait jamais empêché de jouer, ma famille avait respecté ce langage, me laissant m’exprimer. L’enfant silencieux avait trouvé sa voix. Pas dans mes cordes vocales, mais dans mes doigts. J’adorais la musique qui m’avait permis d’exister pour les autres. Et ce soir, je me laissais transporter par cette musique qui m’enchantait. La brune me remercia, et je la gratifiais d’un sourire poli. Dans mon geste, j’avais agi plutôt que de parler, j’étais bien plus doué à cela en réalité.
« C’est trois fois rien, vraiment. C’est un peu mon métier, la protection des civils. »
Je n’étais pas policier mais pompier, et quand le Samu ne répondait pas c’était nous qui étions appelés. Parfois nous tombions sur des grisés à gérer, ou des comas éthyliques. Je savais comment réagir face à ce genre de situation, cela faisait partie de ma formation. Alors je n’avais pas hésité une seule seconde devant cet opportun capable de devenir violent par la suite. Le ramener chez lui était le plus simple à faire, au moins il ne boirait pas de la soirée et ne pourrait sans doute pas ressortir de chez lui tout seul, trop saoulé pour se souvenir du chemin vers le premier bar. Ce n’est pas pour elle que j’avais réagir, je l’aurais fait pour n’importe qui en fin de compte. Elle voulut rester à mes côtés, j’acquiesçais d’un hochement de tête, pas du tout gêné au contraire. Si elle s’attendait à me voir parler, elle allait devoir lancer les conversations par contre. Mais elle saurait y remédier sans aucun problème, c’était une femme et elle avait le contact plutôt aisé avec les inconnus. Lui tendant ma main pour serrer la sienne, je fis également ma présentation.
« Pas de problèmes Sophya. Hayel. Vous voulez retourner vous asseoir quelque part ? »
Mon pull et pantalon d’uniforme pouvait faire penser que je faisais parti de l’équipe de sécurité, ce qui n’était pas vraiment le cas en fait. J’aurais peut-être du me changer, enfin là c’était un peu tard pour le faire. Je proposais à la jeune femme si un verre l’intéressait, lui tendant la carte de cocktails que je trouvais sur une table abandonnée. La foule pouvait se montrer particulièrement suffocante pour les personnes debout sur place. Les jeunes semblaient incapables de tenir en place de nos jours, il lui était presque obligatoire de bouger dans les sens pendant une soirée. Ne pouvaient-ils pas juste profiter du son de la musique tout simplement ? Ce n’était pas si compliqué… Laissez le son pénétrer dans l’esprit et l’enivrer.
« Êtes-vous musicienne ? »
Une question plutôt spontanée sortie de nulle part. La musique était un thème sur lequel je pouvais facilement parler, autant commencer par celui-ci alors.
Sophya A. Turner Fade & Glory
Infos de baseÂge du personnage : 26 ans Messages : 3199 Localisation : Vieux Quartier
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (130/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Re: Heretic | Libre Sam 21 Sep - 23:08
La jeune femme sourit. Elle comprenait ce rapprochement entre l'Homme et la Musique. L'un dans l'autre, ils se complétaient, parvenaient à créer une harmonie rare. Qui au monde pouvait prétendre ne pas aimer ne serait-ce qu'une seule musique ? Personne. C'était un peu le lien universel la musique. Tout le monde avait une musique qui lui rappelait quelque chose. La première rencontre avec un être aimé, la perte d'un être cher. Et à la Nouvelle Orléans particulièrement, la musique avait toute son importance. Elle liait les gens, elle liait une ville. Pour peu, on aurait pu baptiser la ville, capitale de la musique. Alors tandis que Sophya tournait légèrement la tête de gauche à droite en laissant le rythme l'envahir, elle laissa un sourire se prendre sur son visage à l'intention de son sauveur du soir.
Il lui assurait que ce n'était rien. Pourtant la jeune femme se serait retrouvée dans un sale pétrin s'il n'était pas arrivé. Après tout, un homme qui avait certaines envies, pouvait se montrer très très lourd et entreprenant. Et s'il n'avait pas insisté à l'intérieur, rien ne prédisait qu'il ne l'aurait pas attendue à l'extérieur.
« Tout de même. Vous n'étiez pas obligé. C'était sympa de votre part. »
Ses orbes vertes se posèrent sur son compagnon alors qu'elle enchaînait pour continuer la conversation.
« Vous faîtes quoi comme métier ? »
Elle saisit la main qui lui répondait avant d'étirer un sourire spontané. Il fallait avouer que Sophya n'était pas non plus la dernière des fêtardes et que le seul moment où elle se laissait encore facilement approcher c'était lorsqu'elle était de sortie. La preuve, la médium n'était même pas sure de pouvoir donner le nom de famille de sa collaboratrice, pour dire. Elle était loin de connaître les petits potins de couloirs dans la boîte où elle bossait.
Acquiesçant doucement la brune le suivit parmi la foule, avant de trouver une table et d'attraper la carte des cocktails. Vu où le précédent avait terminé, Sophya savait déjà ce qu'elle allait prendre, mais la moindre des politesses était de ne pas faire de vague. S'asseyant avec précaution, étouffant sous son foulard, la demoiselle finit par lui répondre.
« Non. J'apprécie la musique mais je suis une musicienne catastrophique. Même le chant... Je pourrais briser des vitres rien qu'au son de ma voix. Ça peut s'avérer utile. »
Elle faisait de l'humour mais si peu dans le fond. Tout instrument qui pouvait permettre de casser des miroirs, vitres ou autres, avait été une bénédiction fut une époque, pas si lointaine que ça. Encore légèrement traumatisée par son passé, il lui arrivait encore de fuir tout objet réfléchissant lorsque la journée n'était pas vraiment dans ses meilleurs performances.
Le serveur arrivant à leur côté, la jeune femme passa sa commande, laissant Hayel en faire de même, avant de lui souffler, un sourire aux lèvres.
« J'offre la tournée. Pour vous remercier de m'avoir débarrassée de cette sangsue. »
Elle posa son sac sur ses genoux, avant de reprendre.
« Et vous, vous jouez ? »
Invité Invité
Infos de base
Fiche RPG
Sujet: Re: Heretic | Libre Mar 24 Sep - 15:14
Je me laissais guider par cette musique rythmée et son instrumentation plutôt fournie. Je détestais la musique électronique, qui ne reflétait rien du tout hormis des bruits tout aussi discordants les uns que les autres. La musique classique avait cette particularité d’avoir été travaillée en bonnes proportions pour que chaque instrument ait son importance. La musique moderne détruisait ces harmoniques bien dosées et ses cadences hautement proportionnées. Ils se disaient musiciens alors qu’ils appuyaient sur des boutons sans savoir ce qu’était qu’un violon. J’en connaissais un rayon sur ce sujet, mais discuter avec des personnes qui disaient s’y connaître n’était pas intéressant. Si pour eux la musique c’était de la musique électronique, nous ne nous comprendrons jamais. La jeune femme s’intéressa à ma profession, curieuse de me connaître un peu plus qu’un simple inconnu venue la tirer d’un mauvais pas. Je n’étais pas le genre très social, mes collègues avaient mis du temps à me connaître, ils pouvaient facilement en témoigner. Les questions restaient simples et peu aventureuses pour le moment. Je n’étais pas intéressé par cette jeune femme, bien qu’elle soit jolie, j’avais remarqué la trace d’alliance à son doigt. Personne n’aurait fait attention à cette marque, seulement l’absence de voix m’avait appris à devenir très observateur. Une femme qui avait été mariée ou l’était encore. Seulement, son mari ne l’aurait certainement pas laissée seule dans un bar avec des hommes bourrés de testostérone. Enfin, ce n’était pas mes affaires, cela ne regardait qu’elle.
« Je suis pompier madame. Vous aider faisait partie de mes devoirs. »
D’où l’accoutrement également. J’avais entamé le sujet à propos de la musique mais cela sembla un échec, la jeune femme ne savait que l’apprécier… tant pis, moi qui pensais être tombée sur une musicienne m’était lourdement trompé. Dommage. Pour ne pas rester trop de temps debout et nous détruire les jambes à piétiner sur place, je lui avais proposé de s’asseoir à une table afin de discuter entre nous et pas entourés d’oreilles indiscrètes comme pouvait l’être le genre humain. Des inconnus qui tendaient l’oreille pour tout entendre d’une conversation qui ne les regardaient pas. Confortablement installés, la jeune femme proposa de payer sa première tournée. Qui disait que j’allais rentrer en état moi … Je hochais la tête, d’accord avec son idée. C’était en remerciement, je n’allais pas refuser.
« Oui je joue, de la guitare et de la basse. Parfois du piano lorsqu’il en a un. »
Si je le pouvais j’apprendrais d’autres instruments pour mon propre plaisir. Bien que j’aie retrouvé la parole, je restais très proche de ce langage qui m’avait accompagné fort longtemps, sans jamais me laisser seul. Aujourd’hui encore, il m’accompagnait sans cesse et je ne le laisserai pas seul, je continuerai de lui donner une voix. Le serveur prit ma commande en plus de celle de Sophya et repartit vers le bar pour nous les préparer. Revoyant cette main qui avait porté une alliance auparavant, je me permis un conseil.
« Venir seule n’est pas très prudent, vous pourriez avoir des problèmes bien plus conséquents la prochaine fois… Et il n’y aura pas forcément quelqu’un pour vous sortir d’affaire. »
Je faisais de la prévention pour elle, lui évitant qu’un malheur n’arrive. Les femmes étaient aujourd’hui considérées comme de la viande avant d’être des personnes. Elles avaient beau eu leur émancipation, être libres, elles passaient davantage pour des morceaux de chair fraîche que des personnes à respecter.
Sophya A. Turner Fade & Glory
Infos de baseÂge du personnage : 26 ans Messages : 3199 Localisation : Vieux Quartier
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (130/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Re: Heretic | Libre Jeu 26 Sep - 21:22
Un sourire se glissa sur les traits de Sophya alors que son regard pétillant glissait déjà sur la scène éloignée, désormais. Dans le fond, avouer à un étranger qu'elle n'avait jamais pu pratiquer d'instrument parce qu'ayant grandi dans un orphelinat surpeuplé, c'était quelque chose que la médium n'aurait jamais pu faire. Elle vit son regard sur la trace de son alliance, avant de se dire, avec un certain amusement, qu'elle se demandait qu'elle réaction il aurait s'il savait qu'elle se trouvait actuellement autour de son cou. Surement penserait-il qu'elle était l'une de ces femmes futiles et volages, qui trompaient impunément leur mari. La vérité, c'était que même lorsque son couple tenait encore la route, jamais elle n'aurait pu tromper Chase. Et même encore maintenant, imaginer une relation avec un autre homme lui était particulièrement difficile.
« Oh. Ca doit avoir son lot de surprises et d'adrénaline. Et appelez moi Sophya, je ne vais pas vous manger. Je ne suis pas si vieille pour me faire appeler madame. Voyez, j'aurais pu mettre un coup de boule à notre précédent amie, et je ne l'ai pas fait. Pourtant, il était encore plus intime... Enfin bref, vous devez voir où je veux en venir... Je vais arrêter de m'enfoncer. »
Maintenant qu'elle le regardait vraiment, elle pouvait voir en effet son uniforme. Les pompiers à Nouvelle Orléans étaient en quelques sortes des héros, de ceux qui en avaient le plus bavé. Les ouragans, inondations et autres réjouissances avaient leurs lots de malheur dans cette ville et ils étaient généralement en première ligne pour récolter les dégâts. Alors qu'elle reposait la carte, la brune étira un léger sourire pour montrer qu'elle lui prêtait de l'attention tandis qu'il lui expliquait avoir une certaine passion pour la musique. Si ce n'était pas son cas, elle savait, en revanche, l'apprécier à l'écoute. Enfant, dans son époque encore insouciante, Sophya se souvenait avoir traîné de vieilles maracasses et tambourins partout dans son sillage provoquant des crises de rage et d'énervement chez ses tuteurs d'orphelinat. Pourtant, elle, ça l'amusait bien.
« J'avoue que j'aurais toujours le regret de ne pas m'y être suffisamment intéressée que pour ne savoir jouer qu'une seule note d'un instrument. Mais on ne nous initiait pas beaucoup à l'art, là où j'ai grandi. Heureusement que mon ex-mari était photographe, sinon je dois avouer que je n'aurais réellement eu aucun intérêt. »
Elle brandit sa main, avant de la reposer et de remercier d'un signe de tête le serveur qui leur apportait leurs boissons. Spontanée, Sophya n'avait jamais réellement craint le regard des gens sur sa personne et ne s'offusquait que rarement d'un commentaire que l'on pouvait lui faire. La brune enchaîna cependant avec une nouvelle question.
« Vous avez un groupe ? »
C'était la moindre des choses que de s'intéresser un peu à lui, non ? Et puis, Hayel pouvait être rassuré, son comportement n'avait rien de déplacé ni de curieux. Sophya n'était pas intéressée, juste bavarde à en faire pleurer de désespoir une pie. Glissant ses doigts autour de son verre, la jeune femme haussa les épaules, se rembrunissant légèrement.
« Je n'ai pas l'habitude de sortir seule. Je suis une grande fêtarde voyez-vous, rien de bien méchant, j'aime juste profiter de la vie, de l'ambiance, de la musique. Quand j'étais à la fac, ce n'était pas bien dérangeant d'être seule... Vous finissiez parfois dans le lit d'un homme ou d'un autre, mais vous en étiez conscient. C'est ma première vraie sortie seule dans le monde réel si on peut dire. Il est vrai qu'être mariée est un avantage quand on ne veut pas se faire ennuyer par le premier venu. Néanmoins je retiens le conseil Hayel. »
Elle eut un léger geste en l'air comme pour montrer une place vide à ses côtés avant de reprendre.
« Vous étiez accompagné, j'espère que votre ami n'est pas parti à cause de moi ? Enfin du fait que vous ayez dû me sauver. »
Oui, elle était extrêmement bavarde et passait souvent du coq à l'âne. Défaut ou qualité ?
Invité Invité
Infos de base
Fiche RPG
Sujet: Re: Heretic | Libre Dim 29 Sep - 21:12
Je n’avais pas fait attention à mes paroles, ne pensant même pas froisser la jeune femme bien au contraire. Bien que je ne vienne pas d’un milieu aristocratique étouffant de choses mielleuses entre autres, l’on m’avait appris la politesse et l’égard auprès d’une personne. Je restais donc très respectueux vis-à-vis des gens, en règle générale, plus particulièrement les inconnus avec lequel je ne me permettais de familiarité uniquement si l’on m’invitait à en faire.
« Loin de vous considérer âgée Sophya, c’était simplement par politesse à votre égard »
Je n’étais pas non plus de ces hommes considérant les femmes comme de la viande ou de jolies créatures à avoir sous son aile pour en profiter sans les considérer à leur juste valeur. Le respect et la courtoisie sont des valeurs en pleine dégringolade dans notre monde, et je ne suis pas de cette génération là. Une femme quel que soit son rang, ses valeurs, sa couleur de peau ou son âge, doit être considérée avec les mêmes égards. Elle me parla d’elle, j’appris qu’elle avait été mariée. Passant de la musique à l’art, je ne pus m’empêcher d’apposer également mon avis sur la question. Plutôt que de jouer de la guitare, armé d’un pinceau j’aurais peint le monde aux mille couleurs. L’attrait du son s’était montré cependant plus fort que tout.
« Je considère l’art comme un langage universel. Il offre une interprétation à chacun, et ne laisse jamais indifférent. Les meilleurs œuvres sont celles qui transportent, celles qui font ressentir, celles qui expriment par leur présence des sensations dont personne ne peut paraître indifférent. »
Mon groupe me manquait, celui du lycée. Dissolu après le départ de Jillian, il n’avait plus eu de grand intérêt. La fin du secondaire nous avait tous dispersés, et je fus d’ailleurs bien occupé au réapprentissage de ma propre voix. Les séances chez l’orthophoniste m’avaient semblées instrumentales : comme un instrument, ma voix avait nécessité d’être accordée afin que mes paroles sonnes justes et tonales. Une nouvelle forme de musique, celle de ma voix qui s’exprimait enfin, renaissance.
« J’avais un groupe, au lycée. La vie m’a montré une autre voie que celle de la musique, bien que celle-ci reste présente au quotidien. »
Sophya était une grande bavarde, ce qui ne me dérangeait absolument au contraire. Je n’avais pas cette habitude là, ne l’aurait probablement jamais, ce qui ne m’empêchait pas d’avoir le plaisir d’écouter les autres parler. J’étais bon public, pas orateur pour un sou. Ne m’en sentant nullement gêné, je ne pus m’empêcher de rester perplexe sur un détail. Je n’étais nullement intéressé par cette information, loin de moi l’idée de séduire la jeune femme, cependant, je n’appréciais avoir des questions me travaillant sans en connaître la raison logique.
« Pardonnez-moi de ne pas comprendre, vous parlez de mariage, alors que vous mentionniez votre ex-mari. Je ne saisis pas. »
Il s’agissait probablement d’un remariage après tout, exception faite qu’elle me semblait trop jeune pour avoir été mariée deux fois dans sa vie. Il était amusant de voir que nous avions un réel échange tous les deux, pas une personne posant les questions et l’autre y répondant. J’appréciais ces conversations simples et sans prétention aucune, cette jeune femme ne se souviendrait probablement pas de moi ou vaguement en tous cas. C’était ainsi, pendant les soirées, parler à des inconnus. Quoi qu’il arrive, il n’y aurait aucune incidence sur le quotidien une fois le lendemain présent.
« Ne vous en faites pas pour lui, il est rentré. Longue journée aujourd’hui, il était plus éreinté que moi. »
Sophya A. Turner Fade & Glory
Infos de baseÂge du personnage : 26 ans Messages : 3199 Localisation : Vieux Quartier
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (130/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Re: Heretic | Libre Lun 7 Oct - 20:06
La jeune femme étira un sourire, avant de porter son verre vers sa bouche et d'en boire une gorgée. C'était tout de même bien meilleur au fond de la gorge que sur soi, c'était certain. Reposant son verre la brune répliqua gentiment.
« Il y a longtemps que je n'ai pas vu quelqu'un d'aussi poli que vous Hayel. »
Bien entendu, alors que Sophya tournait régulièrement son regard vers la scène pour écouter tout de même le concert de la soirée, leur conversation se détourna vers l'art. Quand il reprit la parole, la médium tourna la tête à nouveau vers lui, signe d'une attention qu'elle lui adressait. La juriste était plutôt d'accord avec ce qu'il lui disait, il fallait l'avouer.
« C'est assez juste. Le plus bel art est celui qui dérange à mon sens, qui bouscule toutes les vérités que l'on s'érige et qui nous pousse à avancer, sans rester sur des acquis du passé. »
On sentait le discours habitué de juriste derrière les mots savamment choisis. Sophya n'était pas de ce genre de personnes qui parlaient pour ne rien dire, malgré l'abondance de mots qui pouvaient bien sortir de sa bouche. Non, la brune aimait tenir des discours censés, contrastés, teintés d'un apport riche de son correspondant. La demoiselle devait avouer aimer particulièrement les joutes verbales, lorsque ses certitudes étaient ébranlées pour pouvoir mieux retomber sur ses pattes et adopter un comportement différent.
« La beauté de l'art, c'est que personne ne le percevra jamais de la même manière. Je pourrais aimer un Delacroix que vous le détesteriez, alors qu'à priori, le Romantisme est l'un des courants les plus appréciés artistiquement parlant. Cela nous prouve que c'est ce qui fait la beauté du monde, la diversité des âmes et des opinions. »
La jeune femme planta son menton dans le creux de sa main, glissant la paille de son verre entre ses lèvres comme un enfant pourrait le faire, avant de continuer d'écouter Hayel. Elle fronça légèrement les sourcils à la révélation du jeune homme, avant de se redresser légèrement et de souffler.
« On ne sait jamais que votre vie se recroiserait à ce niveau-là. Et puis au moins ça n'a pas disparu. »
Mieux valait voir le verre à moitié plein, qu'à moitié vide non ? D'ailleurs en parlant de verre vide, le sien commençait dangereusement à toucher à sa fin et la jeune femme ferait mieux de refréner ses ardeurs. Mais lorsque la discussion dérapa un peu trop – la faute de l'alcool qui la faisait toujours trop parler, Sophya finit par répondre doucement, accompagnant sa tirade d'un léger rire.
« Excusez-moi, mon cocktail est un peu fort, je m'embrouille déjà. Nous n'avons divorcé que très récemment, enfin il y a presque un an tout de même. Je suis bel et bien divorcée, même si je considère toujours Chase comme faisant partie intégrante de ma vie. C'est un peu paradoxal et complètement désespéré je sais, mais quand on a des sentiments, ce n'est pas parce qu'un bout de papier prétend que tout est terminé, que c'est forcément vrai, n'est-ce pas ? »
Sirotant une nouvelle gorgée, la juriste reprit.
« Vous avez quelqu'un dans votre vie Hayel. Vous pouvez répondre sans crainte, je n'ébruiterais pas vos secrets ! »
Le regard mutin la brune hocha la tête de manière conspiratrice, tout en la balançant doucement au son de la musique.
« Ca me rassure tout de même ! Je n'aurais pas aimé être la cause de son départ, juste parce que je n'ai pas eu suffisamment de jugeote pour ne pas venir seule. »
Invité Invité
Infos de base
Fiche RPG
Sujet: Re: Heretic | Libre Dim 13 Oct - 21:12
Je gratifiais sa remarque d'un sourire. La politesse était pourtant simple et je ne comprenais pas comment on pouvait passer à côté de cette notion qui paraissait fondamentale à mes yeux. Ce n'était pas la première fois que l'on me faisait des remarques de ce genre, néanmoins j'étais respectueux des personnes quelques soient leur âge, origine, ou sexe. Je ne saississais d'ailleurs pas comment on pouvait en venir à insulter quelqu'un que l'on ne connaissait pas, simplement à cause de son physique peu avantageux. J'avais la chance d'être tombé sur une femme amatrice d'art tout comme moi, et parler d'un sujet avec un interlocuteur cultivé fut relativement agréable. Cela s'appelait faire bon du premier coût, j'avais aidé une femme en début de soirée pour apprendre qu'elle était intelligente et curieuse du monde qui l'entourait. Je ne pensais pas parler sport ou voitures avec elle, néanmoins nous commencions à trouver des centres d'intérêts communs.
« J'aime beaucoup le romantisme, mais l'impressionnisme est à mon sens une période bien plus passionnante. Les tableaux ont cette force de vous faire voir les choses de plus manières différentes. J'ignore si vous l'avez remarqué un jour, un Monet ou un Morisot vous suggère le paysage lorsque vous le regardez de près, et de loin, c'est à croire que ces petites touches approximatives sur la peinture rendent le tableau incroyablement net. C'est remarquable.»
J'aurais pu parler peinture, art et musique pendant des heures. Au royaume du silence, j'avais adoré les musées en tout genre. Des tableaux porteurs de messages, des images qui me transportèrent, je ne comprenais pas comment l'on pouvait passer à côté de chef d'oeuvres, les bouder ou donner aux musées cette impression que ce n'était que pour les mondains. Je trouvais même au contraire que ce type de personnes ne possédait aucune culture. La musique n'avait pas disparu de ma vie, fort heureusement. Que deviendrais-je sans elle ? Un être sans âme. Je tenais d'ailleurs à ce qu'elle reste pour toujours en moi. Mon souffle de vie. Sophya m'avoua se sentir un peu pompette, d'un autre côté, son physique lui offrait peu de dispositions à resister à l'alcool. Ce liquide était d'ailleurs bien traitre, et elle me fit sourire une fois de plus. Je n'étais guère étonné, vu la tournure de la conversation. L'alcool désinhibe et parfois l'on parle de sujets pas spécialement abordés en temps normal. J'y voyais un peu plus clair quand même dans son raisonnement. Pourquoi pas après tout.
« Dans le pire des cas, je vous raccompagnerai chez vous si vous vous sentez mal.»
Il n'était pas question que je la laisse toute seule ou on la prendrait pour un morceau de viande appétissant et sans défense. Le monde de la nuit apportait son lot de personnes peu fréquentables... je ne le souhaitais pas à la jeune femme honnêtement. Il suffisait d'une fois pour que l'esprit soit marqué à jamais. Et je ne souhaitais pour rien au monde qu'une femme vive pareil traumatisme dans sa vie. Quelle curieuse ! Amatrice de potins, sans aucun doute. Je haussai les épaules.
« A ce titre non, pas vraiment. J'aide une amie d'enfance à reprendre sa vie en main, cela occupe pas mal mon temps. »
J'émis un sourire. La perspective d'avoir une petite amie ne m'intéressait guère pour le moment. Ma dernière relation s'était malheureusement mal terminée, et je préférais laisser le temps panser les plaies avant de reprendre cette perspective d'en avoir une autre. De plus, je ne pense pas qu'elle apprécierait que j'ai une colocataire, serait probablement susceptible de faire des scènes de jalousie, et il pourrait en être de même pour Jillian si je ramenais une fille à la maison. Par respect pour elle d'ailleurs, je m'engageais à ne pas le faire, si une fille me plaisait, je serai bien plus détendu en allant chez elle.
« Vous savez, ce ne sont pas des choses pour lesquelles nous portons une grande importance. Il aurait trouvé une fille qui lui aurait plu, je serais certainement rentré chez moi pour le laisser tranquille. Cela ne m'aurait pas gêné plus que cela. »
Sans doute était-ce important pour la gente féminine, repartir avec les personnes avec lesquelles on est arrivé, mais honnêtement, cela ne me faisait ni chaud ni froid. Chacun son avis après tout et mon collègue ne m'en tiendrait pas rigueur, me demanderait sans doute comment s'était passé ma fin de soirée, mais c'est tout.
Sophya A. Turner Fade & Glory
Infos de baseÂge du personnage : 26 ans Messages : 3199 Localisation : Vieux Quartier
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (130/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Re: Heretic | Libre Mer 30 Oct - 22:41
La brunette étira un léger sourire avant de boire une nouvelle gorgée. Il fallait vraiment qu'elle réduise son débit de boisson sinon ça allait vraiment mal finir. Pourtant, elle avait l'habitude de boire, mais c'était la première fois qu'elle venait dans ce bar, sans doute que les dosages étaient légèrement plus élevés que dans son endroit de sortie habituel. Sophya étira un sourire devant la remarque du jeune homme. Peut-être. Malgré tout l'impressionnisme n'avait jamais attiré ses faveurs. Un peu trop sec tout en étant trop souple, un peu trop dément. Quand on avait passé son enfance à se demander s'il ne nous manquait pas une frite dans le paquet, on avait un avis plutôt tranché sur la question. Tout ce qui touchait à ce qui pouvait paraître comme fou commençait à ne plus trouver aucune grâce à vos yeux, bien au contraire. Vous le refouliez au plus loin de vous, tentiez de l’annihiler pour de bon.
« J'imagine qu'on aborde tous l'art d'une manière différente. Peut-être même qu'on se permet d'y exorciser des démons intérieurs... Et que c'est pour cela que ça nous plait moins. Je ne sais pas. Mais j'avoue que l'impressionnisme, ne m'impressionne pas vraiment en fait. J'y vois quelque chose de trop torturé pour l'apprécier. »
Parfois, la jeune femme était un peu brut du décoffrage dans ce qu'elle disait et n'avait pas vraiment honte de le montrer. Elle était ainsi et n'avait pas pour habitude de faire des faux semblants. Dire ce qu'elle pensait, avec une franchise qui pouvait se montrer déconcertante, faisait partie de sa personnalité. Et quand Sophya pensait un truc, elle n'arrivait que très rarement à tenir sa langue, d'ailleurs. Puis, la base d'une discussion c'était d'étoffer des points de vue différents, alors si on n'osait pas en faire part, cela ne servait strictement à rien. Et le fait d'avoir bu – et de continuer à boire ne l'aidait vraiment en rien, il fallait l'avouer.
« C'est gentil de votre part. Et je pense que j'accepterais volontiers. Soit il y a longtemps que je n'ai plus bu, soit ce cocktail est vraiment corsé. »
Elle offrit une moue mi-figue, mi-raisin à son interlocuteur avant de siffler une nouvelle gorgée. Ce n'était pas parce qu'elle avait un peu de mal à le faire passer qu'il fallait le laisser là pour autant. Il fallait aussi avouer que le fait de ne pas avoir mangé grand chose n'aidait en rien.
« Oh je vois. C'est généreux de votre part en tout cas. »
La jeune médium répondit à son sourire tout en glissant sa main autour de son verre et de laisser pendre l'autre à côté de ce dernier. Un léger rire la secoua à la remarque d'Hayel et elle releva un regard amusé sur le jeune homme.
« Ah... Un homme qui sait s'amuser ! »
Elle reprit une petite lampée avant de continuer.
« Mais au final ce sont ses plans qui se sont retrouvés à l'eau, et les vôtres qui ont changé. Vous vous retrouvez avec une belle brune plantureuse... Pas mal le changement de plan pas vrai ? »
Elle éclata d'un rire léger avant de reprendre.
« Je plaisante, ne vous en faîtes pas. »
Invité Invité
Infos de base
Fiche RPG
Sujet: Re: Heretic | Libre Jeu 31 Oct - 23:29
Sourire en quoi, je réponds à la jeune femme, presqu’au garde à vous. Une mission qu’elle me confiait que je remplirai avec brio. J’avais envie de faire le singe en sa compagnie, probablement parce qu’elle me mettait à l’aise. Cette femme ne semblait pas se prendre la tête et l’alcool lui montant au cerveau allait sans doute libérer des propos plus légers… J’étais prêt à tout entendre.
« Aucun problème Madame »
Le taxi de Madame était donc avancé pour la soirée ! Je remplirai mon devoir avec la plus grande bienveillance évidemment. Je l’appréciais ce petit bout de femme, je l’avouais. Une femme que l’on respectait pour ce qu’elle était, et qu’on n’estimait pas comme un objet ou un morceau de viande. Imposant le respect. A première vue, nous hommes testons les femmes pour ce qu’elles sont : il est très simple de comprendre si la fille sera plutôt rangée dans la catégorie des filles faciles et simples et celles qui tendent à être respectées. Il existe également la catégorie des peaux de vaches avec lequel il n’est possible de communiquer que par l’intermédiaire de coups de poignards dans le dos.
« Pas mal en effet, je peux me vanter de vous avoir à mon bras ! »
Que ce soit la sœur, l’amie mariée ou la copine lesbienne, nous hommes avions cette fierté si évidente lorsqu’une jolie fille restait en notre compagnie. Rien de tel pour envier la moitié des hommes présents dans le bar et les entendre rager au loin. Les femmes dissimulaient sournoisement leur jeu, mais il en était de même pour elles aussi. Sous leurs visages enfantins et faussement innocents, elles ne pouvaient mentir sur le sujet. Plaisanterie ou pas, j’étais presque certain que Sophya le pensait un peu. En même temps elle n’avait pas tort, c’était une belle femme qui avait parfaitement conscience de sa beauté auprès de la gente masculine.
« Désirez-vous boire autre chose ? Et je ne vous propose pas quelque chose de fort, hormis si vous êtes bien téméraire ! »
Après tout, maintenant que je la raccompagnais chez elle, libre à elle de forcer sur la boisson ! La veinarde, maintenant je devais me contenter de softs, si je voulais être en état de conduire par la suite… Madame pouvait s’amuser si ça lui chantait ! A moins que le changement ne lui soit plus favorable. Pas d’idée précise en tête, mais si Sophya était une habituée des lieux de nuit, je lui laissais le plaisir de m’y emmener ! Tous ou presque tous les désirs de Madame étaient des ordres.
« Ne vous inquiétez pas, je serai raisonnable sur mes consommations. Fini la bière, à moi le …. Coca »
La caféine substituait à l’alcool, je savais quand même m’amuser pour autant ! si mes collègues m’entendaient, ils riraient bien de me voir réduit à boire un pauvre coca-cola pour pouvoir ramener une demoiselle chez elle. C’était moi le Sam, ou le Bob, suivant les pays et les régions, le conducteur désigné changeait de prénom… Je préférais être un homme prudent qu’un mort. Parti pour le prochain verre ?
Sophya A. Turner Fade & Glory
Infos de baseÂge du personnage : 26 ans Messages : 3199 Localisation : Vieux Quartier
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (130/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Re: Heretic | Libre Dim 3 Nov - 22:29
Un rire léger la secoua alors qu'Hayel lui faisait une petite plaisanterie. C'était agréable, de sortir avec un homme, sans pour autant être un objet de convoitise ou alors la dernière roue du carrosse tout simplement. D'être vue et appréciée pour ce qu'elle était, pas juste une... femme. Elle devinait facilement qu'Hayel pourtant n'avait pas l'habitude d'être aussi libéré. Quelles chaînes portait-il au juste ? Comme elle avait envie de le découvrir, d'en savoir plus sur cet homme. Elle qui pourtant avait tant de mal à se lier. Peut-être justement, parce qu'elle savait que cette soirée serait temporaire, que demain toute cette chimère n'existerait plus.
Sophya finit pourtant par éclater de rire, cristallin, sans être trop haut, lorsqu'il lui glissa qu'il pouvait se vanter de l'avoir à son bras. Ni moqueuse, ni taquine, la jeune femme semblait juste... contente de passer un moment aussi agréable. La juriste n'était pas quelqu'un de très renfermé, du moins pas souvent, et il lui arrivait même d'être extrêmement exubérante, juste pour pouvoir s'amuser comme elle le souhaitait. La jeune femme finit par se reprendre quelques minutes après, avant de glisser à nouveau son verre à ses lèvres et d'en finir la dernière gorgée.
« Attention, je vais me sentir flattée ! »
La jeune femme étira un sourire complice avant de se caler légèrement contre le dossier de sa chaise, jetant un nouveau regard sur la scène, où l'on pouvait désormais voir le véritable chanteur de la soirée. La brune pencha la tête sur le côté pour observer le nouveau chanteur. Le fameux Kermit Ruggins sur scène. Elle l'avait découvert dans la série « Treme » dédicacée au tristement célèbre quartier de sa ville et avait aussitôt adoré sa musique. C'était quelque chose de pouvoir le voir jouer en vrai, sans aucun écran devant soi. La jeune femme tourna cependant la tête lorsque le brun lui demanda si elle désirait boire quelque chose. Un sourire prit spontanément place sur son visage alors qu'elle secouait doucement la tête.
« Non c'était déjà suffisamment fort comme ça, merci. Je prendrais un coca également, histoire de ne pas me réveiller avec une gueule de bois demain pour aller au bureau. Quand on travaille dans mon milieu, qu'en plus on est une femme, c'est très mal vu. »
D'autant plus qu'elle était déjà sur la corde raide. Et qu'elle était prête d'y rester un moment si elle ne faisait rien pour changer cela. Alors se ramener avec une tête de zombie et les pensées aussi embrouillées qu'un bric à brac, ce n'était pas forcément le meilleur plan à suivre. Vraiment pas.
« Lâchez-vous Hayel. Vous n'avez pas besoin de vous prendre la tête. Nous sommes deux adultes, on peut bien se permettre de boire un verre. Et vous tenez l'alcool beaucoup mieux que moi ! »
Un nouveau sourire marqua ses traits alors que la jeune femme mettait son menton au creux de sa main. Son regard glissait bien plus souvent sur la scène que sur son compagnon mais quand on voyait l'une de ses idoles, il était difficile de résister à l'envie de ne pas le quitter des yeux. Pourtant, la jeune femme parvenait à donner de son attention à Hayel, sans vraiment forcer la dose.
« Vous appréciez cet artiste ? Je l'ai découvert récemment, j'étais venue exclusivement pour le voir. »
Sophya ne se livrait pas vraiment souvent, mais lorsqu'elle le faisait, c'était toujours un témoignage poignant dans le fond. Elle laissait quelqu'un pénétrer sa petite bulle, même si ce n'était que pour quelques heures. Pas de quoi fanfaronner, mais c'était toujours ça, et c'était mieux que rien... Elle balaya les pensées qui commençaient à s'entasser avant de reprendre.
« Vous allez à la parade prévue pour bientôt? »
Voodoo Ghost Dream Teller
Infos de baseÂge du personnage : Tu aimerais savoir pas vrai? vieux, très vieux, autant que Papa Legba! Messages : 1441
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (200/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Re: Heretic | Libre Lun 18 Nov - 15:36
Le sujet n'a pas reçu de réponse depuis 15 jours, merci de ne pas l'oublier =D
Invité Invité
Infos de base
Fiche RPG
Sujet: Re: Heretic | Libre Dim 1 Déc - 17:40
« Un conseil : Buvez beaucoup d’eau et vous n’aurez aucun effet indésirable d’une gueule de bois. Vous risquez de sembler un peu fatiguée demain, mais rien de bien inquiétant vous verrez. »
J’avais mes petits trucs pour m’en sortir, qui me catégorisaient également parmi ceux qui buvaient, auquel cas je ne serai qu’un simple débutant dans le domaine. Sophya sentait bien que j’étais plutôt tendu, pour plusieurs choses en réalité. Cela n’empêchait pas de pouvoir m’amuser, bien que recourir aux excès ne me tentait pas vraiment. La jeune femme voulait me détendre, c’était très appréciable de sa part, cependant je me contenterai d’être raisonnable
« Je ne suis pas spécialement d’humeur à abuser sur l’alcool ce soir. Certainement le fait d’avoir des responsabilités qui m’arrête. Et puis, qui vous ramènerait chez vous si je suis en état d’ébriété ? »
Il n’était pas question que je la laisse rentrer seule. Les hommes tournant facilement autour d’elle aurait vite fait de mettre le grappin sur elle au moment le plus opportun… et le plus dangereux. La Nouvelle Orléans n’était pas réputée pour sa tranquillité exemplaire non plus. La conversation revint vers la musique que l’on ne se lassait d’entendre en fond sonore. Cet endroit ne faisait pas partie de nos habitudes entre collègues, mais j’y reviendrais très certainement pour l’atmosphère particulière qu’il offrait. Sophya en revanche semblait plutôt informée sur les évènements qui avaient lieu ici. Je passais à côté d’elle pour un touriste. Et pourtant, je vivais ici depuis des années ! Comme quoi, il ne suffisait pas d’être habitant pour connaître les bons plans.
« Je ne le connais pas, mais sa musique est relativement entraînante. Vous venez souvent ici ? »
Le jeu des questions/réponses pour se connaître se poursuivait. De ce que j’avais retenu, l’art était un domaine dans lequel la jeune femme s’épanouissait dans tous les sens du terme. Pour une juriste, je reconnaissais qu’elle s’y connaissait relativement bien. Elle aurait très bien pu travailler dans un musée qu’elle s’y serait épanouie. Ou dans le tourisme, parce qu’elle connaissait tous les grands festivals de la ville ! Un vrai guide !
« Je passerai certainement y faire un tour avec ma colocataire, oui. Et vous ? »
Jillian devait sortir et voir le monde. Venant tout juste de sortir de l’asile, de l’animation lui ferait le plus grand bien. Qu’elle passe ses journées à la maison n’était pas bon pour elle, il ne s’agissait pas de quitter une prison pour en rejoindre une autre… J’étais son tuteur certes, mais elle pouvait jouir de son quotidien comme elle le désirait.
« Nous voilà tous deux avec un coca à la main … de fieffés petits joueurs que nous sommes. »
Je souriais, amusé. Les étudiants en riraient, de nous voir assis avec une boisson qu’ils appelaient « soft ». Etant pompier, je pouvais être convoqué à la caserne en cas d’urgence à n’importe quelle heure, de jour comme de nuit. Arriver avec une gueule de bois ne passerait certainement pas si bien. La jeunesse était faite pour cela non ? Pas à s’esquinter le foie, mais à croquer la vie à pleines dents.
« Je ne vais certainement pas tarder pour ma part… Le travail m’attend demain matin. Je vous ramène toujours ? »
Voodoo Ghost Dream Teller
Infos de baseÂge du personnage : Tu aimerais savoir pas vrai? vieux, très vieux, autant que Papa Legba! Messages : 1441
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (200/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Re: Heretic | Libre Ven 27 Déc - 22:03
Le sujet n'a pas reçu de réponse depuis 15 jours, merci de ne pas l'oublier =D
Sophya A. Turner Fade & Glory
Infos de baseÂge du personnage : 26 ans Messages : 3199 Localisation : Vieux Quartier
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (130/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Re: Heretic | Libre Sam 4 Jan - 23:24
La brunette étira un sourire face à sa remarque. Oh les gueules de bois elle les avait bien connues alors qu'elle était encore étudiante et qu'elle vivait pleinement sa nouvelle vie. Pourtant Sophya devait avouer que cela ne manquait pas de sens, et puis cela l'empêcherait aussi de se jeter sur tout et n'importe quoi en rentrant chez elle. Car oui, lorsqu'elle buvait, la jeune femme avait une faim sans nom et pouvait dévorer tout ce qui passait sous sa main, vraiment tout.
« Je prends bonne note du conseil et je ne manquerais pas de l'appliquer. »
Un sourire élégant vint ponctuer la remarque alors que Sophya engloutissait une partie de son coca. Les bulles la réveillèrent légèrement et la médium ne put retenir un petit rire à la réflexion du jeune homme. Sans doute, ou peut-être était-il lui-même de ces hommes qui jouaient aux preux chevaliers servants pour mieux serrer leur victime. Quoiqu'il en fut, la jeune femme n'était pas spécialement impressionnée et avait pris le parti de ne pas se méfier. Après tout, si on commençait ainsi, on ne sortait plus, pas vrai ?
« Ou peut-être que j'aurais été celle qui aurait veillé sur votre route, pour le coup. »
Mutine, la jeune femme se plaisait largement à titiller le jeune homme, comme s'il avait été une ancienne connaissance. Et dire que quelques années auparavant jamais Sophya ne se serait permis de telles familiarités. Jamais elle n'aurait accepté de s'ouvrir avec autant de facilités et ne serait même sortie seule, à vrai dire. Et pourtant, en cet instant, elle était assise à une table, dans un bar avec un parfait inconnu et en vérité, elle s'amusait comme une folle. Une discussion sérieuse, avec un homme cultivé, autour d'une boisson et Sophya était réellement heureuse.
« Assez souvent, mais accompagnée généralement. Je suis une fêtarde, j'aime sortir... Du coup, les fins de semaines sont bien rythmées ! »
Un nouveau sourire vint se placer sur ses lèvres et la juriste lui adressa un clin d'oeil complice pour ponctuer la remarque. Quoiqu'il en soit c'était la vérité. Dès qu'il s'agissait de faire la fête, Sophya était la première à se remuer et à sortir tenues et portefeuille ! A la question du jeune homme, la demoiselle hocha doucement la tête avant de répondre.
« Je ne raterais aucun cortège, et ce pour rien au monde ! L'ambiance à la Nouvelle Orléans, c'est ce qu'il y a de plus magique. Qui sait, peut-être qu'on s'y croisera, pas vrai ? »
Sophya vida son verre d'un trait avant d'agréer à sa réflexion. Elle travaillait toute la journée le lendemain et rester des heures dans un bar n'était pas la meilleure idée. Sans doute reviendrait-elle le lendemain avec une collègue de travail pour revoir quelques menus joueurs et chanteurs ? Sûrement d'ailleurs.
« Si cela ne vous dérange pas, j'accepte volontiers. Je n'habite pas si loin, vous pouvez toujours me déposer au tram le plus proche ! Quoique... Je ne sais pas si je vais vous redonner votre liberté. »
Décidément bien joueuse la demoiselle. Elle était ainsi lorsqu'elle se sentait à l'aise avec quelqu'un. Et il fallait avouer que cela n'arrivait pas souvent, alors autant en profiter, pas vrai ?
Invité Invité
Infos de base
Fiche RPG
Sujet: Re: Heretic | Libre Dim 5 Jan - 22:59
« Vous auriez pu, mais pas de bol, ce soir, c’est moi ! Je serai plus tranquille de vous savoir en sécurité chez vous »
Une femme qui rentrait toute seule chez elle en pleine nuit ? Je préférais largement la raccompagner plutôt que de lire sa disparition dans les journaux le lendemain. J’avais ce côté protecteur qui pouvait devenir relativement agaçant lorsqu’une femme ne voulait pas avoir de l’aide de quiconque. Sophya n’avait pas le choix, elle devrait me supporter jusque devant chez elle. Nous avions passé la soirée ensemble, il était de ma responsabilité de veiller à ce qu’elle rentre sans encombre.
« Même en arrivant seule, vous repartez accompagnée, si ce n’est pas beau ça ! »
Amusé, je regardais cette femme sur lequel ma route était tombée. Peu d’hommes auraient eu la chance d’avoir un regard amical accordé, jugés trop bourrus, trop rentre-dedans. Même si ce n’était certainement pas son but, ni le mien d’ailleurs, nous nous étions bien trouvés, le temps de cette soirée. Un moyen pour deux personnes seules de passer le temps ensembles. On aurait pu croire que nous nous connaissions, et bien même pas. Vint un moment où il fut l’heure de rentrer, travailler le lendemain ne permettait pas de rester fêtard bien longtemps. Il fallait que je sois suffisamment éveillé pour tenir le lance-flammes comme il faut ! Nous sortîmes du bar, pendant que je prenais la direction de ma voiture.
« Je ne suis pas garé bien loin. Ma voiture est de l’autre côté de la rue. Ça va aller ? »
Je pensais que oui, à première vue, Sophya parvenait à parler normalement et était juste un peu pompette, mais capable encore de retrouver ses clés d’appartement dans son sac. C’était donc en pur gentleman que je lui posais la question afin de pouvoir l’aider au mieux si nécessaire. Une femme avait pour habitude d’attendre que l’homme remarque que ça n’allait, alors nous les hommes nous entrainions à reconnaître ces signes, et parfois, mieux valait prévenir que guérir. Ces dames en restaient tout aussi satisfaites. J’avais récemment acquis une Audi grise, de quoi frimer un peu devant les collègues. J’appréciais les belles voitures, bien que je n’en sois pas pour autant accro, mais ça avait un peu d’importance tout de même. Les voitures françaises ne me tentaient pas spécialement, je préférais les allemandes, rien à faire, ils étaient les meilleurs en la matière. Cliquetis des portières qui s’ouvraient, je m’avançais côté conducteur pour ouvrir galamment la porte à la jeune femme.
« La voiture de Madame est avancée »
Il s’agissait d’une soirée aux tons de la légèreté, qu’elle le reste ! Je laissais à la jeune femme le temps d’entrer avant de prendre place côté conducteur. Je m’amusais à la galanterie, l’appelant Madame. Le flirt comme on pourrait dire, juste entre deux inconnus qui rentrent de soirée. Pas d’avances, juste une façon particulière de se parler, pour s’amuser et sympathiser. Sophya rentrerait en chair et en os chez elle, je me chargeais de tout. Il me manquait cependant un détail important avant de faire démarrer la voiture. Sans adresse, je serai bien ennuyé de ne pouvoir savoir quel chemin prendre.
« Où dois-je vous emmener Madame ? »
Sophya A. Turner Fade & Glory
Infos de baseÂge du personnage : 26 ans Messages : 3199 Localisation : Vieux Quartier
Fiche RPG Votre Personnage Jauge de capacités: (130/200) Dons, capacités & petits plus: Ma boutique de Voodoo:
Sujet: Re: Heretic | Libre Dim 12 Jan - 13:19
Un sourire naquit sur le visage de la médium alors qu'elle observait l'homme en face d'elle. Si Hayel était très séduisant, il lui semblait plutôt le considérer comme le bon pote avec lequel on sortait boire un verre et aller au cinéma pour partager un paquet de popcorn. Pas vraiment celui que l'on ramenait chez soi pour explorer toutes sortes d'activités.
« Quel Gentleman ! »
Un rire léger la secoua, fait rare, lorsqu'il lui souligna les pensées qu'elle avait eues précédemment. C'était limite étrange de penser que non, aucun homme n'aurait forcément eu la possibilité de passer une soirée aussi simple mais agréable avec elle, auparavant. Un sourire resta planté sur son visage, avant qu'elle ne finisse par souffler, amusée.
Le sourire restant placé sur ses traits, Sophya finit par enfiler sa veste après avoir vidé son verre. La soirée était terminée, il était temps de rentrer. Une longue journée allait la retrouver le lendemain matin et avoir fini sa soirée dans un bar n'était peut-être pas la meilleure chose à faire. Mais la musique avait un écho en la médium que peu de choses pouvaient surpasser, même pas le travail. Peut-être le fait d'avoir un meilleur ami pianiste ou encore bien d'autres choses. La musique adoucissait les moeurs, vous apportait une paix intérieure que rien ne pouvait vous donner. Du moins dans son cas à elle. Alors non, elle ne regrettait pas sa soirée. Surtout qu'elle se faisait même raccompagner à son domicile. C'était beau, non ?
Ils sortirent du bar et la jeune femme hocha la tête pour lui prouver que oui, ça allait. Elle marchait droit, ne bégayait pas, et parvenait même encore à tenir une conversation normale. Le cocktail qu'elle avait bu lui était sans doute monté à la tête parce qu'elle avait sauté un repas, voila tout. L'un de ses sourcils se réhaussa alors qu'elle répondait.
« Ne vous en faîtes pas, vous ne pourrez pas abuser de moi, je suis loin d'être ivre. Autant vous sortir cette idée de la tête tout de suite, monsieur Hayel ! »
Un trait d'humour bien rare chez Sophya. On ne pouvait pas vraiment dire que la jeune femme était spécialement drôle, bien loin de là. Au contraire, si elle n'en était pas dépourvue non plus, elle préférait les choses terre à terre et l'honnêteté d'un comportement franc. L'humour n'était pas toujours bon à prendre en compte et la jeune femme en avait bien souvent fait les frais par le passé. Alors si elle pouvait se montrer franche et spontanée, souriante et agréable, il lui arrivait rarement de se transformer en clown. Par ailleurs, les clowns c'est flippant.
Elle suivit donc le brun qui avait décidé de jouer aux chevaliers servants jusque sa voiture, souriant devant sa remarque avant de prendre place du côté passager. Une audi, rien que ça. Ça payait bien finalement le métier de pompier, contrairement à ce que la population pouvait bien penser. Les questions et le ton que le jeune homme empruntait alors qu'il lui demandait où il devait la déposer firent intérieurement songer à Sophya aux boys que les anciens français employaient à la Nouvelle Orléans. Elle imaginait difficilement Hayel, tout de noir recouvert, en queue de pie, une serviette au bras, se pliant en quatre pour effectuer ses volontés.
Bien que l'idée soit tentante...
« CDB. Vous pouvez me déposer sur Union Street, il faut que je marche tout de même un petit peu pour me dégriser les pensées. »
Et puis, elle préférait tout de même penser qu'il ne sache pas où elle habite. Il était très agréable et gentleman, mais ils n'avaient tout de même pas élevé les cochons ensemble. Une distance de sécurité était donc nécessaire.
Invité Invité
Infos de base
Fiche RPG
Sujet: Re: Heretic | Libre Sam 18 Jan - 9:20
Sous le froid de décembre où nous nous engouffrions, je raccompagnais Sophya, qui semblait plutôt bavarde. Pour l’inconnu que j’étais, je restais assez étonné qu’elle m’accorde aussi rapidement de sa confiance, pas forcément au point de me considérer comme un proche, mais tout de même, pour une première rencontre, on peut dire que la jeune femme semblait plutôt décontractée. La boisson aide, c’est certain.
« En quoi devrais-je me sentir menacé ? »
A moins que ce ne soit une fille dangereuse au point de ne pas s’en approcher sous peine de se faire pincer. Et si devenir son meilleur ami ne m’intéressait pas ? Dans le fond, un homme attendait parfois beaucoup plus d’une femme… Bon celle-ci ne semblait ni libre, ni intéressée. Alors je n’insistais pas. Elle devait très certainement me prendre pour un gay, c’est pourquoi elle se sentait moins menacée et me laissait la connaître un peu plus. Probablement. Je ne voyais que cette hypothèse, sauf si elle était elle-même intéressée par les femmes en plus des hommes, ce qui rendait les choses moins ambigües pour elle. Tandis que nous marchâmes jusqu’à la voiture, la demoiselle insistait encore sur son état peu inquiétant selon elle et peu éméché. Qu’elle dise ce qu’elle veut, je n’en croyais pas un mot. C’était le genre de femme qui voulait conserver un peu de dignité en n’assumant pas avoir bu. Je n’en rajoutais pas, affichant une mine attristée de la voir en si bon état, ou du moins, ce qu’elle laissait croire.
« C’est tellement dommage. Une si jolie fille comme vous, encore lucide… une perte de temps »
Sourire narquois au visage, je répondais à cette perche qu’elle venait de me lancer. Elle n’avait qu’à pas commencer ! Gentleman certes, j’en restais tout de même un homme, capable des pires remarques salaces. Sophya n’était pas le genre de femmes sensibles, elle s’en remettrait bien. Elle avait certainement du en entendre d’autres. Dépôt sur Union Street, je savais parfaitement où c’était, nous y serions rapidement. L’avantage d’être un pompier dans cette ville : l’on sillonne tous les quartiers lors des interventions. A force d’emprunter les chemins, je finissais par connaître moi-même la route. Sophya se contredit une fois encore lorsqu’elle me fit la remarque son besoin de prendre l’air avant de rentrer. Je fonçais une fois de plus sur la perche qu’elle me tendait.
« Vous voyez que vous êtes saoule si vous avez besoin de marcher ! C’est d’accord, on fait comme vous m’avez dit. »
Le quartier ne semblait pas craindre, je me faisais moins de soucis qu’en centre ville, où les bagarres en sortie de bar allaient bon train. Les passants que l’on croisait en pleine nuit avaient pour la plupart abusés sur la boisson et il n’était pas rare qu’une femme seule puisse faire de mauvaises rencontres avec de mauvaises personnes. Je démarrais la voiture, me dirigeant vers le quartier. La soirée était terminée, le silence s’installa dans la voiture. Apaisant, il ne me dérangeait nullement, après tout il faisait partie de moi d’une certaine manière. Nous passâmes à travers des rues calmes et vides, et, lorsque nous arrivâmes à destination, je regardais ma passagère d’un air sérieux.