L'ambiance néfaste montait d'un cran au sein de la ville et chacun se retrouvait au milieu d'une cohue sans nom. Les Esprits excitaient les passants, se cachant derrière leurs épaules comme une conscience maléfique, les possédés foutaient un véritable capharnaüm, et les protestations allaient de vive voix. Manifestation improvisée, colère sans nom, maelström d'émotions, chacun voulait revendiquer ses droits, faire comprendre aux autorités de la ville qu'ils n'étaient absolument pas d'accord avec cette nouvelle loi en cours. Et que cela allait barder...

Cependant, alors que chacun y allait de sa petite colère, l'écran en feu tomba au centre de la foule, incendiant plusieurs personnes, en blessant davantage. On dut s'écarter, faire profil bas, tandis que les policiers et militaires s'avançaient pour mettre fin au grabuge. Mais c'était sans compter l'apparition soudaine d'une barrière infranchissable entre eux et les gens présents, faites de débris et de bourrasque. Belaam venait d'entrer en scène, faisant une démonstration efficace de ses pouvoirs... Qu'allait-il donc se passer par la suite ?

NOTE AUX JOUEURS:

Le pauvre Drake continuait à se vider de son sang. Son uniforme noir de pompier ne permettait pas trop aux gens de voir sa blessure, mais sa main qui appuyée dessus ruisselait de ce liquide rouge. Son corps semblait être de plus en plus faible et il savait qu'il n'allait pas pouvoir survivre bien longtemps s'il n'allait pas à l'hôpital. Son regard chercha en vain un collègue pompier, mais il n'en vit aucun. Peut-être étaient-ils tous trop occupés avec les civils. Est-ce qu'il y a au moins un médecin qui pourrait le voir ? Visiblement non. Heureusement que son ami Lucas était là, mais le pauvre était tout aussi désemparé que lui. Comme-ci se merdier n'était pas suffisant, l'écran en feu tomba. La foule hurla encore plus et nombre de blessé et de futur mort grimpa en flèche. C'était horrible d'être impuissant, lui qui d'habitude aidait les gens. Le duo voulu s'enfuir, mais ce fut impossible. Ce qui se déroulait sous leurs yeux étaient indescriptible. McLeod commença à se demander s'il n'était pas en train de devenir fou. Tout ceci n'avait plus de sens. Ses jambes finirent par le lâcher, il avait l'impression qu'elles sont devenues aussi molles que de la guimauve. "Bon sang Lucas, laisse-moi ! Sauve ta peau pendant qu'il en est encore temps !" lui ordonna-t-il.

Pain Death and Suffering

Event - Groupe 2

Les derniers instants avaient été flous. Je n'aurais pu résumé ce qui m'était arrivé. Il me semblait que l'esprit me touchait encore la main et pourtant, voilà que j'étais seule, n'entendant qu'un grésillement désagréable. Accroupie sur moi-même, je m'étais redressée en constatant les dégâts. C'était horrible, plus que je n'aurais pu l'imager. Je fis quelques pas, mais ne savait où aller. Je n'osais pas courir, sentant que mes jambes ne le supporteraient pas. Mes bras pliés contre moi, j'avançais, si tendu que je sentais mon corps m'élancer. Je marchai en espérant repérer une sortie, en ne voulant que sortir de cet endroit. Evan grondait en moi, mais je savais que sa panique ne servirait à rien.

Je vis finalement un homme s'écrouler devant moi et je reculai d'un pas. J'allais m'en détourner, trouver un autre chemin jusqu'à ce que je vois le sang. Cet homme était blessé, il n'était pas le seul bien sûr, mais il était le premier face auquel je m'arrêtais. Peut-être n'avais-je pas voulu voir l'évidence avant maintenant : certains d'entre nous n'allaient peut-être pas sortir d'ici vivant. Je jetai un coup d'oeil à l'homme à ses côtés, avec l'impression de l'avoir peut-être déjà croisé, mais sans plus. Que faisais-je debout devant eux à les regarder? Même si je voulais les aider, pouvais-je vraiment faire quelque chose?

Je défis mon foulard d'autour de mon coup et en fit une boule. Je doutais que cela puisse arrêter les saignements, mais au moins cela lui éviterait d'avoir les mains pleines de sang. Je me sentais idiote à m'imposer ainsi, tendant mon foulard à cet homme blessé en direction de sa blessure. Ce ne fut qu'à cet instant que je remarquai le tremblement de mes mains.

«Tenez... Pour appuyer sur la blessure...»

Tout accéléra à une allure folle. L'écran géant tomba, propageant le feu à hauteur d'hommes, des bourrasques montèrent, des débris volèrent. Le chaos s'intensifiait. Malheureusement, Scáth y était habitué. Le spectacle ne l'ébranlait pas. Néanmoins, il y avait tout de même ce pincement au cœur qui l'empêchait de quitter les lieux. Sa femme et son fils se trouvaient peut-être au milieu de cet ersatz d'Enfer. L'esprit se téléporta à plusieurs endroits afin de les repérer et, lors d'un sondage de foule, aperçut une silhouette féminine* non loin. Aussitôt, il se téléporta à nouveau pour la voir de face. Arriva matérialisé face à elle. La femme était avec deux autres hommes - aucun qui pourrait être Tristan. Et elle n'avait elle-même rien à voir avec Sienna. Liam jura.

C'était presque évident que Lucas n'allait pas l'écouter. Lui-même n'aurait pas abandonné son ami. Malgré tout, ça l'embêtait énormément de voir le jeune homme risquer sa vie pour la sienne. Est-ce qu'il veut vraiment que Drake ait sa mort sur sa conscience ? "Je t'interdis de crever Lucas ! Pas par ma faute en tout cas !" grogna Drake juste avant l'arrivée d'une fille totalement inconnue. Elle donna un morceau de tissu auquel il ne fit pas vraiment gaffe. Il faut dire qu'il était trop occupé par sa blessure qui le faisait souffrir et qui était également en train de le tuer à petit feu. Pour en ajouter une couche, un esprit se matérialisa, ce qui fit sursauter le pompier en le voyant. Bon sang, c'est clair, il va devenir fou ou mourir ou même les deux ! "Est-ce que vous le voyez-vous aussi ?" demanda Drake juste pour savoir malgré tout si c'était une hallucination dûe à la douleur et la perte de sang ou bien la réalité.

Pain Death and Suffering

Event - Groupe 2

Je ramenai mes mains contre moi pour cacher leur tremblement, offrant un maigre sourire et un hochement de tête aux remerciements de l'homme. Je ne sus s'il allait dire autre chose, bien que celui qui était blessé ne semblait même pas avoir remarqué ma présence. Devrais-je partir? Tout simplement m'en aller et les laisser, après tout, qu'aurais-je pu faire d'autres.

Je crois bien que je l'aurais fait. Je serais partie si ce n'avait pas été de l'apparition. Étrangement, je ne parviens même pas à en être surprise. Depuis quelques temps, tant de choses s'étaient passées que plus rien ne me surprenait. Je le regardai, me demandant tout de même qui il était. Je ne l'avais pas rencontré encore et j'ignorais ce qu'il voulait. J'avais la présomption de croire qu'il était gentil, mais j'avais été trop souvent berné par les apparences pour en faire une certitude. J'entendis la question de celui qui était blessé, hochant d'abord la tête.

« Oui, bien sûr... »

Bien sûr que je le voyais. J'en oubliais cependant que ce n'était pas tout le monde qui en avait l'habitude. Nous étions pas tous des possédés ou des esprits... à voir leur visage, les hommes n'étaient peut-être que simplement humains. Une pensée qui me rassura, malgré la situation. Des êtres humains, sans pouvoir, sans esprit en eux, simplement des humains. Comme si je leur faisais plus confiance qu'aux esprits. L'esprit était face à moi et laissa échapper un juron. Je ne sus que lui offrir en retour une réponse bien saugrenue.

« Pardon ? »

Pardon pour quoi? Je n'en savais rien. Ce qui expliquait mon ton incertain peut-être.

Ils réagirent comme si c'était le premier esprit qu'ils voyaient... Comme si les sbires de Belaam ne semaient pas la terreur depuis une heure et en l'instant même, autour d'eux. Le spectre porta son regard sombre sur la jeune femme qui l'avait interpellé.

"Qu'est-ce que tu veux ?"

Ah Liam, toujours aussi amène, toujours aussi agréable. Son imposante stature ajoutée aux plaies sanguinolentes de son torse ne devaient pas aider à voir une quelconque gentillesse chez lui. De toute façon, il ne cherchait pas à se montrer gentil. La rudesse de sa voix ne signifiait cependant pas qu'il était agressif. Non, il ne voulait pas les brûler vifs, il manquait tout simplement de compassion.

Le pompier ne voyait pas trop comment la situation pouvait évoluer de manière positive pour lui. Il était toujours allongé par terre, son sang coulant de la blessure comme si le morceau de tissu n'était pas là. Certes, la compression sur la plaie parvenait à stopper un peu l'hémorragie, mais ce n'était pas assez. L'arrivée de l'esprit ne le rassura pas plus. On ne peut pas dire qu'il ait eu de très bonne expérience avec ceux de ce type-là. La première fois où il avait vu un fantôme pouvant se matérialiser, il avait fait cramer un supermarché et voulait tuer une innocente. Drake avait sauvé la jeune femme, mais pour cela il avait dû passer un marcher avec Alastair... une grave erreur. "Je sais que je ne suis pas en plein délire... c'est juste que ces...ces choses ne sont pas vraiment nos amis..." Peut-être qu'il généralise un peu trop, mais il n'a parlé que avec Alastair, autant dire que c'est suffisant pour mettre tous les esprits dans la case "méchant, pas beau, tout moche !". En entendant le fantôme inconnu répondre à la jeune femme, il se demanda si c'était vraiment un gentil. Il avait cet air bourru qui n'inspirait pas du tout confiance à Drake. Mais voilà que Lucas lui demande de l'aide. Surpris et choqué, il tourna sa tête vers son ami. "Nan ! T'es sérieux ? Tu veux demander de l'aide à un esprit... j'ai assez d'un marché passé avec l'un d'entre eux... j'en ai pas besoin d'un deuxième !"

Pain Death and Suffering

Event - Groupe 2

La réplique froide du fantôme surprit à me rabrouer. Je revins un peu sur terre et le regardai un instant. Je sentis Evan grandir en moi, soudainement en colère. Les dents serrés, je fus heureuse que l'intervention de Lucas permette néanmoins à mon esprit de se calmer. Je clignai des yeux avant de me tourner vers le blessé. Le sang continuait de couler et le tissu ne semblait plus aider réellement. Je ne savais ce qui me poussait à vouloir aider cet homme. Enfin, si bien sûr je le savais! Qui au monde aurait voulu laisser quelqu'un mourir, mais j'aurais pu m'enfuir. Cependant, je doutais que la fuite mène réellement à quelque chose ici. Alors mieux valait aider son prochain, si c'était tout ce que je pouvais faire.

« Je veux foutre la camp d'ici et je n'ai pas demander votre aide, c'est vous qui êtes apparu. Alors si vous n'avez rien de mieux à faire qu'être désagréable, vous pouvez nous laisser tranquille. Si jamais vous pouvez nous aider, comme cet homme vous l'a demander, alors là, ne vous gênez pas. »

J'avais parlé rapidement, sans réaliser que je parlais. Il me fallut un instant pour comprendre que ce n'était pas réellement moi, mais Evan. Je fus surprise par sa diplomatie, du moins, en cette situation. Je repris le contrôle de mon corps et jetai un regard à l'esprit. J'espérais qu'il nous vienne en aide, mais s'il ne le faisait pas, nous devrions alors nous débrouiller sans. Je fis quelques pas pour me rapprocher de l'homme qui saignait, venant appuyer sur le tissu un peu plus fort pour essayer de couper l'hémoragie un peu plus.

« On doit vous sortir d'ici et pour ça, il va falloir vous bouger... en êtes-vous capable? »

Liam tourna son regard sur l'homme qui venait de lui demander comment s'échapper du piège qui s'était refermé autour d'eux, faisant à peine attention aux réserves du blessé, puis le retourna sur la jeune femme. Il n'était pas apparu pour jouer au Saint-Bernard. Il n'en avait rien à faire qu'ils crèvent. Ses yeux se tournèrent vers le spectacle dramatique, vers la barrière d'objets volants, sur l'homme qui se vidait de son sang. Puis il soupira. Ils devaient être en sécurité, sinon il les aurait trouvés. Et merde, il ne voulait pas que Belaam gagne. Il ne voulait pas que l'Enfer le poursuive jusqu'ici.

L'esprit se retourna vers la cage dynamique et tenta quelque chose. Devant lui, des objets s'immobilisèrent et bloquèrent les autres. Cela ne dura que quelques secondes. Il abandonna sa concentration pour revenir auprès des mortels.

"Je peux former une brèche le temps que vous dégagiez d'ici. Mais pour ça, faut que vous vous approchiez de la sortie."

Avant de commencer, ils devaient se rapprocher le plus possible du faux mur. Scáth n'était pas sûr de pouvoir contrer la force de Belaam bien longtemps. Probablement juste le temps pour qu'ils passent de l'autre côté... Peut-être. Mais ils avaient demandé de l'aide et c'était tout ce qu'il pouvait proposer. C'était à prendre ou à laisser.

Faire confiance à un esprit n'était pas du tout du gout de Drake. La seule fois où il s'était aidé, ou du moins avait demandé de l'aide, ça lui était retombé dessus. En fait, ça lui retombait toujours dessus vu qu'Alastair en voulait à son âme ou quelque chose comme ça. Un esprit qui le pourchasse c'est bien suffisant, non ? Mais rester ici à attendre que tout ce merdier s'arrête c'est aussi attendre la faucheuse. Car oui, s'il continue à perdre du sang comme ça, il sera bientôt dans les pommes et la suite sera inévitablement la mort. En plus de perdre du sang, il avait peut-être une hémorragie interne, trop attendre c'est aussi la mort assurée. C'est donc une belle et grande impasse qui se trouvait devant lui. Lucas et la jeune femme était déterminée à l'aider. Avant même qu'il ne répond s'il pouvait marcher ou pas, Lucas l'avait déjà levé en le soutenant. Marcher va être très dur et il risque de ralentir tout le monde. L'esprit disait pouvoir faire un tour de passe-passe pour leur permettre de sortir. Le pompier était toujours méfiant, mais personne n'avait mieux à proposer. "J'y crois pas ! Tu vas m'obliger à faire confiance à un esprit..." grinça McLeod entre ses dents. Au fur et à mesure qu'ils s'avançaient vers la barrière d'objet, le sang de Drake laissait une fine trainée. Quand tout sera fini, l'endroit aura vraiment des allures glauques. Soutenu par son ami et la jeune inconnue, ils étaient devant ce fameux mur et attendait que la magie opère. "Vous êtes sûr, qu'il va réussir à garder la brèche ouverte assez longtemps ? Je vous ralenti beaucoup !" s’inquiéta Drake.

Pain Death and Suffering

Event - Groupe 2

Je fus surprise d'entendre l'esprit accepter de nous aider, mais je n'en fus pas moins soulagée. Je tournai la tête vers lui un instant, avec un petit sourire incertain.

« Merci... »

Mon attention revint vers le blessé. Je doutais fortement que l'homme ait la force de se rendre jusqu'à la sortie. Il lui fallait notre aide, oui, mais je doutais que cela soit suffisant. Je le regardais perdre son sang en me mordant les lèvres, ne sachant qu'elle était la solution. Ce fut son ami qui me fit comprendre que nous n'avions plus le temps de réfléchir : il fallait agir tout simplement. Je le vis saisir le blessé sous l'aisselle et l'aider à se relever.

« Oui, vous avez raison »

Je l'aidai à mon tour. Je n'étais pas particulièrement forte, mais je parvenais tout de même à l'aider à avancer. Nous arrivèrent finalement au mur et je devais avouer que moi-même je n'étais pas si certaine. Les esprits n'étaient pas toujours gentils, mais quels étaient nos autres options? Nous n'en avons pas. J'eus un soupir, surtout pour me redonner un peu de contenance et je regardai l'homme blessé.

« Nous n'avons pas d'autres options si nous voulons vous sortir d'ici, nous ne pouvons plus attendre. »

Je cherchai l'esprit du regard, espérant qu'il tiendrait son engagement et nous permettrait de sortir d'ici.

Comme ils semblaient décidés à laisser leur sort entre les mains de l'esprit - bien que non avec enthousiasme - celui-ci redevint invisible le temps qu'ils ramènent le blessé devant le mur en mouvement. Vu ce qu'il allait entreprendre, économiser ne fut-ce que des miettes d'énergie semblait une bonne idée. Par ailleurs, le fait même de contrarier Belaam remplissait Scáth d'une certaine satisfaction ; son but ne consistait clairement pas à jouer aux héros.

Quand le trio arriva à destination, il se matérialisa à leur hauteur. Il lança un regard aux alentours pour vérifier que personne ne s'intéressait à eux, mais les derniers êtres en mouvement cherchaient soit à s'en sortir soit à tuer les espoirs des premiers. Le bilan de cette manifestation était en tout les cas un carnage. Liam fut soudain non mécontent d'être déjà mort. Retournant son attention sur les mortels, il les prévint :

"Je sais pas combien de temps ça tiendra, alors dépêchez-vous, d'accord ? Préparez-vous."

Dès lors, il se dématérialisa et ne fut plus que concentration. Tendant son énergie à l'image de tentacules, il réussit à former la brèche promise au bout de quelques instants. La créant juste assez grande pour que les vivants puissent passer, le plus difficile restait maintenant de la maintenir suffisamment longtemps. Et surtout à eux de saisir l'opportunité qui leur était donnée.

Drake n'avait pas beaucoup de choix. Il était bien obligé de suivre le mouvement s'il ne voulait pas se vider de son sang et périr ici. Lucas était bien décidé à le sauver et à ne pas l'abandonner. La jeune femme qui était venue l'aider devait surement avoir le même type de pensée, sinon elle ne se serait pas occupée de lui. A présent, leur survis à tous les trois reposaient uniquement sur les compétences de cet esprit à ouvrir la brèche pour leur permettre de s'enfuir. Le trio se retrouva à quelques mètres du mur mouvent, attendant une nouvelle manifestation du mort pour y aller. La suite se passa rapidement. Un espace assez grand apparu dans le mur pour qu'ils puissent passer. C'est presque au pas de course qu'il fallait avancer. Le pompier alla puiser dans ses dernières forces pour avancer un peu plus rapidement. Ce fut rapide ! Une fois le mur passé, il se vit tomber sur le sol totalement naze. Seul la voix de Lucas lui parvint aux oreilles, indiquant, qu'il devait trouver une voiture. Eh bien qu'il fasse, ce n'est pas ce pauvre McLeod qui risque de conduire, à moins de vouloir créer un accident de la circulation. "Trouve un véhicule qui va vite !" Le mieux serait tout de même une ambulance ou une voiture de police afin de faire fonctionner la sirène et le gyrophare histoire de dégager la route de tous ces automobilistes du dimanche. Puis, il regarda la jeune femme et lui fit signe d'approcher. "Je vais avoir besoin de vous. Appuyez fortement sur ma blessure, ça ralentira l'hémorragie."

Pain Death and Suffering

Event - Groupe 2

Nous avions atteint le mur et j'avoue avoir moi-même éprouvé un certain doute au moment de passer. Nous n'avions pas de temps à perdre et ainsi dès que la brèche s'ouvrit, nous nous y jetèrent. J'eus un regard en arrière, regardant l'esprit. Je doutais qu'il allait nous survivre, l'idée de nous aider n'avait pas eu l'air de l'enchanter. Je voulus le remercier, mais cela m'était difficile en soutenant le blessé et en avançant. Nous nous retrouvèrent finalement de l'autre côté, non sans être légèrement bousculés. Nous nous retrouvèrent au sol, mais ils ne nous étaient pas permis de s'attarder plus longtemps. L'un parlait de chercher un véhicule et moi, je me perdis un instant dans mes pensées en regardant le mur. Cela avait fonctionné! Je n'arrivais pas y croire... Bien qu'en même temps, je n'avais aucune raison de douter de l'esprit. Je doutais que celui-ci nous rejoigne, comme il avait eu l'air réticent à nous aider, mais en même temps, qu'en savais-je... Je reviens à la réalité en entendant la voix du blessé me parler. Je me retournai vers lui, comprenant qu'on avait besoin de moi.

« Oh oui! Pardon... »

Je m'empressai d'appuyer de nouveau sur la blessure. Je le faisais du mieux que je pouvais, essayant d'arrêter l'hémorragie. Son état m'inquiétait et je craignais que nous n'ayons pas le temps de nous rendre jusqu'à l'hôpital. Je craignais surtout que la perte de sang et l'épuisement ne lui fasse perdre connaissance. Le transporter serait difficile et cela n'empirait que son état.

« Comment vous appelez-vous? Vous venez de la Nouvelle-Orléans? »

Je lui faisais la conversation d'une drôle de manière, mais c'était surtout pour le garder alerte en attendant le retour de l'autre homme avec un véhicule, ce qui ne saurait tarder je l'espère.

Le trio ne traîna pas et Liam s'approcha de la brèche pour visualiser leur avancée. Toute son énergie était concentrée pour la maintenir et, finalement, Belaam reprit l'ascendance. L'esprit eut juste le temps de voir deux sbires de ce dernier fondre sur lui. Il ne savait pas si les vivants avaient pu passer de l'autre côté, mais il n'avait pas le temps de vérifier. Il avait besoin de récupérer avant de pouvoir les affronter alors, même s'il détestait ça, il usa de ce qui lui restait pour disparaître. Mieux valait ça plutôt que se retrouver à la merci de l'auto-proclamé roi des morts.

Spoiler:

Lucas s'éloigna à la recherche du véhicule. On peut dire qu'il a de la chance d'avoir un ami comme lui. On peut également ajouter que le fait que la jeune femme soit venue leur porter main forte est également un bon point. D'ailleurs, elle comprima sa blessure à sa demande, si ça peut lui éviter de mourir avant d'arriver à l'hôpital. Elle se mit à lui parler, peut-être voulait-elle le distraire pour qu'il évite de penser au fait qu'il était en train de se vider de son sang depuis beaucoup trop de minutes déjà. "Drake," lui apprit-il en grimaçant en sentant la pression sur la blessure. C'était horriblement douloureux mais c'était le seul moyen de ne pas mourir tout de suite. "Je suis du coin..." souffla-t-il en laissa tomber sa tête en arrière sur le sol pour économiser des forces. Ses yeux admirèrent le ciel, il n'était ni très beau, ni très moche. C'était un ciel nuageux, le genre qui annonce une future tempête dans les jours qui suivront. "C'est quoi votre prénom ?" murmura-t-il histoire de pouvoir ainsi mettre un nom sur le visage de sa brave jeune femme. Puis la voiture arriva en trombe, Lucas sortis de celui-ci et porta le pompier jusqu'à celle-ci. La demoiselle allait-être également de la partie, elle n'avait pas trop le choix, mais en contrepartie, elle allait peut-être contribuer à sauver la vie du jeune homme. Une fois installé, il laissa Lucas conduire tel un pilote de voiture de course. Le trajet ne faisant pas partie de sa mémoire puisqu'il perdit connaissance deux petites minutes à peine après le démarrage.

Pain Death and Suffering

Event - Groupe 2

Le pire que j'aurais pu faire dans cette situation était de paniquer ou encore lui faire sentir que son état était alarmant. Il le savait sans aucun doute déjà, mais je m'affairais surtout à lui changer les idées et le garder concentrer. Ainsi, je commençai à lui faire la discussion, appuyant sur sa blessure pour arrêter l'hémorragie du mieux que je pouvais. J'eus un petit sourire rassurant quand il répondit à mes questions. Il était encore là et lucide, c'était une bonne chose. Je le vis balancer sa tête vers l'arrière et je devinai qu'il essayait d'économiser ses forces.

« Moi, c'est Amelia. Originaire de la Nouvelle-Orléans moi aussi... »

Je n'eus pas besoin de le distraire plus longtemps. Une voiture vint vers nous et je reconnus l'ami du blesser qui venait le chercher. À la demande, bien que ce fut plutôt un ordre, du chauffeur, je me joignis à eux. Je n'avais jamais eus l'intention de refuser, j'espérais cela que mon aide puisse faire une différence. Je ne fis que sourire en signe d'évidence avant d'embarquer à l'arrière de la voiture. Je compressais la blessure de l'homme durant le trajet, lui assurant que ça allait bien aller. Et puis, il y eut ce moment où je n'eus plus de réponses. L'homme avait perdu connaissance et je ne réussis à le faire revenir à lui-même.

« Il est inconscient... »

Le chauffeur maintenant avisé, nous ne pouvions faire plus que nous rendre à l'hôpital et espérer. Une fois le blessé au soin des infirmiers, je ne sus quoi faire de rester un moment avant de partir. Je voulus prendre de ses nouvelles, mais la vérité est que j'avais trop peur que l'on m'annonce qu'il était mort. Je ne le connaissais pas, mais la mort était trop présente dans ma vie depuis quelques temps.


(Je reste dans l'event )

(Cette bonne blague! Étant la dernière, je quitte évidemment aussi )

La foule abondait et jusqu'à maintenant les militaires s'étaient montrés très calmes, et avaient maintenu le cordon de sécurité qui la contenait. Un ordre fut cependant enfin donné, celui d'organiser le vidage de la foule, afin de sécuriser l'endroit. A l'avenir une surveillance de chaque quartier serait imposée afin d'éviter de reproduire l'événement de ce soir. Chacun fut interpellé, conduit vers la sortie de la rue, tandis que les derniers militants étaient bombardés aux fumigènes afin de les disperser, et les réfractaires arrêtés sous l'instant.

Quelle journée encore une fois dans les rues de la Nouvelle Orléans. Quelle perspective d'avenir également, maintenant qu'ils étaient maintenus sous une cloche invisible. Seules les prochaines semaines pourront nous le dire.