Sujet: Time runs, pain stays [Tamina] Dim 29 Sep - 21:14
La perte d’un être cher est bien la plus grande douleur de toutes. A travers l’absence et le vide qui s’ensuivent, la vie doit continuer. Si certains se perdent en cours de route, d’autres se battent pour continuer leur chemin, le cœur déchiré par le mal, la souffrance de cet abandon involontaire. Je ne peux pas penser pour les proches, mais pour moi en tous cas, Damien était avant tout un bon collègue avec lequel il était agréable de travailler. Nous nous entendions plutôt bien lui et moi, il me considérait même comme son petit frère. Le malheur avait voulu qu’il meure trop jeune, parte trop tôt. Cette plaie encore béante dans les esprits ne pouvait partir aussi vite. Le temps guérit bien des choses, panses les douleurs, les recouvre d’un pansement cicatrisant. Pourtant, un simple souvenir peut réveiller la plaie et la faire suinter à nouveau. Si elle finit par se transformer en souvenir, elle reste pourtant présente, accompagnant la personne tout au long de sa vie. Il n’y a pas de remède, hormis faire face et avancer. Ne jamais dissimuler sa peine ou son chagrin, l’exposer un bon coup, puis continuer son chemin de vie.
Passant par le fleuriste, je décidais de prendre un bouquet de fleurs. Des œillets blancs. J’ignorais si la personne à qui je les destinais allait les apprécier. Je n’aimais m’inviter chez quelqu’un sans un petit quelque chose. Les femmes appréciaient les fleurs d’une manière générale, les œillets blancs rendaient hommage à Damien : ces mêmes fleurs avaient été déposées sur son cercueil à la cérémonie de l’enterrement. Il faudrait d’ailleurs que j’en achète à Jillian un jour, à voir sa réaction face à des fleurs, cela risquait d’être plutôt étrange. Ne m’attardant pas, je continuais ma route, reprenant la voiture pour me rendre dans le quartier de Mid-city où elle logeait aux dernières nouvelles. J’avais appris son départ de la Nouvelle Orléans que je pensais définitif, pour ensuite avoir la surprise de la revoir en ces lieux. J’étais plutôt content de la revoir, elle avait sans doute beaucoup de choses à me narrer depuis son départ ! L’occasion de reprendre contact, voir comment elle allait, ce genre de choses. Une fâcheuse tendance que j’avais de m’attacher aux personnes… Je tenais à elles assez facilement, sans pour autant avoir un cœur d’artichaut. Me garant, je trouvais l’adresse communiquée sans grande difficulté. Sortant avec mon bouquet dans les mains, je me rendais à l’interphone d’où je sonnais avant de pouvoir entrer à l’intérieur.
« Bonjour Tamina »
Au perron de sa porte, le bouquet de fleurs devant moi, je saluais la jeune femme qui venait de m’ouvrir après un petit coup de sonnette. Fin sourire dessiné sur mes lèvres, je montrais combien j’étais content de la revoir. Après tout ce temps, revoir un visage plutôt familier m’enchantait. Les circonstances qui nous avaient rapprochés n’étaient pas des plus joyeuses, cela faisait partie de cette vie que l’on devait jour après jour vivre. Je lui avais dis que je serai présent pour elle, à ses côtés, quoi qu’il arrive. Un soutien dont elle pourrait avoir besoin pour se remettre de cette douloureuse épreuve.
« Comment vas-tu ? Cela me fait plaisir de te revoir. »
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Mer 2 Oct - 22:49
Enfin aujourd'hui je ne travaillais pas, j'avais pris une journée Maddox avait rendez-vous avec son médecin et donc celui-ci m'avait proposé de prendre une journée pour moi et il avait bien raison de me l'a proposé, j'avais besoin de me reposer et surtout de prendre des notes. Depuis que je suis ici je m'occupe surtout que d'un patient qui était Maddox, un cas vraiment compliqué et qui me prenais surtout tout mon temps, mais ça ne me dérangeait pas. J'avais stressé en le voyant la première fois, mais à ma première rencontre avec lui j'avais tout de suite compris que je devais l'aider même si ça allait être dure et que beaucoup de choses me rappelaient Damien. Maddox était un adulte mais dans sa tête un enfant et il entendait des voix tout comme Damien que je n'avais pas cru et quand j'y pense je m'en voulais beaucoup. En tout cas aujourd'hui j'allais rester à la maison, je n'avais pas envie de sortir, Juste me détendre un peu et surtout aménager mon appartement, je n'avais pas eu le temps et surtout la force d'ouvrir mes cartons. Comment refaire ma vie ici sans lui.
Je me souviens très bien de cette journée, le matin tout allait tellement bien, un baiser et des paroles pour lui dire que je l'aimais et ensuite j'étais partis au travail et surtout chez le médecin. Je devais passer une échographie pour avoir la confirmation que j'étais enceinte, j'avais gardé cette nouvelle pour moi et ensuite le soir je lui ferais cette surprise. Le soir il n'était plus là et il n'était pas partis tout seul, mais avec mon bébé aussi, il avait tout emporté en même temps. Et je dois bien avouer que ça remet en question. Qu'est-ce qu'on a bien pu faire pour mériter ça, il semblait heureux avant, qu'est-ce que c'était ces choses qui lui faisaient tellement peur et surtout qui l'avait poussé à se tuer, pourquoi lui, il avait tellement souffert déjà bien avant. Je finissais par tout ranger dans mon appartement et surtout ouvrir des photos de nous deux, je ne pouvais pas l'oublier, je n'avais pas le droit de l'oublier, c'était même impossible. En tout cas cette ville était ma ville, je ne pouvais pas partir, donc j'allais rester ici pour de bon, surtout maintenant que j'avais Maddox dans ma vie, ce n'était pas un simple patient. Je passais une bonne partie de la journée à ranger l'appartement et ensuite je me posais dans le canapé pour regarder le dossier de Maddox qui regroupait des photos, des dessins et surtout des notes sur lui, sur tout ce qui me disait. Je cherchais une logique jusqu'à entendre quelqu'un frapper à la porte, je me levais en me demandant qui c'était et là je voyais Hayel, mais qu'est-ce qu'il faisait là. En tout cas un sourire venait tout de suite sur mon visage.
-Hayel mais qu'est-ce que tu fais là?
J'étais vraiment contente de le revoir, ça faisais tellement longtemps, 6 mois à peu près. Hayel était un collègue de Damien, on avait appris à se connaitre comme ça et après la mort de Damien il a été encore plus là pour moi jusqu'à ce que je parte. Il était au courant de tout et je lui faisais confiance surtout. Je le laissais rentrer en prenant les fleurs, des oeillets, j'avais un pincement au coeur alors que je passais mes doigts sur les fleurs doucement. C'était ma fleur préférée et surtout les fleurs qui recouvraient la tombe de Damien. Je finissais par mettre les fleurs dans un vase en me retournant pour regarder Hayel.
-Bah je vais bien, fatigué par mon travail, mais ça va. Oui je suis désolé d'être partis comme ça. Et toi comment tu vas?
Je le menais jusqu'au salon pour se poser dans le salon pour se poser dans le canapé. Je refermais le dossier de Maddox, je le reprendrais plus tard.
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Jeu 3 Oct - 13:03
Mes fleurs embarrassèrent Tamina. Je ne serai pas venu les mains vides, et d’autres fleurs me semblaient inappropriées. Ce n’était pas pour plaire à une femme que je les avais achetées mais par politesse de me rendre chez elle sans y avoir été invité. On dira sans doute que j’ai reçu une éducation bien trop formelle, avec un côté bourgeois, cela m’est totalement égal pourtant.
« Je passais voir si tout allait bien, si ton réaménagement s’était bien passé… »
Le genre de choses que font les amis d’une manière générale. J’avais pleinement conscience que son retour ici devait la toucher. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait décidé de quitter la ville, je l’avais appris avant qu’elle ne parte. Invité par l’hôtesse à entrer, je pris place à l’intérieur de son nouvel appartement. Six mois sans nous voir, mais je ne l’avais pour autant pas oubliée.
« Ça va. Le quotidien habituel, les interventions tout ça… On sent parfois le vide de Damien, mais on continue d’avancer. »
Tourner la page… c’est si difficile de se le dire, plus particulièrement lorsque l’on a partagé des moments avec un collègue en particulier, que l’on doit continuer notre chemin sans lui. Il nous arrivait de penser à lui bien évidemment, mais le temps avait cette particularité en plus de guérir les blessures, d’y apposer une touche d‘optimisme. De bons souvenirs nous revenaient en mémoire, impossible de les oublier ainsi. Je ne pouvais me résigner à oublier mon compagnon de caserne, aucun de nous ne le pouvait. Laisser sa femme dans la peine m’était complètement impossible. Par conscience professionnelle ou responsabilité innée, je voulais quand même la voir pour m’assurer que tout allait bien, que sa vie repartait du bon bien. Combien de suicidés avions-nous par an suite à un décès ou un choc insupportable à surmonter… Nous, pompiers, en voyions de toutes les couleurs, alors, mieux valait prévenir que guérir.
« Certaine que tout va bien ? Bon, et on a vidé le bureau de Damien, ses affaires sont dans un carton. Tu passes quand tu veux pour les chercher, sauf si tu n’en veux pas… et je comprendrais. »
La douleur d’un paquet de souvenirs n’était parfois pas surmontable pour les proches. Même après six mois, il y avait fort à parier que la cicatrisation demeurait encore sur la voie de la guérison. Forcer les choses ne servirait à rien si ce n’est à rendre la douleur plus intense encore. Tamina avait vécu assez d’horreurs pour que je lui en inflige d’autres. Un enfant et un mari de perdu en même temps, je ne désirais à personne de vivre pareilles souffrances. Et pourtant elle tenait debout, cela me faisait plaisir à voir. Elle était forte et battante. J’avais toujours cru en elle, j’avais eu raison. Une question pourtant me titillait, dont je restais dans l’incompréhension la plus totale. J’aurais certainement voulu un nouveau départ définitif, pourquoi rebrousser chemin ?
« Pourquoi être revenue ? Tu n’as jamais vraiment voulu me répondre… »
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Jeu 3 Oct - 18:22
Je ne m'attendais pas à tomber sur Hayel, depuis que je savais que j'allais revenir ici j'avais pensé à lui et surtout comment lui dire que j'étais revenu. J'avais fini par lui envoyer un mail pour lui faire part de mon retour, je savais bien qu'il allait me rendre visite pour voir comment j'allais. La perte de Damien nous avait rapprochés en quelque sorte, il prenait soin de moins et je savais qu'il viendra voir comment j'allais. Je continuais de regarder les fleurs qui me rappelaient beaucoup Damien, j'étais touché par ce geste. Je le laissais donc rentrer à la maison , je n'allais pas lui laisser partir quand même.
-Je suis encore dans mon réaménagement, ce n'est pas facile.
C'est vrai que je n'avais pas beaucoup la force de revenir dans cet appartement qui me rappelait tellement de souvenirs. Je savais bien qu'il devait s'inquiéter pour moi. Il était vraiment gentil et c'est ça que j'appréciais chez lui, surtout après 6 mois sans beaucoup de nouvelle de ma part. Je baissais le visage alors qu'il commençait à me parler de lui et surtout du vide que Damien avait provoqué chez eux.
-Il a créé un vide partout malheureusement et travailler au même endroit que lui ne doit pas être facile tous les jours. Avancer n'est pas si facile que ça.
Moi-même je n'arrivais pas à tourner la page, c'était même impossible, la preuve je revenais ici et tout me rappelait Damien, parfois je me réveillais et j'avais l'impression que ce n'était qu'un cauchemar et qu'il allait venir me prendre dans ses bras, mais non j'étais toute seule dans cet appartement ce qui n'était pas du tout rassurant. Je n'ai même pas encore réussi à aller sur sa tombe, et pourtant je devais le faire et y déposer des fleurs au moins. Mais je n'en avais pas la force, c'était dur. Je n'avais toujours pas retrouvé la même joie qu'avant, j'étais revenu que pour travailler, mais il n'y avait plus que ça dans ma vie, le travail encore et rien d'autre, sortie et rencontre j'ai complètement oublié cette vie-là. Il veillait vraiment à ce que j'aille bien et ses paroles me faisaient un peu, mais je devais accepter de parler de lui.
-Je ne vais pas te mentir, je ne suis pas en pleine forme. Sans Damien j'ai dû mal à retrouver une vie normale. Euh pour le carton... Je viendrais mais je ne peux pas encore te dire quand.
Retrouver ses affaires n'était pas du tout facile, déjà que le jour du déménagement j'avais tout mis dans un carton et à l'heure d'aujourd'hui je n'étais toujours pas capable des ouvrir, ressentir son odeur me ferait du mal. Donc je préférais attendre pour le moment , déjà les photos étaient dures, mais il y en avait de lui tout de même partout, je n'allais pas le sortir de ma vie, c'était tout à fait impossible, il était dans mon coeur et pour toujours. Donc là retrouver ses affaires de pompiers et surement une photo de nous était dure. Je ne me sentais pas encore prête. Je ne savais pas comment j'allais surmonter cette épreuve et pourtant j'étais psy, je savais que je devrais en parler, mais je n'y arrivais pas et surtout je ne savais pas à qui j'allais pouvoir en parler. Donc il allait surtout me falloir du temps pour remonter la pente et je n'y pensais pas, je m'occupais de mon patient et moi je viendrai après. Puis je me disais que si j'étais encore capable d'être debout, ne plus trop pleurer et travailler, c'était déjà un bon point. Et là il me posait une question qui restait toujours en suspens, même moi je ne savais pas.
-Un ami médecin a demandé mon aide en tant que psychologue, et je ne sais pas... Je n'arrive pas à partir de cette ville. Je me sens bien nulle part... Donc je pense au travail et moi on verra après.
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Mar 8 Oct - 23:57
Ça, pour créer un vide, il en avait fait un bien grand. Personne ne pouvait l’oublier à la caserne. Un type vraiment bien, ouvert et attentionné, un peu aventureux, et un tempérament de feu lorsqu’il s’agissait d’aller sauver la veuve et l’orphelin. Je ne pouvais l’oublier, jamais. Un collègue cher à mon cœur, un ami même. Depuis la mort de mes parents, je réagissais plutôt rationnellement face à la mort. Mon chagrin ne s’accentuait pas par des larmes, plutôt par le vide qui se créait suite à cette perte. La perspective de l’au-delà et l’existence des esprits aidait également à relativiser en quelque sorte sur la mort. Finalement, nos ancêtres n’étaient jamais bien loin de leur descendance, j’en étais persuadé. Il était même possible que certains esprits se trouvent autour de moi, dont je n’avais encore remarqué la présence. Damien se trouverait peut-être parmi eux, qui sait ? Il n’y avait pas à sen faire pour moi, la mort représentait un passage, dont tout le monde devait y passer. J’étais triste, mais pas effondré. La vie devait continuer.
« Ne t’en fais pas moi. C’est plutôt pour toi que je m’en fais. »
Je m’inquiétais pour elle. C’était sa femme, et elle avait perdu leur enfant. Difficile à vivre pour n’importe qui. Tamina avait beau se vouloir forte, la jeune femme ne devait pas taire sa tristesse et la laisser s’exprimer si nécessaire. Je ne pouvais pas être d’une aide spéciale, mais j’étais là au besoin pour l’écouter, pour la laisser exprimer sa douleur. J’étais là pour rire avec elle, j’étais là pour la réconforter. Un ami qui ne la laisserait pas tomber. Je savais que ça l’affectait toujours. La réaction lorsqu’elle vit les fleurs en fut la preuve. Tamina devait comprendre qu’elle n’était pas seule dans son deuil. Des personnes tenaient à elles, l’aideraient si elle en demandait. Je n’étais pas à sa place cependant, à la jeune femme de faire les démarches, de faire le saut. Je ne la mangerai pas, elle devait le savoir.
« Tu sais qu’au moindre problème, tu peux compter sur moi... et que tu ne me dérangeras jamais si tu as besoin de le libérer. »
La porte était même grande ouverte. Raison de ma venue également, lui rappeler ma présence à ses côtés en toutes circonstances. Je ne pense pas qu’elle aurait fait le premier pas vers moi. Sans doute lui rappelais-je de mauvais souvenirs, qu’en savais-je même ? Je ne saurais pas si elle ne me disait rien. Derrière le silence parfois, beaucoup de messages passaient… je l’observais donc, attentif. Je hochais la tête.
« Je te le laisse de côté. Viens le chercher quand tu te sentiras prête Tamina. Pas avant. »
La blessure aurait cicatrisé le jour où les souvenirs remontants ne provoqueraient plus de crises de larmes et tristesse insoutenable. Il fallait parfois des mois ou des années pour que la plaie se recouvre d’un baume réconfortant. Mais je ne doutais pas que Tamina s’en sortirait avec brio évidemment.
« C’est super que tu aies trouvé des occupations. Tu veux m’en dire un peu plus ? »
Je la gratifiais d’un sourire, heureux pour elle. Pour ma part je me sentais souvent maladroit lorsqu’il s’agissait de converser de tout et de rien avec les personnes. Pendant onze ans, je n’avais pas eu besoin de prononcer un mot pour que l’on me comprenne.
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Jeu 10 Oct - 11:16
Le genre de vide qu'il avait créé en moi était tellement dur à surmonter, j'avais bien essayé de refaire ma vie dans une autre ville mais je n'avais pas réussi, incapable de rester dans un travail et surtout les gens qui me jugeaient, je ne supportais pas ça et c'est pour ça que je suis de retour ici, même si je me demande toujours si c'est une bonne idée. Ici aussi j'ai ce vide qui c'est créer en moi et qui est impossible à remplir. Il me manque tellement et c'est pour ça que je me tue au travail, au moins quand je travaille je pense moins à lui, mais je sais qu'au bout d'un moment j'allais devoir me remettre en question une bonne fois pour toutes et mettre les choses au clair avec moi-même. Rien que le soir je pensais à lui, me retrouver toute seule dans cette chambre, si vide avec une maison tellement calme, alors qu'elle devait accueillir un enfant. J'écoutais Hayel qui s'inquiétait pour moi, je le voyais bien. Je lui faisais un sourire rassurant, enfin j'essayais, ce n'était pas facile. De toute façon il ne fallait mal être médium pour comprendre que je n'étais pas en pleine forme, surtout qu'il m'avait connu avant la mort de Damien et donc il savait qu'avant j'étais heureuse.
-Bah moi j'essaye d'avancer sans lui et je me demande si je vais finir par y arriver. Refaire ma vie, je trouve ça impossible.
Puis le fait que je n'avais plus personne autour de moi provoquer un renfermement sur moi. Je n'avais plus l'habitude de me plaindre, je gardais tout pour moi et pourtant je savais que ce n'était pas bon. C'était mon métier quand même, je savais que je devais en parler, laisser la tristesse m'envahir une bonne fois pour toutes et ensuite remonter la pente doucement. Mais je n'avais pas la force, et à qui en parler. Mais le fait de retrouver Hayel me faisait du bien, ça prouvait bien que je n'étais pas toute seule, et il avait ressenti beaucoup de douleur lui aussi à la disparition de Damien. Peut-être que j'arriverais à lui parler ou sinon peut-être qu'il arrivera à me faire penser à autre chose, à me forcer à sortir et ne pas me renfermer sur moi. Maintenant qu'il était là je commençais à me remettre en question, je devais reprendre ma vie en main, mais ça allait être dure.
-Je suis contente que tu sois venue me rendre visite. En 6 mois je n'ai pas réussi à me faire un seul ami, trop renfermer sur moi et dans ma douleur. Mais te revoir me fais beaucoup de bien, je sais que tu es là toi. Même si je n'ai pas l'habitude de me plaindre ou encore de montrer ma douleur. Mais tu étais là ce jour-là...
Je baissais les yeux en regardant les fleurs, cela me rappelait trop de mauvais souvenirs, mais je devais y faire face sinon je n'arriverais jamais à avancer. Et je savais bien que de là-haut Damien ne supporterait pas que je me laisse aller comme ça. Mais j'avais déjà fait un grand effort, j'avais repris le travail et pas n'importe lequel, avec un patient assez compliqué mais qui avait besoin de tellement d'attention, tout ce don j'avais besoin, au moins ça occupait une grande partie de mes journées.
-Je passerais le chercher, je ne veux pas qu'on jette ses affaires, je veux les garder. J'ai encore toutes ses affaires, je n'arrive pas encore à ouvrir les cartons. Mais je viendrais le cherche, merci.
Je fermais les yeux en reprenant mon souffle, rien que d'y penser me donnait envie de pleurer, mais je n'avais pas envie, je devais retenir mes larmes. Donc je respirais doucement en tournant le visage vers Hayel quand il parlait de mon travail, j'aimais bien en parler au moins on parlerait d'autre chose. J'attrapais le dossier en sortant une photo de Maddox.
-Je te présente Maddox, à première vue on croirait un homme sans soucis, mais en fait il est encore un enfant dans sa tête, ce qui n'est pas facile tous les jours. Il y a un an son psychologue l'a battu pendant plusieurs jours. Je dois veiller sur lui presque tous les jours. Il voit et entend des choses assez effrayantes parfois. Mais il est gentil, il a juste besoin d'affection, même si ses crises son incontrôlable. Mais je ferais tout pour l'aider. Je retrouve enfin l'envie de travailler et de me battre pour quelqu'un.
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Dim 13 Oct - 21:11
Mon regard se fit sérieux. Ma voix également. Je ne plaisantais pas et Tamina devait aussi comprendre que se lamenter jusqu’à la fin de ses jours la ferait davantage souffrir.
« Tu n’as pas le choix Tam’. Tu dois avancer. »
Conciliant, je lui mettais la vérité en face. Tu n’as pas le choix, tu dois continuer de vivre. Pas seulement pour moi, pas seulement pour elle, mais également pour sa famille, ses amis, son entourage. Devoir de vivre. Si notre chagrin devait nous pousser à commettre l’irréparable, il n’y aurait plus grand monde sur cette Terre. Je connaissais mieux que quiconque le sentiment de vide, cette perte qui nous traversait. Je le savais, mon vécu me le rappelait à chaque fois que je voyais une famille avec des enfants. Et parfois je rêvais d’être ce gamin en train de rire jusqu’aux larmes. Sauf que ce temps était révolu. Mon oncle et ma tante avaient tout fait pour se montrer gentils et affectueux, mais ils n’avaient jamais remplacé mes parents. Encore aujourd’hui je les appelais « oncle » et « tante ». C’était ainsi. Secouant la tête, je rectifiais les paroles de Tamina.
« Tu ne te plaindras pas, jamais. Je pense que tu ne prends pas suffisamment conscience de ta douleur, tu essayes de l’ignorer pour avancer. Et ce n’est pas bon. Si tu éprouves le besoin de parler, parle. Tu en ressortiras plus forte tu verras. »
Se dénigrer était chose facile. Se voiler la face également. Mais oser dire que l’on avait mal, et que l’on souffrait de toutes ses tripes, ça c’était une force, venant de Tamina en tout cas. Elle commençait à s’inquiéter pour des choses sans importance, dont je m’occuperai. La mémoire de Damien lui était chère à ses yeux, cela ne faisait aucun doute.
« Ne t’inquiète pas. Personne ne jettera quoi que ce soit. J’y veillerai.»
Je veillerai à ce que personne n’y touche, sachant bien que le carton resterait à son emplacement d’origine. Tout le monde appréciait Damien à la caserne, moi le premier. Sa mémoire ne serait pas souillée, ses affaires rangées ne seraient pas jetées.
« Je suis content pour toi. Tam’ ne t’oublie pas toi-même s’il te plait. Tu as toujours voulu aider les autres et je suis même ravi qu’il existe des personnes comme toi. Mais pense à toi.»
Instinctivement, je la pris dans mes bras. Je ne la connaissais que depuis six mois, mais cela m’avait permis de rendre compte à quel point elle pouvait être fragile et vulnérable. Si elle voulait se montrer et retenir ses larmes, je pensais au contraire qu’il était nécessaire qu’elle se laisse aller. C’était pour son propre bien que je pensais cela. Elle se libérerait un bon coup plutôt que d’empiler et ignorer tout ce qui lui faisait pas dans son subconscient. Etant psychologue, elle devait pourtant en avoir sacrément conscience ! Parfois, quand cela arrive sur soi, il est difficile de l’accepter. Mais j’étais là. Elle devait comprendre que je ne la laisserai pas toute seule, jamais. Je prendrais soin d’elle, en mémoire de mon compagnon disparu.
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Dim 13 Oct - 23:41
Je savais bien que je devais arrêter de me lamenter et que les six mois passés dans une autre ville n'avaient rien arrangé, j'avais plus perdu mon temps qu'autre chose. Je soupirais alors qu'il me disait clairement que je n'avais pas le choix et que je devais avancer, même si c'était dur. Je tournais le visage vers lui, il était là pour moi, je le voyais bien et il me disait clairement ce qu'il pensait, je savais que je pouvais compter sur lui.
-Avancer oui, c'est pour ça que je suis revenu, mais ce n'est pas facile. Mais je vais y arriver, la preuve j'ai repris le travail.
Un travail qui avait réussi à me rappeler Damien, je me souviens très bien de ma première rencontre avec Maddox, elle c'était fini par parler de Damien et ça avait été dur, mais je m'étais rendu compte qu'en parler avec Maddox m'ait fait du bien, surtout qu'il avait sut quoi me répondre pour me faire avancer, là-haut Damien ne supporterait pas de me voir me morfondre et refuser de vivre comme ça. J'avais réfléchi longtemps à ce qu'il m'avait dit et depuis j'essayais de reprendre ma vie en main, sortir un peu. Mais trouver un autre homme dans ma vie n'allait pas être chose facile. Je baissais encore les yeux alors qu'il me disait que je devais parler de ma douleur, j'avais tellement peur de craquer en parlant de tout ça et surtout c'était le moyen où je réaliserais vraiment qu'il n'était plus.
-Tu aurais dû être psychologue... Parler veut dire faire face aux faits et c'est de ça que j'ai peur en fait.
En tout cas je ne supporterais pas qu'on touche aux affaires de Damien, je voulais les récupérer, pour les mettre ou je ne savais pas encore, mais je n'avais pas envie de les jeter, je les gardais dans un coin de ma panderie, et le carton qui était à la caserne irait rejoindre les autres, mais y mettre les pieds était trop dur pour le moment car ça voulait dire rencontrer ses collègues qui me connaissaient et voir tous ces regards, je n'aimais pas ça du tout.
-Merci Hayel.
Je ne savais pas du tout comment j'allais vivre sans lui, ne plus l'avoir avec moi. Souvent j'avais l'impression qu'il était encore là. Le matin je pensais me réveiller d'un cauchemar mais quand je me tournais dans le lit il n'était plus là et j'étais toute seule et le matin ça ne motivait pas du tout pour me réveiller. Mais Maddox me motivait, je voulais me battre pour lui et c'est pour ça qu'en parler me faisait beaucoup de bien. Il voulait que je pense à moi mais je n'y arrivais pas et d'un coup il venait me prendre dans ses bras ce qui me surprenait sur le coup. Mais c'était le geste de trop et je venais tout de suite pleurer dans ses bras, je n'en pouvais plus, beaucoup trop fatiguer et retenir toutes ses larmes n'étaient pas facile. Je me laissais aller contre lui.
-Comment je vais faire pour vivre sans lui ? Il me manque... J'ai besoin de lui...
Je tremblais tellement que je n'en pouvais plus, mais j'avoue que ça faisait du bien. Même si je ne savais toujours pas comment j'allais faire pour vivre toute seule.
-Le soir quand je rentre il n'est pas là... Je mange seule... Je dors seule... Parfois je ne veux même pas rentrer à la maison, c'est horrible.
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Jeu 24 Oct - 23:00
Je n’étais pas psychologue pour un sou, juste un type qui se souciait des autres. Rien de magique dans mes propos, aucune formation pour les laisser sortir, uniquement mon expérience sur la nature humaine ainsi que les réactions typiques de notre espèce. La nature nous avait crée ainsi, avec nos émotions et notre amour. Parfaits dans nos défauts, imparfaits dans nos qualités. Tellement humains. Se laisser vivre ne l’aiderait, elle devait en terminer avec ces peurs inconscientes. En parler avec un ami, ou une autre personne de confiance suffirait à la soulager du fardeau qu’elle transportait jour après jour et qui s’alourdissait à mesure qu’une douleur venait s’ajouter aux autres.
« Parler montre ta volonté d’en finir, ton courage d’affronter et de tourner la page pour écrire un nouveau chapitre à ton image. Les faits, tu y fais déjà face, au quotidien, inconsciemment. »
J’avais l’impression de faire son travail. Souvent, on conseille plus facilement les autres que soi-même. Le propre de l’humain, ce qui explique que l’on s’entraide. Jamais l’un sans l’autre. Et je sais que le jour où je n’irai pas bien, Tamina sera là. Mais il faut garder la tête haute, quoi qu’il arrive. Quoi qu’il en coûte, il faut rester optimiste un maximum pour tenir le coup dans n’importe quelle situation. La mort attend chacun de nous au tournant, hors de question de l’y rejoindre trop tôt. C’est ce que Tamina devait comprendre. Malgré tout le mal qui pouvait la ronger, elle devait se rendre à l’évidence qu’elle n’était pas toute seule. Que ses proches ne la laisseraient pas tomber. Encore devait-elle le remarquer, au lieu de se focaliser sur un défunt.
« Ce n’est pas parce que tu vis seule, que tu l’es. Arrête de te faire du mal Tamina »
M’approchant d’elle, je la pris dans mes bras. Je ne pouvais pas faire autre chose que tenter une marque de réconfort, lui montrant qu’elle pouvait compter sur moi. Les mots demeurent parfois trop compliqués à prononcer, ne restent plus que les gestes pour transmette le message. Il ne suffisait pas de lui faire la leçon, mais également de lui prouver ma présence à ses côtés dans cette douloureuse épreuve.
« Et si tu me parlais un peu de tes projets pour cette année ? Tu dois bien quelques rêves à faire, quelques idées d’aventure ! »
Ressasser les souvenirs du passé ne servait à rien. Damien était parti, occuperait toujours une place dans nos cœurs. Seulement, c’était également au tour des vivants d’avoir leur mot à dire, plutôt que laisser les morts prendre le dessus sur le moral et sur la vie elle-même. Le monde continuait de tourner et nous devions avancer avec lui. Tenant Tamina dans mes bras, je lui exprimais tout le réconfort et la présence que je pouvais lui apporter : les circonstances de notre rencontre n’étaient certainement pas les plus belles, mais de là était née une amitié soudée. Je voulais lui montrer que six mois d’absence n’avaient rien changé.
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Lun 18 Nov - 15:45
Le sujet n'a pas reçu de réponse depuis 15 jours, merci de ne pas l'oublier =D
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Ven 27 Déc - 22:10
Le sujet n'a pas reçu de réponse depuis 15 jours, merci de ne pas l'oublier =D
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Jeu 9 Jan - 14:40
Je ne savais pas du tout pourquoi j'étais revenu ici, enfin si, un de mes confrères avait besoin de moi et de mon aide surtout. Au début j'avais beaucoup hésité, mais en lisant le dossier du patient je n'avais pas hésité une seule seconde. Je devais reprendre ma vie en main au plus vite. Rester comme ça à ne rien faire pendant 6 mois n'était pas une bonne solution. Donc oui je suis revenu dans cette ville et maintenant que je suis dans mon ancienne maison je remets tout en question. Damien me manque tellement, j'ai besoin de lui, il savait comment me rassurer, me rendre le sourire. Être psychologue n'est pas un travail facile, bien au contraire, il faut avoir beaucoup de force , psychologique surtout. Et c'était dur d'en avoir quand on se remet en question comme ça. Je faisais un petit sourire alors qu'il venait me dire ce que je devais faire, il me surprenait, j'avais l'impression de me voir en lui parfois, il savait trouver les mots. Heureusement que je l'avais lui, je savais que je pouvais lui faire confiance et donc que je pouvais l'écouter.
-Mais en parler à qui? Et tourner la page, j'ai bien envie de la tourner, de vivre ma vie et de la reprendre en main, mais ce ne suis pas facile. Tout me rappel Damien ici.
Et pourtant tout ce qu'il disait était bien vrai, je devais faire face à la situation, faire face à la mort de Damien une bonne fois pour toutes. Faire face à la mort d'un proche est bien la plus dure, on remet tellement de choses en question parfois. Mais voilà, je devais trouver une force de vivre, quelqu'un en qui je pourrais faire confiance, qui pourrait m'aider. Peut-être que mon patient Maddox allait y arriver. Je devais me battre pour lui, lui faire honneur en reprenant ma vie en main. Voilà tout ce que je disais à mes patients, reprendre leur vie en main et ne pas se laisser mourir. J'avais encore toute ma vie devant moi. Je tournais le visage vers Hayel, il avait raison, je devais arrêter de me croire seule.
- Je peux compter sur toi?
Enfin pourquoi lui poser cette question idiote, il était bien là avec moi après six mois, bien sur que je pouvais compter sur lui. Il ne me restait plus que lui-même et je fois dire que j'étais bien contente de le compter dans ma vie. Et il venait me montrer qu'il était là, je me retrouvais dans ses bras. Je fermais les yeux rassurer en restant contre lui, ça faisait tellement du bien d'être réconforté comme ça. Je restais contre lui quelques minutes silencieuses alors qu'il changeait de sujet, je faisais un sourire tout en restant contre lui.
-Des idées d'aventures, euh j'en ai pas trop. Je n'avais pas prévu de revenir, mais un gros objectif pour moi c'est d'aider cet homme Maddox qui a l'air d'avoir de gros problèmes. Je ne m'occuperais que de lui. Ensuite reprendre ma vie en main, sortir, me faire des amis et continuer de te voir je l'espère.
Je faisais un petit sourire en relevant le visage vers lui. C'est vrai que j'étais rassuré de le voir ici. Damien avait eu raison de laisser Hayel venir dans notre vie. Même si c'est vrai qu'on avait connu mieux comme circonstance de rencontre et de rapprochement.
-Et toi des choses de prévue?
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Dim 12 Jan - 23:28
« Oui tu peux compter sur moi »
Tamina était mon amie, et l’ami de mon collègue défunt, je n’allais pas la laisser tomber aussi facilement. Je m’attachais aisément aux personnes et je ne la laisserai pas tomber, quoi qu’il arrive. Vivre un deuil est une situation extrêmement douloureuse surtout quand il s’agissait d’un proche de la famille. Alors on commençait par comprendre que l’on était en deuil ; parfois la personne attristée reprenait sa vie comme si de rien n’était, mais avec ce quelque chose qui faisait mal, qui vous rendait triste sans raison apparente. Et puis venait le moment où l’on comprenait ce qu’il se passait : le deuil ne cesse pas après l’enterrement, il ne fait que commencer. Il nous affaiblit, il nous fait mal. Parfois l’on a l’impression que la douleur ne cessera pas, qu’elle sera toujours présente, en nous. On pense que l’on ne pourra jamais passer cette douloureuse étape. Chaque douleur, chaque souffrance est différente. Une seule cohésion : le mal que l’on en ressent. Cela ne laisse jamais indifférent. J’étais bien placé pour le savoir. J’avais fait le deuil de mes deux parents. Il m’arrivait de penser à eux mais je n’aurais plus aussi mal que lorsque j’avais appris la catastrophe. D’un certain côté, j’étais parvenu à m’apaiser, calmer mon être. Tamina y parviendrait, elle était forte, elle traverserait les épreuves, j’en étais persuadé. Et pour cela, elle avait besoin d’un ami. Oui, uniquement d’un ami, car je ne la toucherai jamais. C’était la femme de mon collègue décédé et je la considèrerai toujours comme une amie, une proche.
« Bien sûr que tu continueras de me voir ! Et puis si tu as besoin d’un ami pour sortir prendre un verre, pense à moi. »
Je n’étais le joyeux luron lors des sorties entre amis, mais je pouvais être d’une agréable compagnie, enfin je le pensais en tous cas. Tamina semblait craindre que je la laisse tomber, et je ne pouvais comprendre l’origine de son malaise. Un sentiment d’abandon qui se manifestait après la perte d’un être cher, quand on pensait sa vie brisée en mille morceaux et que l’on n’arrivait plus à avancer. Tamina avait trouvé en ce patient Maddox une occupation, un but pour avancer. Sans connaître ce patient, je le remerciais déjà pour le bien qu’il apportait à Tamina. C’est ce dont elle avait besoin, d’un objectif à se fixer. Et même si elle avait l’impression que ce n’était rien du tout, il s’agissait quand même d’un grand pas. Elle était revenue et s’était trouvé une occupation.
« Pour ma part, je fais une colocation avec une amie d’enfance depuis peu, et cela se passe plutôt bien. Comme quoi, je suis plutôt occupé de mon côté également »
On peut toujours dire que la vie de célibataire est longue et ennuyeuse, ce n’était clairement pas mon cas. Finalement, il était peu t être temps pour moi de partir après tout.
« Je devrais probablement te laisser, tu dois avoir des choses à faire »
Spoiler:
Est-ce que tu veux qu’on en reste là ? Tu peux répondre et on le termine ou on s’arrête à mon post comme tu veux !
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Sujet: Re: Time runs, pain stays [Tamina] Mar 21 Jan - 22:36