Il ne savait pas vraiment où il mettait les pieds, les images étaient floues. Le dément était quelque peu blessé au niveau de l'avant bras, quelque hématomes commençaient à se former au dessus de la, sur sa mâchoire germait un hématome particulièrement foncé. Guidé par Tamina, les larmes continuaient à noyer ses joues sans qu'il ne parvienne à retrouver son calme. Il était bien contre elle malgré la peur, petit à petit les cris s'estompaient, comme éteints avec la distance. Rapidement ils arrivaient devant la petite boutique de Nitzan et il laissait sa thérapeute procéder à l'ouverture de la porte avant de venir se calfeutrer à l'intérieur, croisant les bras autour de ses épaules l'air parcouru d'un frisson de toute évidence signe de mauvais présage. Tournant quelque peu en rond comme un aveugle, comme un pauvre fou qui ne savait plus que faire de ce corps. Maddox se laissait approcher la jeune femme mais plaquait de nouveau ses mains sur ses oreilles en murmurant « Pourquoi tous ces gens se mettent à crier... Pourquoi tous ces gens ont peur... Pourquoi... Pourquoi... Pourquoi... » Il se laissait finalement conduire vers une rangée du magasin pour aller s'asseoir sur les marches qui conduisaient à la partie « vinyles » de la boutique. En état de stress, la spasticité de Maddox se fit de plus en plus flagrante par cette façon qu'il avait de se replier sur lui-même comme il l'eut fait dans la rue où les gens n'eurent aucun scrupule à le piétiner. C'était à peine s'il entendait les mots de Tamina qui se voulait réconfortants. La porte grinçait et il eut d’abord ce reflexe de se replier davantage avant de se lever d’un bond comme un animal effrayé qui ne savait plus où se cacher pour sauver sa fourrure. Mais il se retrouvait nez à nez avec Nitzan et ses pupilles s’agitaient de droite et gauche avant de se figer sur son beau visage, la sueur commençait à perler sur son front alors que son teint palissait sous l’effet de l’angoisse. Il ne savait plus quoi faire pour se sentir mieux, pour arrêter d’avoir peur... « Ils... N’arrêtent pas de crier... J’ai... » Peur. Mais il n’arrivait pas à verbaliser ce qu’il avait ressenti, cet angoisse de voir son visage dans sa foule, et quand on lui avait marché dessus et donné des coups, il s’était senti projeté dans le passé, son passé, celui qu’il essayait tant d’effacer... Il ne savait plus où fuir, que regarder, que penser... Perdu entre ses deux mondes où l’angoisse le tenait prisonnier de cette incapacité à raisonner.

Tout été devenu si brouillon, il n’y avait plus rien de logique, plus rien qui puisse le rapprocher du monde réel. Partant dans ses délires par l’entente de ces cris, par cette agitation autour de lui. La foule qui se brouillait comme ses idées. Il avait suivi Tamina, ombre de lui-même, Maddox avait quitté la réalité pour se refugier dans son monde où il se faisait bien du mal. Le psychotique était au plus mal et il était perdu, comment revenir à la réalité ? Il ne trouvait pas le chemin. Puis il y avait ces mains sur les siennes, il aurait voulu s’en défaire, mais il était comme englué dans ses larmes. Pourquoi est-ce qu’on le touchait ? Qu’est-ce qu’on allait lui faire ? Crispé, il était coincé dans cette folie qui le rongeait, cette angoisse qui ne savait le laisser en paix. C’était à peine s’il entendait la voix de Tamina chercher à le rassurait mais qui avait ouvert un point de sorti de son enfer.

Le beau brun demeurait les yeux clos quand cette voix lui parvenait alors que d’autres mains prenaient les siennes. Tellement lointaine mais si douce et familière, c’était une nouvelle voix... Maman ? Non... Maman avait toujours eux ce coté sucré et cette façon de... My sweet Prince... Il reconnaissait petit à petite cette merveilleuse chanson, celle de Maman, qu’elle lui manquait... Il aurait voulu qu’elle revienne, qu’elle le prenne dans ses bras en lui jurant de ne plus l’abandonner à des inconnus. Il avait toujours eu cette angoisse depuis ses 17 ans, son premier passage en hôpital psychiatrique, détruit d’avoir perdu ses chers parents, perdu dans cet univers où les gens sont habillé en blanc et changent tous les jours de tête... Doucement un cheminement de pensée se construisait autour de cette mélodie, puis il sentait enfin le front de quelqu’un contre le sien. Doucement, il avait resserré les doigts autour de ceux qui étaient là dans les siennes contre ses tempes lentement il revenait à ce monde, bercé par cette tendre mélodie que lentement ses lèvres accompagnaient bien que silencieuses comme si doucement son âme revenait au corps. Doucement il ouvrait les yeux et le visage de la medium se dessinait, les traits de son visage s’apaisaient alors qu’elle lui demandait si ça allait.

Brutalement ses mains se crispaient et serraient avec force Nitzan au niveau des poignets, ses yeux bleus grands ouverts comme lorsqu’on se réveille après un cauchemar. « Maman... » Soufflait-il encore perdu avant de décoller la tête, le regard à la recherche de sa tendre mère avant de fondre en sanglot, se laissant aller dans les bras de Nitzan qui en plus d’être une sorte de mentor pour le guider dans le monde des esprits, elle était son amie aux yeux du dément. « Maman... Maman. » Appelait-il encore au milieu de ses larmes, la conscience de Maddox se dispersait et n’arrivait pas à se concentrer, le point lumineux dans cette obscurité semblait n’être autre que sa mère. Les bras de Nitzan formaient un cocon réconfortant et pourtant si fragile. « Au secours... Ne me lâche pas... Mina. Elle m’a abandonné ? J’ai entendu Maman. Maman ? Maman ! » Les larmes reprenaient de plus belle, alors qu’il essayait de se dégager pour partir dans cette quête folle où il pourrait retrouver sa chère mère, doux rêve désespéré où il risquait de se mettre en danger dans son monde dénudé de raison.

Death and all his friends

My Sweet Prince...

Maddox, Tamina & Nitzan

Les minutes s’écoulent, lentes et longues, pendant lesquelles je lutte pour ramener Maddox à moi, pour le faire revenir au monde. Heureusement, l’agitation et la furie de l’extérieur n’avaient pas dépassé la porte du magasin, et il règne un calme tranquille ici. Le lieu idéal pour aider Maddy à se calmer. Au fil des heures passées avec lui, je suis arrivée à le cerner. Comprendre serait un mot trop fort, et qui ne serait pas juste. Je sais comment il fonctionne, et j’agis beaucoup à l’instinct. Comme là. Sur le coup, le voir dans cet état, je m’étais dit que la seule chose dont il avait besoin c’était d’une ancre, un lien qui le ramènerait. Et ce lien devait être quelque chose d’important pour lui. Alors la chanson que lui chantait sa mère. A chaque fois c’est de l’improvisation totale, mais j’arrive à m’en sortir.

Je sens que j’ai gagné quand ses mains m’agrippent, et qu’il me regarde vraiment pour la première fois. Ses yeux sont encore apeurés, mais ils me voient. Il est de retour, mais pas totalement. Mon cœur se serre en l’entendant appeler sa mère. Plus vieux que moi et encore tellement besoin d’elle. Une de mes mains vient se poser sur sa joue pour la caresser doucement et sécher ses larmes.

Chuuuuut petit prince… c’est moi, Nitzi… Ta maman n’est pas là… Elle n’est pas là Maddy… mais on pourra l’appeler tout à l’heure si tu veux… ok ? Tu n’es pas tout seul…

Une panique semble le gagner, et il appelle sa mère encore et encore, glissant le nom de sa thérapeute entre deux. Tamina… j’étais tellement concentrée sur le fait de reprendre contact que je l’avais presque oubliée. Et je m’en veux un peu de l’avoir mise de côté. Je tente de rattraper le coup comme je peux.

Bien sûr que non, elle ne t’a pas abandonné… Comme moi, je ne t’abandonnerai pas !

Je tourne la tête et fais signe à la jeune femme de nous rejoindre.

Tu vois ? Elle est là, avec toi. Elle veut te protéger, comme moi…

Je me mords la lèvre en constatant que rien de ce que je peux dire ne l’aide vraiment. Et bientôt un choix s’impose. Il a besoin de sa mère ? Je vais la lui donner. Je pose alors la main sur l’épaule de la jeune femme.

Je sais ce dont il a besoin, mais vous devrez avoir l’esprit ouvert… très ouvert… s’il vous plait…

Je file dans l’arrière-boutique pour attraper une bougie sombre, un briquet, et le bol dans lequel se trouve du thym séché et du gros sel. J’allume la bougie et la dépose sur la marche, à ses pieds, avant de lui reprendre les mains.

Maddy… on va faire comme je t’ai montré d’accord ? On va lui parler, et elle aussi te dira maintenant que tout va bien… Récite après-moi…

Et doucement nos deux bouches commencent à former l’incantation venue du fond des siècles, là-bas en Roumanie. La bougie vacille un peu, mais bientôt sa mère est là…

© Grey WIND.

Spoiler:

Death and all his friends ❧

Depuis que je m'occupais de Maddox je faisais tout pour qu'il puisse me faire confiance, mais c'était tellement dur après ce qu'il lui était arrivé, comment pouvait-il faire confiance alors qu'on lui avait fait du mal. Et moi je n'étais qu'une étrangère pour lui, au moins je lui montrais bien qu'il pouvait avoir confiance en moi, je ne lui ferais aucun mal, bien au contraire, je tenais de plus en plus à lui. Il était fragile, je le voyais bien. Si j'élevais la voix il pouvait se braquer. Donc j'étais douce avec lui, même si parfois je me rendais bien compte dont il me mentait, mais je ne lui en voulais pas, j'avais confiance en lui, je savais qu'un jour il viendra se confier à moi comme il fait avec Harry. Il ne me restait qu'une seule chose à faire avec lui, sortir, il m'avait avoué qu'il sortait tout seul pour aller voir une femme Nitzan, au moins il pouvait sortir tout seul. Moi je voulais qu'il sorte en ma compagnie et c'est pour ça que je lui proposais de venir à cette après-midi qui normalement était festive, mais je m'étais bien trompé.

Je me retrouvais dans cette boutique que je ne connaissais pas avec Maddox dans une de ces crises que je ne contrôlais pas. À la maison j'arrivais à le calmer, il était chez lui et c'était donc un lieu rassurant. Mais je ne connaissais pas cet endroit et il était tellement mal, j'étais inquiète pour lui. Surtout qu'il avait été frapper quand il était tombé au sol. J'avais beau lui parler, je n'arrivais pas à le faire revenir avec nous, jusqu'à ce que Nitzan arrive, elle arrivait à le calmer elle. Je me reculais me sentais vraiment mal à l'aise. Comment elle faisait pour le calmer. Je m'inquiétais de plus en plus, il était dans un tout autre monde, je ne l'avais jamais vu comme ça. Je croisais les bras jusqu'à entendre sa voix. Je tournais tout de suite le visage vers lui. Il appelait sa mère, je me rendais compte qu'elle lui manquait beaucoup. Je savais ce que c'était de perdre quelqu'un, on a beau montrer que tout va bien, bah au bout d'un moment le manque arrivé. Je me rapprochais tout de suite de lui alors que j'entendais mon surnom, je ne savais pas s'il l'avait fait exprès ou pas. Mais il allait tellement mal. Une fois près de lui je m'accroupissais en attrapant sa main pour la serrer dans la mienne.

-Je suis là Maddox, je ne t'abandonnerais pas. Tout va bien, on ne te laissera pas.

Je tournais le visage vers Nitzan alors qu'elle me disait savoir de quoi avait besoin Maddox, je ne savais pas quoi faire, elle savait quoi faire je le voyais bien. Je faisais un oui de la tête pour faire lui faire comprendre que j'avais confiance e tsurtout j'avais l'esprit ouvert. Je montais sur les marches pour me mettre derrière Maddox, je gardais sa main dans la mienne pour lui montrer que je n'allais pas partir. Je ne savais pas du tout ce qu'allait faire Nitzan, mais je voulais tellement qu'elle arrive à faire revenir Maddox parmi nous.


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©flawless

Spoiler:

Il sentait sa main sur sa joue mais cela ne semblait pas suffisant pour l'aider à retrouver son calme. Le beau brun était perdu, secoué par cette foule en folie qui le bousculait, qui lui faisait du mal. Nitzan, il la reconnaissait. Mais Maddox restait convaincue d'avoir entendu la voix de sa mère dans ce bazar qu'était ses émotions. Il réclamait encore sa mère, cette créature chaleureuse qui l'avait toujours aimé sans rien lui demander en retour. Et où était Tamina ? Pourquoi est-ce qu'elle l'avait laissé tomber ? Tout n'était que confusion dans son esprit et les mots de Nitzan ne parvenaient pas vraiment à le rassurer, puis doucement le visage de sa belle thérapeute se dessinait devant lui. Il sentait sa main prendre la sienne et il pouvait reconnaitre la douceur de sa peau, si bien qu'il resserrait doucement ses doigts autour de ceux de la jeune femme alors que sa mentor s'en allait. Lentement il se laissait faire par Tamina bien que particulièrement crispé il suait à grosses gouttes alors qu'elle se mettait derrière lui « Mina... T'en va pas... Pourquoi tu n'veux pas rester avec moi ? » Alors il sentait cette douce étreinte autour de son torse, elle était juste là, il pouvait sentir sa présence et il ne pu s'empêcher de pleurer encore. Il avait tellement mal, mais cette femme l'apaisait sans n'avoir un mot à dire, elle l'ensorcelait et même s'il n'était plus dans ce monde réel ou tout autour de lui n'était qu'obscurité il sentait la chaleur de sa poitrine contre son dos et son petit coeur qui battait contre lui. Maddox ne savait plus où il était et c'était devenu difficile pour lui d'évoluer dans ce monde.

Il se laissait prendre les mains par Nitzan, il se renfrognait quelque peu en roulant davantage le dos contre Tamina avant de se laisser faire de nouveau « Maman... » Répétait-il trempé de sueur avant de répéter les mots de la jolie brune assez déconcentré, ses pupilles cherchant encore le visage tant aimé de sa chère mère. S'il n'y avait pas eu la force de la médium probablement auraient-ils pu invoquer un esprit malsain à en jurer par l'inattention de l'élève. Puis la voix de cette douce fée s'élevait pour reprendre cette mélodie destinée à le calmer, tendre remède dont il avait grandement besoin. « Reste avec moi... Ils veulent tous me faire du mal dehors, regardes ce qu'ils m'ont fait. Reste avec moi, ne me laisse pas avec tous ces étrangers... » Il ne se rendait pas compte de la peine qu'il pourrait causer à Tamina et Nitzan en les considérant comme des étrangères bien qu'il ne pensait pas à elles en première attention. Sa chère mère lui répondait de se calmer et lui assurait que tout irait bien à présent et qu'il devait ouvrir les yeux... Le pauvre fou cambrait le dos écrasant la poitrine de sa psychologue comme s'il cherchait à lutter cette fois ci, effrayé à l'idée de revenir à cette violence autour de lui avant de se mettre à crier douloureux de ne pas savoir verbaliser son mal être alors que sa mère continuait à se vouloir rassurante et doucement il se laissait bercer par ces mots en se laissant détendre dans les bras de Tamina sans pour autant lâcher les mains de Nitzan quand dans un coup de pied nerveux il renversait la bougie qui emportait sa mère dans l'obscurité et il clignait lentement des yeux en demeurant silencieux alors que ces pupilles scrutaient les recoins de son champ de vision pour reconnaitre son environnement.

Spoiler:

Il existe cette théorie où le « moi » serait divisé en trois parties où l‘on trouverait le moi parent, le moi adulte et le moi enfant. Chez Maddox c’était surtout le moi enfant qui était dominant et c’était bien pour cela qu’il était si manipulable car le moi parents des autres avaient toujours le dessus sur lui, alors que les « moi adultes » n’arrivions à comprendre l’enfant car l’adulte est un état de réflexion. Parfois Maddox entrait dans le « moi adulte » et en devenait surprenant mais rapidement s’il était confronté à un « moi parent » il redevenait tout simplement enfant. La posture des autres avaient toujours leur importance et c’était bien la base de la psychologie que de ne pas infantiliser l’autre pour avoir des conversations adulte à adulte. Mais c’était loin d’être aussi simple, quand l’adulte parle, c’était parfois tout simplement induit par le « moi enfant ». La théorie de l’analyse transactionnelle, une perle de la psychologie que certains savent manipuler à la perfection comme Alexey… Réalité dangereuse dont Maddox n’avait pas même idée. Perdu dans son monde, il était bien complexe, peut-être même un petit peu trop et c’était bien ce qui avait rendu fou son ancien thérapeute. Il n’avait pas entendu la conversation entre les deux jeunes femmes, encore assez instable il restait dans les bras de Tamina en remuant quelque peu. Des mots, pleins de mots flottaient au dessus de sa tête, c’était tellement étrange, pourquoi est-ce que cela faisait ça ? Il se sentait perdu avant d’enfin se calmer, restant dans les bras de sa belle thérapeute, baignant de sueur. La construction d’une logique dans son esprit était toujours un processus difficile. Ses pupilles s’agitant pour retrouver point de repère avant de sentir une main sur sa joue, s’accrochant au regard de Nitzan alors qu’encore des mots pleuvaient de ses lèvres ; il la fixait quelque peu absent encore ; attrapant doucement la main de la jeune femme avant de sursauter au contact des lèvres de Tamina sur sa joue avant de s’apaiser et de poser sa tête contre la clavicule de celle-ci.

Nitzan était partie et il se retrouvait de nouveau seul avec sa tutrice, respirant lentement comme lorsqu’il était sur le point de s’endormir avant d’entendre un bruit d’ouvrir brutalement les yeux. Se tournant lentement vers Tamina, placé entre les belles jambes de celle-ci, il se sentait assez confus avant de dire « Mina… J’ai mal à la main… » En effet son poignet n’était pas loin d’avoir doublé de volume et avait prit une couleur violacée peu rassurant. Cette main qui trainait encore à coté de sa hanche qu’il n’avait mobilisé parce qu’il avait ressenti une gêne, mais c’était probablement un peu plus que cela… Plongeant ses yeux bleus dans le regard de Tamina ; il finissait par reposer sa tête contre sa clavicule, soupirant faiblement alors que Nitzan revenait auprès d’eux avec une tasse entre les mains « Pourquoi les gens étaient en colère contre moi ? » Soufflait-il encore secoué par les événements, il était entre bonnes mains, mais l’incompréhension était la plus totale. Les voix elles même étaient désormais silencieuse tant la fatigue était pesante ; il était blessé ; mais il était psychologiquement trop fragile pour aller à l’hôpital dans l’immédiat, pour sortir de ce magasin tout simple… Doucement le « moi adulte » de Maddox tentais de revenir à la surface ; construisant peu à peu une logique. Blotti contre sa thérapeute, sa fatigue psychique le rendait quelque peu amorphe et fort heureusement anesthésié car il s’était véritablement fait piétiné par la foule…

Peu après qu'il se soit plain d'une douleur à la main ; il sentait Tamina la lui prendre doucement alors que Nitzan approchait avec une tasse ; il avait tellement soif mais cette douleur était tout à fait dérangeante. Fixant la vendeuse de ses yeux bleus alors qu'elle portait à ses lèvres la tasse de camomille sensé lui apporter du bien ; il se laissait faire comme un petit nourri par sa mère. Il se sentait plutôt bien à cet instant bien qu'infantilisé ; c'était des moments tendres où il n'avait plus peur. Il se sentait en sécurité et dans les bras de sa tutrice il se sentait juste vraiment à son aise. Il n'avait pas vraiment l'habitude d'être proche d'elle à ce point, encore quelque peu pudique et intimidé par ce qu'elle pouvait bien penser de lui. Quand la tasse quittait ses lèvres, il adressait une légère grimace en signe qu'il ne trouvait pas les tisanes délicieuses bien qu'il était reconnaissant. Il l'observait s'éloigner alors qu'il commençait à avoir la tête lourde qui tombait contre sa tutrice épuisé. Ses yeux fixaient Nitzan qui revenait avec un nécessaire de secours ; il l'observait alors qu'elle prenait sa main entre les siennes, c'était assez douloureux pour ainsi dire même s'il ne voulait pas montrer qu'il avait mal pendant qu'elle venait étaler de la pommade ; il lui posait une question encore tout ému de ce qu'il venait de se passer ; il ne comprenait pas pourquoi les gens avaient décidé de lui marcher dessus. Et pendant qu'elle lui parlait, il avait fixé ses lèvres si bien qu'il oubliait presque la douleur du massage sur sa main, se concentrant sur cette douce caresse sur son visage alors qu'elle lui expliquait qu'il n'avait rien fait de mal, qu'il ne s'agissait là que d'un accident. La mine assez attristé bien qu'il croyait tout ce qu'elle lui disait.

Quand il décrochait son regard de celui de la jeune femme, il constatait que déjà un bandage recouvrait son bras et doucement sur sa gueule d'ange se dessinait un sourire innocent alors que sa voix soufflait un faible « Merci... » Presque soulagé que l'on s'occupe de lui, il se sentait compris à cet instant et c'était une émotion si rare qu'elle le comblait à cet instant. C'est alors que la voix de Tamina repris le dessus et elle s'excusait ; doucement il relevait le museau vers elle pour l'observer avec un léger sourire niais ; ce serait probablement mentir que de dire qu'il n'était pas dans le gaz. Plus en état de choc certes ; mais il avait été sacrément secoué. « C'est pas toi qui m'a marché dessus... » Riant faiblement, il était cohérent dans sa logique bien qu'en réalité sa tutrice ne lui présentait pas du tout ses excuses pour ce qu'il croyait. Logeant sa tête contre la clavicule de la jeune femme ; il osait ses yeux bleus vers Nitzan alors que Tamina s'apprêtait à faire connaissance avec celle-ci... Ses paupières si lourdes se fermaient lentement le plongeant dans l'obscurité, luttant en clignant des yeux. Attrapant du bout des doigts les perles qui pendaient au cou de la musicienne ; le regard vitreux particulièrement pensif avant de s'endormir en soufflant le nom de cette femme qui lui était si précieuse, qui lui manquait particulièrement et surtout qui occupait tant ses pensées à cet instant « Maman... »

Petit papillon dans son monde féérique ; il était parti pour un autre voyage dans son monde à lui ; irréel et tout simplement parfait. Il n’avait pas mal là bas et les gens cruels n’existaient pas. Il pouvait se promener librement et personne ne le considérait comme un fou. Bien sur, il y avait une place pour les deux femmes dans son monde ; pas si étrangères que ça à ses yeux… Le dément avait l’air tout simplement apaisé et serein.

Il s’était enfin apaisé, il sentait la main de Nitzan lui caresser le visage, ouvrant les yeux pour se lever tant bien que mal ; en chemin il commençait à avoir un peu peur, les images s’embrouillaient dans son esprit et il commençait à souffler anxieux « Non… Je n’veux plus sortir dehors… » Donnant ainsi la douleur de ce qui les attendaient pour la suite au moment où il devra vraiment remettre les pieds dans cette rue. Puis elle le rassurait et il se laissait installer sur le canapé comme une marionnette, il était tout simplement incapable de lui montrer la moindre résistance. Rassuré par les mots de son amie, il avait fini par s’endormir là. Les bras de Morphée si rassurants et tendres ; il voulait rêver d’autre chose. Il voulait aller loin, très loin de cet endroit. Son sommeil ne serait pas perturbé, ici les esprits maléfiques étaient repoussés grâce à Nitzan qui y connaissait un sacré rayon dans le domaine. Elle savait comment faire pour protéger sa maison des esprits frappeurs alors qu’ils s’agglutinaient chez Maddox ne lui laissant aucun répit. Probablement que s’il n’était pas à ce point divisé entre folie et réalité qu’il aurait été possédé depuis bien longtemps. Finalement il se protégeait tout de même. Enfin un sommeil paisible, enfin un rêve heureux. Le calme était de retour et doucement il reprenait des forces. Laissant les jeunes femmes faire tout simplement connaissances ; il avait l’air serein malgré son visage encore marqué par les larmes, il avait l’allure d’un enfant qui venait de s’endormir après un gros chagrin. Ce n’était décidément pas facile d’être un homme dans ce monde.

HJ : je vous laisse continuer le rp, j'interviendrais de nouveau un peu plus tard XD

Death and all his friends ❧

La vie est loin d'être normal, ici dans cette ville on ne vit pas comme dans toutes les autres. Souvent les événements qui doivent être heureux se transforment en un vrai cauchemar et en mouvement de panique. En tout cas j'avais eu tellement peur pour Maddox et c'était normal, il était mon protégé, je ne voulais pas que quelque chose lui arrive. Mais maintenant il allait bien, il se reposait et j'étais avec cette femme, cette fameuse Nitzan que Maddox allait rejoindre. Elle avait l'air d'être gentille et elle semblait bien aidée Maddox, donc pourquoi je serais contre ses visites. Puis maintenant qu'on se retrouvait devant un café bien chaud, on allait pouvoir faire connaissance et se remettre de nos émotions. Je faisais un sourire en prenant la tasse de thé.
-Merci!
C'est vrai que c'était mieux de se tutoyer surtout si on venait à se revoir ce qui allait surement être le cas. Je voulais tout faire pour aider Maddox à aller de l'avant, l'aider le plus possible et surtout comprendre, qu'on m'explique car j'étais totalement perdu. Je faisais un sourire alors qu'elle venait me dire qu'on avait réussi toutes les deux alors que moi je pensais à chaque fois que je n'avais pas servi à grand-chose, je ne voyais pas ses esprits, donc comment je pouvais l'aider moi.
-C'est surtout toi qui l'as aidé. Je ne connais vraiment rien au monde des esprits, ça me fais même plus peur qu'autre chose. Je ne supporterais pas de perdre Maddox, j'ai déjà perdu mon mari à cause d'eux, donc je ne laisserais pas ça me reproduire. Mais oui, il m'a fait peur mais maintenant il se repose et j'espère que ça n'arrivera plus.
Je buvais une gorgée de thé pour ensuite manger un donut ce qui faisait du bien. C'était étrange que je vienne lui parler de Damien mon mari alors que je n'aimais pas en parler. Mais c'est vrai que tout ça me faisait encore plus peur car à chaque fois j'avais peur que Maddox parte les rejoindres et je ne voulais surtout pas que ça arrive. Je l'écoutais avec beaucoup d'attention, je voulais essayer de comprendre leur rencontre et surtout ce qu'elle lui apportait et je voyais que ce n'était que du positif. Je lui faisais un sourire, j'étais vraiment contente que Maddox soit tombé sur une personne comme elle qui puisse l'aider.
-Je veux que tu l'aides, moi je ne puisse pas voir ses esprits, enfin sauf quand ils me l'autorisent, donc prendre contact avec eux, c'est pire. Parfois Maddox souffre tellement, il a mal, il voit des choses et c'est dur de lui faire comprendre que ce n'est pas vrai, qu'il va bien et surtout qu'il n'est pas fou. Il a un lourd passé. Moi disons que depuis longtemps j'aime aider les gens. Donc je suis devenu psy pour les aider encore plus. Avant Maddox j'avais fait une pause de 6 mois, quand j'ai perdu mon mari. Je me suis sentis coupable, puis son médecin m'a appelé pour me présenter le cas de Maddox et j'ai tout de suite voulu l'aider. Je ne voulais pas qu'une autre personne parte à cause de ses esprits. Bon ça n'a pas été facile pour qu'il puisse me faire confiance. Mais petit à petit on apprend à se faire confiance, des pas en avant mais plusieurs en arrière malheureusement. Mais on va y arriver, je ne laisserais pas tomber.
Bien au contraire, je l'aiderais du mieux que je pusse, il le méritait. Je voulais qu'il ait à nouveau une vie normale, lui montrer que rien ne lui arrivera et qu'il pouvait vivre, sortir et pensée tout ce qu'il voulait. Cela n'allait pas être facile, il avait eu un passé trop lourd, mais on l'aidera.




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©flawless

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