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Tu as peur du noir ? [PV Billie]

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MessageSujet: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptyDim 22 Sep - 21:22

Une feuille craqua mais on ne voyait rien. Alastair baissa les yeux sur la feuille sous son pied et soupira longuement. Dire qu'il était blasé était peu dire. Il était dans une phase qu'il connaissait bien. Ce petit creux qui arrivait avant que sa furie se déchaîne sans prévenir. Le Dibbouk s'assit sur un banc et observa les gens qui passaient par le square de Washington. Il était encore tôt dans la soirée mais les premiers marcheurs traversaient à vive allure le parc et de temps en temps, des gens regardaient dans sa direction. Furfur savait qu'on ne le voyait pas car il n'était pas visible mais il savait que certains pouvaient le sentir. Souvent des médiums qui s'ignoraient et que quand ils passaient près des esprits, leurs alarmes intérieurs sonnaient. Mais aujourd'hui, il n'était pas d'humeur à embêter. Ou alors, s'il embêtait, cela finirait méchamment.

L'esprit se leva et se mit à errer, les mains dans les poches. Il déambulait calmement, son regard clair de prédateur scrutant les lieux pour chercher quelque chose, une victime. C'était plus fort que lui. Son sang bouillonnait de la violence à venir. Il se mordilla la lèvre inférieure et au dédale d'une ruelle, se dirigea vers la brasserie du quartier pour s'y glisser. On voyait la fumée s'échapper de la cuisine, il y avait de l'agitation et il frémit quand une serveuse lui passa à travers. Alastair la suivit du regard, il l'avait vue tressaillir et il observa ses cheveux bruns foncés qui partaient en cascade. Cela lui rappela Rebecca et aussitôt, il crut voir le corps souillé de sa femme. Le sang qui s'expulsait d'elle et le cheval qui piétinait nerveusement le sol. L'ancien palefrenier avait mis en scène le cadavre de sa femme adultère.

Il avait été jusqu'à hisser le corps sans vie sur le dos du plus sublime étalon de l'écurie dans laquelle il travaillait. Il avait fait déambuler la bête jusqu'à que le corps s'effondre et qu'enfin, au bout de plusieurs heures, la police vienne le prendre. Il avait oublié l'odeur des aliments et même le goût se rendit-il compte en observant les divers plats. Rien ne l'amusait, sauf peut-être bousculer la serveuse. Mais faire ce genre de choses demandait un corps tangible. Par contre, quand elle passa près de lui, il attrapa une tasse qui se trouvait sur son plateau et la lâcha au sol. Toucher les choses inanimées ne lui posait pas de souci. Il vit la serveuse blanchir tandis qu'elle posa son plateau et ramassa les débris.

De dos elle était sublime. Alastair s'accroupit et souffla contre la nuque de la femme qui clapit, rougit violemment face aux regards suspicieux et alla en cuisine rapidement. Un sourire mauvais se promena sur le visage du Dibbouk, excellente proie, délicieuse proie. Il sortit de la brasserie et se dirigea vers les divers logements qu'il y avait. Sachant que Billie s'y trouvait. Cette jeune médium qui s'ignorait bourrée aux médocs était une de ses petites amuses bouches quand il s'ennuyait. Elle était convaincue qu'il n'était pas réel et lui, il adorait la rendre folle. Alastair se trouva dans son loft sans aucune difficulté. Le lieu était spacieux, bien plus spacieux de tout ce qu'il avait pu connaître. Par taquinerie et sale habitude, le Dibbouk commença à déplacer quelques objets.

Il avait quand même un problème à toujours attendre les gens après le boulot mais bon... Il aimait bien, surtout quand il s'agissait de femmes. Furfur tourna la tête quand il entendit du bruit et qu'il vit la silhouette de Billie.

« Salut Billie. »

Il avait su son prénom en regardant une pile de factures. Oui, il était fouineur. Il se demandait si elle allait l'ignorer ou s'adresser à lui. Bon le plus comique, ce serait de la voir prendre encore une maudite pilule.

« Dure journée ? Enfin quand on se tape un chez soi comme le tien, difficile de se dire qu'il y a eu une dure journée. C'est la finalité de tout cela. Un loft bien cher. Je crois que t'arrive au bout de tes médocs. »

Dit-il de manière tout à fait provoc'. Quand il s'y mettait, il était vraiment teigne. Même si ce soir, Furfur avait envie de bien plus de violence que le peu d'activité que Bille pourrait être amenée à lui offrir...
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptyDim 22 Sep - 23:48

« A demain soir Billie ! »

La jeune Thaïlandaise eut un sourire pour sa collègue et elle la salua rapidement. Elle venait d'avoir une journée agitée. Tous les clients avaient décidé de se plaindre ou de revoir certains points des accords aujourd'hui comme s'ils s'étaient donnés le mot. Elle avait du courir d'un service à un autre pour être sûre que tout se passerait bien. Et avec tout ça elle avait prit du retard. Sa montre affichait 20:03 et elle commençait à avoir des sueurs froides rien que de penser qu'elle devait traverser une bonne partie de la ville en transports en commun.

Ça vous intrigue ? Billie avait oublié tout simplement son traitement, elle n'avait pas pensé qu'aujourd'hui elle aurait du retard sur son itinéraire. Entre nous ça ne pose aucun problème que les pilules soient avalées à 21:00 ou à 22:04 mais pour Charlie il est impossible de changer l'heure de la prise de son traitement. Elle préfère encore ne pas le prendre du tout du coup car cela décale les heures qui suivent. Si vous ne parvenez toujours pas à comprendre c'est rien vous serez pas le seul.

Elle était en bas de chez elle en train de courir lorsque son portable sonna. Elle s'appuya contre la porte du hall d'entrée. Pour ce soir c'était mort, elle dormirait moins bien jusqu'à demain matin. Elle composa le code trois fois avant d'entrer. Elle appela l’ascenseur quatre fois et lorsque les portes s'ouvrirent elle s'engouffra dans la cabine et appuya sur le bouton du 5ème étage. L'ascenseur s'ouvrait directement sur son appartement plongé dans le noir. Elle n'avait pas encore allumé la lumière lorsqu'elle entendit :


« Salut Billie. »

Elle connaissait cette voix pour l'avoir entendue plusieurs fois auparavant. Selon son psy c'était une personne qu'elle avait connu dans son enfance et qui l'avait marqué. Se serait pour cette raison que son esprit l'imaginait à de nombreuses reprises et qu'elle ne parvenait pas à y faire face.

« C'est ton cerveau qui te fait encore des vilains tours Billie, oublie t'es toute seule chez toi à l'abri de tout. Respire... » dit-elle en commençant à appliquer les exercices de respiration qu'elle avait appris la semaine dernière.

Une fois calmée elle alluma la lumière. Mais impossible de nier ce qu'elle voyait : encore lui. Ca faisait peut-être un mois qu'elle avait pas eu cette crise. Et vu qu'elle ne prendrait pas ses médicaments il resterait là sauf si elle parvenait à se faire violence et le faire disparaître. Elle prit son portable et composa le numéro de son psychologue qui la suivait depuis qu'elle était à la Nouvelle Orléans.


« Docteur Wyatt, il faut qu'on essaye votre séance d'hypnose, Il est encore là. » dit-elle d'une voix fébrile.

Elle était perdue d'un coup au milieu de ce grand salon vide. Elle le traversa pour déposer son sac à main sur le comptoir de la cuisine. Elle observa la rangée de petites pilules avant de regarder la pendule qui lui indiquait 21:14. Non elle ne prendrait rien, elle allait juste respirer calmement, oublier ce type qu'elle imaginait et elle allait profiter de sa soirée.


« Dure journée ? Enfin quand on se tape un chez soi comme le tien, difficile de se dire qu'il y a eu une dure journée. C'est la finalité de tout cela. Un loft bien cher. Je crois que t'arrive au bout de tes médocs. »

« Mais ta gueule bordel ! » dit-elle le souffle coupé.

Elle avait eu une dure journée contrairement à ce qu'il disait. A tel point que tout allait de travers, elle loupait l'heure de son traitement, elle le voyait lui et maintenant elle commençait même à parler à rien du tout. Oui c'était ça : rien. Elle ouvrit le frigo et sortit une bouteille de vin rouge. A défaut des médicaments elle pouvait se prendre une cuite et oublier ce qui n'allait pas. Normalement elle devait attendre au moins 24h après avoir pris son traitement pour boire une goutte d'alcool mais là c'était trop. Elle s'installa dans son canapé et envoya valser ses chaussures à talons précisément à l'endroit où se trouvait cette hallucination comme si elle espérait le faire fuir comme ça. La télé allumée elle espérait avoir le cerveau trop occupé à suivre le film qu'elle prenait en cours de route pour imaginer un mec bizarre dans son appartement.

Elle se versa un premier verre de vin qu'elle vida aussitôt pour s'en resservir un autre. Elle risqua un regard dans la direction d'Alastair pour voir si ça faisait effet mais elle se rendit compte qu'elle le voyait encore plus nettement qu'il y a quelques minutes. Où est-ce qu'elle avait pu croiser un type pareil pour que son cerveau lui représente sa copie conforme à un endroit où il n'aurait pas pu être ? Elle avait beau y réfléchir elle ne s'en souvenait pas et pourtant elle avait une bonne mémoire des visages. La séance d'hypnose avait pour but justement de faire resurgir des souvenirs qu'elle avait refoulé dans l'espoir de pouvoir comprendre pourquoi elle se le représentait régulièrement. Elle prit une gorgée de vin et se concentra sur la télé. Elle verra ça demain avec l'aide de quelqu'un. Tout le monde lui disait que ce qu'elle voyait n'était pas réel ils ne pouvaient pas tous avoir tort. Et s'ils avaient tort qu'est-ce que c'était ces gens et pourquoi elle était la seule à les voir ? Sa tête menaçait d'exploser sous le poids de toutes ces questions mais son regard était sans arrêt attiré par cette vision et elle n'arrivait pas à faire le vide comme on lui avait conseillé.
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptySam 28 Sep - 12:49

Billie avait cet exotisme qui continuait de fasciner Alastair. A son époque, le nombre d'étrangers à la Nouvelle-Orléans n'avait pas encore explosé. D'un côté, il était venu avec les premiers colons. Fuyant avec sa famille la situation explosive de l'Irlande. L'esprit l'observa avec amusement faire ses exercices de respiration. Y croyait-elle vraiment ? Croyait-elle qu'elle pourrait lui échapper aussi facilement ? Le Dibbouk s'assit calmement sur le canapé tandis que la médium attrapa un téléphone, composa un numéro et parla à ce qui semblait être un psychiatre. Une séance d'hypnose ? Un gloussement franchit sa bouche. Un gloussement typiquement masculin. Alastair avait conscience de sa beauté, si on aimait le genre typiquement irlandais, un physique particulier pour les Américains du nord. Alastair tenta d'entamer le dialogue mais vain espoir car, elle l'envoya voler sur les rotules. Waaah... Elle était aussi sympathique qu'une porte de grange ! Furfur la regarda d'un air mauvais. S'il y avait bien quelque chose qui lui manquait quand il n'avait pas encore de corps d'emprunt, c'était le fait de ne pas avoir de contact physique avec un vivant.

Oh il pouvait toucher un objet inanimé mais, il ne pouvait touché un être vivant. C'était une torture pour lui. Il rêvait d'étrangler cette garce, de sentir son corps fragile sous le sien et de jubiler rien qu'à cette idée. La violence le faisait jouir, maltraiter et torturer était des choses qu'il adorait faire. Le Dibbouk pouvait encore le faire mais plus de manière mentale. Alastair s'apaisa légèrement en la voyant sortir une bouteille de vin. Tiens tiens, tout ceci devenait très, mais alors très intéressant.

« Tu bois pour oublier quoi chérie ? »

Susurra-t-il de manière dragueuse tandis qu'il s'approcha d'elle, de plus en plus curieux. Si elle se soûlait, elle serait plus vulnérable, plus délicieuse à observer, à déguster. Furfur ne bougea pas durant de longues minutes tandis que dans son dos, résonnait la télévision. Le programme ne l'intéressait pas et il continuait de fixer la médium qui le regarda un instant. Qu'attendait-elle ? Qu'il disparaisse ? Un sourire moqueur s'afficha sur son visage tandis qu'il s'affala à ses côtés. Alastair était mal-rasé, presque négligé mais, il avait l'apparence d'avant sa mort, quelques minutes avant. Il portait un vieux pantalon usé, un pantalon en tissu, difficile de déterminer la matière. Il portait des bottes de cuir d'équitation, d'un marron troublant, usé, preuve qu'il les avait utilisées jusqu'à qu'elles soient dans cet état. Sa chemise était sombre, sale. Il avait l'apparence de quelqu'un d'usé, condamné. On l'avait arrêté avec ces vêtements dans le manège, la tenue d'un palefrenier modeste, flambeur, destructeur. Néanmoins, malgré cet air négligé, il avait cet air canaille.

Son regard bleu clair délavé se posa sur Billie et lentement, il attrapa la bouteille. A 249 ans il savait faire des choses. Cela lui demandait de l'énergie mais, il n'était pas faible, bien au contraire. Il était foncièrement mauvais mais, il avait toujours su échapper aux prêtres chrétiens ou vaudou. Il doutait que Billie contacte une personne de cette profession, elle resterait avec son psychiatre, à tenter de le traiter comme une vague illusion ridicule. Cette négligence risquait de lui coûter la vie. Alastair était d'humeur vraiment taquine et donc, retourna la bouteille pour que des gouttes de vin atteignent le sol.

« Si j'étais dans ta tête, je ferais ça ? Je peux te faire des choses, ma belle. »

Il reposa la bouteille et se rapprocha encore d'elle. Il était incapable de la toucher mais, il pouvait faire autre chose. Inspirant, il souffla l'air glacial sur le cou de la femme. C'était un charmeur et il adorait s'amuser pour mieux faire chuter ses proies, surtout les femmes. En règle général, il tourmentait les femmes. C'étaient ses proies, des incomprises, des sales femmes, des tentatrices.

« Laisse-toi aller Billie. Ton cher docteur ne peut rien pour toi, moi oui. »

Il tendit la main mais s'arrêta à quelques centimètres de sa peau pour dessiner les contours de son corps. Incapable de la toucher, il ne voulait montrer qu'il pouvait passer à travers. Il préférait jouer. Les femmes étaient particulièrement réceptives au charme, à une certaine douceur et aux bads boys. Surtout les femmes de cette époque. Les hommes les délaissaient et en faisaient des proies. La société en faisait des victimes. Délicieuse se dit Furfur. Elle serait délicieuse à déguster, cette médium.
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptyMer 2 Oct - 0:30

« Tu bois pour oublier quoi chérie ? »

Billie l'observa sans rien dire. Elle ne pouvait pas lui répondre c'était aussi stupide que de parler son reflet. Il fallait qu'elle l'oublie, qu'elle pense à autre chose. La jeune femme reporta son attention sur l'écran plasma et elle essaya de se concentrer sur le programme TV. Du coin de l’œil elle le vit s'installer confortablement à côté d'elle. C'est qu'il était pire qu'une sangsue celui-là. Elle se rappela la dernière séance, plus elle serait contrariée et plus elle aurait ses illusions. Mais c'était impossible de retrouver son calme avec le vin et le reste de médicaments qui se trouvait dans son système sanguin elle commençait déjà à avoir la tête qui tourne surtout qu'elle n'avait pas mangé aujourd'hui.

Elle tira une couverture qui trainait sur le canapé et elle s'y enroula dedans. Le regard rivé sur Alastair elle aurait voulu qu'il disparaisse dans un volute de fumée et qu'elle puisse simplement dormir. Mais plus le temps passait, plus l'alcool s'insinuait dans ses veines et plus il devenait réel. Jusqu'à présent elle avait l'impression de le voir à travers une vitre embuée mais elle aurait presque tendu le bras pour le toucher mais elle ne le fit pas par peur de découvrir que tout cela n'était vraiment pas réel. Car au fond d'elle elle espérait toujours que ces hallucinations n'en étaient pas vraiment juste pour dire qu'elle n'était pas timbrée.


« Si j'étais dans ta tête, je ferais ça ? Je peux te faire des choses, ma belle. »

Elle l'observa jouer avec la bouteille. Ca avait l'air véritablement réel mais elle ne pouvait s'empêcher de douter. Tout le monde ne voyait rien elle ne pouvait pas être la seule à voir ces gens, non ?! Mais alors qu'elle doutait elle sentit un souffle glacial lui glacer le sang.
Billie tremblait en observant Alastair, elle n'aurait su le décrire mais son regard lui donnait des sueurs froides.


« Ce n'est pas possible, qui êtes vous ? » dit-elle dans un murmure.

Elle avait peur de la réponse mais plus encore de ce qu'il était en train de faire. Elle le vit se rapprocher. Elle eu un frisson lorsqu'il l'effleura. Elle ne sentit aucune chaleur humaine typique de ce genre de contact. Cette constatation lui confirma qu'il avait beau dire quoi que se soit il ne pouvait être réel.


« Laisse-toi aller Billie. Ton cher docteur ne peut rien pour toi, moi oui. »

Elle l'observa d'un air vitreux. Comment il pouvait savoir autant de choses à son sujet ? Elle avança son visage vers celui d'Alastair. La couverture glissa de ses épaules. A cette distance elle pouvait distinguer son visage mal rasé, ses yeux pétillants d'une malice effrayante, son look à l'ancienne... Elle ignorait d'où il débarquait et il allait finir par lui glacer le sang mais heureusement pour elle le vin lui réchauffait le cœur. En tout cas assez pour tenir tête à l'esprit.

« Et tu vas me faire quoi ? Hm ? Un vent polaire entre les deux oreilles comme tout à l'heure ?! » dit-elle en finissant par rigoler.

Elle n'avait définitivement plus le contrôle d'elle-même. Elle se releva pour aller chercher une nouvelle bouteille de vin. L'ivresse appelle l'ivresse, la nuit risquait d'être dure et le lendemain encore plus.
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptyJeu 10 Oct - 22:29

Les femmes étaient comme les chevaux et un bon cavalier savait amadouer une femme. C'était du moins l'avis d'Alastair. Au cours de sa vie en tant que palefrenier, il avait appris à caresser les femmes, à épouser leurs formes pour comprendre comment elles fonctionnaient. Elles étaient comme les chevaux, elles n'étaient pas si ingrates que cela, elles vous rendaient ce que vous étiez, tout comme le cheval. Sauf que ces belles paroles, Furfur ne s'en souvenait plus. Hanté par la haine, il ne voulait qu'ouvrir cette femme. Il vit la réaction de ce corps et un sourire paresseux traversa son visage. Il lui fallait absolument un corps d'emprunt pour faire ce qu'il voulait. Pas possible ? Alastair avait entendu cela tellement de fois. Tout était possible quand on y mettait suffisamment d'imagination.

« Qui je suis ? Qui veux-tu que je sois ? »

Il ne donnait que rarement son identité, humaine si mais pas son prénom de spirite, ce serait la pire erreur au monde à faire. Une fois qu'un prêtre aurait son prénom, il pourrait le renvoyer. La pauvre brebis égarée avait bu trop d'alcool, pas vrai ? Elle avait le regard complètement vitreux, comme un cadavre. Alastair tendit la main mais s'arrêta avant de la toucher. Inutile d'essayer, il ne ferait que lui passer à travers. Déjà ce serait humiliant et ensuite, frustrant. Il était peut-être bien masochiste mais comme tout le monde, il avait ses limites. Des limites qu'il refusait de dépasser, tout simplement. Mais Alastair savait ce qui l'attendrait, il savait que cette soirée tournerait mal car il faisait le charmeur sans pouvoir donner plus. Et aussi ivre qu'elle soit, elle lui rirait bien au nez à un moment. Tentatrice, pécheresse. Et elle se moqua de lui, elle rit et se leva. Furfur la toisa longuement, sentant la rage monter le long de ses viscères tandis que le désir de l'ouvrir, de répandre son sang sur les murs s'intensifia. Pauvre idiote, elle le voyait sans comprendre réellement ce qui lui arrivait.

Au moins Sophya faisait preuve d'un peu plus de sollicitude. Mais la médium était une exception dans toutes ces garces qui gouvernaient la planète. Le Dibbouk se leva, la suivit et décida d'agir. Il ne pouvait pas la toucher mais il pouvait lui faire peur. Il attrapa la bouteille de vin qu'elle avait sorti et la lança contre le mur. Le verre éclata et le liquide rouge se répandit. Alastair n'était soudainement plus si charmeur que cela tandis que son regard transpirait d'une rage sourde et réelle. Il rêvait vraiment de lui faire mal pour le coup. Inutile de s'en cacher. Il était ce qu'il était. De toute manière, cette pauvre bécasse aurait tout oublié le lendemain.

« Non, je pourrais commencer par t'acculer, te blesser, te faire crever de peur. »

Il se rapprocha dangereusement d'elle tandis que sa voix devenait un murmure rauque et vicieux. Son regard bleu clair brillait d'une lueur foncièrement mauvaise. Quand on réveillait la bête tapie dans sa tanière, il fallait un minimum assumer, pas vrai ? Mais il ne pouvait toujours pas la toucher, alors Furfur se contenta de s'arrêter à quelques millimètres d'elle. Frustration, toujours le même sentiment.

« Je pourrais être la voix de ta conscience sombre idiote ! Regarde-toi !! Tu t'apitoies sur ton sort. Une pauvre célibataire éternelle. Pas étonnant que tu sois seule, tu n'es qu'une petite minable qui carbure aux médicaments. »

Siffla-t-il mauvaisement. Ah pour le coup, le mauvais esprit était sacrément vexé. Il détestait quand une gamine de cet âge se foutait de sa gueule. Alastair détestait plus que tout au monde la moquerie. C'était quelque chose qui le mettait dans une rage noire. Un corps d'emprunt, il lui en fallait vraiment un pour reprendre du poil de la bête. Il avait mieux temps de se dépêcher. Cette fille-là serait une excellente victime, faible d'esprit, toujours sous médocs et qui avait tendance à ignorer sa véritable nature. Furfur la détailla plus franchement. Bon après le style de ce corps ne lui convenait pas. Il n'avait pas eu l'habitude des asiatiques à son époque et aujourd'hui, il n'en raffolait pas vraiment. Finalement, mauvaise idée de l'utiliser comme corps d'emprunt, il avait plus de style tout de même, non ?

« Excuse-moi... Je devrais mieux te traiter. De toute manière ce n'était pas un bon vin que tu avais choisi. »

Il pouvait tout autant souffler le chaud que le froid. Il était ainsi, trop ambivalent, trop de choses. Il avait perdu le sens de la réalité.
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptyJeu 10 Oct - 23:51

« Qui je suis ? Qui veux-tu que je sois ? »

Elle l'observa d'un air vitreux. Que voulait-elle ? Qu'il lui dise qu'elle était pas cinglée et qu'il y avait une explication très logique à toutes ces choses mais elle savait que ce n'était pas possible. Lorsqu'elle prenait son traitement elle avait une vie parfaitement normale et quand elle arrêtait il apparaissait, lui entre autre chose. Tout cela était complètement ridicule elle cherchait encore un espoir de justifier ces choses qu'elle voyait pour éviter de se dire malade. Elle avait peu de souvenirs de son enfance mais elle se souvenait encore de sa grand-mère qui l'écoutait jouer avec ces amis imaginaires, hallucinations, êtres d'outre tombe et jamais elle ne l'avait considérée cinglée au contraire cette dernière avait trouvé ça parfaitement normal qu'elle se développe ainsi mentalement. Les problèmes mentaux étaient héréditaires se pourrait-il que sa grand mère était elle-même instable sans que personne ne l'ait remarqué ? Elle chassa ses pensées de sa tête en essayant de noyer le poisson dans les méandres de l'alcool. Mais ça c'était sans compter sur cette apparition qui fit voler en éclat la nouvelle bouteille.

« Non, je pourrais commencer par t'acculer, te blesser, te faire crever de peur. » siffla-t-il en se rapprochant d'elle.

Pour le coup il était déjà arrivé au dernier stade. Son cœur s'emballa, elle entendait le sang battre ses tympans à une telle vitesse qu'elle craignait que son cerveau ne finisse par lâcher sous cette pression soudaine. Elle sentit les larmes lui venir aux yeux qu'elle tentait de retenir vainement en mordant sa lèvre inférieure. Même sous son regard embué elle pouvait voir ses yeux mauvais imaginer ce qu'il pouvait faire de sa misérable existence.


« Je pourrais être la voix de ta conscience sombre idiote ! Regarde-toi !! Tu t'apitoies sur ton sort. Une pauvre célibataire éternelle. Pas étonnant que tu sois seule, tu n'es qu'une petite minable qui carbure aux médicaments. »

Plaquée contre le frigo qu'elle venait de fermer elle ne pu retenir les larmes fassent à un tel flot de violence mais surtout de tristes vérités. Elle sentit ses jambes se dérober sous son poids. Doucement elle glissa contre le frigo pour finir assise sur le sol son regard toujours rivé vers Alastair.

« C'est pas de ma faute, ils m'obligent... Pourquoi tu me fais tout le temps du mal si t'es vraiment ma conscience ? Laisse moi tranquille ! » cria-t-elle en plaquant ses mains sur ses oreilles.

Elle ne le regardait plus elle ne voulait plus le voir. Pourquoi est-ce qu'il la poursuivait ? Elle n'avait jamais rien fait de mal dans sa vie. La seule chose qu'on pouvait lui reprocher c'est d'avoir une vie inutile. Elle faisait simplement ce qu'on lui disait de faire, elle suivait les instructions à la lettre pour devenir normale et éventuellement se créer une autre vie meilleure. Son seul objectif était de tirer un trait sur toutes ces choses qu'elle voyait. Elle était tellement dans ses pensées obscures, les mains sur ses oreilles qu'elle failli ne pas entendre la suite.


« Excuse-moi... Je devrais mieux te traiter. De toute manière ce n'était pas un bon vin que tu avais choisi. »

Elle renifla bruyamment en laissant tomber ses mains sur le sol. Elle n'essaya même pas de se relever, elle tremblait de tout son corps à coup sûr elle ne tiendrait pas debout. Elle lui lança un regard noir. Elle s'en fichait de ses excuses et de ce qu'il devrait faire.

« J'ai une conscience aussi tarée que moi alors. Depuis quand tu t'y connais en vin d'abord ?! Tu devrais me laisser tranquille c'est tout j'ai pas besoin de t'entendre dire des choses que je sais déjà. » dit-elle en espérant qu'elle pourrait finir sa soirée noyée dans du vin de mauvaise qualité à oublier ces évènements.

Elle trouva la force de se relever. Elle le contourna pour s'installer à nouveau sur son canapé. Sans un regard pour ce type elle pria pour qu'il ne soit plus là lorsqu'elle tournerait à nouveau les yeux vers lui. Demain elle ne se souviendrait de rien heureusement pour elle. Mais il y aurait cette tâche qu'elle devrait s'expliquer car sur son mur blanc si elle ne le nettoyait pas tout de suite ça risquait de rester un moment. Elle prit un post-it sur la table basse et y nota simplement de faire repeindre le mur. C'était sans doute la meilleure solution à prendre car dans son état elle risquait de se faire des misères à essayer de grimper sur l'évier pour nettoyer ça.


« Pourquoi je peux pas avoir une vie normale ? » se demanda-t-elle à haute voix en s'allongeant, se servant de la couverture comme d'un oreiller.
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptySam 19 Oct - 9:58

Elle était terrifiée et ces larmes étaient comme le vin qui lui manquait pour vivre. Alastair fit un sourire plus que mauvais, trépignant de plaisir en voyant tout ce spectacle. Son âme de Dibbouk vibrait d'une joie malsaine. Le plus beau se fut de voir quand elle se laissa choir au sol. Oh comme c'était mignon ! Elle était si faible et délicieuse ! Cela ravissait ses sens d'avance. Alastair s'accroupit devant elle, laissant toujours un espace entre leurs deux corps pour qu'elle ne comprenne pas qu'elle pourrait lui passer à travers. De toute manière, l'esprit mauvais savait que de manière générale, les gens respectaient l'espace privé des autres. Furfur siffla quand elle hurla comme une folle dingue. Outch, elle ne supportait pas d'être bousculée. Quelle dommage. L'esprit regrettait vraiment de ne pas pouvoir la toucher, détendre ce corps fin de petite poupée. Il ne sentait même pas les odeurs, c'était pour dire. Oui il était vraiment mort de chez mort. C'était cela qui attendait tout le monde si on ne partait pas en paix.

Errer sur terre jusqu'à que quelqu'un vous renvoie de l'autre côté. Furfur avait toujours fait en sorte de ne pas se faire envoyer de l'autre côté. Il savait se montrer méticuleux quand il s'y mettait, il fallait bien avouer. Au moins, elle réagit quand il s'excusa. Jouer la conscience de quelqu'un était une première mais c'était terriblement amusant pour le coup. Il retint son sourire de joie. S'il se mettait à sourire, cela n'irait vraiment pas. La pauvre Billie se dirait que sa conscience se foutrait de sa gueule et ce serait terriblement troublant pour elle. Alastair s'en moquait de la troubler, il prenait vraiment bien son pied ainsi, il fallait l'avouer. Mais bon, c'était bien s'il ne l'acculait pas trop vite. Sa saveur n'en serait que meilleur après.

« Je suis plein de surprises ma belle. Je m'y connais un peu en vin, même si je préfère le scotch. »

Dit-il avec une petite moue. L'ivrogne qu'il avait été c'était souvent soûlé à l'alcool fort, c'était bien meilleur, croyant-en l'expert. Il n'était pas d'accord pour la laisser mais la laissa se lever et eut un sourire mauvais maintenant qu'elle n'était plus présente pour voir son visage. Il contenait à sa peine sa joie, il fallait bien l'avouer. Alastair se pourlécha le rebord des lèvres et de manière féline, se redressa. La violence pulsait dans son corps de mort et il se sentait revivre. C'était ainsi qu'il vibrait à nouveau, quand il faisait ouvertement du mal. Les yeux plissés, le sourire aux lèvres, il s'approcha lentement du canapé, avec grâce. Alastair s'appuya sur le dossier du canapé et l'écouta demander pourquoi elle ne pouvait pas avoir une vie normale. Pourquoi vouloir une vie normale quand on était médium ? L'esprit ne comprenait pas. Oh, lui il avait été un humain normal complètement ivrogne, il n'avait eu aucune idée du monde qui l'entourait à l'époque. Il l'avait découvert en passant de l'autre côté. Mais pourquoi Billie voulait-elle gommer ce monde ? Il ne comprenait pas. L'esprit se pencha un peu plus, son visage tout près de celui de la thaïlandaise.

« La normalité n'est pas intéressante, c'est pour ceux qui veulent passer leur vie à tourner en rond. Pourquoi voudrais-tu de cela Billie alors que tu vois le monde autour de toi, hein ? Dis-moi ? »

Souffla-t-il avec un intérêt évident. Il plongea on regard clair dans celui foncé de la vivante.

« Même quand tu es sous médicaments, tu me vois. Le docteur te drogue, te ment, rebelle-toi bon sang ! Tu n'as aucune idée du monde qui t'entoure, aucune de chez aucune. »

Souffla-t-il, un léger sourire candide sur le visage. Alastair se rapprocha encore plus de la femme et souffla son haleine glaciale sur sa bouche brûlante.

« Je peux t'accompagner Billie... »

Extrêmement charmeur, vilain garçon aux allures d'ange. On oubliait bien souvent que c'était le monstre tapi dans la boîte, tout simplement. Tant qu'elle ne tentait pas de le toucher, elle ne remarquerait pas qu'il n'était pas tangible...
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptyLun 21 Oct - 0:57

Billie l'observait à travers ses yeux embués. Comment pouvait-elle croire que sa conscience prenait cette forme pour lui faire la moral ? C'était impossible, si Jiminy Criquet existait on le saurait. Non à la limite c'était une hallucination à peu près cohérente que son cerveau avait imaginé pour lui faire passer un message. Mais ça allait loin dans le délire comment pouvait-il faire bouger les choses ? Mais à l'heure actuelle son cerveau avait un peu du mal à joindre les deux bouts et elle ne pensait pas aux incohérences de cette histoire. Peut-être que demain elle se poserait plus de questions.

« Je suis plein de surprises ma belle. Je m'y connais un peu en vin, même si je préfère le scotch. »

Elle eut un rire nerveux en songeant que sa conscience était aussi alcoolique qu'elle. Ne devait-elle pas être lavée de tous les vices qui touchent les humains ? Elle haussa les épaules en songeant que si elle voulait se souler au scotch elle ne lui demanderait pas son avis sur la bouteille qu'elle viderait.
Elle espérait qu'il en resterait là mais visiblement c'était peine perdue. Il s'était installé tranquillement dans son canapé et il se rapprochait dangereusement de son visage. Elle pouvait le détailler plus facilement, il faisait peur à voir en fait. Rien de rassurant dans ses yeux clairs. Elle sentait son cœur s'accélérer lorsqu'il ouvrit à nouveau la bouche. Elle craignait une nouvelle crise de colère.


« La normalité n'est pas intéressante, c'est pour ceux qui veulent passer leur vie à tourner en rond. Pourquoi voudrais-tu de cela Billie alors que tu vois le monde autour de toi, hein ? Dis-moi ? »

Billie fronça les sourcils.

« Quel monde ? » demanda-t-elle en fixant ses yeux.

« Même quand tu es sous médicaments, tu me vois. Le docteur te drogue, te ment, rebelle-toi bon sang ! Tu n'as aucune idée du monde qui t'entoure, aucune de chez aucune. »

« Je peux t'accompagner Billie... »

Elle haussa un sourcil, elle n'était toujours pas rassurée face à l'esprit mais ce qu'il disait l'intriguait. Elle avait déjà eut une crise de paranoïa où elle pensait que le corps médical la droguait pour éviter qu'elle ne voit certaines choses importantes. Elle avait fini sur une antenne électrique à hurler que le gouvernement ne parviendrait pas à lui cacher toutes ces choses. S'en était suivi plusieurs mois de thérapies intensives au cours desquels elle avait compris que son délire n'était qu'un délire et rien de plus. Alors l'entendre de la bouche d'une hallucination ne parviendrait pas à l'entraîner sur cette pente là.

« Écoute Jiminy Criquet, pourquoi ils voudraient me droguer ? T'as l'air d'en savoir plus que moi sur le monde alors raconte-moi. » dit-elle d'une voix faible en se cachant à moitié sous sa couverture.

Elle ne voulait pas l'énerver une nouvelle fois alors elle marchait à moitié dans son délire. Mais elle devait reconnaître qu'il avait raison sur un point : le traitement ne fonctionnait pas vraiment. Elle avait déjà fait des recherches sur internet et la schizophrénie était normalement très bien soignée mais elle devait faire partie de ces exceptions qui font que la recherche est toujours obligée d'aller plus loin.


« C'est de la schizophrénie ça soigne avec des médicaments et des séances de psychologie. T'inquiètes pas je me souviendrais de toi même si on soigne ma petite cervelle étriquée. » dit-elle en sortant une bouteille cachée sous le canapé.

Elle songea qu'elle avait vraiment un salon d'alcoolique, sa salle de bain ressemblait à une salle de shoot. Bref son appartement c'était Sin City version miniature. Elle observa la bouteille en question, de la vodka-bonbons ça devait dater parce que c'était un mélange qu'elle avait fait elle-même. Elle se leva et prit deux verres. Elle les remplit tous les deux sur la table basse et vida le premier.


« Tu veux pas du vin, j'ai que ça donc si ça te plaît tu prends sinon laisse c'est pas grave. » dit-elle en s'affalant dans le canapé sans un regard pour Jiminy.
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptySam 26 Oct - 11:16

Ah, voilà une question intéressante, quel monde. Elle semblait enfin s'intéresser à ce qu'il disait. Alastair fit un sourire mauvais à cette pensée. Il commençait gentiment mais sûrement à la coincer dans ses filets. S'il arrivait à capter son attention, ce serait génial. Un frémissement d'excitation le traversa rien qu'à cette idée. Il voyait bien que Billie ne regardait que ses yeux. Qu'y voyait-elle ? Cela lui plaisait-il ou pas ? Il se le demandait bien. L'esprit s'installa un peu mieux sur le canapé même si le confort n'était pas sa priorité dans ce monde. Il n'y ressentait aucune forme de confort, se contentant d'errer, tout simplement.

« Tu ignores donc beaucoup de choses. »

Elle devait ignorer jusqu'à sa vraie nature. Dommage pour elle, tant mieux pour lui. Il n'en ferait qu'une cible des plus délicieuses. Alastair se pourlécha les lèvres, encore plus amusé que jamais. Un vrai prédateur tapi dans un corps d'être humain. Son regard clair ne manquait pas de parcourir ce corps, se demandant comment était sa chair palpitante une fois qu'elle était ouverte. Chaque être humain avait un secret caché sous sa couche de peau et Furfur était vraiment curieux de cela. Ce n'était pas un bouché, ce n'était pas ce genre de tueur. Non, lui il fonctionnait autrement. Il voulait punir les femmes, punir Rebecca qui était déjà morte depuis 249 ans. Son cadavre n'était que poussière, une poussière qui ne l'attendait plus depuis longtemps. Alastair restait coincé dans ce monde car il refusait d'accepter ce qu'il avait vécu et que sa soif de vengeance le maintenait dans ce monde. Il refusait d'accepter que son épouse l'avait trompé et que leur enfant avait été celui d'un autre. Parfois il pensait à Alastair Junior, le petit bonhomme était mort à deux ans d'une pneumonie. C'était courant à l'époque, les gens mouraient jeunes de maladies qu'aujourd'hui, on soignait sans aucun mal.

Peut-être que s'il avait vécu dans cette époque, Furfur aurait réagi autrement mais personne ne pouvait vraiment le savoir. Ce n'étaient que des spéculations qui ne mèneraient nul-part, tout simplement. Un sourire amusé traversa son visage quand elle l'appela Jiminy Cricket. Comme c'était mignon. Oui il en savait un peu plus qu'elle de ce monde mais c'était normal vu son âge.

« Pourquoi ils te drogueraient ? Pour te museler, t'empêcher de parler. C'est une camisole chimique qu'ils te donnent. Ce qu'ils appellent maladie psychique est souvent la réalité Billie. Il en a beaucoup des comme toi. »

Et il ne parlait pas des schizophrènes mais des vrais médiums. Beaucoup devenaient fous à force de ne pas accepter leurs dons. C'était leur problème franchement, Alastair lui, allait ramasser les corps, les posséder pour rire. Après tout, un médium était naturellement mieux fait pour la possession, le corps plus ouvert sur ce monde. C'était embêtant quand ils avaient conscience de leurs dons, comme Pearl par exemple. Mais Billie ne semblait avoir conscience de rien du tout. Furfur s'en moquait de la pousser encore plus dans la folie, elle ne serait que plus délicieuse à déguster, voilà tout. Le Dibbouk la voyait comme un faon quand elle se cachait derrière sa couverture et lui, il était le grand méchant loup qui avait envie de la croquer. C'était tentant quand on la voyait ainsi, si fragile. Ah la schizophrénie, joli nom pour décrire une maladie qu'elle n'avait pas. Bon peut-être qu'elle était réellement malade, Alastair n'était pas psychiatre mais ce qui était sûr, c'était qu'elle avait ce petit bonus de le voir.

« Tu crois qu'ils vont t'attacher à une chaise et te retirer un bout de cerveau, hum ? »

Un brin sadique, c'était sûr et certain. C'était quelque chose qu'il entretenait et l'amusait royalement. Qui irait triturer la cervelle de cette pauvre biche ? Un sourire mauvais se dessina sur sa bouche quand il la vit sortir une bouteille. Une vraie alcoolique qui cachait sa réserve, il savait reconnaître les alcooliques quand il les voyait pour en avoir été un. L'esprit se demandait bien ce que c'était comme alcool, ce n'était pas du scotch. De toute manière, il ne pouvait pas boire, le liquide lui passerait à travers, tout simplement.

« Et c'est quoi cette horreur ? »

Il se retint de dire qu'à son époque les gens avaient meilleur goût. Cette génération avait vraiment des goûts de merde. Alastair souleva le verre et regarda la mixture, se demandant vraiment ce que c'était. A son époque la vodka existait mais on ne faisait pas ce genre de mélange dégueulasse que cette jeunesse faisait.

« Et en plus tu es alcoolique. Et tu te demandes encore pourquoi tu me vois ? Je crois que tu as les réponses sous ton nez sincèrement. »

C'était la vérité, quand on buvait ainsi et avec la dose de médocs qu'elle avait dans le sang, pas étonnant qu'elle soit ouverte au monde qui l'entourait. Alastair reposa le verre, il s'était retenu de verser le contenu au sol. Même si cela avait été extrêmement tentant.
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptySam 26 Oct - 14:41

Billie le regardait avec de grands yeux pour essayer de démêler le vrai du faux. Elle admettait qu'il n'était pas réel et donc dans ce cas c'était une partie d'elle-même qu'elle se représentait si elle avait tout compris du charabia psychiatrique. Ce qu'elle voyait lui faisait peur, il lui arrivait de faire une introspection mais jamais elle ne se serait doutée qu'une part d'elle-même pouvait prendre cette forme. Elle ne voyait que le vice dans ces yeux clairs et encore elle ne se doutait pas qu'elle était bien loin du compte. Lorsqu'il lui annonça qu'elle ignorait pas mal de choses elle se contenta de froncer les sourcils. S'il était si malin il avait qu'à lui expliquer plutôt que de faire son énigmatique et de souligner son ignorance à chaque fois.

Lorsqu'il lui parla de son point de vue sur le fait qu'ils la droguent elle eut un sourire. Elle avait l'impression d'avoir de nouveau sa colocataire lorsqu'elle était internée dans un centre spécialisé. Il viendrait de là ? Tout ce que Jessy lui avait raconté à cette époque remonterait sous cette forme pour la mettre en garde. Non c'était pas possible. Elle secoua la tête de manière négative.


« Sérieusement, si je t'écoute je devrais arrêter les médicaments, me barricader chez moi après avoir le stock d'armes et me balader avec un chapeau en alu sur la tête. Crois-moi tout ça ne peut pas être réel. C'est mon cerveau qui va pas bien. » dit-elle d'un ton convaincu.

Elle ignorait ce qui n'allait pas mais c'était sûrement pas un mauvais tour du corps médical qui la soignait pour un truc qu'elle n'avait pas. Il lui parla de séance de torture avec son cerveau. Par réflexe elle remonta la couverture jusqu'à ses oreilles de sorte à ne laisser voir que ses yeux. Recroquevillée sur son canapé elle sentait une bouffée de stress lui ronger les neurones.


« T'es méchant ! Pourquoi ils me feraient ça ? Ils pourraient ? Je suis sûre que tu te moques de moi encore. Je veux plus te parler retourne d'où tu viens. » dit-elle en disparaissant sous sa couverture.

Elle était naïve de croire qu'il allait la laisser tranquille simplement sur commande. Mais elle ne voyait pas où pouvait aboutir cette conversation. Et si elle arrêtait son traitement ça ferait quoi exactement ? La seule chose qu'elle avait lorsqu'elle n'était pas sous traitement c'était de voir ces gens. Elle ne les connaissait pas toujours, souvent même, mais il lui était arrivé de croiser la route d'une fille décédée dans un accident de voiture lorsqu'elle était au lycée. Son psy lui avait expliqué qu'elle refusait de voir des gens qui disparaissent donc elle les imaginait encore parmi nous. C'était une explication parfaitement logique. Parce que si cet homme essayait de lui faire croire qu'en fait elle voyait des esprits elle rigolerait peut-être un bon coup.

Toujours cachée sous sa couverture elle l'entendit parler de la boisson en la qualifiant d'horreur. Elle sortit donc de sa cachette d'un air dépité de voir qu'il était toujours là. Et finalement il lui révéla qu'elle pouvait être qualifiée d'alcoolique et que tous ses problèmes venaient de là. Elle eu un soupire désespéré. Il comprenait vraiment rien.


« T'as raison ça doit être l'alcool, mes parents m'alcoolisaient avec le lait pour que je devienne complètement gogole et qu'ils puissent se débarrasser de moi. Je bois peut-être trop mais ça vient pas de là, c'est juste un moyen de ne pas devenir barjo quand tu pointes le bout de ton nez. » dit-elle d'un ton acerbe.

Elle ne supportait pas qu'on lui fasse remarquer ses petits travers sans compter que lui il avait pas l'air mieux vu sa dégaine et sa manière de toujours avoir un avis sur les boissons. Billie prit le verre qu'il ne voulait pas boire et le vida elle-même.


« Ça en fait plus pour moi. Et si t'es pas content Jiminy, va à l'épicerie te chercher ton alcool préféré on trinquera ensemble si tu veux. » dit-elle en se levant.

Avec la journée qu'elle venait d'avoir elle n'avait plus la patience de l'entendre tout critiquer. Elle décida de l'ignorer royalement au moins jusqu'à ce qu'il s'excuse mais elle espérait sincèrement qu'il reparte. En attendant elle se dirigea vers sa chambre où elle se déshabilla pour se retrouver en petite culotte avant d'enfiler un T-shirt de l'équipe de football du lycée. Une fois cela fait elle retourna dans la cuisine où le mur était toujours tâché mais elle tenta de l'ignorer jusqu'au lendemain, elle devait se faire à manger sinon elle allait finir par vomir ses tripes avec tout ce qu'elle venait de s'enfiler.

Elle alluma le gaz, y posa une casserole où elle commença par faire bouillir de l'eau. Sur une autre plaque elle posa un wok dans lequel elle jeta pas mal de truc qu'elle avait dans le frigidaire : petits légumes, des cubes de poulets, trois crevettes, de la sauce poisson et peu d'épices. Il ne lui restait plus qu'à attendre que l'eau bouille faire les nouilles et faire cuire le reste ensemble. En attendant que ça se fasse elle admira la tâche de vin en se demandant comment faire partir ça. Car elle était toujours déterminée à ne plus parler à l'esprit et elle espérait bien que ce dernier avait foutu le camp.
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptySam 2 Nov - 11:00

C'était amusant pour lui de la voir autant se débattre avec ses pensées. Elle était comme une mouche prise dans une toile et il était l'araignée qui l'observait avec un délice non dissimulé. Ce n'était pas le cerveau de Billie qui déconnait mais sa réalité qui éclatait au grand jour mais enfin bon. Il n'allait pas se casser la tête, il la laissait suivre son cours et juger ce qui était bon pour elle. Un léger sourire aux lèvres, il observa l'asiatique se cacher sous sa couverture comme une gamine de cinq ans. Comme c'était mignon dites voir ! Elle semblait si fragile qu'il avait envie d'en croquer un bout pour voir si elle continuerait de la ramener encore bien longtemps. Méchant ? Il l'était complètement donc bon ! Il avait eu son bac de méchanceté c'était pour dire ! Non mais à qui croyait-elle s'adresser ? Il ne faisait pas un papier de bon samaritain non plus. Il fallait arrêter de délirer dans la vie aussi. Il secoua la tête de gauche à droite, un brin dégoûté pour le coup, fallait bien l'avouer. Alastair était entrain de s'ennuyer de cette petite biche bien trop faible.

« Abracadabra j'ai disparu ! »

Et il éclata d'un rire foncièrement mauvais, secouant la tête de gauche à droite. Ce que cette fille était minable bon sang. Il s'assit sur le bras du canapé et l'observa comme si c'était sa fille qui était devenue une très mauvaise graine. Furfur n'avait aucune connaissance en médecine mais peut-être bien que dans cette époque-ci on ne lobotomisait plus. Quoi que, il y avait toujours des choses étranges qui se passaient aux États-Unis et qui pouvaient vous prouver le contraire. Et oui ici, ce n'était pas le monde des bisounours, contrairement à ce que semblait penser Billie. Il ne voyait que la couleur foncée de ses yeux, la forme amande de ceux-ci et la regarda calmement, vraiment amusé pour le coup. Même si Alastair la trouvait pitoyable, il se sentait revivre en la faisant souffrir, il n'y avait aucun doute là-dessus. Il tenta une dernière provocation mais cette fois-ci concernant l'alcool. Quand on savait que c'était lui qui buvait comme un trou à l'époque, c'était à hurler de rire. Le Dibbouk était un esprit contradictoire quand il s'y mettait, il n'y avait pas à dire.

Il pencha la tête sur le côté quand elle dit qu'il ne comprenait rien à rien, lui fit une longue tirade et finalement termina en disant que c'était à cause de lui qu'elle buvait. A d'autres tiens ! S'il l'écoutait, il serait responsable de beaucoup de ses maux. Mais bon, il trouvait aussi ça mignon d'être autant dans sa vie. Cela voulait dire que la médium lui donnait une place et il trouvait cela charmant, vraiment.

« Tu me proposes de faire la fête avec toi ? Intéressant. »

Dit-il de manière suave tandis qu'il la suivit du regard alors qu'elle se leva. Alastair la suivit calmement, l'air de rien. Les mains dans les poches, il passa à travers la porte et s'appuya contre l'armoire, il se rendit invisible. Perdre sa visibilité lui prenait moins d'énergie. Il poussa un bref soupir audible et l'observa retirer sa tenue pour mater son petit joli corps. Il embrassa du regard la rondeur des seins mais grimaça en voyant la petite culotte lycéenne.

« Tu pourrais avoir des meilleurs goûts sincèrement. »

Mais bon, elle était quand même agréable à observer ainsi. Il leva les yeux au ciel quand elle enfila un t-shirt minable et attendit qu'elle soit partie pour seulement bouger. Alastair se glissa dans la cuisine et grimpa sur le plan de travail tandis qu'il la regarda faire. Au moins, ce qu'elle semblait cuisiner semblait encore mangeable. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus mangé. Tellement longtemps qu'il avait perdu la notion de goût mais étant donné qu'il était mort, il s'en moquait bien. Alastair insuffla une pointe de pouvoir dans son corps et se rendit visible. Le laps de temps entre lequel où il était invisible, lui avait permis de s'économiser un peu. L'esprit laissa son regard errer sur les fesses de Billie et se dit que c'était vraiment dommage qu'il soit sans corps.

« Et ta maman ne t'a jamais appris qu'on ne se balade pas en petite culotte devant un homme ? Ou peut-être que c'est un truc d'asiatique, de faire la provoc'. »

Lui raciste ? Un petit peu mais franchement provocateur, c'était plus cela. Il adorait enquiquiner et Billie était sa victime de soir. Sophya n'était pas disponible pour supporter ses conneries et très franchement, si la médium avait été là, elle l'aurait déjà envoyé sur mars elle donc bon. La petite médium asiatique qui s'ignorait, c'était bien mieux, oh oui !
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptySam 9 Nov - 0:21

    Billie n'était pas du genre à se laisser faire en temps normal. Elle était le genre de fille capable de se battre pour faire fuir quelqu'un qui l'emmerdait, Alesana en avait fait les frais. Mais face à lui comme tous les autres qu'elle savait non réels elle avait du mal. Elle ne pouvait pas les faire fuir par la violence et il n'y avait que sa propre volonté et ses cachets pour le faire disparaître. Sauf qu'après tout ce qu'elle avait ingurgité en terme d'alcool, une seule pilule la ferait sortir les pieds en avant de son appartement. Il la gonflait peut-être mais pas au point de se faire exploser la cervelle à grand coup de cachets.

    Lorsqu'il se moqua une fois de plus d'elle, elle laissa tomber sa couverture. C'était pas en lui demandant qu'il allait partir. Il était tellement mauvais, à chaque fois qu'elle l'avait vu la situation avait dégénéré. Mais il fallait qu'elle tienne bon, si elle l'ignorait peut-être qu'elle finirait pas se convaincre réellement qu'il n'était plus là. Mais c'était plus fort qu'elle, il l'irritait sincèrement avec son air satisfait et son sourire moqueur.


    « Il n'y a rien d'intéressant ! Vas plutôt te souler tout seul dans ton coin et laisse moi tranquille. » dit-elle à bout de nerf.

    Elle pensait qu'il avait finalement compris mais visiblement c'était mal le connaître et lorsqu'elle l'entendit critiquer sa tenue elle l'aurait volontairement giflée mais elle n'avait aucune idée de l'endroit où il pouvait bien se trouver. Elle continua donc de l'ignorer.

    Dans la cuisine elle espérait qu'il resterait dans son coin, invisible mais elle le vit du coin de l’œil réapparaître. Tranquillement elle préparait son repas en l'ignorant du mieux qu'elle pouvait mais sa remarque raciste était de trop.


    « Tu veux de la provoc'... » dit-elle en se retournant vers lui.

    Elle leva son T-shirt, lui laissant le loisir de se rincer l’œil encore une fois. Elle lui accorda une minute entière avant de retourner à ses nouilles qui devaient être assez cuites. Elle vida la casserole pour jeter les nouilles avec le reste dans le wok. Elle fit cuire le tout quelques minutes en remuant de manière énergique. Une fois le tout prêt elle vida le tout dans un bol et elle alla s'installer dans son canapé où elle commença à manger ce qu'elle venait de préparer à l'aide de baguettes.


    « Tu veux quoi maintenant ? » demanda-t-elle en se questionnant sur les raisons de sa présence.

    Il ne lui était d'aucune utilité. Tout ce qu'il faisait c'était lui rappeler qu'un truc n'allait pas chez elle. Elle mangeait tranquillement en se disant qu'il n'avait plus aucune raison de rester il allait peut-être la laisser maintenant. Mais bon elle n'osait plus trop espérer une telle chose. A force elle allait finir par comprendre qu'il était sadique et elle sa petite marionnette.
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MessageSujet: Re: Tu as peur du noir ? [PV Billie] Tu as peur du noir ? [PV Billie] EmptyDim 17 Nov - 22:03


Se soûler, Alastair l'aurait volontiers fait s'il n'était pas condamné à rester ici. Sauf qu'il était réellement condamné. Son désir de vengeance l'empêchait de passer de l'autre côté et plus les années passaient, plus cela empirait. Sa soif de sang augmentait et promettait de devenir ingérable. Les pauses entre les crises s’espaçaient progressivement pour le rendre complètement hors de contrôle. Alastair chassa bientôt ces pensées pour se concentrer sur l'asiatique et la provoquer ouvertement. Il ne broncha pas quand elle afficha ses seins. Il se contenta de regarder mais cela ne lui fit ni chaud ni froid. Il se sentait aussi froid que du marbre. Il fallait avouer qu'il n'aimait pas ce genre de physique. 249 ans après, Alastair était toujours rivé au physique de son épouse décédée. Et Billie ne ressemblait clairement pas à Rebecca, pas du tout. Le mauvais esprit se dit alors qu'il avait juste fait la remarque que cela devait être un truc d'asiatique de se balader en petite culotte et il se retrouvait avec une nana qui montrait ses seins. Mais pour une fois, l'irlandais ferma sa grande gueule. Ce n'était pas une chose qu'il faisait souvent mais celui lui arrivait. Son regard s'était juste durci tandis que Billie se servit ses nouilles et quitta la pièce.

Il détestait être ignoré et il se sentait ignoré en ce moment. Le Dibbouk ne bougea pas, comme figé. Lentement, il tourna la tête et la toisa de haut en bas tandis qu'elle lui demanda de manière bourrue ce qu'il voulait. Alastair piqua la mouche et serra les poings. Cette question la toucha à un point qu'il ne penserait pas. Depuis 249 ans, il était complètement invisible, quelque chose qu'on ne voyait pas, qu'on ignorait, tout simplement. Le mauvais esprit compta jusqu'à vingt dans sa tête pour s'empêcher d'exploser complètement. D'habitude, il était moins susceptible. Alastair commençait à avoir du mal de prendre sur lui et ne plus vraiment réagir. Depuis le temps, il aurait dû apprendre à gérer les choses avec sérénité mais la sérénité n'était pas son truc. C'était quelque chose pour les gens qui prenaient tout l'univers avec zen attitude. Mais quand on avait été trompé, que son fils qu'on croyait le sien n'était pas le sien et qu'en prime, on tuait son épouse, c'était difficile de devenir le roi de la zen attitude.

« Rien, rien du tout. »

Souffla-t-il et il disparut pour quitter l'appartement. Soudainement, Alastair avait une baisse d'énergie et c'était comme s'il se rendait compte que quelque chose clochait réellement. Le mauvais esprit marcha entre les différentes ruelles, passant par une phase de vide intense. Finalement, sa route se stoppa au downtown et il s'enfila dans le chat noir. Le Dibbouk s'installa à une table usée, vide, isolée dans l'ombre et observa les filles qui dansaient dans ce cabaret. Les courbes, la rigolade, les gens qui riaient autour de lui, un instant, il se crut 249 ans en arrière. Comme quand il était vivant. La réalité le rattrapa rapidement quand une bande de joyeux lurons s'installa à sa table, riant à gorges déployées et que l'un d'eux s'assit sur sa chaise, donc en lui. Furfur frémit et se redressa soudainement. Il poussa un bref soupir, un courant d'air qui fit lever la tête à l'équipe mais bientôt ils retournèrent à leur jeu de jeunes.

L'esprit mauvais secoua la tête comme un cheval qui venait de prendre une décharge et s'éloigna pour aller s'appuyer contre un mur, les bras croisés sur son torse. Un air boudeur sur le visage mais plus personne pour le regarder ni même s'intéresser à ses états d'âme, tout simplement. C'était la réalité de ce monde, on n'en n'avait que faire des esprits et c'était ainsi.
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