La femme me reconnaît. J'essaye de me la remettre, mais ni son prénom ni la façon dont nous nous connaissons me revient. Je sais juste qu'elle est dangereuse, qu'elle ne doit pas m'en vouloir. Je sais juste qu'une angoisse s'empare de moi depuis que j'ai croisé son visage. Elle connaît aussi Hayel ; je lève alors les yeux vers lui, inquiète. J'espère qu'ils ne sont pas amis.

Avant qu'on ne dise quoi que ce soit de plus, une femme arrive à nos alentours. Elle hurle et, bientôt, je la vois chercher un passage pour s'enfuir. Oui, elle fuit quelque chose. Je ne sais pas quoi, mais je ne veux pas que ce quelque chose s'approche. Je me crispe, tenant toujours le bras d'Hayel.

"Je pensais qu'il n'y aurait que de la musique... C'est une comédienne ? C'est pas drôle si c'est une animation."

Pas drôle, ce serait pourtant rassurant.

Ce n'était pas vraiment courant pour elle d'effrayer les gens, d'autant plus quand plus jeune, elle avait essayé de les aider. Un regard à la fois interrogateur et perplexe se posa sur Jillian tandis que Sophya se demandait si la jeune femme l'avait reconnue ou non. Elle se sentait elle-même plutôt mal à l'aise et les présences autour d'eux ne faisaient que renforcer ce sentiment.

La médium glissa une main contre ses tempes, se retenant à grand peine de se tourner vers sa gauche et d'hurler à son tour à cet abruti d'esprit d'aller voir si elle ne se trouvait pas ailleurs. Il n'y avait rien de plus énervant que de sentir son esprit s'envahir des paroles débiles des ectoplasmes. La brunette fronça les sourcils, avant de regarder la jeune femme sortir de la foule, tout en criant de toutes ses forces. Pourtant, Sophya ne put s'empêcher de considérer Jillian avec stupéfaction lorsque celle-ci posa une question tout à fait déroutante.

" Euh... Non. Enfin, je ne crois pas. Je ne sais pas en fait. Mais ça m'étonnerait. Ça m'étonnerait vraiment."

Loquace Sophya, loquace. La brune laissa échapper un soupir avant de se retourner sur le restant de la foule.

Alastair s'ennuyait mais heureusement pour lui, une folle fendit la foule l'air de rien, tiens tiens. Redevenant invisible pour économiser ses forces, il se rapprocha de Chase qu'il avait repéré et s'appuya contre lui. Il savait que le médium pouvait le sentir mais pas les autres personnes autour d'eux.

« Tu comptes prendre une photo ? »

Souffla-t-il de manière mutine. Ayant repéré l'appareil de son photographe préféré. Ben quoi, on ne pouvait pas rire dans la vie ou quoi ?

Il suffit d'une demi-seconde où elle détourna la tête pour éviter de perdre pied dans cette marée humaine pour perdre des yeux sa petite protégée. Valerie haussa des épaules pour elle-même et se reconcentra sur son avancée pour rester sur le bord de la foule, pour pouvoir profiter convenablement du spectacle. Apparemment, rester accroché à quelqu'un relevait de l'impossible dans de telles manifestations, surtout si on tenait à être en première ligne pour profiter du spectacle. D'ailleurs, elle était peut-être un peu trop motivée pour voir toute la parade qu'elle se retrouva à se faire bousculer et tomba droit sur quelqu'un, ouvrant grand les yeux en voyant la confrontation arriver sans ne pouvoir rien y faire. Elle avait déjà les excuses aux lèvres avant même d'avoir touché cette personne.

« Je suis vraiment désolée ! »

Elle lui disait qu’ils allaient partir, il n’aurait su demander mieux à cet instant, comme si sa prière avait enfin été entendue. Attiré contre Tamina quand tout à coup il entendait hurler au milieu de la foule, le beau brun se crispait instantanément, les pupilles s’agitant furieusement sous l’inquiétude. Agrippant Tamina avant de constater que l’agitation commençait à se faire de plus en plus violente, et pendant que Nitzan donnait ses clés à Tamina, il fut emprunt de panique immense et la paranoïa le conduisait à une réaction déraisonnable... Se dégageant de l’emprise de Tamina pour se mettre à fuir. Passant entre les spectateurs agitait, il ne savait plus vraiment où il allait. Il semblait être cette pauvre bête dans le viseur d’un chasseur... Allant même jusqu’à se faire bousculer par les passants. Il n’avait même pas remarqué Jillian, cette amie qu’il avait rencontrée à l’hôpital psychiatrique et qui lui avait franchement fait peur les premiers jours. Le beau bruns ne savait plus vraiment où il allait et maintenant il ne savait plus où il était. Il semblait que la voix de Tamina qui l’appelait s’était fait engloutir par la foule, à moins que ce soit lui qui se soit fait engloutir... Perdu aux milieux d’inconnu, perdu dans ce monde une fois de plus. Il regardait derrière lui et dans cette marée humaine il ne savait plus d’où il venait... Puis il finissait par tomber après avoir été bousculer une fois de trop. Au sol, il se recroquevillé sur lui-même, fermant les yeux pour ne pas éclater en sanglot. Evidement il reçut des coups et il des souvenirs d’une horreur sans nom venaient ajouter à cet instant bien plus de douleurs, laissant les larmes couler de ses magnifiques yeux bleus, tremblant de tout son corps, blême et la respiration saccadée ; il semblait que cette sortir virait au cauchemar....

La brune s'était contenté de répondre d'une voix presque sinistre à Jillian, alors que son regard se tournait vers la jeune femme qui hurlait en courant dans tous les sens. Son regard se glissa sur le reste de la foule, étonnée du comportement de cette demoiselle. Comme si la plupart d'entre eux ne savaient pas ce qui se tramait et que ce n'était pas parce qu'ils ne pouvaient les voir, qu'ils n'existaient pas.

Tout le monde se dispersait et Sophya haussa les épaules avec un petit sourire. Jillian ne l'avait pas reconnue. Un bien ou un mal? A vrai dire, la juriste n'en savait rien. Le goût amer qui traînait dans sa bouche l'obligea à quitter les rangs et à se rendre vers la bouche de métro pas très loin. Il valait mieux partir, maintenant que son esprit de fête s'était envolé.

Les hurlements s'intensifièrent alors que plusieurs jeunes femmes s'éloignaient de la foule, comme poursuivies par un démon.  Rapidement la police arriva sur les lieux, contenant la foule, tandis que certains membre du corps de l'ordre se dépêchait de rattraper les femmes poursuivies par un esprit, et ce même s'ils n'en avaient pas conscience. On stoppa le cortège, enjoignant les musiciens à se rendre dans le café le plus proche pour terminer le concert, histoire de contenter ceux qui désiraient encore continuer les festivités.

NOTE AUX JOUEURS :

L'event est terminé les loulous ! Merci pour votre participation et ce beau premier event ♥ Pour ceux qui désirent faire un post de clôture, vous avez une semaine pour poster, dans l'ordre que vous désirez, l'event sera archivé en corbeille event par la suite, où vous pourrez toujours le consulter par la suite !

Perdu, au sol, il se sentait blessé. Bousculé, il était recroquevillé sur lui-même, en larmes ne sachant plus quoi faire. S'il aurait pu se noyer dans ses larmes il l'aurait fait volontiers pour échapper à cet horrible cauchemar, il reçut même un coup de genoux au niveau de la mâchoire et forma rapidement un premier hématome avant de se faire marcher dessus sans entendre une seule excuses, comme s'il n'était pas un être humain. Puis tout à coup une étreinte le sortait subitement de sa solitude, il avait relevé ses beaux yeux bleus vers cette personne sans pour autant cesser de pleurer. C'était Tamina, il se laissait bercer par celle-ci, fermant les yeux en continuant de pleurer à grosses larmes, l'air tout simplement anéantis. Elle s'excusait en lui demandant de trouver a force de se relever, il ne savait pas vraiment s'il le pourrait et c'est à cet instant qu'un passant généreux venait le prendre par les coudes pour le relever et le pauvre dément se débattait de cet inconnu qui osait le toucher en lâchant de gros sanglots avant d'en être libéré, il regardait ce type s'éloigner à travers cet écran de buée devant son oeil qu'avait formé les larmes. Se retournant dans les bras de Tamina, il entendait hurler de toute part dans cette foule et il était de plus en plus angoissé par la situation. La musique avait cessé et ne laissait place qu'à l'horreur. Il la suivait sans savoir où il posait les pieds avant de se retrouver nez à nez avec un policier qui semblait le reconnaitre, mais Maddox était devenu aveugle derrière ses larmes et il serrait Tamina comme l'on se cramponne pour ne pas tomber jusqu'au magasin de Nitzan où il restait recroquevillé, incapable de verbaliser ce qu'il avait ressenti.