Quelqu'un frappait à la porte et sa gorge se serrait de surprise. Qui frappe à la porte d'entrée de son appartement ? Tamina entrait sans prévenir la plus part du temps les mains bien trop chargés de paquets et quant-à Harry il était plutôt du genre à jouer des surprises ; surprises de plus en plus rares soit dit en passant... Doucement il se levait du canapé, un pas hésitant reposant soigneusement la couverture sur l'assise, il s'approchait à pas lents vers la porte, collant l'oreille à celle-ci particulièrement anxieux. Maddox et son courage légendaire... Rapidement les hypothèses fusaient dans son esprit, et si c'était ce voisin ? Si c'était Alexey ! L'idée lui fit l'effet d'un coup de poignard... Peut-être est-ce Nitzan lui soufflait une voix rassurante... Cette idée calmait quelque peu sa peur, attrapant doucement la chaine pour la lier à la porte bien que si quelqu'un lui voulait du mal il n'aurait pas grand effort pour la briser d'un bon coup de pied dans la porte. Mais c'était là une protection rassurante pour le dément qui du faire preuve de bien du courage alors que l'on venait frapper une seconde fois à sa porte. Personne ne lui rendait jamais visite et pour cause ; il n'était pas le genre d'individu qui avait beaucoup d'amis. Bien souvent les gens trouvaient loisir à l'effrayer et à le manipuler ; trouvant seul refuge dans sa folie et le dessin. Le beau brun sentait son coeur battre à tout rompre dans son abdomen alors que doucement sa main effleurait la poigné pour appuyer sur celle-ci et l'ouvrir avec lenteur. Paranoïaque ? Comme tous les artistes ; mais Prince avait cette folie en plus, cette folie qui le rongeait. Pourtant bel homme, du haut d'un mètre quatre-vingt il n'était certes pas très musclé ; mais sa silhouette était tout ce qu'il y avait de plus harmonieuse et divinement sculpté. Une gueule d'ange coiffé d'une chevelure brune quelque peu en pétard ce matin là. Approchant doucement la tête des cinq centimètres d'ouverture pour ne laisser entrevoir à cette personne sur le pallier que la moitié de son joli minois apeuré. Le monde extérieur était tellement étrange, du moins c'était ce qu'il pensait parce qu'il ne comprenait pas les gens et leurs façons de faire...

Un oeil bleu se mit alors à chercher avant de la voir ; une femme. Blonde et vraiment très belle. Il ouvrait enfin les lèvres pour lui parler de cette voix d'homme fragile qu'il était ; il n'avait pas vraiment l'habitude de parler avec des étrangers et surtout pas l'habitude qu'ils se présentent devant chez lui. Ceci dit, il était vraiment soulagé de constater qu'il ne s'agissait ni d'Alexey, ni de Vitali. « Bonjour... » Le dément était assez effrayé, pourtant la belle gueule de cette étrangère l'apaisait ; si naïf... Serrant un peu plus encore les doigts autour de la cliche de la porte en poursuivant encore plus fébrile « Qu'est-ce que vous me voulez ? » Maddox portait encore l'atèle à sa main droite bien qu'il l'ôtait régulièrement pour dessiner même si sa psychologue le lui déconseillé ; c'était plus fort que lui. Maintenant qu'il avait récupéré sa mobilité. Souvenir qui l'oppressait ; cette parade et cette foule qui tout à coup s'agitait. Lui qui tombait au sol et ces gens qui lui marchaient allégrement dessus... Il avait été très difficile pour Maddox d'accepter de sortir de chez lui une nouvelle fois ; il avait ainsi pu constater que rien ne c'était passé cette fois ci... Certes... La crainte était pourtant toujours là. Mal à l'aise ; il espérait que Tamina rentrerait plus tôt de ses petites emplettes ; elle lui manquait et elle le rassurait. Si elle était là, que dirait-elle ? Que tout irait bien, qu'il ne devait pas avoir peur... Pourtant il n'y arrivait pas sans elle. Nus pieds, habillé d'une chemise noire qui soulignait le galbe de son torse et d'un jeans dans lequel il était tout à fait à son aise. Son oeil ne quittait pas la jeune femme, son comportement craintif en disait long sur sa faiblesse mentale. Pourtant il avait le physique pour prétendre pouvoir se défendre quelque peu, mais Maddox s'aplatissait de peur face à la menace, faisant de lui la victime idéale...

Un petit signe de main que son œil suivait assez anxieux alors qu’elle lui adressait un charmant sourire dont il avait naïvement envie de croire la sincérité. Des excuses sortaient de son adorable bouche et Maddox se contentait de la fixer encore assez inquiet alors qu’elle se souciait de son sommeil ; la situation était tout à fait perturbante et atypique, bousculant une fois de plus son petit train-train habituel. Le beau brun ne disait plus rien, ses lèvres demeuraient scellées alors que son œil essayait de voir s’il courait un danger à ouvrir la porte, comme si on allait lui donner la réponse à son inquiétude. Mais elle ouvrait de nouveau la bouche pour attirer son attention alors qu’elle lui disait avoir besoin d’un service. Assez apeuré il reculait de quelques centimètres comme s’il s’apprêtait à fermer la porte quand elle ajoutait l’avoir aperçu dessiné, il était assez gêné à cet instant, son œil se décrochant pour la première fois pour baisser les yeux elle lui disait qu’elle avait besoin d’aide. Est-ce qu’il pouvait la laisser ainsi ? Mais comment pourrait-il l’aider ? Un cadeau ? Mais… Il ne comprenait pas vraiment ; relevant les yeux vers elle pour l’observer une nouvelle fois alors qu’elle semblait tout aussi mal à l’aise que lui. Il n’arrivait pas vraiment à déterminer si devait vraiment avoir peur d’elle, était-elle dangereuse ? Certaines personnes lui étaient complètement toxiques et il était toujours trop tard. Il pouvait choisir de fuir ou de prendre le risque, il avait tellement l’habitude que l’on choisisse pour lui, c’était tellement plus simple quand les autres décident. Il était resté muet tout ce temps, les mots se perdaient et il ne savait pas comment réagir… Cette inconnue voulait entrer chez lui et il avait peur. Etait-elle seulement réelle ? On lui avait demandé de faire la différence entre le réel et l’imaginaire et pourtant… Cette fille avait l’air tellement vraie.

Lyz... Son regard la fixait de nouveau, probablement devait-il se présenter à présent. Même cette idée commençait à l'effrayer mais il mobilisait tout son courage pour se lancer « Moi... C'est Maddox... » Baissant légèrement les yeux avant d'ajouter anxieux « Je... J'suis tout seul et j'ai peur Lyz... » Il était si nature que s'en était presque déroutant de la bouche d'un homme ; Maddox avait certes la silhouette svelte mais il n'en restait pas moins un homme qui pouvait se défendre, du moins en apparence. Il était si fragile, pauvre fou plongé dans un monde qui le brûlait à petit feu. Incapable de mentir, incapable de faire du mal aux autres ; il était cet ange tombé en enfer qui ne savait pas comment vivre dans ce monde nouveau. Lui qui n'avait jamais pu imaginer que l'être humain puisse être aussi cruel, lui qui n'avait jamais cru possible que son ami puisse le violenter, que cet homme qui avait prit soin de lui essaie de détruire son corps... C'était toutes ces expériences malheureuses qui lui avait ôté cette insouciance qu'il avait toujours eux face à ce monde. Probablement que quelques années plus tôt il lui aurait ouvert en grand la porte de sa maison, mais maintenant... Il était juste terrorisé par ce monde.

Juste un bruit dans le couloir et son coeur se serrait dans sa poitrine, fermant doucement ses yeux bleus pour inspirer lentement avant de lui dire à mi-voix qui s'approchait d'un murmure « Pourquoi est-ce que tu as besoin d'aide ? Comment moi... Je peux t'aider ? » A vrai dire, à cet instant c'était lui qui avait l'air d'avoir une tonne de problèmes car ses yeux eux même semblaient un appel au secours, comme s'il suffoquait dans ce monde où il peinait à survivre. Elle était vraiment belle, il avait du mal à croire qu'elle puisse lui faire du mal, mais Alexey n'était-il pas absolument magnifique et pourtant... Il semblait que sa peau ressentait encore les coups de celui-ci, l'eau glacée sur sa peau, ses insultes... Non... Il ne voulait pas y penser...

Il ne se sentait pas vraiment bien, les gens étaient bien souvent moqueur quand il avouait ses craintes ; mais elle en riait pas de lui et sans qu'il le sache elle avait commencé à le manipuler ; d'ailleurs il n'était pas improbable qu'elle ne s'en rende pas compte elle-même. Elle ne le jugeait pas, du moins pas en apparence et souvent Maddox s'arrêtait à cette surface, à ce paraître. Elle lui demandait d'une voix presque tendre de lui dire de quoi il avait peur, de qui... Mais le regard du dément restait en direction du sol avant d'enfin la regarder alors qu'elle avait eut l'air inquiète, comme s'il lui avait transmis sa peur et cela le rassurait car cela ne voulait-il pas dire qu'elle n'était pas dangereuse ? Il l'espérait. Cependant, il ne répondait rien de plus ; la fixant encore quand un bruit la fait sursauter et effraye le psychotique. Elle se mit alors à rire ; il l'observait un peu plus anxieux encore et il semblait qu'elle ait perçu cela chez lui. Quand elle lui assure qu'il n'était pas seul ; il naissait chez lui un sentiment d'espoir qu'elle lui dise la vérité. Pourquoi les gens mentiraient de toute façon ? Prince était un numéro à lui tout seul ; c'était un esprit encore un peu brut qui avait du mal à concevoir le mal ; vivant dans son monde où il vivait des choses tellement atroce au fond c'était bien qu'il se complaisait dans sa naïveté, à se dire que le monde n'était pas une chose cruelle. Mais depuis Alexey, tout était différent et ce monde avait un goût d'amertume dont il n'arrivait à se débarrasser. C'était vrai alors ? Elle ne lui ferait pas de mal ? Elle était tellement belle et douce, il avait envie de la croire bien qu'il était méfiant il se laissait si facilement apprivoiser.

Il n'avait pas répondu, les mots noués dans sa gorge, il avait fini par lui demander ce qu'elle pensait qu'il pouvait faire pour elle. Elle parlait de cadeau et il avait un peu peur dans le fond, il faut dire qu'à l'hôpital psychiatrique quand les patients manipulateur et dangereux avaient parlé de cadeau ça n'était pas du tout dans l'idée d'un paquet que l'on déballe le matin de noël. Des souvenirs qui lui font tellement de mal qu'il avait l'impression de vivre encore et encore toutes ces choses effroyables... C'est alors qu'elle lui disait qu'elle voulait qu'il la dessine, observant la jeune femme de ses yeux bleus sans rien dire ; elle s'excusait et maintenant c'était lui qui culpabilisait. L'observant si triste, il s'en voulait d'avoir peur de la sorte ; il s'en voulait qu'elle soit triste par sa faute parce que ce n'était pas ce qu'il avait voulu ; il ne lui voulait pas de mal. C'est alors qu'elle décidait de partir ; il l'observait se retourner avant de refermer la porte assez stressé ; il n'avait rien dit. Ce silence pouvait parfois être douloureux il en avait conscience ; il ne se sentait pas très bien à cet instant. Passant le bout des doigts sur le crochet pour faire tomber la chaîne ; il ouvrait de nouveau la porte quand il aperçu celle-ci face aux escaliers. « Lyz, Attends... » Interpellait-il de façon assez hasardeuse.

Quand elle se retournait, ils se faisaient enfin vraiment face ; il était sorti de chez lui ; il n'était plus protégé et ses craintes étaient des plus nombreuses, mais il faisait front. Fixant la jeune femme, il s'était enfin dévoilé à son regard et c'était difficile pour lui car l'image qu'il se faisait de lui-même était tout à fait négative. « Je... J'peux essayer... » Surtout que de toute façon il y avait de grands risques qu'il la dessine par la suite car c'était plus fort que lui. Pourtant il avait peur, cette crainte dans ses beaux yeux bleus n'était pas anodine ; il avait peur de faire entrer cette étrangère dans son appartement, qu'elle voit ses affaires ; qu'elle puisse les toucher, envisager qu'elle pose ses yeux sur ses autres dessins ; imaginer qu'elle s'asseoir sur son canapé et qu'elle boive dans sa tasse... Il avait tout de suite une image très envahissante ; mais surtout qui allait bouleverser ses habitudes de vie. L'habitude que c'était sa place, que c'était la chaise de sa tutrice... Il n'était pas maniaque car c'était un artiste fortement bordélique et si Tamina n'était pas là probablement que son appartement serait une décharge à l'heure actuelle ; mais il avait besoin de tous ses repères ; ses rituels pour ne pas se perdre. Chose qu'il n'avait jamais fait avant d'être battu par son ancien psychologue, tout avait été bien plus simple à cette époque où il était insouciant et qu'un bol était un bol et une chaise était une chaise... Il avait essayé de se raccrocher au monde comme il l'avait pu.

Laissant la jeune femme l'approcher un peu plus bien qu'il sentait qu'il allait mourir d'un instant à l'autre tant son coeur tambourinait dans son torse. « Je ne veux pas que les gens soient tristes... » Soufflait-il, regardant craintif derrière lui. Comment inviter cette fille à entrer chez lui ? Il ne savait pas vraiment ; aussi il restait planté là. Est-ce qu'il pourrait dessiner convenablement s'il avait peur ? Elle était venue frapper chez lui pour chambouler toutes ses habitudes et maintenant il ne savait plus vraiment quoi faire. Immobile et silencieux ; regardant au sol comme s'il allait trouver la réponse écrite sur le parquet du couloir. Si Tamina était là, elle saurait ce qu'il était bon de faire. Mais il était seul avec sa peur.

Il l'a appelé à travers le couloir, il semblait que le vide avait emporté sa voix. Elle se retourne cependant ; il était assez effrayé, qu'était-il en train de faire ? Il l'observait s'approcher de lui, angoissant peu à peu à cette nouvelle proximité où ils n'étaient plus protégé par la porte qui les avait séparé un peu plus tôt. Elle lui souriait, il ne savait pas vraiment quelle émotion elle dissimulait derrière ses jolies lèvres roses ; Prince essayait de se donner assez de courage pour ne pas retourner chez lui pour lui claquer une nouvelle fois la porte au nez avant d'aller se mettre sous la couverture de son canapé et d'attendre sagement le retour de sa tutrice pour lui raconter ce qu'il venait d'arriver. Est-ce qu'elle allait de croire ou penserait-elle qu'il avait halluciné ? D'ailleurs, était-il en train d'halluciner ? De parler seul comme on l'accusait si souvent ? Pourtant, elle était tout ce qu'il y avait de plus réelle à ses yeux... Il lui disait ne pas vouloir que les gens soient tristes, c'est alors qu'elle lui posait une question qui venait le perturber tout à coup ; elle avait capté son regard et doucement il avait replié son bras droit contre son torse triturant de la main gauche la manche de sa chemise troublé par le regard azuré de son inconnue. Il n'arrivait pas à répondre bien que ses lèvres s'étaient ouvertes un instant pour se clore doucement, un léger pas en arrière pour venir se coller au mur ; le dément était terrifié juste parce qu'elle lui avait posé cette question qui ne manquait pas de tact. C'est alors qu'elle lui disait ne pas vouloir la tristesse des autres ; il se sentait assez étrange à cet instant et ses yeux s'étaient tournés vers la porte de son appartement entre ouverte, anxieux et désorienté ; il ne savait plus quoi faire.

Vague impression de déjà vu, de retrouvailles avec un tyran qui le poussait à faire des choix qui le terrifiaient. Il avait dormit dans le lit d'Alexey, presque nu, il avait sentis ses mains sur son torse et il s'était laissé faire parce qu'il n'avait pas su que faire. Cette sensation le torturait à l'instant ; il voulait croire ce qu'elle disait comme il avait cru son ancien thérapeute maltraitant... C'était tellement plus rassurant de se laisser gouverner par autrui pourvu que cette personne ne soit pas maltraitant. Lyz lui suggérait d'entrer ; il avait suivit des yeux le mouvement de sa main. Si beau et si inoffensif ; il était la cible favorite des loups ; était-elle des leurs ? Mais elle ne prit pas l'initiative d'entrer ; laissant la décision venir de lui bien qu'elle la lui avait induise comme était la meilleure conduite à adopter. Détournant nerveusement le regard avant d'enfin articuler un mot « D'accord... » Redressant doucement le regard pour faire un pas vers elle, longeant le mur avant de pousser la porte assez apeuré ; ses pas se faisaient lourds comme s'il traînait un énorme boulet d'inquiétude. Entrant dans son chez lui où l'air semblait moins lourd, retrouvant cette odeur quelque peu sucrée en raison des bougies que sa tutrice aimait disposer sur la table de la cuisine. Puis il entendait les pas de la jeune femme, un bruit inconnu sur son parquet de talons hauts perché ; se tournant lentement vers la celle-ci craintif. Le salon était quelque peu désordonné avec beaucoup d'esquisses éparpillées, une tasse de thé vide et les oreillers sur le tapis.

« Je... Jamais personne ne vient ici... C'est... » Chez lui et chez personne d'autre ; les gens n'ont pas le droit d'entrer ; c'était ses affaires et personne ne devait y toucher parce que... Il ne savait pas vraiment pourquoi, c'était juste comme cela, il avait une relation avec les objets avec cet endroit qui lui appartenait. Est-ce que c'était égoïste comme comportement ? Je grattant nerveusement la main avec ses ongles quitte à se griffer, il ne savait vraiment pas quoi faire ; la porte encore ouverte comme une issue de secours, mais pour aller où ? Son refuge était ici... La porte se refermait lentement, sans qu'il ne la touche comme si une force mystique venait de la clore pour eux ; un phénomène qui n'effrayait pas notre homme car c'était une chose assez normale à présent chez lui ; mais il se sentait particulièrement mal à l'aise maintenant qu'ils étaient enfermés ici ensemble, reculant encore un peu sans la quitter des yeux très craintif de la suite des événements « Tu crois vraiment que je peux t'aider ? Lyz... » Tant de souffrance, oppressé dans son refuge ; si maintenant les inconnus venaient chez lui, où serait-il en sécurité par la suite ? Transpirant légèrement tant son mal être était profond ; se laissant réfugier dans les voix qui le hantaient et leurs demandes incessantes ; leurs moqueries et les accusations... Ces voix qui lui faisaient du mal et qui pourtant était connues et elles lui faisaient bien moins peur que la jeune femme ; on aurait pu penser que c'était le cas parce qu'elle était réelle contrairement aux voix mais il n'en faisait pas grande différence ; il n'était pas si seul que ça dans cet appartement...

Il n'était pas vraiment certains de pouvoir l'aider, inconscient de son talent que l'on avait cessé de réprimer par le passé parce qu'il dessinait « n'importe quoi », voyant ses oeuvres détruites par Alexey dans ses excès de colère. L'art était une chose compliquée et il s'en servait pour déverser tout ce qu'il voyait, les émotions qu'il pouvait ressentir... Est-ce qu'il pourrait dessiner sur commande ? Certes, il avait dessiné une jeune femme dans un bar une fois, ce qui lui avait valut d'être viré de l'endroit parce qu'il avait dessiné tout simplement sur ta table et la pauvre serveuse qui lui avait demandé de dessiner pour elle avait également trinqué de sa bêtise. Il espérait que cela se passerait autrement. Elle lui assurait qu'il saurait l'aider et elle s'approchait de ses dessins pour en ramasser un, il se sentait particulièrement mal à l'aise quand ses yeux bleus fixaient les traits de son oeuvre et qui violaient sa vie, c'était à lui ça... Pourquoi cette inconnue devait regarder cela ? Il se sentait mal, il ne savait plus vraiment où se mettre et pourtant il était chez lui. Elle lui disait alors qu'elle aimait ce qu'il faisait, il se sentait de plus en plus mal, pourtant quelqu'un le complimentait. Mais ce dessin, c'était sa vie pourquoi est-ce qu'elle voulait le lui prendre ? C'était si oppressant qu'il sentait que son coeur allait finir par lâcher.

Doucement alors qu'elle parlait, il s'approchait d'elle, une main hésitante se tendait lentement vers elle et posait ses doigts autour du papier pour le tirer lentement avant de s'empresser de ramasser les dessins qui se trouvaient au sol pour en faire un tas rangé de façon tout à fait anarchique avant de se diriger vers la porte de sa chambre pour tout poser en vrac sur son lit et prendre des feuilles de dessins vierge avant de revenir dans le couloir et dans le salon où il avait laissé seule la jeune femme.Il n'était pas vraiment certains de pouvoir l'aider, inconscient de son talent que l'on avait cessé de réprimer par le passé parce qu'il dessinait « n'importe quoi », voyant ses oeuvres détruites par Alexey dans ses excès de colère. L'art était une chose compliquée et il s'en servait pour déverser tout ce qu'il voyait, les émotions qu'il pouvait ressentir... Est-ce qu'il pourrait dessiner sur commande ? Certes, il avait dessiné une jeune femme dans un bar une fois, ce qui lui avait valut d'être viré de l'endroit parce qu'il avait dessiné tout simplement sur ta table et la pauvre serveuse qui lui avait demandé de dessiner pour elle avait également trinqué de sa bêtise. Il espérait que cela se passerait autrement.

« Dis moi ce que je dois faire... » Soufflait-il en restant assez loin d'elle. Que voulait-elle qu'il dessine ? Il n'était pas vraiment certain d'y arriver, il se sentait tout à fait mal et de telles conditions étaient loin de l'aider. La fixant de ses iris azurés assez craintif, il ne se sentait pas en sécurité. Jetant un coup d'oeil à l'horloge fixée au mur au dessus du canapé pour constater que Tamina n'allait pas rentrer dans les prochaines minutes, il ne savait pas s'il aurait assez de courage sans elle, il fallait dire qu'elle avait toujours eu ce don particulier de le rassurer, de le mettre en confiance. Il ne voulait plus avoir peur. Pourquoi se sentait-il si perdu ? Il voulait être à l'abri chez lui et non pas menacé. Esquissant un léger sourire sur son visage bien trop parfait pour lui dire « C'est la première fois que quelqu'un vient jusqu'ici pour... Me voir dessiner. » S'asseyant doucement sans le moindre bruit sur l'accoudoir du fauteuil pour la contempler de ses yeux bleus avec un soupçon d'inquiétude avant d'ajouter « Pour me demander de dessiner... Mais je peux le faire, je crois... Dis moi comment je te dessine... » Son indécision continuelle le rendait tout bonnement adorable bien que ça le torturait de l'intérieur.

Elle semblait soulagée quand fut de retour dans la pièce, il était tout à fait terrifié par la présence de cette étrangère chez lui ; elle regardait partout, elle jugeait. Comment voulait-elle qu’il la dessine, il n’avait pas l’habitude de le faire sur commande et c’était tout à fait nouveau pour le dément. Elle s’installe sur le canapé en réponse, la mâchoire du bellâtre se crispait quelque peu ; c’était la place d’Harry, c’était la place d’Harry ! Mais il ne disait rien, cette étrangère avait prit sa place sans lui demander et il avait peur à présent ; bien plus encore. Bleu des peurs, bleu de l’océan, son regard la fixait et il sentait son pauvre cœur chavirer. Elle prenait une pose élégante, séduisante… Jamais une femme ne c’était installé ainsi sur son divan. Ce qu’il en pensait ? Qu’il avait juste envie de s’enfuir, mais c’était son abri ici et il n’avait nulle part où aller. Prince fixait la blondinette avant de répondre craintif « Je pense oui… » Il s’assoit par terre, pose cette feuille sur la table basse ; tenant d’abord son crayon comme le ferait un enfant ; la fixant juste un instant. Sa mémoire était un puit sans fond ; il parvenait à retranscrire des souvenirs qu’il n’avait « vu » qu’une fois avec un sens du détail tout à fait troublant. Les moindre traits de la jeune femme s’inscrivaient en lui et c’était la façon dont lui la percevait qui faisait cette différence.

Cet enfant triste qui la regarde, il se tient à coté d’elle. Il est debout, il la fixe de ses yeux malheureux, elle lui tourne la tête qu’elle a posée dans sa main. Il regarde sa feuille vide et commence à dessiner. Il ne la regarde plus, mais il se sentait terriblement observé… - Dessines moi – Disait l’enfant ; alors il caressait la feuille avec sa mine. Il gardait la tête baissée, il relevait enfin les yeux vers elle. Lyz n’avait pas bougé, comme figée dans le temps, il l’observait de nouveau comme s’il voulait être sur de tout ce qu’il avait vu. Reprenant les détails, il connaissait par cœur cet endroit. La jeune femme était représentée dans toute sa beauté ; elle était si resplendissante que les détails de ce dessin perdaient leurs sens. Et dans le fond, comme encrée dans le mur, cet enfant si malheureux. Effacé, brouillé… L’enfant veut vivre.

Il ne sait pas combien de temps c’est écoulé, il pose son crayon. Celui-ci se mit à rouler le long de la table, il s’arrête brusquement avant la chute qui semblait plus qu’évidente. Doucement il adressait un léger sourire à cet enfant qui avait empêché la mine de se briser, le crayon fait marche arrière et revient auprès de son propriétaire en roulant. Il reposait son regard sur la jeune femme « Tu crois que c’est bien ? » Interrogeait-il alors, l’invitant alors à venir y jeter un coup d’œil ; se pinçant les lèvres particulièrement stressé.